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dits d? avant-garde , plus légers que les précédens,
on a conftruit, pour ces derniers, un nouveau
liaquet dont voici la nomenclature :
Pièces en bois* : deux; {lèches de 6 mèt. 821
(21 pieds) de longueur, formant les côtés du
taquet 5 deux échantignolles placées au-defïbus
des flèches & affleurant le devant; un lifoir percé
d’un trou dans fon milieu, pour reç.e voir'la cheville
ouvrière de l’avant-train, & logé entre les flèches
& les échantignolles; une enlretoife cintrée, entaillée
endeffuspour recevoir le deffous des échanr
tignolles; un fupport à o mèt. 4^9 (16 pouc.
3 lig.) du bout de devant des flèches; un corps
d’effïeu affemblé avec la Cellette par deux goujons;
une fellette ; un taquet pour l’appui du trait à enrayer,
placé fur le côté intérieur de la flèche
gauche &. fixé par quatre clous.
Ferrures : deux coiffes de lifoir; un anneau &
fon piton pour la chaîne d’embrelage; huit clous
rivés ; deux heurtequins à pattes pour Peffieu ;
deux étriers à bouts taraudés émbrafl’antla fellette
& le corps d’elfieu; deux bandes de renfort pour
lès échantignolles; une bande de frottement pour
l’entretoife cintrée; un boulon à tête fraifée pour
le deffous de la bande de frottement ; quatre boulons
d’échantignolles à tête fraifée ; deux boulons
d’échan tignolles de flèches & de fupport; deux
frettes pour le devant des flèches & des échantignolles
; deux viroles pour le derrière des
flèches; quatre ranchets; huit boulons de ranchels; j
quatre rondelles de flèche; quatre effes-de flèche
& leurs quatre chaînettes; quatre anneaux d’embrelage
à piton.
' Lorfqu’on veut charger un bateau furfori baquet,
on met deux poutrelles en travers fous fon fond^
à O mèt. 216 (8 pouc.) l’une de l’autre, vers la
naiffance dû bec qui pofera fur Pavant-train; à
Paide de ces poutrelles , vingt-huit hommes fou-
lèvent le devant du bateau ; on fait reculer l’avant-
train du haquet jufqu’à cé que les anneaux d’embrelage
du bateau correfpondent aux ranchets. On
foulève enfuite de la même manière l’autre bout
du bateau, & l’on place l’arrière-train.
Pour décharger le bateau, on place, entre la
flèche & le fond du bateau, deux poutrelles dont
l ’une touche les roues de derrière; on foulève cés
poutrelles, on ôte l’arrière-train & on laiffe repo-
fer le bateau fur les chantiers. On dégage l’avant-
train en fai fan t avancer les chevaux.
On peut, dans ces deux manoeuvres; remplacer
les poutrelles par des crics. On peut aulîi, lorfque
la rive offre une pente convenable, charger &
décharger le bateau en faifant entrer le haquet
dans Peau.
H ARNEMENT. Synonyme de bardes. (7'■’ ’oyez
ce dernier mot.)
HARNOIS. On entendoit autrefois par ce mot,
1 armure complète d’un homme d’armes,
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j HÀRPINS ou HARPIS.. Arme d’haft de 2 mèt.
598 (8 pieds) environ de longueur, dont le fer
étoit compofé d’une pointe aiguë 8t d’un crochet.
HARTS. Branches de bois vert, pliantes, qu’on
tord & qu’on noue en boucle à un bout, fervant à
lier les fauciffons, les fafçines, &c.
HAST. On nomme généralement ainfi tout long
fut armé 1d’un fèr tranchant & pointu. {Voyez
l’article Armes d’hast. )
• HAUBANS. Gros cordage (ordinairement une
double prolongé) dont le milieu embraffe la fête
de la chèvre* & dont les extrémités font fixées à
deux forts piquets. Ce moyen d’équiper la chèvre
eft employé lorfqu’on ne peut pas fe fervir de fou
pied pour la foutenir : par exemple, pour retirer
un pièce de canon d’un foffé, ou la biffer fur une
tour. La chèvre eft alors dite équipée à haubans.
HAUBERGEON. Diminutif de haubert.
HAUBERT. Cotte de maille ou corfelet pour
les chevaliers pofl’édant un fief de haubert.
HAUBÏTZ. Ancien nom de l’obufier. {Voyez
le mot Obusier. )
HAUSSE. C’eft une efpèce de targette graduée
fur une hauteur de o mèt, 040 (18 lig.-), qui fe
place à la culaffe des canons de campagne. Elle
gliffe dans une couliffe & s’arrête où l’on veut,
au moyen d’une vis de preflioia. Avec cet infiniment
on augmente à volonté l’angle de mire, &
par conféqüènt celui de projeêlion, ce qui donne
la faculté d’éloigner le but-en-blanc jufqu’à la
diftancé ou Fon trouve l’objet à battre, s’il n’eft
pas hors de portée ■: ainfi, par le moyen des degrés
qu’on lui donne, on peut toujours tirer de but-en-
blanc , puifqu’il ne s’agit que d’apprécier la distance
■ pour élever Ja hauffe en conféquence. Le
cran de mire ou vifière eft au milieu de là tête de
la hauffe.
Les pièces de fiége & de place n’ont point de
hauffe adaptée à leur culaffe, attendu qu’elle De
feroit pas affez grande pour indiquer l’inclinaifoïi
qu’on eft fouvent obligé de donner à ces pièces ;
on la remplace par la hauffe de Lombard, ’qui de
compofé de deux règles graduées, fixées perpendiculairement
fur deux petites lraverfês‘ placées à‘
leurs extrémités; la Iraverfe inférieure eft creufée
en deffous en arc de cercle du diarnètre de la
plate-bande de culaffe fur laquelle elle doit pofer;
un fil-à-plomb , attaché au milieu de la traverfe
fupérieure^ fert à placer la hauffe dans le plan
vertical de l’axe de la pièce. Les règles font divi-
fëes en pouces & lignes; une troifième traverlo,
mobile gliffe fur ces deux règles & s’y. arrête à
frottement
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frottement fur la divifion à laquelle on voudra la
fixer; Cette hauffe fert auffi pour les obufiers : du
relie la manière de pointer eft la même que pour
les pièces de campagne.
Hausse. Pièce de bois équarrie, placée au-deffus
de l’effieu des caiffons , chariots ^charrettes & camions,
fervant à fixer la flèche en cet endroit
pour les caiffons à munitions , & de point d’appui
au fond des autres voitures ; on y encaftre les talons
des efîieux.
HAUSSE-COL. Partie de l'armure qui gàrantif-
foit particulièrement le cou, dont la figure diminuée
fert aujourd’hui à faire connoîIre qu’un officier eft
de fervice. - • •
HAUT-FOURNEAU. On nomme haut-fourneau,
un fourneau élevé de 7 à 10 mètres (21 pieds
7 pouc. à 3o pieds 9 pouc. ) , très-folide, dont les
parois intérieures font conftruites en pierres ou en
briques réfraôtaires, & dont le vide intérieur a
communément la forme-de deux cônes tronqués ,
oppofés bafe à bafe, ou d’un ellipfoïde. Le cône
du bas fe termine en une cavité prefque toujours
prifmatique, qu’on appelle creufet. Celui du haut
s’alonge, en fe rétréciffant, jufqü’à l’ouverturé fu-
périeure; qu’on appelle gueulard. Les étalages {oui
la partie vide qui eft immédiatement après le
creufet, & la. dame eft la plaque de fonte, en talus,
qui ferme le devant du creufet.
On charge le haut-fourneau par le gueulard.
On le remplit d’abord de charbon de bois ou de
coak. Loriqu’il eft élevé à une très-haute température
, on l’entretient toujours plein, en y verfant
alternativement une certaine quantité de mine , de
charbon, & ordinairement de fondant argileux ou
calcaire : argileux fi la mine eft trop calcaire, &
calcaire fi la mine eft trop argileufe, ce qui a lieu
communément.
L’argile s’appelle arhue ou herbue; le carbonate
de chaux fe nomme cajiine.
Les proportions dans lefquelles on emploie ces
diverles fubftances varient comme la nature des
mines. En opérant fur une mine de fer argileufe ,
on peut employer celles fuivantes, fuivant M.
Thénard : mine de fer, 100 ; caftine , i 5 ; charbon
, 57. Ces proportions donnent pour lès mines
du.ne richeffe ordinaire 34 de fonte , d’où l’on extrait
environ 26 de fer forgé propre aux travaux de
l’artillerie,
La matière qui s’affaifle peu à -peu met près de
deux jours à defcendre : dans' le creufet. Elle fe
transforme en fonte, enlaitier, en produits volatils
dus à la combuftion du charbon, à la décompofition
du fondant & à la'réduèlion de l’oxide de fer. ( Voy.
les articles Fer & Méthode catalan ne. )
HEAUME. Cafque le plus complet & le plus ef-
timé, réfervé aux chevaliers.
■ Artillerie.
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HELICES. Ce font les cannelures en fpirale des
poignées de fabre. On nomme encore ainfi les
rayures des carabines.
HEMATITE. Oxide de fer le plus pur parmi
les diff’érens minerais , fervant à donner la couleur
d’eau aux canons de fufil des gardes du corps , à
ceux de chaffe , &c. ( Voyez l’article Mise en couleur
DES CANONS DES ARMES PORTATIVES. )
HERISSON. Longue poutre armée de pointes
de fer, dont on fe fervoit autrefois dans les affauts
pour éloigner les affaillans, en la faifant roulér fur
eux du haut de la breche. On la ■ garniffoit auffi
quelquefois d’artifices, & on la nommoit alors hé-
riJJ011 foudroyant.
Hérisson. Roué dont les rayons font plantés di-
reÔlement fur la circonférence du cercle , en forte
qu’ils ne peuvent s’engager que dans une lanterne
dont ils reçoivent le mouvement. On fait ufage
des hériffons dans un grand nombre de machines
fervant aux travaux de l’artillerie.
Hérisson de roue. Lorfqu’on conftruit une
roue, & que les rais font fixés dans le moyeu ,
cette première conftru&ion s’appelle héiijfon.
HERMINETTE. C’eft une efpèce de hache dont
la largeur du fer, un peu courbe, eft dans un fens
oppofé au manche : on s’en fert dans l’artillerie
pour creufer & planer le bois.
HEURTEQUIN. Ferrure placée contre l’ëpau-
lement des effieux en bois ; il embraffe le carré du
corps de Teifieu, & fupporte le frottement du
moyeu de la roue : il ell placé fur le deffus des fu-
fées , le talon encaftré dans leur épaulement, & la
patte dans les fufées.
HEUSES. Souliers en fer de l’ancienne armure ,
tenant aux jambières. Ils étoient compofés d’un,e
femelle de ce métal & de plufieurs. lames à recouvrement.
On les appeloit quelquefois pédieux.
HOMMES d’armes. On nommoit ainfi autrefois
un cavalier armé de toutes pièces : ils furent en-
fuite nommés gendarmes. ( Voyez le Dictionnaire
de l'Art militaire de l’Encyclopédie méthodique. )
HOTTE. Partie qui fert d’entrée au tuyau de la
cheminée d’une forge.
HOULETTE. Outil enfer du fondeur de canons.
Il fert à unir & à parer le fable des moules & des
fourneaux.
HOYAU ou PIC-HOYAU. Outil d’artillerie,
ayant une pioche d’un côté & une pointe de
1 aûtre, finiffant en graiti-d’orge pâr-deffus. L’acier
eft entre deux-fers au pic. Il y en à o kil; i 5a ('5
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