
Les foiTe" nafales par exemple, font anfraBueufes i
il en eft de même des cellule^ de l’ethmoïds en
particulier.
AN FRAC TUOSITÉ , f. f , , anfraBus.On emploie
ce mot, en anatomie, pour défîgner les
ènfoncemens fînueux & plus ou moins profonds
qui féparent les circonvolutions que présentent à
leur furface les lobes du cerveau. On appelle auffi
anfraftuofités les cellules de l'os ethmoïde.
Les anfractuofiùés cérébrales font beaucoup plus
marquées chez l ’homme que chez les autres animaux
en général. Toujours étroites , elles font I
plus profondes à la partie fupérieure du. cerveau
qu’à fa bafe, & font tapiffées conftamment par un
prolongement de> la pie-merë.. Leur direction eft
tranfverfale, longitudinale ou oblique > quelques-
unes font Amples j d’autres fe fubdivifent.
Chez les linges, cës anfraétuofités font beaucoup
moins multipliées que chez l'homme.
Chez les rongeurs, il n’y en a prefqu’aucune
de fenfible, 8c les hémifphères du cerveau font
prefqu’entièrement libres.
Dans quelques rumjnans & dans les chevaux &
de dauphin,elles redeviennent nombreules 8c profondes.
Les hémifphères du cerveau des oifeaux n’offrent ’
aucune trace d’anfraétuofités.
Il en eft de même dans les reptiles 8c les poif-
fons.
ANGÉIOGRAPHIE ou A ngiographie , f. f. ,
angeiograpkia , angiographia ; defçription des Vâif-
feaux. Ce mot eft formé du grec «yyuo* (yajffeau)
$c yf*<pe7» (décrire).
ANGÉIOHYDROGRAPHIE, Voye\ Angéiqn-
HYDROGRAPHIE.
ANGÉIOLOGIE. Voyeç A kgjologie.
ANGÉIONHYDROÇR APHIE ou Angiohy-
DROGr aphie , f. £ , angeiokydrographia j . delcnp-
tion des vaiffeaux lymphatiques. Ce mot eft peu
ufité .: il vient du grec ftyyuov (vaiffeau), vÿaç
(e au , lymphe), & yg«çd» (décrire).
ANGÉIONHYDROLOGIE ou A ngiohydrolo-
gie , f. f ., angeiohÿdrologia y traité des vailfeaux
lymphatiques. C e mot, qui eft prefqù’inufité auffi,
eft tiré des mêmes origines grecques que le précé-f
dent, à l'exception de fa ternainaifon qui dérive dé
froyos (difcours fur).
ANGÉÏONHYDROTOMIE ou Angioiiydro-
tomie , f . . f . 3 angeiohydro.tomiay diffeélion des
vailfeaux lymphatiques. C e mot eft également fort
peu employé , & vient de la même fource que les.
deux derniers , dont il ne diffère que par fa permiv
paifon tftéç de nrp.nh (couper).
1 ANGIOGRAPHIE. Voyei Angéiographie.
ANGIOLOGIE , f. f . , anglologia. Partie dj
Panatomiequi traite des vailfeaux. Elle comprend!
l'étude des artères 3 des veines, 8c des vailfeaux!
lymphatiques tout à la fois.
Le mot àngiologie , qui eft d’ un ufage plus gé-!
néral que angéioiogie, vient du grec” *yyu«>
( vailfeau ) 8c Aoyos- (difcours fur). .
ANGÏOSCOPE, f. m ., angiofcopium. On a
donné ce nom à une forte de microfcope que l'on
deftinoit à l’étude des vailfeaux capillaires.
Le mot angiofcope eft tout-à-fait grec 5 il vient\
de ccyytto* vailfeau, 8c de -, voir.
a n g i o s c o p i e ,t . f. , angiofcopia ; même étymologie
; étude 3 examen dés vailfeaux en général,
8c des vailfeaux capillaires en particulier.
ANGIO TOM IE , f. f ., angeiotomia. Difleétion
des yaiffeaux.
Ce mot, d’origine grecque encore, vient de
uyyuov, yaifféau, & de Te^mv, couper.
j ANGLE , f. m ., angulus. Les anatomiftes emploient
ce mot pour défîgner la rencontre de deux
iignes ou la coïncidence de deux ou de plufieun;j
plans , .& lui donnent, par conféquent, la même
valeur que celle qui lui eft accordée par les géomètres.
Angle facial. On nomme ainfî un angle formé
par la réunion de deux lignes idéales , dont l’ une
defcend du point le plus taillant du front au bord
des dents incifîves fupérieures , tandis que l'autre
s’étend du conduit articulaire à ce dernier point.
P. Camper eft le premier qui nous aie-donné !
des notions fur cet angle, lequel, comme il eft j
facile de le concevoir de prime abord, doit varier^
fuivant les efpèces d’ anfînaux où on l'examine, &9
même chez les différens individus d’une même ef* j
pèce> & d o i t , par fu iteo ffr ir un degré d ouver-jjj
ture plus- ou moins grand.
Julqu'à un certain point, ce degré d’ouverture^
peut faire apprécier le*-, proportions refpeétives liuj
crâne & de la face., 8c indique d’une manière approximative
le développement de l’ intelligence!]
individuelle..
Il eft'certain, en effet .,, que plus cet angle
approche de l’ angle droit, plus le crâne fait de
faillie en devant, 6c plus, par conféquent, le cerveau
eft volumineux3 que plus, au contraire,.il|
.devient aigu , & plus la face s’ alonge.
O r , plus un organe eft développé, plus -ordinairement
il a d’énergie , & , comme la tête a un 8
volume donné 8c une deftination déterminée,I
comme elle doit lo g e r , d’une part, le cerveau,!
centre des fenfations 8c des voûtions, 8e, de 1
1 l’autre, les organes de l'olfaétjon, de la maltica-1
tion 8c de la guftation , comme le crâne 8c la
face font refpeéfivement deftinés à ce double
ufage , il en réfulte que le volume donne. de l ’uhe
des deux portions de -la tête ne peut point diminuer
fans que l’autre augmente dans un rapport
égal, & réciproquement } que, dans les animaux
qui ne vivent, pour ainfî d ire, que pour fe
•nourrir, la face l’ emporte fur le crâne, tandis
que l’homme , qui a reçu la noble prérogative ■
de l’intelligence, qui, doit penfer encore plus que
s’occuper de fés befoins phyfîques, a le crâne,
d’ une plus grande capacité que la face.
L’angle formé par les deux lignes dont nous
avons indiqué la direction , conduit à l ’appréciation
de ce beau réfultat, indique affez exactement
le rapport de volume des deux parties de la tê tè ,
8c, parune conféquence affez naturelle, fait con-
rioître le plus ou le moins d'énergie des facultés
intellectuelles 8c dés fenfations de l’odorat 8c du
goût, puifqu’ un grand crâne*8c une petite face
font l’indice d’un grand cerveau & du peu de développement
des çrganes de ces fenfations, &
vice verfà , & puifque le caraCtère , les'moeurs de
chaque animal dépendent, en grande partie ,
ffeTaClivité relative dé chacuhe'de fés fonctions,
g , Et nous voyons., en effet , que plus le cerveau
ëft petit 8c le crâne étroit, plus l’angle eft aigu,
comme nous l’avons d it, tandis que plus l’encéphale
eft volumineux, plus le front doit faillir en
avant, 8c plus la ligne faciale doit faire un grand'
angle avec celle delà bafe du crâne,
j De tous les animaux, l ’homme eft celui qui a
cet angle le plus ouvert} fon acuité fe manifefte
de plus en plus, au contraire , 8c fucceffivement
a .^mefu.ré que l’on defcend fur l’échelle zoono-
mique , 8c que l’on paffe des mammifères aux
oifeaux, aux reptiles & aux poiffohs.
. Cette loi qui dérive d’ une jufte obfervation de
rprganifmé, eft fî vulgairement reconnue, que,
dans tous le s ‘ temps 8c dans tous les pays, nous
trouvons dans le langage du peuple & dans les
monuméns des. arts, des preuves de fon exiftence.
Les termes dé mâchoire f d’oie , de grue, de bécajfe,
font très-fouvent chez nousdesfynonymes de celui
^. imtiécille, 8c femblent indiquer un défaut d'efprit
uni au prolongement des organes de la maftication.
*Les Indiens attribuent aujourd’hui à l’éléphant
une inteUigence fupérieure , 8c les Grecs avoient
^fait de la chouette Jacompagnë fidèle dé la Déeffe
ÿ ë la Sagelfe. O r , ces deux êtres font remarquas
s e s par l’énorme faillie de là partie antérieure de
ÿeur crâne. Les Grecs auffij nos maîtres dans tout-
,ce qui tient aux beaux-arts, repréfentoientles dieux
j i e l'Olympe avec un front avancé &femblant couvrir
les yeux , dont les regards concentrés ainfî
jannonçoient une habituelle méditation. C e caractère
eft furto ut évident dans la tête dé leur Jupiter,
Je Dieu luprême , l ’ordonnateur de l’Univert, le
•père de la fageffe, 8c chez cet Apollon , vainqueur
^uièrpentPythpu, le difpenfateur de U lumièïe, le •
maître de la ly r e , le protecteur puiflant des fciences
8c des arts , dont la ftatue nous offre le type du
v ra i, du beau 8ç du fublime réunis tout à la fois
dans un feul oeuvre. Mais, dans les Satyres , danî
les Faunes, dans l’impudique Dieu des Jardins,
le front,au contraire , repouffé en arrière, indique
la, brutalité 8c laiffe à découvert un oeil qui femble
errer au hafard.
Nous allons donner ici lamefure de l’angle facial
prife comparativement fur un certain nombre
d’êtres différens.
Dans l’Apollon du Belvédère , ce prodige du
cifeau grec , l’angle facial a un peu plus de 90L
Dans les plus belles têtes des Européens, il fe
balance entré.$o° & 8y °.
Chez les individus de la race mongole, il defcend
à 7.5° 3 8c chez les nègres, il n’eft plus que
de 70° à 7a0.
Dans l’orang-outang, il ne dépaffe point 67°, de,
dan§’ le fapajou, il n’en a que 6y.
Chez les jeunes mandrilles, il eft de 410.
.Dans les chiens mâtins, il n’eft que de 410.
Dans le léopard 8c le co a ti, il n’ a que 28°.
Dans le cheval , il n’eft même que de 230.
Cependant l’angle facial eft un moyen d’appré*-
dation peu fidèle 8c qui peut induire fortement en
érreur, parce que fouvent, enraifon de leur grand
développement , les finus frontaux bourfoufflés
gonflent tellement le crâne qu’ on ne peut juger
à l’éxtérieur de la capacité de cette boîte offeufe,
ou parce que la chute des dents 8c leur féjotir
dans les alvéoles avant l’éruption changent totalement
les’dfmenfions proportionnelles de la face.
C ’eft pour obvier a cette efpèce d’inconvénient,
que M. le profeffeur Cuvier a propofé
de confidérer les rapports de la face 8c du crâne >
fous le point de vue de l’étendue de leur furface
intérieure , en mefurant comparativement les
aires de leurs cavités, dans une coupe verticale
8c longitudinale de la tête.
Or ,ce moyen d’appréciation nous apprend q u e ,
dans l’ Européen , l’aire de la coupe du crâne eft à
peu près quadruple de celle de la fa c e , en n y
comprenant point la mâchpire inférieure , taudis
q ue , dans le nègre , l’aire de la face augmente
environ d’ un cinquième 3 que , dans les fapajous ,
elle devient moitié de celle du crâne} enfin, q u e ,
dans les ruminans , les.’folipèdes 8c les rongeurs,
elle devient, à fon tour, plus grande.
Angle des lèvres.. Voye£ C ommissure de-s
LEVRES.
A ngle de l’omoplate. On donne plus fpéch-
lement ce nom à celui des trois angles de l'omoplate
qui eft inférieur. Voye\ Omoplate.
A ngle de la mâchoire. Il réfulte de la réunion
delà bafe de l’ os maxillaire inferieur avec fon bord
parotidien.