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proche ave c rai fo u , ceu x de mal dirige r le feu
dans le ba llin e t. ( Voyez l ’a r tic le P latines des
ARMES DE GUERRE. )
P LATIN EUR. Ouvrier des manufactures d’armes
qui lait des platines. Un maître platineur
forge ordinairement allez de platines pour alimenter
Ex compagnons limeurs.
P la t in eu r . Ouvrier qui platine le fer , c’eft-à-
dire, qui le marliue pour le réduire en échantillons
plus foibles, & propres aux travaux auxquels
ils font deltinés.
PLATRAS. Débris des vieux murs conftruits
avec du plâtre, dont on retire du nitrate de po-
laffe par le moyen de lefiives, après les avoir
pilés & paffés à la claie. (Voyez le mot Salpé-
TRERIE. )
PLI. Endroit où les deux bords d’une lame à
canon chevauchent quand elle elt roulée. (Voyez
l’article Canon de fu s il . )
PLINTHE ou PLATE-BANDE. Moulure d’une
pièce de ca.non.~( Voyez le mot Canon. )
PLION. Quantité de fer néceffaire pour former
la foie d’une lame de fabre , qu’on plie à la forge
en forme de V, pour y inférer la maquette dont
on fait cette lame.
PLOMB pour les balles a fu s il . On fait
que le plomb eft à la fois le métal le plus mon
& l’un des plus pefans; qu’il a moins de ténacité
que les autres métaux employés dans les travaux
de l’artillerie> que fa calibre, quand il eft pur,
eft d’un blanc bleuâtre un peu plus fombre que
celle de l’étain ; qu’il fe fond à une foible chaleur,
& fe couvre d’un oxide gris, fi cm le tient quelque
temps en fuGon ; enfin, que fa pefanteur & l’on
prix peu élevé l’ont fait admettre pour les balles
des armes portatives.
On a vu à l’article B alles a fu s il , que le plomb
pefant en raifon defon épuration, & la pefanteur
de ces projectiles influant fur l’étendue des portées
& la jufteffë dans le tir, il ne faut employer pour
cet objet que du plomb bien épuré.
On achète le plomb en faumons pefant de
y5 kil. 426 à 244 kil. ^53 ( i 5o à 5oo liv. ). On
donne environ deux francs vingt-cinq centimes
pour couler un quintal métrique de balles de 18
k O kil. 4895 (à la livre), & on paffe trois à
fix pour cent de déchet, fuivant que le plomb
eft neuf pu qu’il provient de démolition. On
fournit aux ouvriers les uftenfiles qui leur font
néceffaires. Lorfque ce font les canonniers qui
font les balles, on les paie à raifon de foixante-
quinze centimes environ par quintal métrique.
Vjq ouvrier coule & façonne un quintal métrique
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de balles par jour. On fait, des ateliers de cinq '
ouvriers qui coulent cinq quintaux métriques par
journée de onze heures de travail ; un ouvrier,
coule, deux dégagent les moules & alimentent le
feu; les deux autres coupent les jets & roulent les
balles dans le baril à ébarber. Chaque atelier
doit être pourvu de quelques moules & d’un banc
folide.
On place fous un appentis en plein air un fourneau
propre à recevoir deux petites chaudières
en fer de O met. 3248 (1 pied) de diamètre, &
d’environ O mèt. 2707 ( 10 pouc.) de profondeur.
Trois ateliers peuvent travailler autour de ce fourneau;
les trois couleurs fe placent entre le fourneau
& leur banc; les autres ouvriers fe placent
/ en dehors. Le plomb doit être en fufion dans une
| chaudière, où les couleurs puifent, & fe fondre
pendant ce temps dans l ’autre chaudière. Ce
I métal s’oxide moins dans de petites chaudières que
I dans de grandes. (Voyez à l’article B a l l e s , la
j manière dont on revivifie le plomb qui peut fe
trouver dans les craffes. )
On met les balles confectionnées dans des barils
ou des caiffes qui en contiennent 100 kilogi
( 204 liv. 4 onc. 5 gros).
Le plomb en grenailles pour la chaffe, fe prépare
avec un peu d’arfenic pour le rendre aigre.
(Voyez le mot D ra gée. )
P lomb du niveau. Poids ordinairement en plomb,
attaché à un fil, fervant à faire connoître l’incli-
naifon de l’objet qu’on nivèle, ou la quantité de
degrés dont cet objet eft élevé. (Voyez l’article
Quart de cercle. )
PLOMBÉE. Maffe d’arme. Ce mot eft fynonymé
de bouge. (Voyez ce dernier mot.)
PLONGER. Un coup de canon plonge quand on
tire la pièce de haut en bas, comme du cavalier
d’un baftion furie chemin couvert, fur les ouvrages
extérieurs, ou fur la campagne qu’il commande.
Le talus du parapet, dans l’on épaiffeur fupérieure
vers la campagne , eft difpoié pour pouvoir
plonger.
PLOYE-RESSORT. Efpèce de cifeau qui fert
aux platineurs pour achever de ployer les refforts
de la platine ; quand ils le font prefqu’entièrement,
on met le ploye-reffort entre les deux branches du
reffort, & on frappe deffus jufqu’à ce quelles
s’y appliquent.
PLUIE DE FEU POUR LES FUSEES DE SIGNAUX.
Cette pluie fe fait avec de petites cartouches de
o mèt. o54i (2 pouc.) de long, & de o mèt. 0068
(2 lig. 6 points j de diamètre, dont on ferme l’ua
des bouts en pliant le papier, &c. ; on les charge
au moyen d’un entonnoir & d’une baguette »
avec ua mélange de 16 parties de pulvérin & de
p o 1
6 parties de charbon de chêne; on les amorce enfui
te avec un bout d’étoupille ou de la pâte.
On fait une autre pluie de feu qu’on appelle
étincelle , avec la cornpofition fui vante : huit
parties de pulvérin, huit de falpêlre, feize de
.camphre. On la met en pâte très-liquide au moyen
d’eau-de-vie gommée; on y mêle o kil. 2447
(8 onc.) d’étoupes hachées, que l’on roule en
petites pelotes de la groffeur d’un pois, après les
avoir bien imbibées; on les roule en fui te fur du
pulvérin fec, & on les fail fécher à l’om bre. ( Voyez,
pour plus de détails , le Traité d3artifice de guerre,
par M. Bigot, chef de bataillon d’artillerie. )
Pluie d’or pour les fufées de fignaux. Elle fe
fait, fe coupe et s’amorce de la même manière
que les étoiles fimpl.es, avec une cornpofition de
huit parties de pulvérin, d’une demie de falpêtre,
d’une & demie de foufre, d’une demie de fleur
de fuie, d’une demie de noir d’Allemagne &
d’une demie de gomme paffée.
POCHE a c o u l e r . C’eft une grande cuiller en
fer, contenant ordinairement i 5 a £0 kilogrammes
de fonte. Sa queue eft une douille qui reçoit
un manche de bois. On la torche à chaque coulée,
opération qui eonûfte à l’enduire intérieurement
d’argile mélangée avec un peu de crotin, à élever
fes bords au moyen de cette même terre , & à lui
former un goulot, après quoi on la met fécher &
recuire jufqu’au moment de la coulée.
POIDS. Il e f t n é c e f f a i r e d e c o n n o î t r e l e p o id s d e
tous l e s o b j e t s d ’ a r t i l l e r i e , a f in d e p o u v o i r r é g l e r l e
prix d e l e u r t r a n f p o r t a v e c l ’ e n t r e p r e n e u r g é n é r a l
c h a r g é d e c e f e r v i c e , f o i t p a r t e r r e , f o i t p a r
eau. (Voyez l ’a r t i c l e T r a n s p o r t d ’ a r t i l l e r i e . )
Il eft a u f f i i n d i f p e n f a b l e d e c o n n o î t r e l e p o id s d e s
m u n it io n s & d e s a t t i r a i l s d ’ a r t i l l e r i e p o u r l e s
c h a r g e r d ’ u n e m a n i è r e c o n v e n a b l e au t i r a g e & à
| leur n a tu r e .
Depuis l’ordonnance de iy3 2 , les fondeurs font
obligés de fe conformer pour le poids des pièces
| d’artillerie, à une quantité de métal déterminée,
&ce poids eft marqué fur l’un des tourillons de ces
! pièces.
Le poids des armes portatives eft déterminé par
tin réglement fixant les dimenfions des armes des
modèles de 1816.
On trouvera le poids des objets d’artillerie aux
divers articles de ce Di&ionnaire, fauf ceux des
affûts, voitures & des bateaux, qu’on tranferit ici
i d après l’Aide-mémoire.
Poids des affûts, avant-trains compris, Juivant
l’Aide -mémoire , pag. 204 & fuie, de la
5e. édition.
L’affût de fiége de 24 pèfe 2773 liv. ; celui de
ï'O, 2374 liv.; celui de l’obufier de 8 pouces,
*840 liv.
Artillerie»
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L’affût de campagne de 12 pèfe 2o3a liv.-;
celui de 8, 1812 liv.; celui de 4> i 35o liv.; celui de
l’obufiev de 6 pouc. , 1862 liv.
L’affut de place dé 24 pèfe 3332 liv. ; celui de
de 16, 3io3 liv.
L’affût de côte de 24 pèfe 3487 liv. ; celui de
16, 3347 liv.
L’affût en fer coulé pour les mortiers de 12 &
10 pouc., pèfe 2670 liv. ; celui de 10 pouc. à petite
portée, 1792 liv.; celui de 8 pouc., 861 liv.
Poids des voitures , avant-trains compris.
Le charriot à canons pèfe 1859 liv.; à munitions,
1658 liv.
Caiffons à munitons pouf canons de 12, 1644
liv.; pour canons de 8, 1673 liv.; pour cartouches
d’infanterie, 1688 liv.; pour l’obufier de 6 pouc., 1-635 liv.; pour canons de 4 , 1642 liv. ;
le même pour cartouches d’infanterie, ”1-660 liv.
Caiffon d’oulils, 1734 liv. ; le même approvisionné
, 5455 h'v.
La charrette à munitions pèfe 1100 liv. ; à boulets
, 65o liv. ; le camion 967 liv.
La forgé avec fon fouraet pèfe 2088 liv. ; la
même approvifionnée, 3o6o liv.
Le baquet à bateau pèfe 2040 liv. ; le bateau, 38oo liv.; le haquet à nacelle, 1570 liv.; la nacelle,
1400 liv.
Les avant-trains de montagne pèfent, favoir :
celui de fiége 5q5 liv.; ceux de 12 & 8 de campagne
, 679 li v. ; celui de 4> $89 liv ., & celui du
caiffon, 634 liv.
Le triqueballe ordinaire pèfe 1235 liv. ; idem à
roues baffes, 670 liv. ; triqueballe à v is, 14^7 liv.
Poids des attirails-
La chèvre ordinaire, avec fon pied, pèfe 4^3 livres ; idem brifée, 548 livres.
La chevrette pèfe 24 liv.
POIGNARD. Arme offenfive compofée d’une
poignée portant une lame courte, aiguè" & tranchante.
Il y en a de toutes efpèces au Mufée de
l’artillerie, à Paris.
POIGNÉE. C’eft la partie par laquelle on tient
un fabre ou une épée; elle eft en cuivre dans les
fabres d’artillerie 81 d’infanterie, en bois de
hêtre recouvert de peau de veau & ficelé dan«
les fabres de eavalerie.
Poignée du tire-fond ffu globo d’éprouvette.
C’eft l’annèau du tire-fond , daos lequel l’on pafle
la main pour s’en fervir.
POINÇON.S. Outils d’acier trempé avec lef-
quels on forme des empreintes fur le bois, le fer
ou le cuivre, eu les y appliquant & en frappant
deffus avec force. On en fait ufage dans divers
Xx