
C pieds ) de longueur, o mèt. 0248 ( Yi ponc.)
de largeur., & o mèt\ o54i (2 pouc. ) d’épaiffeur.
Madriers pour les ponts militaires. Ils font en
fapin. Il en faut vingt pour les nouveaux -bateaux
*yant 4 mèt. 8726 ( i 5 pieds) de longueur, O inèt.
5248 ( 12 pouc.) de largeur, & o met. oÔ4i
( a pouc. ) d’épaiffeur.
MAGASINS d’artillerie. Lieux dans lefqnels
on renferme les munitions de guerre. Ils doivent
être lecs pour les poudres, les artifices, les cor-
dages, les fers; ils doivent être frais pour les
grailles, les huiles & les poix. En général, ils doivent
être placés de façon à ne pas compromettre
l'oxiflence des habitaus & la défenfe des places.
Ils doivent être bien clos, & avoir des abords &
des débouchés faciles. Enfin, ils doivent être à
l épreuve de la bombe.
L e s o ffic ie r s d ’a r t i l l e r i e , a v a n t & p e n d a n t le
fié g e d ’u n e p l a c e , o n t g ra n d fo in d e n e fa ir e c o n -
n o it r e la fitu a tio n de s approvifionnemens q u ’aux
ch e f s q u i d o iv e n t eu ê t r e in f tru it s . {Voyez le s
a r t i c l e s Magasin a poudre & Parc d’artillerie.)
Magasins à poudre. La poudre confe&ionnéë
tfft pefée & mife dans des barils, & confervée dans
des magafins qui doivent être très-fecs & i fol es :
s’ils étoient humides, la poudre feroit bientôt avariée.
M. le baron Champya propofé de les doubler
en plomb, & d’en garnir l’entrée de chaux
que l’on renouvelleroit de temps en temps, pour
que l’air quipourroit s’y introduire par les variations
de la température fût toujours fec. A défaut
de ce mode, il faut quelquefois aérer les magafins
quand le ciel eft ferein & l’air fec, en ouvrant la
porte & les fenêtres. Il faut auffi. arrofer de temps
en temps le plancher, & le balayer, pour en ôter
les pierres, les métaux, & tout ce qui peut produire
du feu par le choc.
P e r fo n n e n e d o it e n t r e r d an s l e m a g a fin s ’i l n ’a
d e s fàn d a le s ou s ’i l n ’e ft d é ch a u fle ; le s o ffic ie r s & le s
fo ld a ts d o iv e n t lai fier e n d e h o r s le u r s a rm e s & le s
c a n n e s . {Voyez l ’a r t i c l e Barils a poudre.)
L a la rg e u r la plus u fité e d e s m ag a fin s à p o u d r e
eft d e 8 m è t . 1210 ( 2 5 p ie d s ) , & la lo n g u e u r d e
ig m è t . 4 9 0 4 ( 6 0 p i e d s ) .
MAGDALÈON. Morceau de foufre en cylindre
ou bâton, tel qu’on le trouve dans le commerce.
Ce foufre n’ayant pas ordinairement les qualités
convenables pour en faire des artifices de guerre ,
les artificiers le purifient de la manière fuivantc:
On le fond dans une chaudière de fer, fur un I
feu de charbon bien allumé, mais fans flamme; dès
qu’il eft en fufion, on écume les matières étrangères
qui s’élèvent à fa furface. On le relire du
feu, on laiffe précipiter les fubftances tërreufes
qu’il peut contenir. On le paffe dans un linge qui
retient les craffes & laiffe fortir le foufre à l’état
de pureté. Ce foufre, avant d’entrer dans le
mélauge des compofitions , eft pilé dans un mortier
& paffé au tamis de foie.
On évite l’inflammation au moyen d’un couvercle
dont on recouvre la chaudière quand le
foufre menace de s’enflammer. {Voyez,pour plus
de détails, le mot Soufre. )
MAIL ou MAILLET. Marteau d’armes, court,
fans pointe oppofée. nu gros bout, dont on fïa!>-
poit dans les combats.
MAILLE. Tiffu d’un vêtement de guerre, formé
d’anneaux , de chaîne II es, entrelacés & accrochés
l’an à l’autre.
Mailles. Sortes de cordag.es. Il y en a de grandes
& de-petites; les grandes fervent à remonter les
bateaux avec des chevaux; les petites fervent à
remonter les bateaux avec des hommes. Elles
doivent être faites de chanvre de bonne qualité.
MAILLET. Petit marteau, de bois en ufagedans
divers travaux de l’artillerie, particulièrement
dans la fabrication dés armes portatives.
Maillet chaffe-fùfée ouchaffoir. Petite malle
en bois de hêtre, dont les dimenfions font variables
comme les diamètres des fufées. Il fert à enfoncer
les fufées dans l’oeil des projectiles creux:
on le pofe fur le haut de la fufée &c on frappe
dellus. Il eft façonné pour recevoir le calice des
fulées.
Maillet 'd’armes. {Voyez Mail.)
Maillet d’artificiers. Il eft fait comme un
maillet ordinaire en bois dur.
MAILLOCHE, MAILLOT, MAILLOTIN. Petit
marteau d’armes, ayant un manche long,
mince, enfer ou en bois recouvert de fer, & dont
la tête plaie, ronde ou à pointes, eft oppofée à une
longue pointe recourbée en forme de bec.
MAIN. Outil en cuivre laiton, roulé d’un côté
& en ellipfe de l’autre, fervant à.retirer la matière
delà pondre des mortiers où on là bat. La partie,
roulée fert à la tenir; la partie oppofée, qui a Ja
figure d’une coquille, eft amincie en forme de
tranchant.
MAITREfi armuriers des régimens. Ouvriers
qui réparent les armes des foldats. {Voyez le
mot A rmuriers. )
Maître armurier d’un arfenal d’artillerie. Il
eft chargé de reconnoître l’état des armes iorf-
qu’elles entrent en magafin , & lorfqu’on en délivre
aux troupes. Il furveille les encaiffemens & les
tranfports intérieurs dans l’arfenal, ainfi que le
nettoyage Sc les réparations. Il eft auffi chargé de
faire, fons les ordres des officiers d’artillerie, les
vifites des armes Ues corps quand elles font ordonnées.
Ces places ont été créées en 1815. .
Maîtres garçons. Ce font, dans les poudreries,
des fous-chefs, qui furveilleut lés but te ries, &
décident quand les rechanges doivent fe faire. Il y
en a un par batterie.
j perfectionner les manoeuvres des batteries de cam-
| Pagne j elle ne peut efpérer, difent les officiers que
je viens de citer, d’atteindre à la régularité , Sc
furlout à la précifion où la taClique moderne à
porté celle des autres armes : les divers éiéaiens
| dont ces batteries font compofées, s’oppoferonfc
toujours à cette perfection.
MALLEABILITE: Propriété qu’ont des métaux
de s’étendre fous le marteau &c au laminoir,, fans
fe briler ni fe déchirer.
MALLEOLES. C’étoit, chez les Anciens, une
forte de flèche ardente ou un fai (beau de rofeaux
liés avec du fer, dont l’extrémité finiffoit en dard,
qu’on lancoit fur. l’ennemi pour incendier (es machines
de guerre. {Voyez les articles Falariqcjk
& Dard a feu,. )
MANCHETTES des bombardiers. Demi-manche*
en toile, qui enveloppent l’avant-bras des
canonniers qui chargent les mortiers & les-obu-
fiers. {Voyez l’article Exercice des bouches a
FEU.| '
MANDRINS. Cylindres de bois fur lefquels on
roule les. cartouches de fufils & les gargouffes.
{Voyez ces articles.)
Mandrins. Inftrumens de différentes formes,
d’acier trempé, fervant à la vérification dés cavités
eflenlielles de quelques pièces, telles que l’anie
du canon, les douilles de baïonnettes, Tembou-
choir, la grenadière & la capucine. Les mandrins
fervant à la vérification des canons de fufils fè
nomment cylindres vérificateurs ou cylindres-calibres.
MANGANELLE, MANGONTAU, MANGONNEAU,
MANGONNELLE, m a n g o u n e l l e .
On appeloit ainfi des arbalètes très-fortes, dont
l’àrc avoit jufqu’à 4 mèt. 8726 & 6 mèt. 4968 ( i5
& 20 pieds) de long. Les trébuthk, trébuchet,
Tibaudequins , & c ., n’en étoient que des variétés.
{Voyez la Panoplie.)
MANOEUVRES des batteries de campagne.
Ce (ont celles que l’artillerie, exécute, l’oit ifolé-
ment, Toit avec les autres armes.
L’exercice des bouches à feu étantlemême pour
l’artillerie à pied & pour 'l’artillerie à cheval, leurs
manoeuvres doivent auffi très-peu différer. Cès
manoeuvres né font pas déterminées par un réglement
; mais comme elles ont été très-bien rédigées,
par des officiers de l’artillerie de l’ancienne garde,
on va les donuer telles qu’elles étoient en ufage &
fe pratiquent encore dans la garde royale.
On a confidéré une pièce & fo.n caiffon comme
formant un feul fyftème, c’eft-à-dire , que chaque
caiffon doit être placé derrière fa pièce.
Quels que foient les-efibrls de l’artillerie pour
Notions préliminaires & principes généraux.
Une batterie d’artillerie de campagne, com-
pofée de fix bouches à feu, fera fervie par une
.compagnie d’artillerie à pied ou à cheval.
Six caiffons fuiyront la batterie & manoeuvreront
avec elle. Le refte de l’approvifionnement
formera une réferve fous la conduite d’un garda
d’artillerieou d’un fous-officier qui en remplira
les fonôïioiis.
La batterie fera diviféeen trois feclions, chacune
de deux pièces & de deux caiffous. On la divifera
auffi en deux demi-batteries, compofées de trois
pièces & de trois çaifl’ons.
Le capitaine commandant la compagnie commandera
la batterie.
Trois officiers, ou à leur défaut les fous-officiers
les plus anciens, commanderont les fe&ions. La
première fera commandée par le plus élevé eu
grade; la troifième par celui qui fuit, & la deuxième
par le moins ancien.
Quand on divifera la batterie en demi-batteries f
le chef de la première feêlion commandera la première
demi-batterie; la fécondé fera commandée
par le chef de la troifième feêlion : le chef de la
fécondé feôlion marchera avec la première.
Un fous - officier, brigadier ou caporal, fera
attaché à chaque pièce; il en fera le chef, & la
guidera dans tous fes mouvemens.
L’officier commandant la compagnie du train
attachée à la batterie, commandera la ligue des
cariions.
L’artificier défignépour chaque caiffon en dirigera
les mouvemens..
Deux fous-officiers ou brigadiers du train feront
déGgnés pour lervir de guides & jalonner la
ligne de bataille. Leurs fondions ne fervant qu’à
donner plus de corre&ion aux manoeuvres , ce qui
eft inutile devant l’ennemi, ils feront dans ce. cas
autrement utilifés.
Dans l’artillerie à pied , les canonniers marcheront
fur deux files de chaque côté de leur pièce,
aux poftes que leur afïigne l’ordonnance.
Dans l’artillerie à cheval, ils formeront un pe-
leton fur deux rangs derrière leur pièce. Le chef
de ce pelelon les fera compter par quatre, & quand
on mettra pied à terre, le nombre trois de chaque
rang reliera à cheval & tiendra les chevaux de font
. . .
La batterie étant en avant en bataille , on numérotera
par fa droite les pièces & les caillons qui
doivent être, dans tous les mouvemens, défignés
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