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de batterie, le mouvement ordonné dans chacune'
s’exécute.
La troifièmë fe forme fur la ligne par les prin-'
cipes de XEcole 4e batterie.
Auffitôt que la fécondé s eft mife en mouvement
, fon chef commande :
Tournez à droite & : en — avant.
Lorfque la ligne des caiffons a exécuté la converti
on 3 celle des pièces vient tournera la même
place j ces pièces, après avoir dépafl’é l'alignement
de la troifièmë battérie, reviennent fur celle ligue
par les commandemens :
Par pièce & par chiffon, demi-tour à gauche
— halte. — A gauche — alignement.
La quatrième batterie, après avoir rompu en
colonne , fe porte en avant jufqu’à ce que la
première pièce l’oit à la hauteur de là place qu’elle
doit occuper fur la nouvelle ligne de bataille;
puis change de direction à droite; & quand toute
la colonne elt dans la nouvelle direction , elle
exécute les raouvemens qui ont été expliqués dans
la première évolution pour fë former en avant en
bataille.
La première rompt en retraite, & fe dirige en
arrière de manière à arriver perpendiculairement
à la ligne de bataille, an point où doit appuyer fa
fixièaie pièce.
La tête de colonne étant arrivée fur cette ligne;
le chef de la première batteriè commande :
En retraite en bataille — marche.
Par pièce & par caiffon , demi-tour à gauche
— marche.
Puis : Halte — à gauche — alignement.
2e. cas. Si, au lieu d’être en bataille^ on étoit-en
batterie, il eft facile de voir que la manoeuvre feroit
analogue.
Ce changement de front central elt le même,
quelle que foit la batterie fur laquelle on l ’exécute.
S i, au lieu de changer de front furie centre,
on vouloit faire le mouvement fur une aile, fu r
l ’ aile droite , par exemple,pourfaireface à droite,
la première exécuteroit ce qui vient d’être dit
pour la troiGème, & les autres Ce conformeroient
à ce qui a été expliqué pour la quatrième.
Si c’eft pour faireface à gauche , la première
batterie exécutera un changement de front en
arrière y &. les autres le conformeront à ce qui
a été détaillé pour la première dans l’exemple
précédemment traité.
Observations, On prendra toujours pour bafé
d’alignement, dans les changement de front de
plufieuFS batteries, la fe&ion de droite ou celle
de gauche de l’une d’elles.
Dans le cas d’un changement central, la batterie
yoiCne du pivot exécutera toujours fon changement
par une convernon en avant ou en arriéré,
fans jamais rompre-en colonne.
Quand on changera de front en batterie dès que
M A N .
les pièces arriveront fur la ligne, elles comman-
ceront le feu.
TROISIÈME PART I E.
Vingt-dèuxieme évolution
Feu de Jlanc.
Ce feu s’exécutera par l’une ou l’autre des ailes,
ou par les deux ailes à la fois ;.la batterie de droite
faifant feu de flanc à droite, & celle de gauche feu
de flanc à gauche', par les commandemens pvef-
crils dans XEcole de batterie , & d’après les ordres
du commandant en chef.
Vingt-troisième évolution.
Feu en retraite par batterie.
La lip-ne marchant en retraite, le commandant
en chef commande :
i . Garde à vous. z. Feu en retraite par batterie.
5. ( Telles) batteries, commencez le feu.
Chaque batterie défi g née le conformera, par
rapport à Pairtre batterie de fa divifion , à ce qui a
été'dit d’une demi-batterie, dans l'Ecole de batterie
, par rapport à l'autre^
Le commandant en chef formera la ligne, aulîi
par les mêmes commandemens &. moyens que dans
XEcole de batterie.
'Vingt-quatrième évolution.
Fèu en amère.
Le feu en- arrière s’exécutera par toute la ligne
on par une partie feulement, d’après les commande
mens du commandant en chef, qui feront les
mêmes que ceux de XEcole de batterie.
Vingt-cinquième évolution.
Feu en avançant.
Il eft fouvent utile de faire avancer une partie
de la ligne,'taudis que l’autre partie , reliée à la
première pofilion, protège ce mouvement.
Suppofant que l’on veu.de avancer par la droite
de la ligne, le commandant en chef commande :
i . Garde à vous. z. Feu en avançant péf
batterie. 3. Première batterie , commencez w
mouvement.
A ce commandement, le chef de la première
batterie fait çefl’er le fèu, & fe porte eu avant
pour faire feu le plus promptement, polïible dauî
la nouvelle pofition qui fera défignée par le coin*
mandant en chef. ' : , . v
Pendant ce ino ave ment, les autres batteries on
M A N *11 5
continué de faire feu, les pièces les plus à droite
ayant eu foin d’obliquer le leur un peu à gauche,
afin de ne point incommoder la batterie qui fe
porte en avant.
Aëfïilot que la première batterie eft arrivée
à fa nouvelle pofilion & a commencé le feu, la
deuxième fe inet en mouvement pour fe porter
à hauteur de la première, & ainfi de fuite. Par ce
moyen, la ligne le formera ainfi fuecelfivement,
& trois batleriès feront confiarnment feu.
On exécuteroit feinblablement le feu en avançant
par divifion.
Manoeuvres de force. On appelle ainfi, dans
l’artillerie, le mécanifme par lequel on enlève on
l’on tranfporte des fardeaux , tels que des pièces
de canon , des affûts, &c. Les moyens qu’on emploie
font, principalement, la chèvre & les!
leviers. Les hommes néeeffaires pour le fërvicej
d’une pièce de bataille quelconque, fuffifent pour
décharger une de-ces pièces de defï’us fon affût,.
ou pour la relever lorfqu’elle eft à terre; mais les
pièces de gros calibre étant plus longues & plus
pelantes , on eft obligé d'employer- la chèvre '
pour faire ces manoeuvres.
Dans l’exécution des manoeuvres de force , le
filence doit être rigoureufement obfervé , & les
canonniers doivent donner la plus grande attention.
La moindre négligence de ’leur part peut
occafionner de funeftes accidens , qu’on n’a pas
à redouter lorfqu’on agit avec ordre & préeifion,
Les manoeuvres q(ïe l’on va donner ic i, font
celles qui étoient én ufàge dans les écoles militaires.,
& qui ont été recueillies par M. Hulot,
chef de bataillon d’artillerie , fauf quelques modifications.
On trou vera plus de détails dans les Manoeuvres
dé chèvre & de force y rédigées par les foins de
M. Gei-in, colonel d’artillerie; dans le Manuel
de VArtilleur., du général Durtubie , & dans le
Traité "des manoeuvres de Vartillerie, par De-
meuve de Ville-parc. Ce dernier ouvrage eft accompagné
de planches qui aident beaucoup à
l’intelligence du texte. -
Pour établir dans les manoeuvres de force l’uni- |
formité & la régularité dont elles font fufeep-
tibles, il feroit utile,de rédiger une nouvelle inf-
fi'uclton , & de la rendre réglementaire pour
toutes les écoles d’artillerie, ainfi qu’o n l’a déjà
fait .obierver à l ’égard de l’exercice des bouches à
fou. Cette inftruélion coniiendroit des détails
fouvent négligés , & né laifferoit rien d’in dé ter- ,
Hliné dans l’exécution des divers mou vernens..
• MANOEUVRES DE' CA CHÈVRE D E CAM PAGN E.
• ■ ■ ' : y, . ; ■ -, - ;
Ces manoeuvres fer v e n f j o ur ne 11 em e n t d a ns Par-'
t'Uerie , pour élever ou defeendre' des fardeaux
coiifidoraDles. Oiï a vu au mot Chèvre , qu’il y
ea a" deux ëfpèces en ufage' dans l’artillerie. ; l’une *
M A N
appelée chèvre de place , & l’aufré chèvre de
campagne, & qu’elles font femblables dans leurs
parties principales. On obtient donc le même
ré fui ta t de ces deux machines.
On équipe la chèvre lorfqu’elle eft dreffée &
fou tenue par fon pied, ou avant de la dreflèr,
lorfqu’elle eft couchée fur le fardeau que l’on veut
élever. Cette dernière, manière de Péqniper eft
celle qu’on emploie ordinairement dans une batterie
expolée a'u- feu de l’ennemi, quand on eft
j obligé de s’en ferVir le jour.
Pour l’exécution de la. manoeuvre de la chèvre,
il faut dix hommes, dont un, comme chef, eft
chargé de fur veiller l’appareil & de contenir le
fardeau pendant la manoeuvre. Ces dix hommes-
doivent fuffire, au befoin , pour tranfporler la
chèvre fur l’emplacement où on doit la manoeuvrer;
ils fe placent à cet effet comme il fuit :
Deux hommes faififTent d’une main, de chaque
côté,.le tenon du premier épars, & de l’autre le
pied de la hanche ; un troifièine, vis-à-vis le milieu
de ce premier épars, le faifit des deux mains ; cleCix
autres, à hauteur du fécond épars, le faififïènt d’une
main par le tenon & fou tiennent à la hanche de
l’autre;, deux autres fe placent de même au froi-
fième épars ; deux autres , avec un levier, foutien-
nent la tête de la chèvre; un homme enfin elt
chargé du pied.
Pour drëffer la chèvre, deux hommes en
dehors pofënt, de chaque cô t é l e pied contre
celui de la hanche, pour maintenir la chèvre &
l’empêcher de gJifler; fix autres foulèvent la
■ tête à l’aide de deux autres qui, avec chacun un
levier, qu’ils appuient de chaque côté contre
la hanche & le tenon du troifièmë épars, la fou-
tiennent à mefure qu’elle s’élève. Lorfqu’elle eft
fuffifamment élevée, on incline le pied yers la
tête pour le loger dans fon. encaftre ment ; alors,
pour que . la chèvre foit fondement drëfiée,
il faut que le bout du pied de chèvre qui.eft à
terre foit à égale diftance des' deux pieds des
hanches , & qu’il y. ait un efpace entre le pied
de chèvre & le milieu du principal épars, de
2 mèt. 9255 (9 pieds ), environ, pour que le
fardeau c[u’ôn doit foulever, & la voiture' qui
le porte , ou doit lë porter, puifiè y paffer'
aifément.
Manière d'équiper la chèvre lorfqu’ elle e jl dreffée
& foutenue par fon pied, & agrès néeeffaires.
On équipe la. chèvre depiï’s un brin ou cordon
jufqu’à fix. Les agrès népeOàires pour cette dernière
quantité de brins font : un câble ; quatre’
traits à canon ou jarretières , deux écharpes, un
moufle , cinq leviers de manoeuvre.
Pour: équiper la chèvre à un brin..
On met d’abordun- des leviers dans l ’une des'