
mens de cette arme, pour en faire l’ufage qui
fera indiqué ci-après (art. 9 & 14)•
Art. 4. Les chefs des étabUfîemens de l’artillerie
pourront acquitter , fans autorifalion préalable,
toutes les dépenfes ii.plées au-defious de cent
francs.
Art. 5. Ces dépenfes continueront à être portées
fur un bordereau m en fuel qui fera adrefîé au
miniflre en trois expéditions, ainli qu’il ell expliqué
en l’article 2.
Art. 6. Les réparations urgentes de balimens ,v
par fuite d’ouragans ou autres circonltaiices de
force majeure, pourront être exécutées de fuite :
les procès-verbaux d’urgence tiendront lieu d’au-
torifalion de principe : le l'urplus de la dépenfe
fera juftifié dans la forme ordinaire.
Art.yj. Les états de dépenfes feront formés par
trimellre, & ne devront prélenler que les dépenfes
acquittées en vertu d’autorifations définitives.
Art. 8. lis feront adreffés au mini itère en double
expédition, dans les dix premiers joius du fécond
mois qui Tuivra le trime dre.
Art. 9. L’un de ces états fera appuyé de pièces
juflificalivës; favoir : pour les traitent eus & journées
d’ouvriers, par des états émargés , dont un
double reliera à Télabliffement;
Pour les loyers de ban mens , par une copie des
baux & les quittances des '■ propriétaires (la copie
des baux- ne fera fournie qu’une : fois ) ;
Pour les çon ftruâron s & réparations de balimens,
par la fécondé expédition des devis,,cahiers des
charges, procès-verbaux de réception & quittances
£
Pour les fournitures à l’entrepnfe , par- la deuxième
expédition des marchés, procès-verbaux
de réception &. quittances* *• . ,
Pour les .travaux exécutés par économie, par J
la deuxième expédition des étals fpéciaux, ou
procès-verbaux de réception & quittancés, &c.
Art. io. Toutes lès dépenfes au-deffous de cent
francs feront jaflifiées pour la fécondé expédition
du bordereau menfuel de ces fortes de depenfes ,
qui aura été renvoyée approuvée, fans qu’il foit
néceffaire de produire d’autres pièces , à moins
qu’on ne juge convenable de les demander.
Art. 11. Les pièces comptables feront claffées
dans des dofliers numérotés. Le numéro du doflier
fera rappelé fur l’état de dépenfes, en regard de
l ’article de dépenfe qui s’y rattache, pour en faciliter
la vérification.
Art. 12. Pour les paiemens d’à-comptes, il
fnffira de citer la date des autonfations. Les pièces
feront produites à l’appui du paiement pour folde,
en ayant foin d’établir le,décompte fur l’état tri-
meflriel qui comprendra ce folde.
Art. i5. Les femmes à déduire ou à ajouter par
fuite du réfultat de la liquidation d’un état tri me f--
triel de dépenfes, feront déduites ou ajoutées, après
la totalifalion des dépenfes y fer l’état du trimellre
qui fuivra la notification de la liquidation, ou fur !
un état fpécial pour les réduirions ou additions
faites furie dernier état de l’exercice.
Art. 14. La fécondé expédition de l’état trimef-
triel: de dépenfe fera renvoyée aux chefs des éta-
bliffemens de l’artillerie, après liquidation, pour
être réunie à la troifième expédition des cahiers
des charges, devis, marchés, procès-verbaux de
réception, états fpéciaux, bordereaux de dépenfes
au-deffous de cent francs &. autres pièces reliées
à 1 établiffement, tels qu’étais émargés , &e.
Art. 15. L’état &. les pièces indiquées à l’article
précédent rélleront dépofés aux archives de l’établi
fie ment, pour pouvoir être mis fous les yeux de
MM. les infpecleurs-généraùx de l’arme, afin qu’ils
loient à même de procéder à leur infpeclion &
d’arrêter les régi lires de comptabilité comme par
le pallé.
Art. J 6. Toutes les pièces jullificatives de dépenfes.
qui n’émaneroient pas ou ne (erôienl pas-
vilées par un membre de l’intendance militaire, ne
feront pas admifés eu liquidation.
Art. i j . Les relevés iornmair.es-& menfuels des
recettes & dépenfes continueront à être adreflés-
le 5 de chaque mois, pour le mois précédent, &.
conformément au nouveau modèle.
Art. 18. Les préfentes difpolitions font applicables
à tous les établiffemens d’a rtillërre admi-
niltrés ou régis pour lé compte du Gouvernement,
& feront exécutées à compter de l’exercice 1822.
Nota. Les premières expéditions dés devis ,
cahiers des charges, adjudications , marchés ,
états fpéciaux de dépérifes & bordereaux au-dellbus
de cent francs, font deljinées à relier âu bureau
de l'artillerie-, à l’appui de la correlpondance ad-
miniltraliye, &. pour 1ervir en outré à contrôler la
comptabilité du .matériel;
Les fécondés expéditions doivent feules être
coufidérées comme pièces • comptables , après
avoir été quittancées ou appiiyées dé quittances
détachées, pour être annexées aux états trimef-
triels de comptabilité & fuivre la marche des
liquidations, ç’eft-à-dirê être foumifes, foit aux
chambres, foit à la cour des comptés;
Enfin, les troifièmes expéditions doivent relier
aux archives des établifiemens, non-feulement
pour fervir de renfeigneinens au directeur deTét-a-
I bliffement, mais encore- pour être mifes fous les
I yeux de l’anfpeêleur-général, & le mettre à iuême
■ de les comparer avec les travaux exécutés, &
d'arrêter le regiftre de comptabilité. .
VENTILATEUR. C’ell un appareil fervant à
conduire de l’air, dans un endroit donné. On s’en
' fert pour introduire de l’air chaud dans le fée hoir,
à poudre inventé par M. le baron Champy. ( Voy.
le mot Séchage. )
'VENTOUSE. Ce font des ouvertures qu’on
■ là 1 fie dans le mafiif des hauts fourneaux pour en
[ laifier fpr.lir l’aiv & Fhumidilé..
VENTRE. C’e ll, vers la culaffe d’un mortier , 1a
partie qui s’appuie lur le coufîinet de 1 affût de ce
mortier.
. VERGE. On appeloit ainfi autrefois une épée à
lame mince & déliée.
, Verge d’ancre. C’ell le barreau de fer qui forme
la longueur de l’ancre; elle a fonjbrt ou fon grçs
rond &. IonJoible. La circonférence de la verge,
à fon fort ou collet, près des ailfelies , ell égal au
cinquième de fa longueur : la circonférence de la
vergeà fon foible, efl les deux tiers de fa groflèur
au Fort.
VÉRIFICATION. La vérification des dimen-
fions des armes & pièces d’armes fe fait par les
contrôleurs en préfence des -officiers d’artillerie,-
au moyen d’inflrumens vérificateurs défîmes à cet
uPage.’ Il en ell de même à l’égard des pièces d’ar-
tiilerie. . , ' ■ . f r
l ia été ordonné en 1821 une vérification generale
de toutes les bouches à leu du royaume. Celte
vérification a pour objet de Confia 1er la fitualion
de l’artillerie, fous le rapport de la valeur individuelle
de chaque bouche à feu. IJheôperatiou
à laquelle fe rattachent les grands interets dé la
défenfe de l’Etat, ne peut être faite avec trop-de
foin & doit être exécutée dans le même efprit,
pour qu’on puilfe en obtenir des réfultals comparables.
-C’eft le but que s’elt propôféle mini lire de
la-guerre en la confiant a huit commilïions d officiers
s’altérer ; feulement les tourillons peuvent avoir
fléchi, principalement aux mortiers Gribeairval
( défeèlüofité qui fe tnanifefle a la fuite d’un tir
prolongé). Mais comme, par 1 effet des circonf-
tances , la réception des boaches à feu peut ne
pas avoir été faite avec toute l’exaêlitude pref-
ente par les régie mens , il convient, dans Ltne
vérification générale , de relever les dimenfions
qui établiffent principalement lè rapport du fer-
vice d’une pièce & de fon affût, telles que le diamètre
choi-fis, qui ont reçu la même mllrucKon. On 1
a fait précéder celte inflruèlion des explications •
fuivanles fur la manière dont on doit*envifager
l’opération en elle-même. '•
Les formés des dificrenles b ou oh es a feu, déterminées
par le tracé' des tables de Gonflruèlion ,
font des réfultats de théorie & de pratique qui
çonftiiuent une pièce d’artillerie quelconque. Ces
formes doivent être aufli rigoureufement exaêles
- que pofiible ,.pour que la bouche.à feu pniffe fatif-
faireàla réfiftancéparl’épaificur de fes différentes
parties; à la ju fie fie du tir par la précifion de fon
. calibre ; & enfin à la condition que le même affût
puiffé fervir à la pièc e du même calibre par l’exactitude
de fes dimenfions extérieures.
S’affurer que les bouches à feu fatisfont à ces
différentes conditions, efl l’objet des vifiles & des
épreuves qu’on leur fait fubir dans les fondenes ;•
mais le tir les,altère tant intérieurement qu’exté-
rieurement, les détruit, & peut même les mettre
affez. promptement hors de fervice : il ell donc
très-important de cohflater , furtoul apiés une
longue guerre, l’état où cette guerre a laiffé 1 artillerie,
pour pouvoir rejeter hors de 1 armement,
les pièces qui font defeêlueufes.
Les formes extérieures des.pièces fe détériorent
peu par l’ufage ; les dimenfions , les épaiffeurs de
leurs différentes parties font peu lufceplibles de
des tourillons & celui de la pièce derrière
les embafes. v •
Les formes inférieures des bouches à feu eproir-
vent des dégradations par 1 effet du tir; à iriefure
que le tir feprolonge, ces dégradations augmentent
& deviennent telles que la pièce , perdant alors-
toute direèlion, fë trouve hors de fervice. Deux
c'aufes principales concourent a produire!es degra^
dations : l’inflammation de la poudre' & les bat—
terriens- des projeèliles. Ces deux caufes agifibét
fur tontes les efpèces de bouches à feu : canonsi
obufiers & mortiers. Il n’y a de différence que dan*
Fini en fi té de leurs effets deflruêleurs, qui varient
félon le poids de la charge , celui du,projeêlile ,- la
forme & la longueur de Famé de la bouche à feu £
il efl en outre confia-té , par un grand nombre de
procès-verbaux d’épreuve , que chacune de' ees;
caufes ayânt fon effet dans le champ de fon action
les dégradations qui en furviennenl , affeèlent un
caradtère différent qui dépend dn différent mode
d’aèlion de la poudre & du projcclile contre lës*
parois 3e Famé ainfi, dans chaque bouche à feu ,
quels que foiënl fon efpèce & fon calibre, toute
la Darne de Famé , fitué.e en avant du diamètre
duVvojeèlik qui forme fon champ de tir, éprouve
uu logemen t de boulet;, des baUemens ,-dès éraffle-
mens,8cc. Toute la partie de l'aine fituée en-arrière
du diamètre du projeêlile , éprouve les dégradations
dues à la haute température & à la force
élafliquè des gaz de la poudre , telles que refou-
lemens , compvefiion de métal , égrènement, cre-
vafiès, aff'ouillemens ,. chambres, fufîon , &c.
Ces effets fe manifeflent dans les mortiers , en-
avant de la bombe , par un logement & des balte-
mens ; en arrière, par l’égrène ment de I arête de
eontàèl du cylindre de la chambre avec la partie
fpliériqué de i’ame , par le refoulement des grains
de lumière, par un approfondifièment de la chan;-
dre , par fon élavgifièment plus grand au fond qu’à
l’orifice , par des crevaffes qui commencent à fe
former autour dn grain de lumière , s’étendent
dans tous les fens & gagnent , en s’éjargiffant &
s’approfondi fiant, la partie fpherique de lame.
C’efl furtout dans les mortiers , & particulièrement
dans les- mortiers de gros calibre ,- que la poudre
exerce fes ravages: On conçoit., en effet, qu’une
quantité de 2 kilog. 94 ( 6 liv. ) -de poudre renfermée
dans un logement ou chambre, ne pouvant
fe dilater avant d’avoir foulevé un poids de y3 ldlog»
42 ( i5o liv. ) , doit agir contre lès parois de Ta