
-deux travées contiguës le cvoifent lui* le fup-
port du milieu du radeau ; elles le dépafîeut
d’environ o mèt. 3a5 (1 pied).
Lorfque les radeaux ont une grande longueur,
on maintient leur écartement à la tête & à la
queue par des pièces de bois d’un foible équav-
riliage, qui doivent être élevées au-deflus de
J’eau autant que les poutrelles extrêmes.
P ont roulant. Ce pont fert à paffer des rivières
peu rapides , dont la profondeur n’excède pas
1 mèt. 787 (5 pieds 6 pouces ) , & 12 à i 5 mèt.. (36 à 43 pieds) de largeur. Si la rivière avoit
plus de i 5 mèt. de largeur , qui égalent le développement
d’un pont roulant, on pourroit alonger
le pont en faifant ufage de quelques lupports ,
tels que des chevalets ou des pilotis couronnés
de traverses, fur lefquelles poferoient les poutrelles
& les madriers. On pourroit aulft le fervir
de plufieurs ponts roulans mis en file.
Le pont roulant le compote de deux trains
de voitures unis par une flèche , & qu’on charge
des agrès néceffaires. Ces deux trains forment
en quelque forte les piles des. ponts, & les
poutrelles qui fe placent fur les piles en forment
les travées. Cette efpèce de pont eft abandonnée,
parce qu’on emploie plus avantageai ement &
plus économiquement le pont de chevalets. On
n’en faifoit guère ufage que pour les avant-
gardes.
Ponts de tonneaux. Ces ponts , faits avec des
cordages unifiant des tonneaux goudronnés , ne
peuvent fervir tout au plus que pour le paflage
des troupes d’infanterie fur des- rivières' peu larges
& peu rapides.
Ponts de tonneaux anglais. Efpèce de radeau
compofé de tonneaux d’une forme particulière,
de poutrelles & de madriers.
Chaque tonneau, formé de douves de bois
blanc, de omet. 014. (6 lig.) d’épaifîeur, eft
cylindrique dans une partie de fa longueur, &
terminé en pointe à fes deux bouts.. La partie
cylindrique a 3 mèt. 5y3 ( 11 pieds ) de longueur,
& o mèt. 8j2 (2 pieds 6 pouces)1 de diamètre;
les pointes ou parties coniques ont 1 mèt. 462,
( 4 pieds 6 pouces) de longueur; en forte que
la longueur totale eft de 6 mèt. 4$7 (20 pieds ).
Les douves, qui s’étendent fans dilcontinuité
du fommet d’un cône au fommet de l’autre
cône, font afifetablées par vingt-trois cercles en
fer , que l’on peut ferrer à v is, dont neuf font
fur le cylindre & fept fur chaque cône;, ils ont
o mèt. 064 {2 pouces ) de la r g e u r & o mèt. oo34 ( 1 ligne 6 points) d’épaiffeur. Le tonneau contient
dix boîtes revêtues de feuilles de cuivre très-minees.
Six de ces boîtes remplirent la capacité de la
partie cylindrique; elles font deft’inées à foutenir
le tonneau lorfque fou enveloppe eft accidentellement
perméable , ou s’il arrive qu’elle foit
percée par un projeôlile. Dans ce, dernier cas,
les boîtes non frappées foutiendroient le pont, &
l ’on pourroit différer de remplacer le tonneau.
Les tonneaux font calfatés & goudronnés.
Les radeaux font compofés de deux tonneaux
réunis par quatre traverfes , dont les extrêmes
ont un écartement de 5 mèt. 086 (9 pieds 6' pouc.) ;
ces traverfes embrafient la demi-circonférence du
deffus des tonneaux ; le deffous eft embrafié par
des demi-cercles en fer, qui fe rattachent aux
traverfes. Il y a o mèt. i 35 (5 pouces) d’intervalle
entre les deux tonneaux.
Des moutans de traverfe s’a fiera bleirt par le
haut dans deux fupports de poutrelles , fur lef—
quels font cloués des taquets , formant des entailles
pour le logement des poutrelles du tablier.
Il y. a lix poutrelles par travée ; elles ont
7 mèt. 1,46 (22 pieds ) de longueur, & o mèt. 099 (3 poaces 8 lig. ) d’équarrifiage. Les madriers
ont 3 mèt. 410 ( 10 pieds 6 pouces ) de longueur,
& O mèt. 027 ( 1 pouc. ) d’épaifleur. Les guindages
n’ont que o mèt. o54 (2 pouc. ) d’équarriffage.
Le baquet à flèche de cet équipage porte les
poutrelles & les madriers d’une travée ; le tout
eft recouvert par le radeau retourné. Quatre
chevaux traînent avec facilité ce baquet chargé
de fes deux tonneaux, de fes poutrelles & madriers.
Les opérations néceffaires pour établir le
pont, fe font avec une petite nacelle qui fuit
l’équipage des tonneaux.
En confidérant cet équipage fous le double
point de vue de- l’établiffement des ponts &
fous celui de la navigation , des expériences faites
en 1819 à Strasbourg, par d’habiles officiers de
pontonniers, ont conduit aux conclufions fuir
vantes :
io_ Un pont conftruit avec des tonneaux anglais
ne peut guère fervir qu’au paflage de l’artillerie
de campagne, & il ne peut être établi
fur des fleuves très-rapides , tels que le Rhin ,
le Rhône & le Danube , ni même fur des rivières
peu rapides , mais larges & agitées par les vents :
les- tonneaux n’ayant qüe6-mèt.. 497 ( 20 pieds)
de longueur, le pont pi-endroit un mouvement de
tangage qui occalionneroit bientôt fa deftruètion.
20. Le tonneau anglais , confédéré fous le point
de vue de la navigation & employé à exécuter
des pafîages de vive force , ne parort point être
avantageux; car fi, au moyen de deux doubles
cylindres, on conftruit une portière pour effectuer
un paflage de troupes , elle ne pourra tranl-
porter que dix fantaflins avec armes & bagages, &
dans le cas où l’on opéreroit fur une rivière rapide
, fi l’on éqmpoit la portière de quatre rames,
la furface entière du tablier feroit néceflaire
pour le jeu des rames &. du gouvernail. Un grand
inconvénient que préfente cette portière, eft que
pendant le trajet, les hommes font entièrement
à découvert, &c bien plus expofés au feu de la j
inoufqueterie ennemie qu’ils ne le feraient dans ;
des bateaux d’artillerie.
3°. L’équipage anglais ne difpenferoit donc
pas d’avoir des équipages de bateaux pour el-
feôluer les pafîages de vive ^force- & pour tendre
des ponts far les grands fleuves.
Pont-volant, Il eft employé fur les rivières
rapides, parce que c’eft la force du courant qui
le fait paffer d’une rive à l’autre. Il le compole
ordinairement de deux bateaux réunis, comme
une portière y lorfque le courant frappe obliquement
le côté d’un bateau, fa force fe décompofe
, & la compofante horizontale , perpendiculaire
à la direôlion du courant, exprime l’effort
exercé contre le bateau pour le pafler fur la rive
oppofée. D’après ce principe, les bateaux doivent
être longs j étroits & profonds; les cotés
verticaux doivent être aulli droits que poflible,
& le fond très-peu relevé à chaque extrémité ;
enfin, la' diftance entre les deux bateaux doit
ê*i;e la plus grande poflible.
Le tablier eft formé de poutrelles fixées au
bordage par des brides en ter , & de madriers
cloués fur les poutrelles ; il charge également
l’avant & l’arriéré , & forme l’avant-pônt & 1 arrière
pont : ce dernier fupporte le treuil auquel eft
fixé le câble.
La potence eft maintenue au moyen d’un fabot
placé au pied de chaque montant fur Iq fond des
bateaux , de deux traverfes fixées aux plats-bords,
d’arcs-boutans & de fix cordages mis en haubans
: elle eft placée vers le tiers de là longueur
des bateaux , à partir du nez de devant. L’élévation
du chat varie ^de 3 mèt. 89b à 9 mèt. 745
s'incline naturellement par rapport au courant, 8c
do,une à pafler.
PORTE - BAGUETTE. Nom qu’on donne à
la partie de la garniture des fufils de luxe qui
retient la baguette dans fon canal. Les anciens -
modèles de lufiis de guerre avoient des porle-
baguetles.
PORTE-BROCHE ou POTENCE. Infiniment
qui fert à porter la trouffe des forets dans les
ufines des manufactures d’armes.
(.12 à 3o pieds) au-deflus du tablier, félon la
vitefle du courant.
Le câble eft retenu par une ancre ou un grappin ;
il eft fouteau par des nacelles; fa longueur doit
. être d’une fois & demie la largeur de la rivjere ; il
traverfe le chat, 81 en cet endroit il eft garni de '
cuir; de là il va s’enrouler fur le treuil. L’ancre :
eft jetée à peu près au milieu de la rivière, lorfque
le courant eft uniforme ; mais s’il eft plus fort près
d’une rive , il faut la jeter plus près de la rive op-
polee. On met un gouvernail à l’arrière de chaque
bateau, & l’on réunit leurs barres par une traverfe
qui permet à un feul homme de les manoeuvrer.
La traiüe eft une efpèce de pont-volant plus
fi ru,p Le que le .précédent ; elle ne peut être employée
que fur des rivières de médiocre largeur.:
Elle fe compofe d’une portière retenue par un-
câble tendu en travers de la rivière ; fur ce
câble roule une poulie (impie, au crochet de laquelle
on amarre un cordage, que l’oà attache
par fon autre extrémité à l’un des angles de devant
de la portière; à l’angle de droite pour
palier fur la rive droite, à l’angle de gauche pour
paffer eu fens contraire. Le pont y ainû retenu,
PORTE-CORPS. Nom que l’on donne quelquefois
au chariot à canon. {Voyez ce dernier
article. )
PORTEE des canons. La portée d’une pièce
de canon eft la diftance à laquelle elle peut
chaffer fon boulet. Celte portée varie fuivant
l’inclinaifon de la pièce, le poids de la charge, &c.
Tous les réfultals des épreuves faites pour eftimer
les effets des armes à feu par les portées font vicieux,
fî l’on ne s’afluré préalablement de la
force réelle de la poudre qu’on emploie, de
l’angle fous lequel le projectile eft lancé , des
differentes réfiftances qu’il éprouve, & de fes
déviations; & comme ces eftimations font iou-
vènt impoflibles, les rëfiiltats donnés par les
p.ortées ne font pas ,certains. ( Voyez l’article
Vitesse initiale. )
PORTE-ÉPÉE. Petit crochet fait comme le-
porte-rnoufquetbn , & fervant autrefois à lui-
pendre l’épée, an moyen de deux bélières fixées
au ceinturon.
PORTE-FEU. Pétite chambre cylindrique,
pratiquée autrefois au milieu d é i’arrr'e des canons
de fiége pour communiquer le leu à uft'e plus
grande partie de la charge à la fois. Elle a été
(imprimée, parce que fes avantages ne b al an c oient
pas fes inconvéniens.
PORTE-LANCE. C’eft nn cylindre creux en
tôle, d’environ o met. 2820 (10 pouces 5 lig- )
de longueur, foudé dans le milieu; les bouts
font fendus fur les côtés comme un porte-crayon ,
& il y a, comme à cet infiniment, une virole
qui fert à rapprocher chaque partie dn tuyau :
un des bouts du porte-lance eft monté fur uii
bâton, l’autre tient la lance à feu.
PORTE-MÈCHE on SERPENTIN. Pièce de
l’ancienne platine , à l’aide de laquelle on melioit
le feu dans le h affine t des arqu^bufes à mècîve.
( Voyez l’aticle Arquebuse a mèche. )
PORTE-MOUSQUETON. Crochet à reffoVt
paffé dans une bandoulière , & fervant à porter lé
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