
chaque lu fée, pour les mettre dans l’oeil des bombes
lorlqu on les charge.
ha hauteur du maffif doit être marquée par une
rainure : il y a une' autre rainure qui indique la
naiüauce de la coupe en (ifflet de chaque fufe'e.
II faut, pour charger les fufées, un maillet
rond & deux baguettes de cuivre bien polies pour
chacun des calibres de 12 , 10 & 8 pouces ; la
première de o mèt. 027 (1 pouce) plus longue
. que la fulee, & la fécondé de la moitié feulement.
Les baguettes ont le même diamètre que la lumière
de leurs fufées refpeâives , & une tête
pour recevoir les coups de maillet. Il ne faut
qn une baguette pour les fufées des calibres intérieurs.
Ou introduit le petit bout de la fufée dans un
des trous du banc fur lequel on travaille, pour la
maintenir da plomb & empêcher quelle fe fende
en battant. On verfe enfuite la compoûtion dans
la lumière, & on introduit la première bao-uette
lur laquelle on frappe, avec le maillet, quinze
coups égaux , de moyenne force & en cinq re-
pnfes diliérentes , ayant foin de relever la baguette
a chaque repnfé, pour faire tomber la
compoûtion.. On retire alors la baguette pour
mettre une nouvelle charge de compoûtion, qu’on
bat comme la précédente, & ainfi de fuite juf-
qu à ce que la fufée foit à moitié pleine ; après
quoi on fe fert delà fécondé baguette pour continuer
de charger jufqu'à o mèt. 007 ( 3.1iV Y de
la aaiffancq du calice : alors on prend deux
brins ietoupille de o,mèt. 041 (18 lig.) de longueur,
qa'on place en croix dans le haut de la
fatee^on les enfonce avec la baguette,- on verfe
demis de la, compofition qu’on, bat avec ménàge-
ment, pour ne pas couper la mèche, mais allez
P°“ quielle foit folidement affujettie, & que
là fufée fa trouve ainfi.chargée, amorcée & rem-
plie jufqmà la naiûàace du.calice-
On charge les fufées d'obus. & de-grenades avec
les memes, précautions que celles- à Lombes ; mais
U. lantdimmuerla force des coups,, crainte-qu’elles
ne Le tendent., a
On éprouve les fnféfes en les enfonçant dans la
terre a. grands coups.de mafl'e , ou. e‘u les. jetant
dans.l eau étant attachées-à un corps,pelant tel
qu une pierre;.elles ne doivent s’éteindre ni dans
hune,.ni, dans, l'antre épreuve : enfin elles, doivent,
en brûlant,, jeter, un feu égal,;,' & en- les
tendant,, on-ne, doit trouver aucun vide-dans-les
couches de matière'.,
- Compofition pulvérin. 5-, falpêtre 5-, fôufre 2-
F usexs incendiaires.,dites à la-Congrewe. Elles
rellemblent aux fufées volantes on de lignanx
mais leurs dimenfions font, plus,.fortes &. leur cartouche
eft en tôle laminée au lieu d’être en carton.
On en-a lait en Angleterre de diflèrens calibres &
.de diverfes efpèces, telles que les. fufées à eai-caf-
tes ,à bombes ,.à.obus „à grenades, &c..EUespuroilfent
avoir été inventées dans l’Inde , mais elles
ont étéperfeèlionnées en i 8o5 par le colonel Congre
we, Le général Eblé en avoit fait exécuter 81
tirer en 1804 fous les angles de i5 & 25 dorés.
On dit que les Anglais placent maintenant la”bague
Ite de diveaion de façon quelle fe trouve dans,
le prolongement de l’axe du cartouche, Si qu’il
rélulte de cette conltruQion beaucoup plus dejuf-
lefle dans le tir; mais quelles que foient les modi-
j Coe ‘”ins qne l on fafle à cette “ Odvelle arme , il eft
dilhcile d’imaginer quelle.puiffe être jamais employée
anlîj utilement que le canon, l’obufier 81 le
mortier, foit pour la guerre de terre , foit pour la
guerre' maritime. c
Les fufées incendiaires que l’on fait en France
font, comme les fufées de fignaux, compoTéés de
trois parties : f . le corps de Ta fufée; 2». le pot ou
chapiteau; 3°. la baguette de direaion.
Le corps de la fufée eft un cylindre ou cartouche
de tôle laminée, brafé à l’une de fes extrémités '
avec un culot en cuivre rouge d’une ligne & demie-
depaifiem- au moins, & préfentant une convexité
dont la flèche ell le lixème du diamètre intérieur
du cylindre rce culot eft percé d’un- trou circulaire-
concentrique à l’axe du cartouehe 81 d’un diamètre
égal à celui de la hafe de la broche • la
paroi intérieure du cylindre eft revêtue, d’une
fouille de carton de o.mèt. 0014 à o mèt. 0016 (7
a « points) d’épaiffeur, collée avec de la colle-
forte. Le corps de la fufée-, dans cèt état, fe
charge avec un mélange dont la compofition varie
fuiyantle calibre des fufées : il fo compofe-poni-
celles de o. mèt- 081 ( 3 pouces) de 3-kil. qt ( 8
livres) de pulvérin, de 1 kil, i6 - (2 liv . 6 onces)
de Charbon; de oldl. 122 (4 onces) de foufrè, 8c
de o kil. 022 ( 6 gros) de térébenthine pa» o kil. Afr]
C.1 “ vre) de comportions
Le chargement fe fait à la manière ordinaire-
avec une broche conique en-fer forgé & tourné, 8c
piuüeurs bagneltes-en,bois-dur 8t bien feo, cylindriques
a l ’extérieur 81 creufées intérieurement,
dun trou conique, de façon que la première pouvant
recevoir toute- la broche , la dernière- nen>
reçoive que 1 extrémité; on introduit la broche-
par-le trou du culot , en fonte que fou axe coïncide
avec celui, du cartouche..
On engage ce cartouche,. mani de fk broche
dans un. tromvertical pratiqué’ daus-la hafe d’um
mouton. & entre fes- monlans. On verfe dans le«
cylindre une couche d’argile pulvérifée & tamifée-
de o-met 02 (9 comprimeau
moyen de la plus grande baguette &. de vingt
coups de mouton :-oml-ataille en. entonnoir évafé-
en.dedans vpour diminuer fon épaiffeur autour de
1 orikce du- culot on charge-alors';,. couche .par.
couche| avec la compofition qu’on introduit avec
une lanterne^.on.donne à chaque couche foixante
coups de mouton qu’on laiffe tomber, d’abord cinq;
lois de omet.. 162.(6,pouces),de hauteur4 & en--
Imte de 1 mèt. 62 (5 pieds) : on change de ba-*-
| guette toutes les fois que celle dont on fe fért ne
1 comprime pas bien la compofition autour de la
[ broche. On continue le chargement jufqu’à ce que
[ la compofition s’élève au-delius de la broche d’une
[ hauteur égale au diamètre du cartouche : cette
dernière partie fe nomme, mqffifde lajujëey Pâme
; eft le vide conique qui relie au milieu.
! Le maffif battu-, on ferme la fufée par le tamponnage
, qui confifte à mettre fur le maffif une
. couche d’argile de o mèt. 02 ( 9 lignés ) d’épaifleur
1 & fortement battue', à placer au-deffus une ron-
fdelle de lôlè du diamètre éxacl du maffif, percée
[ en fon milieu .d'un, trou rond de o mèt. 009 ( 4 lignes
) dé diamètre & retenue par deux clavettes
•. qui s’appliquent fur elles, iraverfent le cartouche
’ & font rivées extérieurement. On remplit alors le
,-relie du cylindre de la matière incendiaire qui doit
garnir le pot, réfervant dans le milieu un vide qui
l lèrvira à communiquer le feu du maffif au pot. On
; perce avec un vilebrequin de o mèt. 009 (4 lig-) la
ï couche d’argile jufqu’à ce qu’on entame le maffif;
4 Enfin, on charge ce vide avec la compofition vive
: des fufées à bombe, en.la battant avec uue baguette
en cuivre & un maillet. Le corps dé fufée
1 ell alors’ achevé.
/ Le pot ou chapiteau ell un cylindre de tôle d’un
, diamètre tel que le corps de la fufée ne puiffe y
i entrer qu’avec effort de o mèt. 162 (6 pouces) de
i longueur , plus o-mèt. o-5’4 (2 pouces ) coupés en
; frange : il ell furmonté d’un cône anffl en tôle.,
dont la hauteur eft égale au double du diamètre du
( cartouche, portant à fon fommetune pointe d’acier
,;de 0 mèt.0406 ( 18 lignes ) de longueur, à arêtes
. dentelées de l’arrière à Pavant. La partie cylin-
; drique eft percée de trois trous & le cône de fix;
. ilsont o mèt. 0-13 à o mèt. 015 (6 à 7 lignes) de
diamètre;
La charge du pot ell de la roche à feu, dont
voici la compofition r
Soufre, r i kil. y5 ( 24 livres ) ‘j pulvérin, 5 kil.
87 ( 12 livres)j falpêtre, 3 kil. 92 (8 livres)f
poudre en grain, i —kil. 96 ( 4 livres}.
Il faut , avant de charger, coller intérieurement
wn papier fur chaque trou; alors1 on remplit le pot
. jufqu’à o mèt. 08r ( 3 -pouces ) du bord avec de la
. roche à feu en fufion ; on-enfonce dans font milieu,
avant quelle fe fige, une broche en fer cylindrique
{du diamètre au moins du trou du tampon & en-
, duite d’argilé : on enfonce auffi dans chaque trou
, une broche en fër de 6 mèt. 009 ( 4 lig- ) de diamètre,
enduite de fuif & allant toucher celle-du
ï centre : on les relire' toutes quand la roche à feu
^ vient de fe figer : on les remplace par des étou-
P. es communiquant toutes avec celle de l’axe. Le
1 re^e dans les trous doit être rempli avec
pdela compofition lente des lances à feu : on achève
, Emplir fe pot avec de la roche à feu molle &
bien taffée.
Gn joint le pot au cartouche en enfonçant le
premier au moyen-d’un maillet & d’un chaffe-pot,..
jufqu’à ce que la roche à feu de l’un appuie fur le-
tampon de l’autre. On perce quatre trous équi--
diftans à hauteur du milieu du tampon, mais fans»
aller jufqu’au centre : on y introduit quatre vis à-
bois. On couvre le pot d’un fac de toile, dépaf-
fant les franges de o mèt. o54 à Ö mèt. 081 ( 2 oa
3 pouces) : on enduit de poix la partie de cette
toue qui eft furies franges; enfin, le pot & le corps
de fufée font fortement affnjettis enfemble au
moyen d’une forte ficelle , dont on entoure le cylindre
jufqu’à o met. 027 ( 1 police) au-delà des
frangés.
La baguette de direction eft un prifme quadran-
gulaire en fapin bien droit &, fans noeuds, creufé
en gorge à l’extrémité , fur une des faces, pour y
encaftrér le cartouche. On l’y relient par deux ligatures
en ficelle , de o mèt. o54 (.2 pouces ) chacune
de longueur : la première à o mèt. 027 ( 1
pouce ) dm culot, la fécondé à o mèt. 108 (4 pouces)
du bout de la baguette : elles font encaftréer
dans le bois & enduites de colle-forte.-
La longueur dés baguettes doit être telle que le -
centre de gravité de la fufée foit am-deffous de-
l’oeil.. '
Sous la fécondé ligature, 8c en dëffous de la ba--
guette , On fait un trou rond , d’un pouce de profondeur,
pour accrocher la fufée, en recevant IcC
cheville en fer plantée à l’extrémité de la-bafcule
d’un chevalet. Ce trou eft évidé en talus en arrière-
pqur laiffer fortir fans obltacle la cheville lors du-
départ de la fùfée.
La fufée pour être làneéë eft placée fur une*
bafcule foutenue par deux montans , & munie d’un-
quart de cercle & d’un fil à plomb;.ce qui donne
la facilité de la pointer feus l’angle qu’on juge*
convenable. ( Voyez B a t t e r i e d e f u s é e s in c e n d
i a i r e s . )
F u s é e s volantes ou d ë fignaux. Elles font em--
ployéës pour donner le liguai d’une attaque méditée,
pour prévenir les troupes d’une ville affiégée,
qu’on vient à leur fecours, ou pour toutes autres-
opérations militaires , feit fur terre , foit fur mer.'
Elles portent différentes garnitures, telles que
pétards , marrons , étoiles ou ferpentaux, & c ., qui
font contenus d’ans le pot, & qu’elles jqltent en
terminant leur afcenfion.
Une fufée volante prête à être exécutée, eft fermée
d’un cylindre en carton, qu’on a chargé aveu
des baguettes percées fur une broche de fer, de
forme conique; qui laiffe en la'retirant, dans le
bout de la longueur de la fufée,-un trou intérieur
de même dimenfion pour augmenter la fur-face de
la charge.
Les^outils en bois doivent être faits avec du bois
dur, fain & fans noeuds : les baguettes pour charger
doivent être garnies au bout d-’une virole en
cuivre, pour empêcher qu’elles ne fe fendent en
frappant deffus; la première baguette doit être
percée pour recevoir la longueur entière de la