
de trous en amorçoi-rs5 les extrémités dès-pattes
tonnant la fourche, font arrondies & percées d’un
trou de boulon.
Un boulon fervant de tourillon à la bafcule & à
fon écrou, à huit pans.
Un fupport de la bafcule. Le deffous du fupport
eft arrondi; le corps eft d’abord équarri, puis à
huit pans, & fe termine en portion cylindrique,
perpendiculaire à fa direction; cette portion eft
percée d’un trou. Le pied eft percé d’un trou de
clavette dans le même fens que celui de la partie
cylindrique.
Une clavette de fupport.
Un écrou en coulifle. Il eft percé d’un trou
à huit pans; le bout le plus près de ce trou,
eft percé d’un trou de clavette; l’autre bout eft
percé d’un trou taraudé pour la vis de preffion,
dans le fens de la largeur. Sur la largeurde l’écrou,
au milieu de la partie comprife entre le trou à
huit pans & le trou taraudé, ëft un piton portant
une chaînette, où tient une clavette.
Une vis de preffion & fa manivelle.
Un arbre portant l’alléfoir à couper le teton de
la lumière; un des bouts de l’arbre porte la rofette
à alléfoir, 8c l’autre bout eft terminé en pointe
émouffée.
Une plaque d’appui à fourche pour l’arbre d’allé-
foir. La partie fupérieure de cette plaque eft terminée
par une fourche qui fert d’appui à la
bafcule, & qui la contient dans fa direètion; il y
a un rouleau placé dans la fourche ; une partie dé
la plaque eft percée de trous, comme la bafcule.
La partie inférieure fe termine en deux branches,
faifant une fourche formée par une traverfe, au
bout de laquelle font deux chaînes.
Deux tringles pour joindre les chaînes aux
'crochets de retraite.
Vilebrequin.
Foret de vilebrequin.
Grain - d’orge fervant à équarrîr la lumière ,
pour y placer le mandrin d’acier.
Mandrin d’acier, pour déviffer le grain de
lumière.
Tôurne-à-gauche pour l’arbre.
Ecrous à anneau, fixant le bout de l’arbre, les
rofettes avec leur alléfoir, & empêchant cet
alléfoir d’attaquer le fond de la pièce de canon,
lorfque le teton de la lumière eft coupé.
Alléfoirs taillés en couteau & leurs rofettes : le.’
•deuils des alléfoirs a un arrondiffement égal à
celui du fond de l’ame des canons ; la partie
extérieure eft taillée en couteau, jufqu’à o met.
009 ( 4 lig. ) du delïous ; leurs pattes ont la même
courbure & la même hauteur que leur rofette :
leur flèche a le même diamètre que leur rofette ;
leur rofette a deux entailles à queue d’aronde,
d’une profondeur de o mèt. 0067 (3 lig) , dont
l ’écartement & les dimenfions font les mêmes
qu’aux pattes d’alléfoirs qui doivent y être logées.
Alléfoirs taillés en lime. Ils n’ont de différence
avec les autres que dans la taille.
■ Rofettes fervant à contenir l’afbrè dans Taxe
de la pièce. Elles ont les mêmes dimenfions que
les rofettes d’alléfoirs, excepté que leur épaiffeur
eft arrondie de o mèt. 0023 ( 1 lig. ) , pour faciliter
fon mouvement dans l’ame de la pièce.
Angles formés par l’axe de la. lumière & le
defî’us du premier renfort. Ils font aux canons de
campagne, pour le 12 de 1080; pour le 8 de
108° 3o' ; pour le 4 de iio?': 8c aux canons de
fiége 8c de place , pour le 24 de 102? ; pour le
16 de io3°; pour le 12 de(i02° ; pour le 8 de 1020.
Manière de f e fe iv ir de cette machine. On laif-
fera la pièce fur fon affût, que l’on pofera par
terre, après avoir ôté les roues; on inclinera la
pièce jufqu’à ce que l’axe de la-lumière foit dans
une ligne aplomb; elle fera alors, avec le Üeffus
du premier renfort, l’angle donné par la table.
Cette première opération faite, on placera la
bafcule, fon bout à crochet du côté delà culaffe,
& fon fupport entre les anfes, où il fera arrêté par
une clavette.
Avec un foret à vilebrequin (la bafcule ferrant
deffus par des poids fufpendus au crochet), on
agrandira le trou de l’ancienne lumière d’un
diamètre déterminé par la largeur du foret. Ce
trou ayant la profondeur néceffaire ,• on ôtera la
bafcule & fon équipage, pour, avec un grain-
d’orge , ouvrir la lumière, de façon qu’elle puifl’e
recevoir le carré d’acier qui doit la déviffer, par
le moyen d’un grand tourne-à-gauche.
On placera le nouveau grain, à, l’ordinaire;ni ne
reliera plus qu’à couper la partie du teton qui
excède dans l’ame l’épaiffeur de la pièce; ce que
l’on fera, en mettant le canon horizontal, & paf-
fant dans l’amê,- l ’arbre armé de fon alléfoir,
rofette de fupporU& tourne-à-gauche, jufqu’à ce
que l’alléfoir touche le teton. Pour enfuite manoeuvrer
cet arbre, on replacera la bafcule, mais dans
un fens oppofé à celui où elle étoit la première
fois , c’eft-à-dire, le bout à crochet du coté de la
volée. On placera la plaque d’appui contre le
bout de l’arbre; elle fera arrêtée dans le bas aux
chaînes d’attelage^, & par le haut avec la vis de
preffion de l’écrou en couliffe. Il ne s’agira plus
que de manoeuvrer fur le tourne-à-gauche , jufqu’à
ce que le teton foit coupé; mais comme celte
opération pourroit laiffer quelques bavures, on les
emportera, en mettant à la place de l’alléfoir en
couteau, celui en lime qui polira l’intérieur du
canon tel qu’il doit être. ( Voyez l’article Grain-
DE-LUMIERE POUR LES BOUCHES A FEU ).
Machine de guerre des Anciens. G’étoit, avant
l’invention des armes à feu, toutes lés machines
qui fervoient à renverfer, à incendier & à ruiner
les défenfes de l’ennemi. Elles étbient de trois
efpèces : les premières fervoient à lancer des
flèches & de»1 traits comme les manubaliftes; a
jeter de groffes pierres, comme la balifte.,-ou des
javelots 8c des traits enflammés, comme la catapulte.
Les fécondés fervoient à battre les murailles
Sc k y faire des brèches, comme le bélier. Les
troifièmes enfin, à couvrir les troupes qui s’appro-
choient des murailles de la ville alliégée, comme
les tours de bois mobiles & les tortues.
Les machines dont Archimède fe fervit pour la
défenfe de Syracufe, ont confidérablement contribué
à retarder la prife de cette ville, malgré la
valeur 8c l’acharnement des Romains qui l’affié-
geoient-
On a encore fait ufage dans les armées européennes
de quelques machines de guerre des
Anciens, même après l’invention de la poudre.
Machine infernale. C’eft un bâtiment à trois
ponts , chargé de poudre au premier pont , de
bombes 8c de çarcaffes* au fécond, 8c de barils
cerclés de fer & remplis d’artifices au troifième.
Son tillac eft couvert de vieux canons furchargés.
Les Anglais ont lancé autrefois un tel bâtiment
contre Saint-Malo, mais l’explofion ayant manqué
enpartie,ne détruifit que les vitres 8c les toitures.
{Voyez le mot Brûlot.)
Machines pour accélérer la fabrication des
armes portatives. Ces machines font des étampes
qu’on appelle matrices, où, fous le choc d’un gros
marteau ou d’un mouton, on dégroffit, façonne 8c
finit fucceffivement un grand nombre de pièces dqs
urines portatives, pour économifer le temps delà
fabrication, les matières premières, & obtenir
des pièces mieux faites & plus exaêtes; mais cés
avantages ont étéjufqu’ici prefque tous illufoires«
Le défaut de ce mode eft que le fer qui n’eft pas .
de première qualité s’aigrit dans l’étampage, par
la percuffion violente du mouton , lorfqu’au contraire
il s’améliore fous les ccjups^ redoublés &
gradués du marteau de l’ouvrier. Ou a cru,-par
ce mode, obtenir non-feulement plus d’exaêlilude,
mais encore l’identité dans les produits, tandis
que la détérioration fucceffive & prompte des
étampes prouve la différence de dimenfions
que prennent fucceffivement les pièces que l’on
fabrique. ( Voyez l’article Platines identiques.)
Machine pour tourner les tourillons des pièces
de canons en bronze. Elle eft deftinée à donner à
ces tourillons la forme cylindrique qui leur éft
néceffaire.
Elle fe compofe de deux fupports fur lefquels on
pofe la pièce. Chacun d’eux eft formé par deux
poteaux folidement fixés dans le terrain, lefquels
fe croifent, font un peu échancrés, & ont un
taffeaù dans leur milieu. Le taffeau eft creux,
pour que la pièee puiffe s’y adapter facilement,
~ un collier qui l’enveloppe âu-deffus, eft deftiné
aempecher qu’elle ne fe dérange pendant qu’on
tôurne les tourilloris. Deux bancs, dont chacun
eft compofé de deux poteaux fixés dans le terrain
d une manière folide , 8c par une traverfe qui les
■ dRTILLERIÈ.
l i e d ans le u r p a r tie fu p é r ie u r e . C e s p o te a u x font:
c r e u fé s 8c fo n t g a rn is d e p e t ite s b o îte s d e f e r , d ans
le fq u e lle s o n in t r o d u i t , p o u r q u ’i l n ’a it q u e le s
m o u v em en s h o r iz o n ta l 8c d e r o t a t io n , u n a r b r e e n
f e r te rm in é d ’un c ô t é p a r un e p o u l i e , 8c d e l ’a u t r e
p a r un e v is g a rn ie d e fo n em b a fe .
L e s lam e s s ’a d a p te n t fu r u n o u t il q u i s ’a ju fte
a v e c l ’a rb r e : i l e ft c a r r é e x té r ie u r em e n t 8c ta rau d é
in té r ie u r em e n t . I l a d e plu s à la p a r t ie o p p o fé e
à c e l l e des lam e s , q u a t r e o u v e r tu r e s l a t é r a l e s , 8c
i l eft c r e u fé in t é r ie u r em e n t p o u r y r e c e v o i r lé
to u r illo n 8c fe s em b a fe s . I l eft- t e rm in é p a r un
d o u b le p la n in c l in é , 8c c ’e ft d e r r iè r e le s fom m e ls
d e c e s plan s q u ’on a d ap te le s lam e s fa ite s en fo rm e
d’é q u e r r e , p o u r qu ’e lle s fe rv e n t en m êm e tem p s
à to u rn e r le s to u r illo n s 8c le s em b a fe s .
A la p a r tie c a r r é e d e l ’o u t i l , s’ad a p te u n mou l
in e t q u i fe r t à to u rn e r l ’a p p a r e i l ; un p o id s eft
d e ftin é à l e p o u ffe r co n ftam m e n t c o n t r e la p iè c e .
P o u r fa ir e u fa g e d e c e t t e m a c h in e , i l fa u t p la c e r
la p iè c e fu r le s fu p p o r t s , s’a ffu re r a v e c u n e d o u b le
é q u e r r e q u e l ’a x e de s to u r illo n s e ft d e n iv e a u , &
to u rn e r le s m o u lin e t s , lefquels' a v a n c e r o n t a v e c
le s a p p a r e ils p a r l ’e ff e t d e s p o id s .
L ’o u t il é ta n t p a rv e n u à la p lu s g r a n d e la r g e u r
du r e n f o r t , o n d o it c e f f e r d’a g ir fu r la m a c h in e ,
8c a c h e v e r à la lim e là p a r tie q u i r e l ie d e s em -
b a l'es. (V oye z j p o u r p lu s d e d é t a i l s , l 'Art defa~
briquer les canons, p a r M o n g e .)
M A C H O IR E S du chien d’une flatine. P a r t ie s
é le v é e s du c h ie n , d o n t la fu p é r ie u r e e ft m o b ile &
t r a v e r f ë e p a r u n e y i s ; fe rv a n t à f ix e r e n t r ’e lle s , en
la f e r r a n t j la p ie r r e à fe u . C e tte v is a l a tê te a r r o n d
i e , fe n d u e 8c p e r c é e . L e s m â c h o ir e s du c h ie n
d o iv e n t r e c o u v r ir la fe u ille d e p lom b lam in é - d o n t
l e t a lo n d e la p ie r r e à fe u d o it ê t r e e n v e lo p p é ; la
p a r tie de s m â c h o ir e s q u i a p p u ie fu r l a p ie r r e eft
p la te 8c p iq u é e , p o u r m ie u x a f fu je lt ir la fe u ille d e
p lom b 8c la p i e r r e . L e d e ffu s d e c e l l e fu p é r ie u r e
e ft a r r o n d i , 8c le d e ffous d e c e lle in f é r ie u r e fe r a c c
o rd e a v e c la g o rg e 8c le s r e in s du co rp s d u
c h ie n .
Mâchoires d ’é ta u . C e fo n t le s d e u x p a r tie s d u
h a u t d ’u n é ta u . O n a p p e lle auffi mâchoires d'étau,
le s p a r tie s e n c u iv r e pu e n p lom b d o n t o n le s g a r n
i t p o u r n e p a s o ffe n f e r le s p iè c e s q u ’o n le u r f a it
fe r r e r p o u r le s lim e r o u le s p o lir . O n g a r n it q u e lq
u e fo is en liè g e le s m â c h o ir e s d’é ta u .
M A D R IE R S . L o n g u e p iè c e de b o is p lu s la r g e
q u ’é p a iff e . O n f a i t u f a g e , d ans l 'a r t i l l e r i e , d e m a d
r ie r s p o u r le s p la te s -fo rm e s 8c p o u r le s p o n ts
m ili ta ir e s .
Madriers p o u r le s p la t e s - fo rm e s . P i è c e s d e
b o is o rd in a ir em e n t e n c h ê n e , f e r v a n t à la c o n ft ru c -
t io n de s p la te s -fo rm e s de s c a n o n s 8c de s o b u fie r s
d e fié g e . I l e n fa u t q u a to r z e a y a n t 3 m è t . 2 4 8 4