2P. L igamens capsulaires. Voye£ C apsules
ARTICULAIRES & L lG A M E N T .
3 . Muscle capsulaire du tendon de l'obtu
r a t e u r in t e r n e .M. Portai donnecenom aux
mufcles jumeaux de la cuifTe.
4W. V eines capsulaires. C e font les veines
des capfules fur rénales. Voye^ Su rrénal.
CAPSULE , f. f . , capfula, diminutif de ‘
coffre ou boîte. On nomme ainfi 3 en anatomie,
certains organes creux ou des membranes qui enveloppent
orbiculairement certaines parties.
i ° . C apsule du cr y sta l l in . Voye? C rys-
TA L L IN & (E lL .
2°. Capsule du coeur, capfula cordis. On a
quelquefois ainfi appelé le péricarde. Voye^ Péricarde.'
3°. C apsule de G lisson , capfula Glijfonii,
C ’eft une membrane celluleufe très-denle qui
enveloppe les ramifications de la veine-porte dans
l'intérieur du fo ie , & qui a été décrite avec foin
par Gliflon. Voye% F oie & V eine- port e.
4 P. C apsules articulaires , capfula articulares.
Onnomme ainfi des efpèces de facs cylindriques,
membraneux , fibreux, plus ou moins forts &
plus ou moins épais , élaftiques, blanchâtres,
d'autant plus lâches que la partie eft fufceptible
de môuvemens plus étendus, enveloppés par
beaucoup de tiflu cellulaire, fortifiés par des
fibres tendineufes provenant des mufcles voifins,
& ouverts par leurs deux extrémités , qui s'entrelacent
avec lepériofte autour de la circonférence
des furfaces articulaires fupérieure & inférieure ,
dans les articulations huméro-fcapulaire & ilio-
femorale, les feules où l’on obfervede véritables
capfules. Elles s ouvrent quelquefois pourlaifler
pafler des tendons qui vont fe fixer à 1 o s , &
font tapiflees à leur face interne par la membrane
fynoviale.
• Après une injection heureufe, on voit la fuper-
ficie de ces capfules couverte d’un réfeau vafcu-
laire très-prononcé , qui fe fubdivife de plus en
plus en s’approchant de la circonférence des carnage
s , dans lefquels il envoie plufieurs ramuf-
cples, ainfi que j’ ai eu le foin de le noter dans
mon Traité d'anatomie defcriptive , dont la première
édition date de 1816. M. Heyligers a remarqué
qu’elles receyoient également des nerfs,
ce qui eft furtout apparent dans l’articulation de
la cuifTe , comme j’ai eu occafion de m’en convaincre
par moi-même dans de nombreufes diflec-
tions.
, De même que le tiflu des ligamens , celui des
capfules eft difficilement altérable par la macération
j comme lu i, il conferve long-temps fon apparence
& fa ftruéture, & ce, n’eft qu'au bout
d’un temps afiez.long que fes fibres s’écartent les
unes des autres pour fe convertir en une pulpe
mollafie, blanchâtre & homogène. L’un & faut«
fe fondent en gelée dans l’eau bouillante après
s*etre d abord crifpés , & cela quelquefois avec
allez de violence pour détacher la fuperficie de l'os
auquel ils font fixés : ils fe durciflent'également
a l ’air y acquièrent la tranfparence de la corne-
1 acide fulfurique les réduit en une pulpe noi^
ratre , & le nitrique les change en une matière
jaune. , ■ - . . . x ■>., r
J ° ; C apsules atrabilaires. Voye% A trabile
& C apsules surrénales.
6 . C apsules fibreuses. Voye[ C apsules ar.
ticu laires & L ig am en t . ~
7 °* ’ C apsules séminales , capfula feminales,
Certains anatomiftes ont ainfi appelé les véficules
feminales. Voyé^Sè min al & V ésicule.
Bartholiri a Amplement donné ce nom à l’ex-
tremité des conduits déférens qui fe dilate pour
s ouvrir dans la véficule féminale. Foyer Defé-
R E N T r ' 1
8° . C^svLEssvKKim-LESyCapfuUfuprà-renare,,
Ce font deux petits corps placés dans l'abdomen'
hors du péritoine , au-dellus des reins, dont ils
embraffent l'extrémité fup.érieure. Ils exiftent
conftamment, mais leurs ufages font totalement
inconnus. Creux & ovoïdes chez l'adulte, ils
font prifmoïdes & granulés chez le foetus, où
leur volume eft beaucoup plus confidérable que
chez l'adulte, ce qui avoir fait penfer qu'ils dévoient
avoit quelque rapport avec l'exercice de la
nutrition dans les premiers temps de la vie.
Ces capfules , d'une couleur brune-jaunâtre
plus ou moins nuancée de rouge^ préfentent une
face pofièrieure qui correfpond au diaphragme & à
la partie fupérieure du mufcle pfoas ; une face antérieure
recouverte du côté, droit par la veine cave
inférieure , le duodénum & le fo ie , & , du côté
gauche , par la rate & le pancréas; ane face inferieure,
concave, appliquée fur le fommet du rein
correspondant.
La capfule _ Surrénale gauche eft ordinairement
un peu plus élevée que la droite , différence qui
dépend de celle de polîtion des deux :reins.
Toutesles deux fontmaintenuésdans leur fituatioff
par une grande quantité de tiflu cellulaire graif-
feux , par quelques filamens plus denfes qui fe
prolongent jqfqu'aux reins, & par les vaifi'eaux
qu'elles reçoivent ou qui fortent de leur tiffii.
Chaque capfule furrénale n 'eft, à proprement
parler, qu’une petite poche à parois parenchy-
mateufeSj épaiffes, formées de granulations très- '
petites, raffemblées en lobules, & peu confit*
tantes, furtout extérieurement. Dans fon intérieur
exifte une cavité étroite ^tranfverfale, triangulaire
j liffe, fans iffue connue, garnie dans fa
partie inférieure d’ une éminence en forme de
c rê te , & renfermant, dans le foetus, une affez
grande quantité' d’ un fluide vil queux, rougeâtre,
coagulable pat l'alcohol : dans les enfans, ce fluiJe
C A P
feft jaunâtre ; dans les vieillards, il eft brun & fort
..peu abondant.
- Les capfules furrénales reçoivent un grand 'Inombre d’artères qui naifient de l’aorte , des dia-
fphragmatiques inférieures , des rénales, & qui
ifontplus vohimineufes dans l ’enfant que chez l’a-
Jdulte. Les veines de celles du côté droit verfent
fleur fang dans la veine cave i celles du côté gau-
|che s’ouvrent dans la veine rénale. Leurs vaif-
féaux lymphatiques entrent dans la formation des
^plexus lymphatiques émulgans & fous-diaphrag-
«manques. Leurs nerfs viennent des plexus ré- .
■ naux. Voyè\ C apsu laire, R énal. & Surrénal.
i 11 faut obferver , du refte, que l’hiftoire de ces
lorganes appartient prefqu’entièrement à celle du
IfoetuSjOÙ leur grand développement,chezl’homme
cfhez beaucoup de mammifères , prouve qu’ils
Ijouentun rôle plus important que dans l’adulte.
B'' Chez plufieurs des animaux qui ont les reins
«cfivifés, les capfules furrénales font également di-
avifées en lobes & en lobules.
K Elles n’exiftent point dans les poiflons & paroif-
jifent manquer également dans les reptiles, au
|moins d’après les recherches de M. Cuvier.
m On les rencontre évidemment dans les mammi-
■ fères & dans les oifeaux , & nous décrirons, à fa
•Iplace , dans la fuite de cet Ouvrage, chacune
|des variétés de forme ou de ftruéture qu’elles
«peuvent offrir chez les diverfes efpèces de ces
jdeux grandes claffes d’ animaux ( i) .
1 ' 9°. C apsules synoviales, capfula fynoviales.
«On a donné ce nom aux membranes fynoviales
Jarticulaires , quoiqu’elles ne préfentent pas toutii
à-fait la même difpofition que les capfules propre-
ment dites.
I Décrites avec exaêtitude feulement dans ces
aderniers temps, & en particulier par B ichat, ces
Bmembranes ont la plus grande analogie avec
| les membranes féreufes, fous le triple rapport de
«leur forme , de leur ftruélure & de leurs fondions.
| Elles exiftent dans toutes les-articulations mobiles
ifans exception, & forment des poches fans ou-
|vertures , tranîparentes, déployées fur toutes les
v,parties qui conftituênt l’articulation , fans en ren-
Kermer aucune dans leur intérieur. Leur furface
«interne eft libre , lifte, polie, fans ceffe lubrifiée
;par un fluide albumineux & d’ un afped prefque
.l^ b l s b le à celui de la cavité des plèvres ou du
i péritoine. Leur furface externe eft inégale , ru-
|gueufe , fixée par du tiflu cellulaire à tous les or-
Jganes voifins,. aux ligamens, aux fibro-carti-
alaffes, aux cartilages diarthrodiaux , & c. , & fou-
|Arent on la voit former des efpèces de petites her-
if nies a travers les fibres des capfules.
1 Ces membranes font abfoîument cellulaires;,
fcomrne prouve fpécialement la macération i
|aucune fibre n’y eft diftinde. Leur tiffu eft plus
^ c 0yf [ k tome m de notre Syfième anatomique.
Syfl* Anat. Tome 1.
C A P 129
denfe & moins fouple que celui des membranes
féreufes ; les injections y démontrent une grande
quantité de vaifi’eaux fanguins qui y parviennent
en traverfantles ligamens & les capfules fibreufes.
On n’y a point encore découvert de vaifleaux lymphatiques
5 mais l’ on peut préfumer qu’ils s'y rencontrent
en grande abondance. On n’y a jamais
fuivi aucun nerf.
Les membranes fynoviales paroiflent abfolu-
ment étrangères à la folidité des articulations ;
elles favorifent feulement leurs môuvemens en
exhalant un fluide d’une nature particulière &
qu'on nomme Synovie ( axungia ariicularis3 s. un-
guen articulare, Soemm.).
C e fluide eft blanchâtre , vifqueux & t ra n s irent,
d’une faveur douceâtre un peu falée, d’une
odeur animale fade j fi on le laifle repofer au fortir
de l’articulation, il fe prend en gelée } il fe mêle
fort bien à l’eau i fa pefanteur fpécifique eft: plus
confidérable que celle de ce dernier liquide*, & i l
moufle quand on l’agite ; il file comme la glaire
d’oe u f , fans être auflï onétueux & aufli conlïïhnt
qu’elle. L’aétion du calorique , de l'alcohol, des
acides minéraux, y démontre l’exiftence de l’ albumine
, qui fe concrète fous l’ influence de ces
divers réaétifs. Dernièrement, M. Orfila a fait
voir que la fibrine étoit un des principes confti-
tuans de la fynovie , qui contient aufli de la foude
à nu , ce qui fait que les papiers teints avec un
bleu végétal verdiflent d’une manière marquée,
quand on les y trempe. M. Margueron y a aufli
trouvé du muriate & du carbonate de foude î
mais toutes ces fabftances y font tenues en diflo-
lurion dans une grande quantité d’eau , qui forme
plus des trois quarts du poids du liquide. Expofée
à un air humide , la fynovie perd fa vifcofite , fe
trouble , devient rouge ou brune , laifle dégager
de l ’ammoniaque. Par la diftiliation elle fournit
un charbon qui, outre les deux fe!s indiqués,
contient aufli au phofphate de chaux.
La quantité de la fynovie Varie beaucoup fui-
vant les articulations i il en e ft, celle du coude-
pied furtout , qui en contiennent plus que les
autres j mais en général on peut établir que plus
la mobilité de la partie eft grande, plus ce fluide
eft abondant.
Dans toutes les articulations mobiles on trouve
certains organes plus ou moins rouges , variant
beaucoup pour le volume, la figure & la fituation.
Quelquefois il y en a plufieurs enfemble dans une
même articulation j fouvent.il n’y en a qu’ un
feul d’un volume remarquable , comme dans l’articulation
ilio-fémorale i & il faut remarquer que
plus une articulation a de môuvemens à exécuter,
plus ces corps font multiplies & développés.
Quelques-uns font quadrangulaires, d’autres en
croifiant, & c . Tantôt ils font placés dans des cavités
fpéciales des os , tantôt fimpkmemt à la
circonférence de ceux-ci j mais quelle que/oit leur
, pofition, elle eft toujours telle qu’ils font à l ’abri