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lancer des bombes de to pouces, ceIHe flèche fera
de o mèt. o5i ( i pouc. 10 îig. 6 points).
Si Para fe fert du mortier de 10 pouces pour
lancer des bombes de 8 pouces, la flèche1 fera de o-
raèt. 0242 (iolig. 5 points). Le merfier de 12 pouces
pour la» cer des bombes de S'-poucesà 116 met.
04 ( 6q toifes) doit être chargé de o kil. 754-2 ( 1
ïiv. 8 onces)* de- poudre, Si à 58() met-. 8i- (200
loifes), de 1 kil. 1014 ( 3 liv. 4 onceO*
Le même- mortier pour lancer les bombes de 10
pouces fera chargé, à 116 mèt. 94 (60 loifes ) , de
O kil. 7342 ( i liv. 8 onces)'; à 194 mèt. 90 ( IOO
toifes.) , de o-kil. 9790 (2 liv: ) ; à 292 mèt. 556
( i 5o toiles ) , de 1 kil. D909 ( 3 li-v. 4 onces ).
( t'oyez l’Àide-naémoive , page 860 de la ,5e- édition
, Sl les Tables de Lombard , page i 63. )
T ir du canon. On: entend par ces mots la ligne
«jue décrit le boulet au for tir du canon, ou la balle
d’un Lu fil en forlant du tube. Lorfquii s’agit d’une
bombe, ou fe fert quelquefois du mot jet. On tire
un canon, de but-ën-blanc , à toute volée , de
plein fouet, &c. ( Voyez les. articles T ra jec toire
& T ir DES ARMES A FEU. )
TIRANT. C’eft une petite lanière de buffle,
cou lue lur le pontet à la chape d’un fourreau de
labre d’artillerie & d’infanterie, fer van t à le fixer
a a baudrier. La patte du fourreau de baïonnette
s’appelle aufîi tirant.
T irant dés voitures. La force motrice d’une
voiture peut être décompofee en deux, l’une
déftinée à vaincre les frottemens & l’inertie de la
machine , 8t l’aalre à produire le mouvement. La
première de ces deux forces eft ce qu’on appelle le
tirant çtune voiture.
T irans de volée. Ce font deux verges de fer qui,
dans les'avant-trains, fervent à affermir l’afl’emblage
d£ là volée de derrière.
TIRE-BALLE ou TiRE-BOURBE-pour les armes
à feu portatives. C’eft une p iè ce en a c ie r , deftinée
à “dé ch arg e r les5armes à feu. Le même modèle fe rt
aux fufils , moufquelons & piilolets : il eft à trois
bran ch e s , dont deux font routées eiï lvélices , & la
tro ifièm e , qui eft au c e n t r e , eft droite &. à fileta
un peu alongés. La tête eft pe rcé e dans le milieu
& taraudée pour r e c ev o ir le p e tit bout de la b a g
u e tte .
T ir e - boürre pour les canons. Il fe compofë dé
deux branches d Vc‘ier trempé & recuit, roulées en
hélices cylindriques & montées fui* une hampe
comme: les autres amie me ns dès bouchés à feu. Il
fert à décharger les canons.
TfRE-bourres fur là tête dès éconvillons. Ils
éfoieut defiinés à i etit-èr le>culbis un fond'de Famé,
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des pièces, en écouvillonnant. Oirles a abandonnés
dans- l’artillerie de terre; la marine les a con-
fervés.
TIRE-FOND. C’eft une efpèce de clef à main
-qui lert à placer le globe: de l’éprouve!le dans
l’a me de celle bouche à feu. On remplit, l’écrou
dans lequel il fe ville avec un petit boulon taraudé ,
-nommé bouchon. {Voyez l’article Bouchon du
GLOBE d ’ÉPROUVETTE.)
TIRE-FUSÉES. Infiniment fervant à retirer les
fufées des projeèliles' creux qui font chargés.
. Les anciens- tire-fufées font de d illé rente s di-
menfions, fui vaut le calibre de» projeèlïles auxquels
ils font deftinés ; -les parties qui les composent,
font : une tenaille, une maille & un- cbâliis.
Les mords, de la tenaille fout concaves & évidés
à leur réunion pour y faifir la tête des- fu fées; on
donne à la portion de cercle qui embrafie la futée,
un talus, vif du dedans au dehors, afin que la tu-fée
foil faille fans être.-coupée. Le bout des branches
eft à talon-replié extérieurement; ces-talons fervent
d’appui à la maille qui contient l-’écartement
des branches de la len aill e .
La maille1 eft à menlonn-els plats , pour donner
prile à La pince des deux petits leviers'dont on fe
fert pour arracher lés f U fées-.
Lexerclelupérieur du cliâftis fournit des.points
d’appui aux leviers, qui nef Ont ordinaire ment que
des manches d’.ouiils. ll efr afîeinblé par quatre
montants fur le cercle inférieur. Les cercles font
de-diamètres1 difiére-ns, mais tels que l’un d’eux
puifie embraffer- environ un tiers de la bombé ou
obus dont il doit ferv-ir à arracher la fufée, tandis
que l’autre fert de point d’appui aux leviers dont
on fait ufage; ils font éva.fés de manière à poler
exactement fur la fur-face du projeèlîle.
Les monlans font à pattes, & ces pattes font
formées eh en Taillant le côté intérieur pour y
former un- épaulement fur leqUeLie cercle doit
s’appuyer. Ils font également efpacés autour des
cerclés , avec iefqueis ils font alfemblés par liait
rivets qui trav-erfeni les cercles & les pattes.
Si les fuféès font difficiles .à retirer & fi les ouvriers
font peu exercés, on les retire, pour
éviter les accidens, en tenant plongés dans l’èau
les.projèéHles. On eh retire enfuiie la poudre qu’on
fait égoutter &' lécher.
Cestiie-fiifées font peu commodes, Si Fort fe fert
maintenant des'deux fuivans', imaginés par M. le
chef de bataillon d'artillerie l’arifot.
T ïp.e-eüsee’S de campagne. Il fe'çompofè de
div'erfes' pièces en fer & en cuivré : la première
eft un .cliâflis cofchpof é de deux branches parallèles,
le fond du châ'ffis on mords fixe-; latraverfe du
devant qüi porte la vis*dè fei'rage ;' elle eft^ajutlce
à tenons & à rivets dansait mords mobile qui gifle
dans des iflorTuiles pratiquées dans les branches
parallèles. Sur lés branches parallèles s’élèvent deux
petites joues qui cm braffent deux lévie-rs-d abattage •
de o mèt. '4331 (T6 pouces) de longueur; un des
bouts eft percé de deux trous ronds : le -premier 5 eft à.l’extrémité & dans le milieu de Fé paillé ut du ;
levier; le fécond eft au milieu d’un talon enlevé
fur lé côté du levier & à o mèt. 0744 ( 2 pouces
9 lignes) du premier. Un demi-cercle d’appui,
garni d’âne Mme de cuivre en deflous, a les deux *
extrémités arrondies & -formant tenons avec le
pointail qui unit le demi-cercle au levier ; le 1
pointai! eft percé de deux trous l’un qui forme !
noeud au boni inférieur , l’autre qui eft au centre 1
.d’une fourchette pratiquée à l’autre extrémité.
Celte fourchette enibvaü’e le talon enlevé fur le
côté du levier & lui fert de point d’appui. Ce lire-
fufée convient à tous les calibres ; .il .eft. Cupé rieur
aux tire-fulées de campagne employés préeédem-
iH.enI. Il a été réduit-aux dimenfions néeeflaires 1
■ pour entrer facilement dans le ca-ifibn d’obnfier..
T ir e -tusees dép la c é* So n b h t eft non-feulement
,d’en-l.ever le s fufées dont le bois eft plus .a lté ré ,
mais encaiî.e de mettre à l’ab r i de l’ex.plpfion, fi
elle a voit l ie u , les canonniers employés à ce lte
■ opération.
Ce tire-fufées confifle en une petite quve Cylindrique
creufée dans un billot de chêne, terminé
par un tronc de cône propre à recevoir les pro-
qefliles creux de tout calibre, Si qu’on peut remplir
d’eau jufqu’au-delfus de la fufée du pr>o-
jeGulel ' \ ' T . .
Le rnécanifrhe du tire-fufées eft compofé d’une
tenaille brifée.qui fa 1 fit la fufée , la lerre & la
fouleve au moyen d’une vis eh 1er , maintenue
dans une douille pratiquée dans un fort levier
en fer, foutenu horizontalement fur un fupport
qui s’appuie fur le prôjeèlile par une calotte Iphé-
ïiqne en cuivre; un tourne-à-gauche à crémaillère
difpofé fur un écrou traverfé par la vis , &
dont les bras, ont chacun o mèt. 4872 ( 1 pied
6 pouces) de longueur, fert à faire monter -&
defeendre la vis. Le-.levier hôriz.onlal eft terminé
à l’une de l'es extrémités par un crochet auquel
ou fixe un poids qui doit être fupérieur à l’effort
à produire pour enlever la ful'ée^ ce poids maintient
fixement le projeèlile & le fupport. Une bombe
de 10 pouces fuüiit pour cet objet. L autre extrémité
dix levier eft afîèmblée. à charnière avec un
montxint en fer, dilpofe lur le coté de la cuve , &
qui a la facilité de glifièr dans des anneaux qui le
retiennent & s’élèvent ou s?abaifiènt pour pouvoir
placer la tenaille à .l'a hauteur convenable“ au calibre
avec la tenaille, on remplit la enve d’eau & l’on
fait monter la vis à l’aide du To u rne-à-gau ch e.
Tout ce fyfième peut être établi dans .qn.e.tourelle
du projeélile u décharger.
Pour introduire le projectile dans la cuve,, on
dégage l’ouverture en foulevant toutie mécamlme
à l’aide du levier horizontalen le faifant tourner «
autour de la charnière du montant. Le projèClile placé, on rabat lemécauifme, on accroche le poids j
^éceflaire à l’extrémité du levier, on faifitla fufée I
ajant i met. 9490 (6 pieds) de diamètre, &
après avoir difpofé les inâcïioi'res de la tenaille &
le poids au bout du levier, on peut attacher une
corde à chaque extrémité du toiirne-à-gauche,
faire pafler ces deux cordes dans deux petits crénaux
pratiqués dans les murs de la tourelle & fe
placer en fui te au dehors, pour tirer alternativement
fur chaque bout de cordage. On parvient
ainfi , fans le moindre danger, à faire monter la
vis & à enlever la fufée.
TIRER a m it r a i l l e . L ’ufage des cartouches à
mitraille eft -très-ancien; dans tons les temps r
ou en a tiré avec le canon. L’on employait à cet
objet de la vieille ferraillé, des lingots .de fer ou
dés -boulets c a fiés que l’on met toit dans des boîtès,
& c’eft ce qui s’appeloif tirer à mitraille. . L’on
fai fait également ufage de balles de plomb de diffère
ns calibres, que l’on enfermoïl dans des boîtes
ou limplement dans des fa es. C ’eft à ces deux
efpèées de Cartouches que Pou a fubftitué dan»
les avant-dernières gaerres d’Allemagne , les
grappes de rci.ijinÿ & enfin les cartouches à balles.
T ir e r à toute volée. C’eft tirer le canon fous-
le plus grand angle qu’on puiffe lui donner ,
lorfqu’il eft monté fur fon affût.
T ir e r le mortier à deux feux. On a quelque-'
fois chargé un mortier en mettant d’abord le
papier de ta gargoiifie fur la poudré, puis dé
la terré fine, lur le bouchon , en forte que la
'bombe fe trouvoit appuyée deflus dans le fond
de l’a me. On en mettoit autour de la bombe , &
on la refouloit avec la fpatule. On mettoit le feu à
la fufée de la bo.mbe & enfui te à la lumière du mortier,
ce qui s’appëîôit tirer le mortier à deuxJeux.
Par celle méthode, la portée delà bombe augmente
confi dérablem en t ; mais fi , par accident, Pamorce
ne pvenoit pas feu afîé.z promptement & que la
fufée achevât de brûler avant qu’on parvînt à
mettre lV-feer au mortier, la. bombe ëclateroit
& pourrait canfer de grands accidens. (Voyez
'l ’article Charger un mortier. )
TIROIR. On nomme ainfi une petite pièce
plate en fer, fervant à fixer les canons de fefil
fur les bois., au moyen des tenons qui y (ont
fixés, & qtfelie traverfe ainfi que le bois. Çes
pièces'fe retirent à volonté, & leur mouvement
éft borné par une goupille noyée dans le bois.
Oh en faifoitufage autrefois pourles fufils de guerre,
mais on ne les emploie maintenant que pour les
f fil fils de clîàffe. Toutefois les fiifils des troupes an-
1
glaifes font à tiroirs.
1 ’ TISONNIER. C’eft un outil en fer fervant à