
Projectiles} boulets, quatre cents par pièce de
bataille.
Bombes , cinq cents par gros mortier.
Idem , fix cents par petit mortier.
Obus, cinq cents par obufier.
Paniers & plateaux de pierriers, de chacun
mille quarante par pierrier.
Pierres pour pierriers, huit toifes cubes par
pierrier.
Cartouches à balles pour canons, trente par
pièce de 24.1& de *6.
Idem , foixante-quinze par pièce de 8 & de 4
de place.
Idem , deux cents par pièce de bataiUev-
Idem , quinze par obufier.
Trois mille grenades de rempart.
. Vingt mille grenades à main.
Fufées à projeGiles creux, un quart en fus du
nombre de ces projectiles.
Plomb pour balles de fufil, trente livres par
arme à feu portative de rechange.
Pierres à fufil, cinquante par arme à feu poV-
tativa.de rechange.
Poudre pour canons, un tiers du poids, des
boulets & des cartouches.
Pour gros mortiers , cinq kil. par bombe.
Pour petits mortiers & obufiers , un kil. & demi
par bombe , obus & cartouche.
Pour pierriers , fix cent kil. pour chaque pier-
rier._
Pour grenades de rempart, un kil. & trois
quarts par grenade.
Pour grenades à main , un quart de kil. par
chacune.
Pour armes à feu portatives , fept kil. & demi
par chacune.
Pour mines, artifices & déchet, un dixième de
la fommé'des quantités précédentes.
Voitures y chariots à canon , un par dix pièces.
Caillons pour pièces de campagne , un par
pièce.
Charrettes , une par quatre bouchés à feu.
__ Camions , un par fix mortiers de huit, pour
pierriers & obufiers.
Tombereaux à bras, huit.
Traîneaux , quatre.
Triqueballe , un par feize pièces.
.Forges àpprovifionnées , deux.
Brouettes ordinaires , vingt-quatre.
Brouettes à bombe , dix-huit. -
Civières, vingt - quatre, des trois efpèces
également.
Engins à lever & à pefer, chèvres , cinq.
Crics, quatre.
Cabeftans, quatre.
Leviers, dix par pièce, outre l ’armement.
Romaines , deux.
Cordages 3 câbles de chèvre, fix pour cinq
chèvres.
Prolonges doubles , deux par chèvre.
'Prolonges fimples, fix par chèvre, & une de
rechange par deux canons de bataille.
Traits à canon , fix par chariot à canon.
Traits de manoeuvre , huit par chèvre.
Traits de payfans , autant que des deux autres
efpèces enferable.
Menus cordagesv cinquante kil. par foixante-
douze bouches à feu.
Bois de remontage , paires de flafques / une
pour deux pièces.
Heurtoir de châfiis , un pour quatre pièces.
Semelle de châfiis , une par pièce.
Paires de roues en blanc, une pour deux pièces.
Paires de moyeux , une pour quatre pièces.
Rais., dix par pièce.
Jantes , cinq par pièce.
Semelles d’affûts , une par fix pièces.
Efîieux en bois , un par quatre pièces.
Bois pour chapiteaux, portières, & c ., fix cents
mètres.^
Manches d’outils, deux tiers du nombre de leurs
-’Outils l*efpe£lifs.
Bois à fabots pour les obus & pour les boulets.
Fers3 elfieu de fer, un par trois pièces de
bataille.
Vis de pointage d’affût de bataille , deux pour
chacun des calibres qu’on a.
Idem , d’afiût de place , une par fix pièces.
Eeroux pour vis , moitié du nombre des vis.
Roues ferrées , une pour quatre affûts.
Haulï’es de pointag'e de rechange, une pour dix
bouches à feu , de celles qui en ont.
Flafques de mortiers , un par fix affûts.
Rechdnge des armes à Jeu portatives, bois
d’armes à feu portatives, cent par mille de ces
armes.
Platines pour idem , cent par idem.
Pièces afforties non limées, quatre mille,
idem.
Matières d’artifices, falpêtre, huit cent kil.
par foixante-douze bouches à feu.
Soufre , un tiers du lâlpêtre.
Poix noire, idem.
Poix blanche , idem.
Goudron, vingt tonnes par foixante-douze bou*
ches à feu.
Cire , autant que de foufre.
Suif, un demi du poids du foufre.
Térébenthine , huiles de iin , d’afpic , dix kil.
de chacune.
Borax , cinq kil.
Camphre, trois kil.
Uftenfiles d’artifices , l ’apprpvifionnement de
deux caifions.
Uftenfiles à boulets ronges , deux aflortimens. .
Artifices pie parés , mèches , cinquante kil. par
bouche à leu , & par trente jours de fiége & d’in-
veftifîement;
Balles à feu, trois cents.
' Tourteaux goudronnés, huit mille fix cent
quarante.
Fufées de. fignaux , cent.
Roche à feu , vingt-cinq kil.
Carcafîes ( fix par pierrier ) , trente-fix.
Torches, cent.
AJJortiment cHoutils, outils à pionniers , fix
cents, dont cinquante pics a roc , cent cinquante
pics à hoyaux, & quatre cents pélles, tant rondes
que carrées.
Niveaux ,, cent ( un & un quart du nombre des
bouches à feu ).
Dames , deux .cents. „
Maffes, deux cents.
Outils d’ouvriers d’artillerie , le double de l’af-
fortiment nécefiaire à uue efeouade d’ouvriers.
Outils d’armuriers , un afiortiment pour huit
platineurs &. quatre monteurs.
Outils tranchans , un par canonnier, dont un
tiers en haches & deux tiers en l’erpes.
Scies de différentes efpèces, un dixième du
nombre des canonniers.,.
Métauxy fer neuf, mille kil.
Eeroux , un fixième de fer neuf.
Clous , un fixième de fer neuf.
, Acier, un tiers du poids des clous.
Tôlê , vingt feuilles.
Fer-blanc, deux cent cinquante feuilles, &
plus , fi l’on tire à boulets enfabottés.
TJjlenfiles à couler les balles de plomb y chaudières
pour fondre le plomb, deux , & Le double ,
s’il eft en faumons.
Cuillers de fer , trois par chaudière.
Moules à faire une livre de balles, fix par
chaudière.
Cifailles uour ébarber , deux , idem.
Cribles pour les balles , dits pqffe-ballesy deux
dans fous les cas.
Barils pour rouler les balles , deux , idem.
Approvifîonnemens divers y une machine à remettre
les grains de lumière*
Une étoile mobile , &. un chat pour la vérification
des pièces.
Charbon de terre , cent quintaux par forge.
Sacs à terre , cinq cents par pièce.
Papier, une feuille par coup de canon, de
mortier, d’obufier , de pierrier ; & pour cartouches
à fufil, deux mains par cinquante cartouches.
Réchauds de rempart, deux par pièce*.
Tour à tourner les fabots. ■ >;
Menus achats , un afiortiment comme pour un
équipage de fiége, dans les objets qu’on ne pourra
au befoin trouver dans la place.
SauciJJonsy gabions, &c. Sauciflons, dix par
canon, s’ils font fur affûts de place, quatorze , s’ils
fontXur affûts de fiége , dix par mortier , obufier
& pierrier.
Gabions , trente-deux par traverfe , dix tra-
verfes par quarante-huit canons.
Piquètsy non compris ceux des gabions, cinq
par faucifi'on , huit par bouche à feu pour plates-
formes.
Claies y deux par faiicifion , manquant au nombre
nécefiaire à l’artillerie.
( Voyez à l’article d’ÉQüiPAGEs d’artillerie ,
les approvifionnemens nécefiâires pour la guerre
de campagne , de. fiége & de montagne , ainfi que
pour les ponts militaires. )
ARBALÈTE, arme de trait. C’eft en quelque
forte un arc compofé , portant plus loin & plus
jufte qu’un arc fimpie. Elle étoit principalement
compofée d’un arc en acier, monté fur un fût en
bois appelé arbriery d’une corde , d’une noix &
d’une détente. Il falloit un grand effort pour la
bander : ce qui avoit lieu au moyen- d’un levier en
fer ou d’un tourniquet, &c.
Il y avoit différentes fortes d’arbalètes, par rapport
à leur forme, à leurs proportions & à la
manière de les bander. L’arc des arbalètes de
main avoit depuis O met. 64 (2 pieds ) jufqu’à
1 mèt., i3 ( 3 pieds 6 pouces) de longueur; mais
celles deftinées à la défenfe des places avoient
jufqu’à 4 mèt. 86 ( i 5 pieds). ( Voyez lé mot Ri-
BANDEQUIN. ) ,
On en faifoit ufage à la guerre & à la chafîe. Il
paroî t qu’elles n’étoient pas connues des peuples
de l’antiquité , quoiqu’ils en eufient le type dans
la balifte , & l’on ne fait pas l’époque où l’on a
. commencé à en faire ufage en France ; mais il èft
fait mention d’arbalétriers dans la vie de Louis-le-
Gros, mort en 1137.
Les traits qu’on lançoit avec les arbalètes à
main, ne dilféroient guère de ceux qui fervoient
pour les arcs. On lançoit auffi des cailloux , de*
balles en plomb & en fer, avec des arbalètes
qu’on appeloit à jalet.
L’ufage des arbalètes fe conferva encore longtemps
après l’invention des arquebufes,, même
lorfqu’elles eurent été perfectionnées & rendues
plus maniables qu’elles ne l’étoient dans l’origine.
Ce ne fut que vers la fin du feizième fiècle que
cette arme fut entièrement abandonnée en France.
L’ignorance de ces temps , dans les arts mécaniques
, fut càufe qu’on ne reconnut pas alors la
fùpériorité des armes à feu fur celles dont on
faifoit ufage. « Montaigne a dit que les armes à feu
» font de fi peu d'effet , fauf l’étonnement des
- » oreilles, à quoi chacun eft déformais apprivoifé ,
» qu’il efpère.qu’on en quittera l’ufage. »
ARBALÉTRIER. On appeloit ainfi un fantaflîn
ou un cavalier armé d’une arbalète. Il y avoit autrefois
, dans chaque ville, des compagnies d’arba—
.lêtriers bourgeois patentés , s’exerçant au tir des
arbalètes. Elles ont été remplacées par des compagnies
d’arquebufiers , . quoique dans quelques
pays elles aient exifté long-temps enfemble ; mais
, tous ces jeux ont infailliblement difparu , &. il