
la dénomination de bombardier, & les deux autres.
fous celle de Jervant.
. Les arméniens & uftcnfiles, les commandemens
& l’exécution de la manoeuvre, comme au mortier
de 12 pouces, excepté ce qui fuit :
i°. Deux fervans-, par conféquent deux leviers
feulement.
2°. Ces deux fervans fourniffent au bombardier
les objets néeelMres, chacun en ce qui le: concerne
i
3?. On dreffe & on baiffe le mortier en le faifif-
fant au collet fans levier.
4°. Le fervant de droite va chercher la bombe.
5°. Pour pointer le mortier, ce même fervant
embarre à l’entaille de la queue ded’affut; celui
de gauche embarre fous le ventre du mortier pour
donner les degrés, & à l’entaille de la tête de
l’affût pour donner la dire&ion.
Pierrier. Les hommes nécefl’aires pour le feiv
vicp d’un pierrier, ainfi que les arméniens &
attirails pour le mouvoir & le charger, font les
mêmes que pour le mortier de io & 1.2 pouces, à
l ’exception du crochet de 1er, de la fpatule , du
maillet , du chalfe-fufée , des bombes & des
écliffes : on fubftitue à ces derniers objets des plateaux
de bois pour mettre fur la poudre, &. des
paniers remplis de pierres.
Les commandemens de l’exercice du mortier
ferviront pour celui du 'pierrier, en y faifant
feulement les changemens que la différence dans
la manière de charger ces deux armes rendra in-
difpenfables. ( Voyez l’article C h a r g e r u n p i e r -
ÏU E R . )
EXPÉRIENCES d ’ a r t i l l e r i e . Epreuve que
l ’on fait fubir à une pièce de canon , par exemple
, pour connoître fa portée, la jufteffe de fon
tir , &c.
Dans les épreuves comparées des bouches à
feu, il faut reconnoître leur état dans l’ame ,
celui de la lumière , leur calibre , leur longueur,
leur inclinaifon , l’état des proje&iles fous le rapport
des formes & de la pefanteur , l’état des
plates-formes, la facilité du recul des pièces , la
hauteur du terrain du champ d’épreuve , &c.
Dans les épreuves comparatives des poudres,
il faut avoir égard à l’état de l’atmofphère, en faifant
ufage du thermomètre , du baromètre & de
l’hygromètre j examiner la dureté & la-forme des
grains , leur pefanteur fpéeifique , leur ficcité, &c. ;
obferver fi la chaleur du tir n’a pas dégradé le
mortier ni dilaté le globe.
Pour diminuer, autant que poffible, les chances
de hafard dans les expériences qu’on peut être
dans le cas de faire fur les armes à feu portatives ,
Ü convient :
i°. De faire fabriquer toutes les armes deftinées
aux expériences dans une même manufacture , à
moins qu’on ne veuille comparer entr’eux les produits
de ces établiffemens.
12°. Il faut s’afîurer de l’exaCtitude des dimen-
fions dés armes miles en expérience ; vérifier le
calibre, s’afi’urer de l’exaClitude du percement de
la lumière j par rapport au bouton de culafi'e & à
la fraifure du baflinet, &q.
3A. Faire forger les platines & les pièces de
rechange par le même ouvrier, & les faire finir
par le même limeur.
4°« N’employer que des matières de première
qualité 8t provenant des mêmes lieux. L’acier pour
faces de batterie doit fur tout être d’un grain fin,
bien égal & de fufion.
5°. Tremper enfemble, & danslemême paquet,
les platines & les pièces de rechange de Cette partie
de l’arme , & n’employer que de la fuie dure à
cette opération. ,
6°. La poudre doit être prife dans le même
baril, bien mélangée avant d’en faire ufage ; pefée.
exactement & non mefurée. Il faut mettre chaque
chargé dans un barillet. La poudre d’amorce ne
doit pas être comprife avec celle de la charge ; &
il convient, pour plus d’exaCtitude, de n’employer
que de la poudre une aux expériences des armes à
feu portatives.
! 70. Il faut introduire la poudre dans le canon
de ces armes au moyen d’im entonnoir en fer-
blanc, ayant un tuyau aufîi long que le Canon,
pour que la poudre foit toute réunie au fond de
î’ame._
8°. Les halles doivent être coulées dans le même
moule ; & il faut en ôter à la lime le jet & les coutures
; le plomb , pour toutes, doit être de la même
pefanteur fpêcifique.
90. Les bourres doivent être en papier dit jojeph
& de mêmes dimenfions , dont une fur la poudre 8t
une fur la balle.
10°. Afin que toutes les\ charges foient également
bourrées , il faut laifier tomber fur elles ,
deux fois de fuite , une baguette en fer, pefanle &
faite exprès, en l ’élevant à une hauteur déterminée
, telle que celle dont le foldat l’élève pour
bourrer fon fufil.
i i °. Les pierres doivent être toutes eboifies ,
tant pour la qualité que pour les dimenfions. Il
feroit d’ailleurs bon quelles fufient toutes brunes
ou toutes blondes. Il convient de les changer après
trente coups tirés, ou trente amorces brûlées ,
fans en rafraîchir la mèche.
12°. Il faut laver chaque canon après avoir tire
trente coups.
i3°. Il faut également nettoyer à fond chaque
olatine & mettre de l’huile fraîche aux articu-?
ations des pièces, après avoir brûlé trois cents
amorces.
14°. Ou doit conftaler, au moyen d’un tableau;
combien il y aura d’amorces enflammées, de ra*
tés , de pierres brifées , &c.
i 5°. Il feroit bon de brifer, après les épreuves,
toutes les faces de batteries & tous lès rëlïorfs ,
afin de reconnoître fi l’acier dont ils font faits n’a
pas été-détérioré à la forge.
r j go. Lorfqu’on veut faire des expériences fur le
percement de la lumière du canon, à différentes
diftances de l’arrière du tonnerre , & que l’on veut
conferver les mêmes armes, il faut faire ufage
d’un baflinet poftiche , 81 mettre des grains aux
lumières précédemment percées. Gn peut mettre
le feu à la pou-dre d’amorce au moyen d’une étoupille
, principalement lorfqu on a pour objet de
déterminer la force du recul.
F
F a CË d e b a t t e r i e . C’efl;, dans la platine, la
partie de la batterie contre laquelle le chien ,
eu s’abattant, fait frapper la pierre, & d’où jail-,.
liffent les étincelles qui mettent le feu à la poudre
d’amorce-
FAIRE l ’ é c o l e . C’eft tirer au blanc les cliverfes
bouches à feu d’un polygone. Les babitans font
prévenus de ce tir par un coup d’avertiffement
tiré à pleine .charge avec une pièce de 24 v une
demi-heure avant L’école. Un fécond coup fie.
tire au moment o,ù la troupë arrive au ,potysone
FALARÏQUE. Trait plus ou moins gros , mais
ayant /ordinairement o mèt. 9745 ( 3 pieds ) de
longueur, portant après le fer , dans une cavité
elliptique , des matières incendiaires qu’on allu-
moit en lançant le trait. On la projettoit avec
Tare ou la catapulte, fuivant fia groffeur. Les
Anciens en faifoient ufage pour incendier des
vaîffèaux ennemis op des édifices*
FANON ou FANION. On nomme ainfi le guidon'
fixé fur la lance, au moyen de deux vis à boucles,
dans le modèle de 1816, & dé deux vis à tête
percée dans l’ancien modèle.
FASCINE. C’efl; un fagot cylindrique de 1 mèt.
949 (6 pieds) de - longueur, fur o mèt. 216
(8 pouces ) de diamètre*•&. lié avec quatre barts.
Il fe conftruit avec des branchages dépouillés de
feuilles, & fert dans l’artillerie pour faire des
fauciflbns.
F a s c in e s goudronnées. Artifice de‘guerre. Elles
fe font avec des brins de bois fec : on leur donne
Omèt. io8ào mèt. l 35 ( 4^5 pouces de diamètre) ,
0 met. 38 à 0 mèt. 4^ ( 14 à 16 pouces ) de longueur;
on les lie .dans le milieu; on les, fait
r-bouillir dans le goudron comme les tourteaux, &
on les jette dans l’eau pour les refroidir : elles
fervent principalement à éclairer les travaux d’une
place affiégée. (Voy ez, pour la eompofilion du
goudron, le mot T o u r t e a u . )
FAUCHARD ou FAUCHON. Arme d’haft ,
garnie à fon e x tr ém i té d’une lance r e co u rb é e &
tranchante des deux côtés. On en voit defimplés
& de Gompofées au Mufée de l’artillerie. On ap-
peloit auni jimehon un fa b ïe recourbé v e r s le
tranchant, en forme de faucille.
FAUCONNEAU. Nom qu’on donnait autrefois
aux canons d’une Livre -à une livre & demie de
balles.
FAUCRE. Arrêt de lance. ( Voyez -le mot
Arrêt.)
FAUSSE ÉQUER.RE. rhftrument en forme d’équerre
, dont les deux branches fe meuvent autour
d’un point pour prendre la mefure des angles
qui ne font pas droits.
FAUSSER u n e l a m e d e s a b r e . Cette lame f e
faufile en lui faifant décrire fa courbe d’épreuve ,
ou en la fouettant .fur le billot, fi elle n’efl; pas
trempée convenablement, ou fi elle ma pas été
forgée avec de bonnes matières. ( Voyez l ’article
L a m e s d e s a b r e s . )
FAUX. La faux pour la guerre e toit une arme
d’haft, dont la lame étoit lèmblable à celle -des
faux ordinaires : celle dont on fe fervoit pour la.
défenfe des places avoit une lame droite : on la
nommoit J'aux à revers. Les peuples de l’Afie &
de l’Afrique armoient quelquefois de faux des
chariots que l’on pouflôit dan-s les rangs ennemis.
FAUX-CUL ou CULOT. Malle de matière qui
fe laffe Tous les pilons des moulins à poudre, qui
adhère fortement au, fond du mortier , & arrête le
mélange des autres matières : il peut même s'échauffer
& caufer des accidens ; on y remédie par
•lés rechanges les pilons pyriformes .rendent cet
inconvénient plus rare; lorfque celte mafie effc
confidérable, on l’appelle gâteau.
FAUX-FOURREAU. C’efl: en quelque forte un
: fécond fourreau en cuir qu’on adapto.it fut fe