
qui viennent d'un amas de follicules qui forme l’é-
p.aifieur de la tonfille en dehors.
Les artères des tonfilles proviennent des lin-,
guales, des palatines inférieures & des maxillaires
internes. Leurs nerfs font fournis par le circulas
tohfillaris que forment les nerfs lingual & gloflo-
pharyngien. On ignore la nature du fluide Téparé
par ces organes ; il paroît être analogue aux autres
humeurs muqueufes. Les cellules dont nous avons
parlé lui fervent de réfervoirs.
TORCULAR HEROPHILI, mots latins, employés
quelquefois dans les livres, même français
ou allemands, de certains anatomiftes. Voye^ C o n f
l u e n t d e s S IN U S .
TOUCHER, f. m., taftus; fens qui nous fait
connoître les qualités palpables des corps, telles
que la confiftance, la température.
11 a fon fiége particulièrement dans les mains.
TOURBILLON VASCUSAIRE, vafavorticofa.
Voyez V e i n e s c i l i a i r e s ( i ) .
TRACHÉAL, a l e , adj., trachtalis; qui a rapport,
qui appartient à la trachée-artère.
Winflow a nommé Veines trachéales les veines
thyroïdiennes inférieures. Voye\ T h y r o ï d i e n .
TRACHÉE-ARTÈRE, f. f ., afpera arteria,
La trachée-artère eft un tuyau
cylindroïde, fi.bro-cartilagineux & membraneux,
un peu aplati en arrière, placé au-devant de la
colonne vertébrale, depuis la partie inférieure du
larynx jufqu'au niveau de la fécondé ou de la ’troisième
vertebre du dos, dans le médiàftin pofté-
rieur. Située le long de la ligne médiane du corps,
fy métrique & régulière dans toute fon étendue,
légèrement mobile & extenfible, la trachée-artère
a huit ou dix lignes de diamètre environ } cë diamètre
eft le même dans toute fon étendue, & ne
varie què fuivant les âges & quelques dilpolïtions
individuelles,* il eft en général proportionne au
volume des poumons.
Le côté antérieur de la trachée-artère, convexe',
eft couvert en haut par le corps thyroïde, par lés
veines thyroïdiennes inférieures -y & par les muf-
clës fterno-hyoïdiens & fterno thyroïdiens, dont
il eft féparé par une couche de tiflu cellulaire
lâche aflèz épaifle ; en bas il eft en rapport avec le
thymus, la veine fous-clavière gauche, l'artère
brachio-céphalique & la crolfe de T aorte'. J» Son
côtépofiéneur, aplati, recouvre l’oefophage, & un
peu à droite le corps des vertèbres, ce qui dépend
de l’obliquité de i'oefophage. — Latéralement,
elle avoifine les artères carotides primitives, lés
veines jugulaires internes, les nerfs pneumo-gaf.
triques , & les rameaux de communication des
ganglions nerveux cervicaux, qui en font écartés
par une maffe de tiflu cellulaire grailfeux.
A fon extrémité intérieure, la trachée-artère fe
bifurque & donne naiftance à deux conduits qui
pénètrent dans les poumons : ce font les bronches,
qu’on diftingue en. droite & en gaucfte, & qui
s'écartent l’une de l'âutre en fe dirigeant en bas &
en dehors, & en formant un angle prefqué droit.
La Bronche droite eft plus large, plus courte , plus
horizontale que la gauche, & lui eft un peu antérieure.
Elle pénètre dans le poumon.à,la hauteur
de la quatrième vertèbre du dos, eft embrailée,
dans fon trajet, par la courbure delà veine azygos
& par l’arcade que forme la branche droite de
l’artère pulmonaire, — La Bronche 'gauche, un peu
moins volumineufe, mais plus longue & plus oblique,
eft embraflée par l’aorte & par la branche
gauche de l’artère pulmonaire. .,
Parvenues dans les poumons par le milieu de
leur face interne, ies bronches fe diyifent én deux
branches, qui, aptès un très-court trajet, fe bifurquent
elles-mêmes, & donnent ainfi des rameaux de
moins en moins volumineux, qui prennent toutes
fortes de directions & fe comportent à la manière
des artères. Ces ramifications femblent partager
tout le tiffu de l’organe en lobules féparés les uns
des autres par du tiflu cellulaire, & exiftént abfo-
lument dans tous fes points. Il eft extrêmement
difficile de les fuivre julqu’à leur dernier terme.
Malpighi croit qu’elles fe'terminent par des véfi-
cules arrondies & membraneules, qui font pédi-
cellées fuivant Wiliis. Senac penfe que les lobules
des poumons font compofés de véfîcules polyèdres,
d’un*fixième de ligne.de diamètre, dans
chacune defquelles un rameau des bronches viént
s’ouvrir. Mais il paroît démontré au contraire que
les bronches, ramifiées à l’infini, fe terminent
enfin à leur dernière extrémité par un petit cul-de-
fac non dilaté, & que c’elf dè la réunion de plufieurs
de ces ramuicules, joints par le tiflu cellulaire
dans lequel ils font plongés, que réfulte ce
que l’on appelle un Lobule pulmonaire.
Les conduits aërifères des poumons font compofés
de cerveaux fibro-cartilagineux, de membranes,
de vaiffeaux artériels, veineux & lymphatiques
, de nerfs, de follicules muqueux & de
corps d'une nature particulière connus fous le nom
de Ganglions ou Glandes bronchiques,.
A. Cerceaux fibro-cartilagineux. A la trachée-
artère ils font au nombre de feize ou de vingt, &
ils reprëfentent des anneaux incomplets, interrompus
dans leur tiers poftérieur, placés de champ
les uns au.-deffus des autres horizontalement, &
féparés par des intervalles étroits membraneux.
Recourbés fur eux-mêmes, aplatis fuivant le plan
de leur épaifleur, ils ont tous la même longueur}
mais leur largeur eft très variable : leur forme fe
iiapproche d!un triangle re&angle fort alongé,
( 0 P a g e 232. lorfqu'on
lorfqu’on les a étendus. Ils font ordinairement
plus épais à lëur partie moyenne qu’à leurs extrémités,
qui font quelquefois bifurquées. Par leur
face convexe, ils repondent à une membrane
fibreufe î par la concave , ils font en rapport avec
une membrane muqueufe. Leurs bords arrondis j
donnent attache à la première de ces membranes,
M font un peu plus faillans à l’intérieur qu a 1 extérieur
du conduit. Quelquefois auffi on en voit
plufieurs fe réunir & fe confondre. Le premier
eft ordinairement très-large, & quelquefois joint
au cartilage cricoïde; le dernier eft encore plus
large & fe diftingue beaucoup des autres. 11 eft j
triangulaire, & fon milieu fe prolonge inférieurement,
en fe recourbant un peu en arrière, pour
s'accommoder à l’origine des bronches.
Dans les premières ramifications des bronches,
ces cerceaux fibro-cartilagineux reffèmblent tout-
à-fait à céux de la trachée j ils font feulement plus
minces, plus petits, & quelquefois formés de j
plufieurs pièces. Mais dans les ramifications fecon-
daires, ce freTont plus que de petits grains irréguliers,
de figure variable, unis ou féparés, qui diminuent
infenfiblement, en forte qùe , dans le*
dernières divifions de ces canaux , ils difparoiffent
tout-à-fait. _ - -
La couleur la confiftance des fibt o-cartilages
delà trachée-artère & des bronches font les mêmes
que pour ceux de l’oreille, des ouvertures du
nez, &c\ Leur élafticité eft très-remarquable j ils
ne s’ offifiént que très-rarement, même dans la
vîeitîefle la plus avancée.
B Membrane fibreufe ou extérieure. Elle' provient
de la circonférence inférieure du cartilage cricoïde,
& fe prolonge jufqu’aux dernières extrémités des
branchesen s’amincilfant progreffivement à un
point exceffif. Elle eft formée de fibres longitudinales
, parallèles , dont les plus fuperficielles font
rougeâtres, & dont les profondes font blanches.
Cette membrane conftitue feule en arrière la
portion folide de la trachée-artère, ce qui donne,
dans cet endroit, une forme arrondie à ce conduit :
en avant elle eft continuellement interrompue par
les cerceaux fibro-cartilagineux qui paroilîènt développés
dans fon épaifleur, & elle n’envoie au-
devant d’eux qu’un fort petit nombre de fibres.
La furface extérieure de cette membrane eft par-
femée en arrière de granulations rougeâtres,
ovoïdes ou arrondies, & de figure variable. Ce
font des follicules mucipares, dont les canaux excréteurs
traverfènt toute l’epaiffeur du conduit
pour s’ouvrir à fon intérieur : on les nomme communément
Glandes trachéales : elles manquent en
devant.
Sa furface intérieure correfpond antérieurement,
&..dans les intervalles des fibro-cartilages, à la
membrane muqueufe , dont elle eft féparée par
une multitude d’autres granulations plus petites &
de couleur variable, qui parodient être également
Syfl, Anat. Tome 1.
des follicules ; mais en arrière, elle eft immédiaté-
ment appliquée fur une couche de fibres tranfver-
falesjtrès-rapprochées, très-denfes, attachées aux
extrémités des cerceaux, & dénaturé mufculeufe.
Ces fibres font difpofées par petits faifceaux, Si
forment un plan tout-à-fait diftinét.
C. Membrane muqueufe ou intérieure..Continue
à la membrane du larynx, elle le propage jufqu’.i
la terminaifon des bronches..Mince, rougeâtre Si
pli fiée fur fa longueur, furtout poftérieurement,
où elle eft appliquée contre les fibres d’apparence
i mufculaire dontnous venons de parler, elle corref-
> pond, dans le refte de fon étendue, à la face
interne des cerceaux fibro-cartilagineux, & , entre
eux, à la membrane fibreufe. Elle eft en générrl
peu. adhérente à ces diverfes parties. Sa furface
interne eft comme criblée par les orifices excréteurs
de fes follicules muqueux, qui répandent
continuellement un fluide affez épais & peu abon-
[ dant. Son organifation, du refte, n’offre rien de
remarquable.
Les vaifleaux de la trachée-artère viennent des
thyroïdiens fupérieurs & inférieurs; fes neifs lui
font donnés par les pneumo.- g afin que s & par les
ganglions cervicaux. Les bronches ont des artères
qui portent leur nom & qui naifl'ent immédiatement
dè l’aorte : elles lont ordinairement au
'nombre de deux, une droite Si l'autre gauche :
des veines leur correfpondent Si fe rendent, à
droite dans la veine azygos, à gauche dans l’in-
tercoftale fupérieure. Leurs nerfs leur font fournis
parles deux plexus pulmonaires.
D. Ganglions lymphatiques des Bronches. Ils font
en très-grand nombre ; ils font fitués au devant de
la bifurcation de la trachée-artère, autour des
bronches, .& même dans l’intérieurdës poumons,
où ils font irrégulièrement difleminés. Leur forme
préfente des variétés multipliées, tantôt ovoïde
ou arrondie, tantôt lobuleufe, &c. Leur volume
varie beaucoup auffi : les plus gros font logés
au-deffus de la trachée-artère, les plus petits dans
les intervalles des bronches. Leur couleur eft
noire, ou d’un bi un obfcur chez l’adulte, rougeâtre
dans lesenfans. Leur tiflu eft généralement peu con-
fiftant; iis s’écrafent fous les doigts, auxquels iis
communiquent leur couleur. Je n'ai jamais pu découvrir
les conduits excréteurs que quelques àna-
tomilles leur attribuent, & par lefquels ils font
l fuppofés verfer un fluide particulier dans les bronches,
mais j'ai vu manifefte-ment plufieurs fois,
comme Haller l’indique, des vaifleaux lymphatiques
y aborder, ou en partir pour fe jeter dans le
. canat thoracique. Fourcroy a.penféque leur teinte
noire étoit due.à l’accumulation du carbone qu’il
fuppofoit fe féparer du fang“pendant l’aéte de la
refpiration. Voye% Poumon & R e sp ir a t io n .
Confultez auffi les volumes fubféquens de cet
ouvrage pour ce qui a rapport à la trachée-ai tère
I dans les autres animaux que l’homme:
Xxxx