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on les-tord, on les' façonne & on les laiffe féclier.
o mèt.-ôa ( i pied) de ces flambeaux doit durer
une heure dans un temps calme , la moitié lorf-
qu’il fait du vent.
FLAMBER. C’eft tirer à poudre & à petite
charge une bouche à feu pour en enlever l’humidité,
qui pourroit affoibir fon tir.
FLAMBERGE. Groffe & forte épée ancienne,
en ufage du temps de la chevalerie.
FLAMBOYANTE. Efpèce de fufée dont le cartouche
eft couvert de matières inflammables. On
n’en fait pas ufage dans les artifices de guerre.
FLANÇOIS. Partie des bardes deftinéé à couvrir
les flancs & la croupe du cheval jufqu’aux
jarrets.
FLASQUES d’affût. Ce font les deux princi- I
pales parties en bois d’un affût : elles font fembla-
bles, & placées à côté l’une de 1 autre, 'prefquè
parallèlement. Sm-leur deffus & dans leur épaif-
feur, eft le logement des tourillons de la pièce qui
èft portée par elles. ,Le flafque, dans l’affût des
pièces de fiége & de campagne , eft d’une- feule
pièce ; on la- coupe dans un madrier, en forte qu’il
Jaffé une efpèce de coude qu’on appelle cintre de
mire : la partie qui porté par terre-eft arrondie &
s’appelle crajjey l’autre bout, qui-eft élevé & fou-
tenu parl’efiieu, s’appelle tête. Les flafques d’affût
de canon de bataille n’ont pas la même épaiffeur
partout; la partie la plus mince s’appelledélarde-
mèïit de jlafque. Ce délardement l'ert à alléger
l'affût & à placer le coffret, qui, par ce moyen,_a
plus de capacité.
: Les quatre faces des flafques des affûts de fiége &
dé campagne font d’équerre l’une fur l’autre ,
avant qu’ils l’oient délardés. On fait un délardement
extérieurement-avant de les affembler , en ôtant o
mèt. 009 (4 hg.) de bois en deffus, & finiffant à
rien en deffous'. s .
Lorfque les .affûts fon t . ferrés,-on fait un fécond
délardement de o mèt 002 ( 1 ligT) de chaque côté,
pour que l’épaiffeur du bois n’excède pas la largeur
des ferrures 3 de manièreque les flafques étant
ferrés, ils ont o mèt. 013 (6 lig. ) de moins en deffus
qu’en deffous.
Les flafques d’affût de place & de côte font faits
de deux ou trois pièces de bois réunies par des
goujons & par des chevillés en fer. Les flafques
■ d’affût de cole ont de plus une échàntignolle dans
•leur partie inférieure.
Dans l’affût de place , les flafques font entaillés
de quatre degrés, pour fervir d’ appui aux leviers ,
.quand on foulève la culaffe. Dans le bout de der- !
rière de chaque flafque eft une entaille poury loger
deux'leviers, dont-.les bouts fe croifent de
toute- la largeur de l’affût, & perpendiculaire- 1
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ment à fa longueur. On paffe deux autres leviers
fous ceux-ci dans la direélion des flafques & contre
leur coté extérieur; leur bout prend fou1 point
d’appui fur les deux tenons de manoeuvre deftinés
à cet ufage. Ces quatre leviers fervent, ’dans le be-
loin , à porter & à foulevër le derrière de l’affût.
Dans l’affût déplacé, on délarde intérieurement
le deffus des flafques en talus, jufqu’à l’alignement
de l’entretoife de mire.
Dans l’a (fut de côte, on délarde de o mèthoo6
( 3 lig. ) le renflement du flafque, finiffant à rien
au bas de ce renflementon donne par-là o met.
o i3 ( 6 lig; ) de jeu à la pièce. {Voyezle mot Àï-
FUTS. )
FLEAU. Arme ancienne, femblable.au fléau
pour battre, le blé. La partie deftinée à frapper
étoit armée de pointes de fer- •
F léau des foufflets. Tringle de bois ou de fer,
qui, en faifant bafcule,-imprime au châflis inférieur
un mouvement de var&-vient, dans les
foufflets de forge ordinaires.
FLECHES - Traits qui fe décocl ient avec un are
ou une arbalète. Elles prennent différensnoms fui-
vant leur forme &-leurs dimenfioçs. C’ett ordinai-
ment une -baguefte de bois ou de- rofeau armée
d’un fer aigu à un bout, & garnie de pennes à
l’autre bout. ( Voyez le mot T rait. )
F lèche. Pièce en.beis, qui, paffant parle milieu
des deux trains d’une voiture d’àrtillerïè, ferl à
les unir. Le petit bout de la flèche eft quelquefois
percé, de plufieuvs trous d’effe, comme dans le
chariot à canon, afin de rapprocher oii d’éloigner
à volonté ces deux trams, fuivant les fardeaux à
tranfporter. il y a une flèche dans le chariot à canon
, dans-le caiffon à muni tion , le lia que t à bateau
& à nacelle , & dans le pont-roulaut.
FLEURET. Efpèce d’épée à lame carrée, terminée
à fon extrémité -par un bouton garni .de
cuir, & dont on fe fert pour apprendre à faire des
armes. Ceux qu’on èmployoit précédemment vendent
en grande partie de Solingen dans le duché
de Berg. On tes fabrique maintenant à St.-Etienne,
département de la Loire..
FLOTTES a crochet. Plaque de fer circulaire
fervant de rondelle de bout d’effieu, fe terminant
en crochet à un point de leur circonférence. On
fufpend le feau à ce crochet lorfqu’on manoeuvre
à_ la prolonge.
FOND. C’eft, aux fourneaux de fabre en tôle,
la partie en fer forgé de la cuvette fur laquelle s’appuie
là coquille.
Fond d’un bateau. Il eft compofé de.trois
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blanches dont le deffous ne doit pas cintrer, pour
Kien pofer fur le baquet à brancards.
FONDERIE. C’eft le lieu où l’on moule , où l’on
'coule où l’on fore , alèfe, & c ., les bouches à feu.
[fl y en a trois en France 3 elles font à Strasbourg,
là Douai & à Touloufe.
|. Une fonderie bien montée doit avoir : une balle
aux fontes de Irente-fept mètres de longueur , fur
feize mètres de largeur , avec trois fourneaux; un
Igrand d’environ vingt-cinq mille kilogrammes, un
moyen de fept mille cinq cents kilogrammes, & un
petit de quatre mille kilogrammes 3
| Deux magafins au bois de feize mètres de côté,
f derrière les fourneaux 3
\ Une forerie de vingt-fix mètres fur treize, pour
deux tours & deux forets 3
|. Une cifelerie & forges, de vingt-fix mètres fur
1 treize;
l Un atelier de moulage , aulïi de vinglvfix mètres
fur treize 3
|. Un bureau , de,treize mètres fur huit;.
1.’ Un magafin aux outils, de treize mètres fur
Ihuit; ,^î.
■ Un magafin à terre, de fix mètres fur .quatre
l Un magafin au charbon, de fix mètres fur '■
[■ quatre 3 .
f Un logement du contrôleur.
[ Tous ces bâtimens peuvent être difpofés d’une
imanière très-commode fur un terrain en carré-
long , de foixante-fept mètres fur quarante-deux ,
en confervan.t au milieu une? cour de feize mètres
1 fur quatorze.
l . FONTE. Quand ce mot eft feu} & qu’on parle de
: bouches à feu, il eft fynonyine de bronze on dit
{zuÆ.Jbnte verte, pour défigner le bronze; fonte
F720ire> pour défigner là fonte de fer.
1 ' Fonte du canon. C’eft l’opération par laquelle
Ion met en fufion le métal deftiné à faire un canon.-
K:{Voyez l’article Bouches a feu.)
I Fonte de fer. C’eft l’oxide de fer qui à cédé au
gcharbon la plus grande partie de fon. oxigène, &
; qui en relient encore une partie qui là rend fufible .
f & caifante.
P On diftingue de.ux efpèces de fonte, la fonte
blanche & la fonte S'-ifc- '
t ! La fonte blanche a' une caffure lamelleufe d’un
[: gris blanc; elle contient moins de carbone & eft
| m°ins pefante. plus dure, plus callante & plus fu-
I fible que la fou tè grife.
1' La fonte grife eft d’une gris tirant fur le noir. Il
lyenade deux variétés : la fonte grife aigre , qui
I ^on9e du mauvais fer, & la fonte grife douce, qui
P«ft la plus recherchée. ■
F Indépendamment de ces deux efpèces de fonte,
I on diftingùeencore la fonte noire, la fonte traitée
la fonte mêlée. • „
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La fonte noire contient une trop grande dofe de
carbone , ce qui lui donne une couleur plus fom-
bre que celle de la fonte grife, la rend douce y
fans ténacité ni fluidité. On n’en fait pas ufage
dans les travaux de l'artillerie.
La fonte truitée eft appelée ainfi, parce qu’elle
eft remplie de petites taches rouffes & bonnes.
La fonte mêlée eft celle qui participe, des propriétés
de la fonte blanche & de la fonte grife' Ce
n’eft qu’une variété de cette dernière, ainfi que la
i fonte noire & la fonte truitée. (Voy. le mot F er. )
F ontes- pour les piftolets. Etuis en cuir fort,
placés de chaque côté de la folle, deftinés à recevoir
les piftolets dont les cavaliers font armés.
FORAGE. Autrefois on couloit les canons à
noyau , & on en ô toi t avec l’aîéfoir le métal nécef-
faire pour les mettre à leur jufte Calibre. Vers le
milieu-du dernier fiècle , on imagina.de les couler
plein & de les- forer. (Voyez- l’article Bouches a
feu. )
FORET. C’eft, dans les manufactures d’armes,
I une pièce d’acier trempé de la forme d’une pyramide
quadrangùlaive tronquée , fervant à forer les
canons dés armes portatives, Coupant par fesTfua-
tre arêtes, -foiidée à une verge en fer aplatie à fon
extrémité, pour la loger dans*la cavité pratiquée
. au centre d’une lanterne horizon talé que fait tourner,
un rouet vertical dans lequel elle s’en-
. grene; plufieuvs rouets femblables font portés'par
un feul-arbre, -à l’extrémité duquel une grande
lanterne horizontale reçoit le mouvement, d’un
hérifi’on vertical porté par l’arbre de la roue motrice
de tous ces engrenages, mife en rotation par
Peau : la force du courant détermine le nombre des
forets que doit faire mouvoir la roue. L’épaiffeur
du plus foible foret eft de-0 met. 011 ( 5 lig. ) , &
du plus fort, o 'mèt. 0158 (7 lig. 5 points ). L’eau
qu’on jette fur le canon , en le forant, refroidit le
foret & l’empêche de fe détremper; il faut aulïi lè.
g rai fier de-temps en temps avec de l’huile. lie
foret doit être exactement fixé au centre de la lanterne,
& fon axe horizontal doit être celui du-
canon.
F orets pour mettre les grains de lumière aux
pièces d’artillerie. Ces outils font de deux grandeurs
; la plus forte fort pour les canons de s 4 & de
16-, & l’autre pour le 12 & le 8.
Le premier foret eft à couteaux & à téton. Les
couteaux du bout font, inclinés de O mèt. 004 (2
lig. ) , & placés en oppofitiorr de chaque côté du
'le ton/:-' . —
Le deuxième foret eft à couteaux & à teton arrondi
,'fraifé par le bout. Ce bout, taillé en fraife
• d’un coup dé liërs-point, fert à emporter le com-
• que qu’a laiffé lé premier foret. Les Couteaux du
1 bout font1 placés -cèrcme au premier foret.’