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elle exige un grand'emplacement pour les
épreuves.Enfin, avec cette éprouvette, dont Taine
eft courte, on éprouve des poudres qui doivent
être, employées en grande partie dans des canons
dont l’a me eft a.u contraire fort longue, & on elles
doiyent agir différemment, ce qui eft une imperr
feê^ion.
Eprouvette de comparaifon. C’eft la même
que celle fns-menlionnée ; mais de l’exaclilude la
plus rigoureufe dans les dimenfions, qu’on emploie
feulement dans les difeuffions que les portées
peuvent faire élever entre les officiers cTartillene
chargés du feryice des poudres & ceux employés à
d’autres branches dé l’arme, ou fur la demande
•des commiflaires des poudreries.
Eprouvette pour la poudre de ehaffe. L'éprouvette
la plus anciennement connue , eft celle à
roue dentée, montée en forme de piftolet : c’eft,
fuivant MM. Bottée 8c Riftaut, anciens membres
de l’adminiftiyition des poudres & falpetres ( Traité
de Fart de fabriquer la poudre à canon3 publié
en 181 i ) , la plus commode Sç la plus durable des
eûtes éprouvettes^ mais ayant une chambre dont
i capacité eft confiante pour éprouver des poudres
à grains & à denfités variables, les effets ne font
pas toujours exactement comparatifs, foit qu’on
charge au. p.oiçjs, foit qu’on charge au volume :
d’un autre coté, une ame courte efl peu propre à
conflater le degré de force d’une poudré qui, à
raifon de la fîneffe 8c de la denfité de Ion grain,
4 befoin , poiir T entier développement de fon. effet,
d’accp.mpagner pendant un certain temps le pro-.
jêCtiie où l’obturateur de l’éprouvette : enfin , ces
•éprouve ltes n’ont entr’elles qu’une graduation arbitraire
, & feues frottçmeps varient fuivant la
force du reffoift & l’état de propreté ou d’oxida-
lioudejeur méicanifme. Pour parer à ces iuconvé-
niens, M. Regnier a imaginé d’adaptpr un petit
canon en cuivre au reflort des pèfons ordinaires,
afin de peler l’effet de L’inflammation de la poudre,
& d-’ayoir un moyen comparable’ d’eftimer Ion
aflion, en fupprimant autant que poffîble les frot-
tempns. Quçiqne celte éprouvette, dite à pejon ,
ait, quant à la chambre , les inconvéniens de celle
dentée’, qu’elle n,e 'donne point des réfui ta ts rigoureux,
&. que généralement le nombre des degrés
augmenté avec le nombre des coups tirés dé
fui te, cèpepdan t elle ,eft encore la meilleure de
toutes les éprouvettes inventées jufqu’à ce jour
pour les poudres de ehaffe, & pour ainfi dire la
feule qui .foit maintenant en ufage' pour ces
poudrés.
Cèt!e.ép.rp.u,veUe eft composéed’un petit ca.pon
en cuivre^ devant .contenir un gramme de poudre
çine ,..d’uii reflort ployé & bridé par une trayêrfé
en arc de. cercle, dont une des extrémités eft fixée
.à une brançiie ,du reflort, & l’autre, paflant par
qp,e .ouygrture pratiquée à la branche pppofée &
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terminée par un obturateur, va.s’appliquer fur la
bouche du petit canon, où elle exerce une prelfiou
de trois kilogrammes. A la culaffë du canon eft
adaptée une fécondé traverfe, auffi en arc de
cercle & parallèle à la première ; elle a fon paflage
libre dans une ouverture pratiquée au bas de la
branche du reflort oppofée au canon : fur une de
Ils faces eft tracée une divifion en trente parties,
repréfeniant autant de kilogrammes, au moyen
.de(quels s’eft faite la graduation, en ajoutant un
crochet & un anneau , l ’un à l’oeil de l'obturateur,
l’autre à l’extrémité de l’arc de divifion. Un fil de
laiton é c r o u i, pris d’un boiit- dans une vis & tra-
verfant librement de l’autre la branche du reflort
oppofée au canon, traverfe en même temps une
petite pièce' ronde ' en maroquin huilé, qui eft un
index deftiné à marquer les diflérens degrés de
compreffion du reflort.
Pour' charger cette éprouvette , on preffe le
reflort par les deux extrémités, pour que l’obturateur
puifle découvrir l’embouchurè du canon;
on les mainlient'dans cette pofi.ti-oh par une petite
broche en fer à rofette, que l’on placé dans un trou
pratiqué fur l’arc de l’ôbturateür. Alors , au moyen
d’un petit infiniment en fer-blanc, on verfe la
poudre dans lé canon qu’on remplit exactement,
& ’après avoir égalifé la poudré à l’embouchure
aveé une petite réglette, on y laiffe retomber
avec précaution l'obturateur. On replace l’index
contre la branché du reflort oppofée au canon ,
on met une îynorce dans le baifine.t, & on y met
le feu avec une étoupille ou une languette d’amadou.
L’éprouvette doit être fufpendue librement par
un fort ruban paflé dans le coude du reflort.
La poudre , en s’enflammant- dans le canon
de cette éprouvette, repouffe l’obturateur, la
branche oppofée au canon fe rapproche de l’autre
branche & pouffe devant. elle ' l’index, qui indique,
fur Tare de divifion, ïà quantité de mouvement
imprimé à l’objurateùr, 8c par confé-
quent l’effort dé charge de poudre.
E prouvettes de cémentation. Barres de fer
placées daus le fourneau de cémentation pour
juger de l’aciération du fer.
ÉQUARRIR. C’eft dreffer du bois, & le rendre
égal de côté & d’autre, en le laiffant à angle?
droits. L’équarriffage eft l’état dû bois éqûarri :
on dit qu’une pièce de bois a trois décimètres
cTéquarriffage , par exemple , pour expritiier fel
deux plus courtes diinenfions. L’équarrijfemejit
eft la réduction d’un bois, én grume à la formé
équarrie. L’équarriffage d’un albre eft à" peu près
le cinquième" de 3a circ'onîérenc.e : un arbre de
I met. 60 ( 5 pieds) de pourtour donne une'pièce
dé bois de o met. 5a ( i pied) de gr'ôfîèuï\ •'
ÉQUARRISSOIRS. Outils d’acipr trempé, à
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quatre, cinq ou huit pans , fervant à . alléfer les
trous dans les •pièces, eû fer des armes portatives.
On s’en fert aufiï pour unir & rendre régulier l’oeil
des projeâiles creux,
EQUERRE double pour ca lib rer Féprouvetle.:
Ce font deux règles én cuivre de Q.mèl. oi i §?§
5 points.) de largeür , ’.pouvant gîiffer l ’ une fur
l’autre, & contenues par deux grand,?, anneaux
carrés, portant chacune une vis cie pçeflion pour
les fixer à. la diftance que l’on veut. Lès extré-r
mités oppeféés des deux .règles porteïit fur le
milieu de plaques cylindriques d’acier, relatives
au calibre de l’éprouvette ; fur une dés branches
eft une échelle de Nouius , pour apprécier les|
plus petites différences.
EQUIGNON. Ban,d;e,cfe fer qu’on met fous les.
eflieux en bois pour les fortifier.
ÉQUIPAGES d ’a r t il ler ïe . On entend par équipages
d’artillerie , le matériel & le perfônnel qui
feryent à la fuite d’une af méë, foit pour la guerre
de campagne , foit pour celle de fiége. Il y a des
équipages dé campagne, de'fiége de monfà’gne
6 de ponts.
Equipages de campagne. Us fe iornient relativement
au pays où Toit doit’porter la'grf'efre , à
Tefpèce de guerre que l’on doit faire, & à fa
durée préfumée. La quantité de bouches; à feu
employées dans une armée a été qnélcpïëfôis de,
trois piècës.par mille hommes ; "en forte ‘que j^our
une armée de cinquante mille èombafans-, il y.
avoit cent cinquante bouches à feu dé 'diflérens
calibres; mais cet approvifionnémënl a été fou-;
vent réduit à deux & même à üne feulé pièce’par
mille hommes, én augmentant cepêndant Tap-
provifionnement.
La propôfilion à établir entre lés efpëcés' de
bouches à feiï qui fui vêtit une armée, varie félon
la nature du pays où Ton fait la guerre : dans tous:
les cas , il y a: à peu p rès' h-ois'.quarts des piècls'qui
font fer vies par' l ’a rtille rie à.'pïèd ; l’arlillëfie à
cheval fait le fervice dé l’autre quart.
On met ordinairement une compagnie d’artillerie
à pied dans chaque divifion de fîx à huit
mille hommes , & une d’artillerie, à cheval pour
l’avant-garde : chacune exécutant fîx bouches à
feu. Une autre compagnie refie ;au parc de ce
corps avec une réferve de fix fiouches à feu..
Chaque compagnie avec les .fix bouches à feu
forme une divifion d*artillerie : elle èfi commandée
par un capitaine en premier, ayant Tous les
ordres deux lieutenans, qui pr.enûent Chacun le '
^commandement d’une feckon , fl la divifion doit
etr'e morceléfe. Un capitaine en fécond commande
le parc de cette divifion. : il a fous fes ordres un
caporal-fourrier pour faireies fonêHpxis de garde
d.artillerie , deux ouvriers en bois & deux en. fer
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pour Talelier de 'réparation, '-quatre artificiers 8c
une efeouade de cdnoiiniers.
Il-faut, pour fer vir iine divifion d’arullèrie
une compagnie de foldâls du train.
Les bouches à feu fur leurs a fini s & avànt-l-rains-
font attelées à fix chevaux, ' ainfi qu’ün çaiffon-
par pièce & les forgés; le'Vcfte'n’eft atféîéiqu’à
quatre chevaux.
Les divifions d’artillerie font fûb'diviféès en
trois feêlionschacune de deux pièces. C Ira que-
divifion peut être compofée de plûfieurs calibres;,
mais la compofition ordinaire,eft 2e quatre pièces
de canon & de deux obiifiërs. Chaque pièce de i %
&. chaque ohufier font acconipagnés de trois caîf-
fons à munitions : les aiilrés pièces de campagne-
n’ont que deux caillons: Céscaiffons portent ûii ap—
provifionnement fuffilanl pour fournir à la bataille-
la plus longue & la plus meurtrière-. Un deuxième
approvifionnement fuit le prërrtièr, toujours a portée
de le remplacer de fuite. Le nombre dès caif—
fons dç çarto'ucliës d’infanterie ne peut êtré exactement
déterminé; ce pendant il paroît qu’un approvifionnement
de deux cènls coups par homme eft
fuflilant : d’ans ce cas il faudroit neuf caiflbhs par
mille hommes, chaque caiffon cônlèhant Vingt-
deux mille, cartouches.
Le parc de chaque corps d’armée éft formé :
du reliant des quatre divifions d’artillerie, dont
les bouches à fen avec leurs caiffons fuivent le?
divifions de ces corps d’armée, 8c de la cinquième
divifion d’artillerie en réferve.
Le grand'parc doit avoir ,■ na dixième dû-
nombre des bouches à feu dès-divifions 8c unnom -
bre égal d’afluls de rechange; ,,
Un cinquième du nombre clés caiffons- des-
pièces ;
Deux cinquièmes du nombre des caiffons d’ infanterie
qu’ont les divifions;
Quatre caiffons de parc, quinze chariots de divi-
fion 8c quatre .forges par çdmpagiiie d’ouvriers.
Equipages- d}artillerie de jïége*- Ils ne peuvent
être exaêleinënt déterminés que d’après la coiinotf-
fahee de la place cpTon vêtit afliégér : cépendan!
pour les places importantes 8c régulièrement fortifiées
, ces approvifionneméhè ont des bafes à peu
près confiantes, ainfi que la force du perfonnel : les-
voici d’après TAidë-méifiôire.
Etat-major. Un général,,un colonel direQeor
du parc, deux chefs de bataillon, quatre capitaines
, un garde de premiere claflè, d.eux gardes
de deuxième ctaffe , ufi conduHeur principal, un
conduéleur ordinaire par cent chevaux, un chef
d’ouvriers vétérans, quatre ouvriers.vétérans, un
maître- artificier 8c deux "artificiers de première
ciaffe. ’ - ■ ‘ "
Troupes. ■ Un régi ment d’artillerie à pied-par
cen t cinquante bouches à feu , 8c deux,compagnies
d’ouvriers.
Matériel. Quatre-vingt-f3éux affûts de 24.
Quarante-huit1 affûts’ dè* ifi.