
canon de 16. ) Les barres de fer ont o met. io83 (4 ponc..) de largeur, & o mèt. 0541 (2 pouc.)
d’épaiffenr ; il y en aura fix dans la longueur,
efpacées de o mèt. 1 6 2 4 ( 6 pouces) , aboutiffant
d’un côté à o mèt. j 895 à o mèt. 2166 (7 à 8 pouc.)
de la plate-bande de culafl'e, & de F autre, de
o mèt. 0812 à o mèt'. io83 (3 à 4 pouces) du
bout du moule ; deux de ces barres doivent contourner
le moule de chaque tourillon pour Fallu]
ellirj elles feront en arc de cercle en qet
endroit , ainü que celles qui palier ont fur les
an Tes. '
Pour placer ces barres ou bandes, on entoure
la chape à omèt. 4o5i (16 pouces) de chaque
bout, & à fon milieu, de plufieurs tours de fil
d’arciial recuit : on gliffe en deffous les bandes,
& on tord, avec un crochet de fer, ces fils pour
contenir les bandes; on les embraffe enfuite par
neuf bandes circulaires, s’ouvrant à charnière
daus leur milieu, & fe terminant à chaque bóut
en crochet, & par des fils d’archal tordus, entourant
ces crochets ; on fixe folidement cet affem-
blage de bandes, qui doit foutenir la chape contre
Faction du feu dans la cuite & recuite du moule,
6 contre la prefîion du métal dans la coulée. Or,
le moule ayant 4 met. q§58 ( i 5 pieds 5pouces )
de hauteur, y compris celui de la maflelotte , fa
furface intérieure fera de 2 mèt. carrés 1385 (6 pieds
7 pouc. carrés ) ; le métal qui y fera coulé, occupant
2 mèt. 4^62 (7 pieds 6 pouces), la preflion
fera de 1 ©7,533 kil. 5495 ( 219,271 liv .) fur toute
cette furface, lapefanteur de Feau étanth celle du
bronze comme 70 : .620.
Si la chape ne réfiftoit pas à cet effet prodigieux
, on ne parviendfoit pas au but qu’on fe
propofe, & on feroit expofé aux plus funeftes
accidens : pour y obvier , on forme un fécond
bandage qui renforce le premier.
A cet effet, on met fucceflivement, en les fai—
fant fécher au feu, trois nouvelles couches de la
terre mife fur les couches de potée , en for le que
la chape ait encore o mèt. 0676 (2 pouc. 6 lig. )
d’épaifleur ; en tout o mèt. i554 (5 pouces). On
place enfuite, dans la longueur , neuf bandes de
fer aboutilfaut à o mèt. 0271 ( 1 pouce) de chaque
extrémité de la chape, & fe terminant en crochet
courbé en dehors , & on entoure la chape de quinze
bandes circulaires & à charnières fermées , comme
les précédentes; on applique enfuite une dernière
couche de terre, en rempliffant les vides en Ire les.
bandes circulaires & la chape, avec des tuileaux
pour la mieux fou tenir, & on lifte cette couche
comme les autres. Cette, couche.féchée , on éteint
le feu : on ôte les clous qui traverfent les moules
des tourillons ; on dfeffe les tourillons f on dreffe
la chape , en coupant fes bouts carrément & perpendiculairement
à Faxe du trouffeau.
Au moyen d’une efpèce de bélier que quatre
manoeuvres font mouvoir horizontalement, on
repouffe, par la queue , le trouffeau hors de la ]
Au moyen de treuils & de poulies , en defcend
par la culafie, la chape qui eft dé vaut le moule
verticalement dans la foffe jufqu’à un petit fourneau
de o mèt. 2166 ( 8 ponces ). de largeur, & de
0 mèt. 2166 à o mèt. -2436 ( 8 à 9 pouces ) de
hauteur, qui eft cylindrique & en briques; on met
du bois par la volée ; oh l’allume; on Fen’tretient
pendant cinq heures au moyen d’un brin de fagot
de o mèt. 2738 à 2 mèt. 5986 (7 à 8 pieds ) de
longueur , jeté de minute en minute , ce qui
échauffera le moule daus toute fa hauteur.
On laiffe refroidir le moule , & avec un outil' &
manche long, on bri& & on fait tomber la' croûte
en terre mife fur le trouffeau , qui, étant fort ar-
gijeufe , s’eft écaillée , fendue, en prenant du retrait.
par FaÔlion du feu , le crottin qui lui fervoit
de liaifon étant dévoré par le feu.
On obferve fi la cliape ou mou-lé n’eft pas endommagé
, on déblaye Fe fourneau des morceaux
de la croûte tombée , on rallume le feu, on recuit
le moule , durant fix heures, ait moyen'd’un feu
entretenu , comme on vient de le faire; on ceffe
le feu & on couvre d’une playjue de tôle le haut
de la chape , pour qu’elle refroidiffe lentement,
& ne reçoive pas le conlaû de l’air froid & humide
qui la feroit écailler.
Le moule refroidi , on 1 enlève de deffus le petit
fourneau ; on le tient fufpendu à 1 mèt. 2994 ou
1 mèt. 6242 (4 ou 5 pieds ) du fond de la foflè;
on le vifile avec foin , s’il n’y âpas de dégradation
efléntielle ; on applique intérieurement, avec un
gros pinceau, une couché de celtè cendrée , dont
on a mis deux couchesenirele modèle & la chape,
& on donnera par ce moyen du poli à la chape,
& on en bouchera les gerçures.
On place fur Forifice inférieur de la chape-une
tolte pour le tenir fermé 1 ou jette peu à peu une
demi-botte de paille de feigle allumée parle haut
delà chape, afin de fécher cétte couche de cendrée;
c’eft Fopéralion qu’on appelle Jlarnber.
On ferme 1 orifice extérieur des tourillons avec
des bouchons de terre cuite qui s’embokenù
exactement dans les encaftremeos pratiqués à cet
effet dans la chape : on pôle fur ces-bouchons des
plateaux de fer affujellis par des fils d’archal paf-
fant dans les crochets des bandés dû dernier bandage.
On defcend le moule, pour l’emboîter dans
celui de la culafl’e.
On fait le moule de la maffelotte, comme celns
du corps du canon , fur un trou fléau, en ne lui
donnant que o mèt. 08-12 ( 3- pouces) d’épaiffeur,
& ne 1 armant que d- un bandage , parce que, formant
le liant du moule total, il a moins de métal
fluide qui pèle fur lui. On lui donne 1 mèt. 2994
( 48 pouces ) de hauteur, qui, joints à o mèt. 5414
(20 pouces ) que le moule du canon a d’excédant,
font que la maffelotte a 1 mèt. 8408 ( 68 pouces)
de hauteur totale.
En fai faut ce moule , on y fixe en plâtre celui
de la trompe fervant au pafl’age du métal : on les
fait aboutir à o mèt. 3248 ( 12 pouces ) du bord
extérieur; le moule achevé, on évidele canal
que I on fait en plâtré.
Quand l’enterrage fera fuit jufqu’aubord fupé-
rieur de la trompe , on fait le canal qui doit conduire
le métal du fourneau daus les moules; il
doit être fait en briques & avec de la terre à
mouler , & avoir o mèt. 1624 à o mèt. 1898 ( 6 à 7
pouces) de profondeur & de largeur; comme on
ne coule pas en même temps dans tous les moules,
ce canal a plufieurs coin parti mens , qu’on appelle
échenos. O11 -garnit Je • canal de o met. 0271
(1 pouce) d’argile, jufqu’au niveau de l’onfice
des trompés : on la daine; 011 enduit fes parois de
la terre à mouler; on achève l’enterrage .jufqu’à
la hauteur du canal ; 011 remplit de charbon allumé
ce canal pour le faire fécher, & on entretient le
feu jufqu’à là coulée.
Cet article eft extrait de l’Aide-mémoire.
( Voyez 3 pour plus de détails , le Traité élémentaire
Jur la _fabrication des bouches à Jeu
d’artillerie , par Dartein, &. VArt dejabriquerles
canons , par Monge. )
MOULIN a p o u d r e . Le mélange des trois matières
qui compofent la poudre à canon s’opère
Ordinairement dans des mortiers creûfés dans
lepaiffeür d’une forte pièce de bois de chêne,
qu’on appelle pile , à l’aide de pilons qu’on met en
mouvement par un courant d’eau, & dont l’extrémité
inférieure eft garnie d’une boîte pyriforme
en bronzé. L’atelier dans lequel fe fait cette opération
porte le nom dq moulin à poudre : ce
moulin a ordinairement deux batteries de dix
pilons chacune. On y appor t e la charge de chaque
mortier, qui eft de 10 kil. (20 liv. 6 onc. 6 gros
6f g rains) dans deux boifïeaux ; l’un contenant le
oitre & le foufre , & l'autre le charbon.
On met d’abord le charbon dans chaque mortier
avec 1 kil. ( 2 liv. 5 gros 35 grains ) d’eaû, &
[ 011 le retourne bien , afin qu’il foit humeclé par-
[ tout également ; enfuite on fait agir les pilons
pendant vingt à trente minutes ; au bout de ce
temps, on les arrête pour varier le falpêtre & le
foufre, on remue le tout avec la main , puis on
j ajoute une nouvelle quantité d’eau , environ un
' demi-kil. ( 1 liv. 2 gros 53 grains ) ; on remue de
nouveau & on recommence le battage. L’eau a
[ Pour objet d’empêcher la volatilifalion des matières
loumifes à Faction des pilons , & de donner l la conGftance d’une pâte ferme au mélange.
La trituration par les pilons feroit exaèle fi toute
ja coin poli lion étoil foumife a une aêlion égale de
■ leur part ; mais, malgré la forme avan tageufe des
mortiers , la trituration ne s’opère pas également
. fur toutes les parties, ce qui néeeffite dé fréquens
I rechanges.
J On doit choifir l’emplacement d’un moulin à
poudre fur une rivière dont le cours d’eau foit peu
J variable , afin d’éviter les chômages ; &. auprès
d’une grande roule pour faciliter les approvifion-
neuiens & les évacuations des poudres coufeêlion-
nées. Le terrain fur lequel on doit l’établir doit
être folide , &. en générai on l’affermit par des
pilo lis.
Four remédier autant qu’on le peut aux ravages
des explofions , on confirait le moulin de façon
qu’il ait au moins un côté foible, qu’oti fait en
j charpentes pour déterminer l’effet de l'bxplofioa
de ce côté , & que les autres côtés de l’enceinte
foienl en murs très-forts pour réfifter à fon effort.
La cage du moulin pour deux batteries de dix
mortiers chacun doit avoir , hors d’oeuvre , 10 mèt.
( 3o pieds g pouc. 5 lig. ) de longueur , 9 mèt. 7
(29 pieds 10 pouc. 3 lig-) de largeur. L’épailléur
des murs doit être de o met. 8 ( 2 pieds 5 pouces
7 lignes ).
Une roue ayant 5 mèt. 06 ( i5 pieds 6 pouces
10 lignes ) de diamètre hors des courbes, roule fur
un axe dont une des extrémités eft dans le moulin.
Cette extrémité porte un kériffon dont la circonférence
eft garnie de dents qui engrènent dans les
fufeaux de deux lanternes; dans chacune de ces lanternes
eft fixé un arbre de levée qui la Iràverfe. Sur
la longueur du pourtour de l’arbre font difpofés en
• fpij ale un nombre de levées , en forte que dans un
j tour de l’arbre, chaque pilon foit foulevé deux
j fois. En donnant plus pu moins d’eau, on accélère
ou on ralentit le mouvement de la roue hydraulique.
Les pilons fout maintenus verticalement &
jouent dans deux traverfes parallèles & horizontales
, placées Fane au-deffus de l’autre, & percées
de mortaifes' correfpondantes qui reçoivent ces
pilons.
Les pilons font des folives en bois de hêtre,
terminées à leur extrémité inférieure par un tenon
arrondi qui eft reçu dans la boîte de bronze. Le
pilon pèle environ 20 kilogrammes (40 liv. i3 onc.
5 gros 55 grains ) , & laboîte eft du même poids.
Là roue motrice fait par minute neuf à dix
tours: les lanternes en font vingt-fept à trente
dans le même temps. Les pilons frappent cinquante
quatre à foixanté coups par minute.
MOUSQUET. Ancienne arme dont le canon
avoit i met. 1911 (44 pouc.) de longueur. Le
moufquet à mèche étoit plus court & plus léger
que Favquebulè ; on le tiroit en y mettant le feu
au moyen d’une mèche alumée , attachée au fer-
pentm.
MOUSQUETADE. Décharge de moufquets.
MOUSQUETON. Arme à feu plus courte &
I plus légère que le fufil, fervant à la cavalerie.