
vj IN T R O D U C T IO N .
sances aux no ties , îectifleront nos erreurs et légueront à leurs successeurs
des matériaux pour faire un meilleur ouvrage > telle est la
marche des connaissances humaines.
J’ai puisé dans un grand nombre de sources que j’ai indiquées à
fur et a mesure que 1 occasion s’en est présentée.- Je me contenterai
de dire ici que les autres Dictionnaires de VEncyclopédie méthodique
m’ont été fort utiles | la plupart des arts et des sciences étant
liés et dépendant en quelque sorte les uns des autres. L’Aide-mé-
moire a 1 usage dés officiers d’artillerie m’a été aussi fort utile en raison
des nombreux détails qu’il contient. Les articles concernant les armes
portatives, anciennes et modernes, de guerre èt de luxe, sont tirés d’un
grand ouvrage que je me propose de publier incessamment, mon Mémoire
sur la fabrication des armes portatives, imprimé en 1806, étant
épuisé. Je n’ai rien donné sur la fortification et les mines ; ces con-
noissances, d’ailleurs si nécessaires aux officiers du corps royal de l’artillerie
, sont particulièrement du domaine du génie militaire. On peut
consulter pour ces articles le Dictionnaire de l ’Art militaire de VEncyclopédie
méthodique.
La description des objets qui composent le matériel de l ’artillerie,
est généralement sèche, aride et minutieuse. La langue des diverses
branches de ce matériel es t, comme celle de tous les arts mécaniques,
très-imparfaite, principalement à cause de là disette des mots propres
et de l ’abondance des synonymes et des homonymes : il y a des
pièces et des outils qui ont plusieurs noms différens, tandis que d’autres
n ont au contraire que le nom générique, sans aucune addition
qui les spécifie ; enfin il y en a qui sont désignés par ceux de pièces
et d’outils avec lesquels ils n’ont aucune analogie. J’ai parlé d’une
manière succincte des choses qui ne sont plus en usage', et de celles
qui sont de peu d’utilité , afin de traiter plus en détail les articles im-
portans et qui constituent l’artillerie moderne. J’ai employé à la fiais
IN T R O D U C T IO N . vij
les dénominations nouvelles du système métrique et celles des anciennes
mesures, parce qu’il est des objets que les artilleurs désignent
encore par l’ancien système; par exemple, on dira encore long-temps
un obusier de 6 pouces, au lieu d’un obusier de o mèt. 1624 : une pièce
de 12 , au lieu d’une pièce de 5 kilog. 8740.
M. de Pommereul, artilleur d’une grande réputation, avoit entrepris
en 1784 de traiter l ’artillerie pour VEncyclopédie méthodique ;
mais les événemens ont obligé ce général à abandonner un travail
qui, malgré les changemens survenus depuis cette époque, seroit encore
aujourd’hui d’un grand intérêt pour le corps.
J’ai essayé de traiter cette partie de Y Encyclopédie méthodique :
chargé successivement, à diverses époques, de la direction générale
des manufactures royales d’armes , de celle des forges de l’artillerie,
des fonctions de commissaire du Gouvernement près l’administration
des poudres et salpêtres, de l’examen militaire des élèves d’artillerie
à l’Ecole d’application, nommé membre de différens comités d’artillerie
, du conseil de perfectionnement de l’Ecole polytechnique, etc.,
j’ai pris sur tous ces services des notions qui, indépendamment des
connoissances pratiques que tout artilleur acquiert à la guerre, sont
les élémens de ce Dictionnaire.
Je me suis borné à ne donner, autant que le comporte la nature
de cet ouvrage, que des choses de principes, ou fondées sur l’expérience.
Heureux si j’ai rempli la tâche que je m’étois imposée, et si
mon travail est digne de figurer dans le plus beau et le plus grand
monument que les hommes aient élevé aux sciences !