placées par un tiflu lamelleux chargé de graifle.
On y remarque des ouvertures en plufieurs endroits
pour le paflage de nerfs 8c de vaifieaux.
En outre, la paupière fupérieure préfente un
fécond plan fibreux qui croife la direction de celui-
là } & que conftitue. l’aponévrole de fon mufcle
élévateur qui vient fe fixer au fibro-cartilage tarie
correfpondant.
On nomme fibro-cartilages tarfes deux petites
lames placées dans l’épaifleur du bord libre de
chaque paupière au même niveau que la couche
fibreufe. Chacun d’eux commence à l’extrémité
bifurquée du tendon du mufcle orbiculaire, 8c
fe termine en dehors , en s’unilfant avec fon
femblable au niveau de l’enrre-croifement des
deux’ plans fibreux. Ils font beaucoup plus larges
au milieu qu’aux extrémités, & leur forme
ainfi çjue leur volume font différens. Le fupé-
//Var, plus grand, a environ fix lignes de largeur,
& eft très-rétréci aux deux bouts, tandis
que Y inférieur n’a qu’ à peu près deux, lignes, &
pré fente des dimenfions prelqu’égales dans toute
ion étendue. Leur face antérieure , convexe, eft en
rapport avec le mufcle orbiculaire }*la pofiérieurey
concave,efttapifiee parla membrane conjonélive,
& creufée de quelques filions verticaux qui logent
les glandules de Meibomius } leur bord adhérent
donne attache à la couche fibreufe de chaque
paupière j mais dans la fupérieure il eft fortement
courbé & fournit des inferrions au mufcle élévateur,
tandis que dans l ’inférieure il paroît rectiligne
} leur bord libre ou ciliaire eft large & épais }
arrondi & taillé en .bifeau. Affez minces., très-
flexibles 8c très-élaftiques, ces deux fibro-carti-
lages ont une teinte légèrement jaunâtre, 8c n’offrent
rien de particulier dans leur flrudture.
- Les Follicules ciliaires, communément Glandes
de Meibomius font de petits follicules ronds, logés
dans des filions fpéciaux, entre les fibro-cartilages
tarfes 8c la membrane conjonftive. Ils font rangés
les uns au-deffus des autres, de manière à repré- :
Tenter des lignes jaunâtres, verticales, parallèle
s, tantôt droites» tantôt flexueufes, quelquefois
ramifiées , plus nombreufes 8c plus diflinétes à
la paupière fupérieure, où l ’on en compte trente ;
ou quarante, qu’ à l’inférieure , où. il n’y en a 1
qu’ une vingtaine.
Ceux qui occupent la partie moyenne font
plus longs 8c moins larges que ceux des extrémités
; les intervalles qui les féparent font plus
grands à la paupière fupérieure qu’à l’inférieure ,.
& vers leur bord adhérent que vers leur bord libre.
Chaque follicule eft, au refte, arrondi, blanc
ou jaunâtre, dur 8c allez réfiftant : ils communiquent
les uns avec les autres} & les plus voifins
du bord libre de chaque paupière s'ouvrent au
dehors par des orifices a peine fenfibles 8c difpofés
fur un ou deux rangs du côté du globe de l’oe il,
■ en arrière des cils.
Il en fort une humeur fébaçée çorfhue fous le
nom dé chajfie, en latin Tippitudo. En prenant ]ei
fibro-cartilages tarfes, on la fait s’ écnapper foui
la forme de petits vers extrêmement déliés, mi
fa furface internede la peau eft unie aux diverfes
rties qu’elle couvre par un tiflii cellulaire dont
lature 8c la difpofition ne font point les mêmes
àns toute l’étendue du corps. Il eft en général
^,pli de véficu’es adipeufesj mais dans quelques
ities ü en abfolument dépourvu, comme
xpaupières, au ferotum, à la verge, 8cc. L’ad-
Tence de la peau aux organes fubjaçens ne varie
s moins ; elle eft fouvent peu marquée, comme
cou au bas-ventre ; d’autres fois elle fournit
,s points d’attache à des mufcles, comme au
[0nt, au foui-cil, à la paume des mains, &*c.
bateau eft compolée de trois couches bien
iHnftes, le derme ou corium , le corps muqueux
ticulaire, 8c l’épiderme ou cuticule, f^o.yei ces
[fférens mots.
Les artères de la peau viennent, par des ramm-
tions nombreufes 8c courtes, deplufieurs troncs
chés dans la profondeur des mulcles ou dans
,irs interfaces. D’abord elles fe divifent, & s’a-
allomofent dans le tiflu cellulaire fouscutané} puis
js pénètrent dans le derme pour fe rendre dans
[première couche du corps muqueux réticulaire,
ü partent, en outre, les radicules des veines
„ la peau, moins connues que fes artères, &
Jobablement auffi des vaiffeaux lymphatiques,
[ous ces vaiffeaux forment donc, au-.deflus du
ferme, une couche dont nous avons parlé, 8c où
fur ténuité eft fi grande , qu’avec la pointe d’ une
quille on peut en léfer plufieurs à IJ fois.
Les nerfs de la peau font très-nombreux 8c très-
iliés, 8c ne peuvent pas être fuiVis au-delà du
__ irme. Gomment fe terminent-ils ? Sont-ce véri-
Les artères des paupières font fourmes paj
l’ ophthalmique, la fous-orbitaire, la temponll
& la faciale. Leurs veines fuivent le même traie]
8c fe rendent dans les troncs côrrefpondans. Le]
vaiffeaux lymphatiques, qui y font fort nombreux]
fe. terminent, ainfi que ceux du fourcil, dam le]
ganglions fitués fur la glande parotide & près d|
l’angle de la mâchoire. Nous avons décrit déjà
les filets nerveux qui s’y ramifient, 8c qui viennent
principalement des nerfs lacrymal, facial, fou$|
orbitaire, frontal & nafal. Voyt{ Palpébiul. J
PAVILLON DE L’OREILLE; Voyei A J
ÇULE.
PAVILLON DE LA TROMPEDEFALIOPE|
Voye[ T rompe u t é r in e .
PEAU, f. f . , pellis, cutis. La peau confiitut
l’enveloppe générale du corps fous la fon»
d’une membrane denfe , ferree, réfifiante, alîei
épaifle, très-flexible, très-extenfible, expoféeaij
conta# immédiat de l'air, 8c percée au niveau de!
yeux, des narines, des oreilles, de la bouche,di
l’anus, des parties génitales, par des orificesplui
ou moins grands, mais conftamment garnis di
poils plus ou moins forts 8c- appaie.ns : dans la
contour .de . ces ouvertures , elle fë continué
conftamment auffi avec des membranes muqueiifes
l a furface externe de la peau eft furmontée d’ul
grand nombre de petites éminences analogue!
aux papilles , 8c'fiîlonnée d’une infinité de ridej les unes dépendantes de l’aêtion des mufcles comme au front & aux paupières, à la paume J la main 8c à h plante des pieds} les autresprj duites par les rangées des papilles , comme 1 bout des doigts 8c des orteils, ou par la préfenc d’une articulation , ou enfin par une difpofmo
particulière du'tiflu cellulaire, comme au cou.i
.Cette même furface externe de la peau ej
couverte de poils qui varient fuivant les régioil
qu’ils occupent, Si qui n’ exiftent pas a toutesld
époques de la vie. Elle préfente en outre un
multitude de pores, dont les uns. font les orincfl
excréteurs "des follicules fèbacés , tandis que If
autres font des.bouches exhalantes 8c abforbantei
Ces derniers font peu vifibles fans le fecours d|
inftrumeris d’optique. ■ . ^ J
La couleur de la peau n’ eft pas la mêroec'q
les différens peuples de U terre} elle varie beau
coup fuivant les indivi‘us. Elle eft: noire chez|
Nègres, cuivreufe chez les Américains, baiajj
chez les Arabes, blanche ou rofée chez les MJ
péens. En général auffi, cette membrane elt m
Coup plus fine chez les femmes 8c chez les eiuaij
que dans les hommes 8c les adultes.. Che1
vieillards, elle devient fèche 8c aride..
^bltment eux qui conftituent les papilles ? on
gnore. . . -
Dans toute l’étendue de la peau, excepté à la
liante des pieds 8c à la paume des mains, on
[>uve une foule de petits follicules fébacés qui
Irfent à fa fuperficie un fluide onétueux qui en envient
la foupleffe 8c la défend en partie contre
Ittion des corps extérieurs. Leur exiltence eft
J e conftamment à celle des poils, en forte que les
[droits qui préfentent le plus de ceux-ci, comme
I crâne, le pubis, les aiffeHes, 8cc., font auffi
lux où on trouve le plus de ces follicules , dont
uns font ifolés, plus volumineux , véficuiaires,
ont un canal excréteur très-court, tandis que
autres font beaucoup plus petits 8c agglomérés
fen couronne dans la cap Iule où fe trouve implantée
racine de chaque poil.
PEAUCIER, f. m. Les anatomiftes ont donné
nom de mufcle peauciert ou thoracu-facial, muf-
J bis latijftnius colli, à une efpèce de membrane
jharnue, très-mince, étendue au-.dèvant du cou j
Ppuis le haut de la poitrine jufqu’ à la partie
jférieure de la fa c e } il eft quadrilatère 8c plus
jrge en haut 8c en bas qu’ au milieu. Ses fibres
[îiient d’une manière infenfible dans le tiflu adi-
fux qui recouvre le haut des mufcles deltoïde 8c
grand peéloral, 8c quelquefois même au niveau de
la quatrième côte . D’abord differniuées, elles montent
obliquement en dedans, en fe rapprochant,
8c le plan qu’ elles, forment, fur les côtés du cou,
acquiert plus d’épaifleur. Les deux mufcles peau-
çiers convergent ainfi'l’ un vers l’autre} au milieu
de la bafe de la mâchoire ils s’élargirTent de nouveau
beaucoup} leurs fibres les plus antérieures,,
qui font les plus longues 8c les plus fortes, s’en-
trercroifent au-deffous de la fymphyfe du menton
8c viennent fe terminer à la peau de cette partie ;
les moyennes fe fixent à la ligne oblique externe
de la mâchoire inférieure, 8c à la bafe de cet o s ,
plufieurs d’ entr’elles paflent à travers celles du.
mufcle triangulaire de§ lèvres pour fe continuer
avec le carré , ou montent jufqu’à la commiffure ;-
’les poftérieures fe confondent en partie avec le
triangulaire 8c le perdent en partie dans le tiflu
cellulaire de la j.oue}, quelquefois celles-ci montent
jufqu’ au mufcleorbiculaire des paupières ou fe.
portent plus en arrière vers l’oreille, en recouvrant
un peu le mufcle trapèze} mais les dernières;
a’ entr’elles, beaucoup plus courtes que les autres,
n’attejgnent point l’os maxillaire : fouvent auflï
elles font fortifiées par un plan mufculeux (M.
rïforius Santorini.) mince, qui, né au-devant delà
glande parotide, ou fixé à l ’aponévrofe du
mufcle mafleter, marche horizontalement vers
l’angle des lèvres. ,
La face externe du mufcle peaucier eft couverte
par la peau, dont .elle eft féparée par un tiflu
cellulaire ferré, en général peu rempli de graifle«
I Uinterne couvre infériéurement les mufcles deltoïde
8c grand pedtoral, 8c la clavicule ; au milieu,
les mufcles fterno-cléïdo-maftoïdien, omoplat-
hy.oïdien , fterno-hyoïdien , fterno-thyroïdien ,
thyro hyoïdien , digaftrique 8c mylo-hyoïdien ,
• la veine jugulaire externe, les artères carotide 8ç
thyroïdienne fupérieure, la glande maxillaire; tout?
à.-fait en haut, elle efl touchée fur le corps de la
mâchoire inférieure, fur une partie de,la glanda
parotide, fur les mufcles mafleter, buccinateur,
triangulaire, réleveur du rrienton 8c grand zygo-r
matique, 8c fur l’attère labiale.
11 abaifle 8c tire en dehors la commiflure des
lèvres} il abaifle la peau de la joue 8c celle du cou
qu’il fronce en travers} il concourt à Pabaiflement
de la mâchoire inférieure } il peut auflï élever.la
peau qui recouvre le haut de la poitrine.
PECHE DEON, pechedeon, Voyc[ Périnée.
PECQUET . Voye\ R éservoir de Pe c q u e t .
PECTEN. Voye\ Pubis.
PECTINÉ, ée, adj., pe&intuS) peftinalis; qui
appartient au pubis. | - q
Les anatomiftes ont donné le nom de mufcle pec-
Aa a a z