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Il voit fi la griffe de noix ne déborde pas le
corps de platine , lorfque le chien eft abattu , & ii
fon pivot 8c fon arbre font bien juftes dans leurs
trous. Il examine les crans de la noix , & il fait
une,attendon particulière au bec de la gâchette ,
auquel une légère épai fleur de fer confervée à
l’extérieur donne quelquefois l’apparence d’être
parfaitement intaôt, quoiqu’il foil prefqu’enlière-
ment ufé.
Il s’aflurefi la batterie ajufte bien fur lebaflînet,
fi elle rôde* bien, & fi fon pied n’eft pas ufé j fi le
chien , étant au repos , le devant des mâchoires,
n’eft pas trop rapproché de la batterie; fi les mâchoires
ferrent bien la pierre, & fi le chien ne
hgjolte pas dans fon carré.
Il lait déculalfer les' canons auxquels il foup-
çonne quelques- défauts intérieurs, & dont il croit
les culafîes trop libres , aiufi. que ceux dont le
maître armurier a remplacé les culafles , ‘afin de
s’aflurer de la bonté de leur taraudage ; il faitanfli
démonter quelques platines prifés • parmi celles
qui font les plus dégradées^ afin de mieux juger
de l’état des pièces & des filets dés vis.
Dans la vîfite des armes remontées , le contrôleur1
s’afîure fi la virole de la baïonnette n’efl
pas gênée dans Tes mouvemens par la baguette.;
il fait aller & venir la baguette dans fon canal,
pour rëconnoître fi-elle ne tient ni trop ni trop i
peu , & fi elle porte bien fur fon taquet;.
Il fait jouer plufieurs fois la platiné , pour s’af- |
furer fi la batterie découvre bien , fi e lle né revient
pas, fi elle porte bien fori feu; fi les reflbrts font
d’une force convenable & bien en harmonie ,'s’ils
ne frottent pas fur le bois dans l’intérieur du logement
de la platine ; fi le chien ne part- pas au
repos, fi fon mouvement n’eît pas gêné p a r 1 le
bout de la grande vis de platine-, fi le bec de gâchette
ne rencontre pas le cran du repos, fi le lu ni
if’eft pas.trop dur au départ ; fi la détente n’a ni
trop , ni trop peu de fer; fila batterie ne frotte pas
contre le canon , & fi la lumière eft bien placée par
rapport à la fraifure du Baffinet. Enfin il voit s’il
n’y a pas de jour autour du corps de platine , & fi
toutes les pièces ajuftenl bien fur le bois.
Lorfqu’à cette vifite l’officier d’arlillerie"récon-
noît quelque défaut, à une arme , il confulte la
feuille pour favoi’r s’il a déjà été noté : s’il ne l’a
pas été , on en fait mention à la fuite de ce qui a
déjà rapport à la même arme.
Après la vifile des armes remontées, fuivant
qu’une arme eft bonne à réparer ou hors de fei>
v ic e , le Contrôleur fait mettre , devant le nom de
Ihomme à qui elle appartient, un trait dans la colonne
dont l’en-lête fe rapporte à l’éjat de-cette
arme , puis il fait faire le total de chaque colonne.*
Dans la vifite des fabres , le contrôleur s’afl’urè
fi les longueurs des lames ne font pas au-defîous
des limites tolérées, fi elles n’ont pas des entailles
trop profondes au tranchant ou des criques nui-
fibles. Il les fâit ployer pour reconnoî.tre fi elles ne
font pas fauflantes, ou fi , ayant confervé leur
élafticité , elles n’ont plus.affez de&roideui:;
Le contrôleur s’afîure encore fi les lames ne
balotlent pas dans leurs montures, fi les foies
1 ajuftent bien dans le carré des coquilles , fi elles
font folidçment rivées ; en un mot il s’attache
à ne lainer échapper aucun des défauts qui peuvent
exifler aux lames , aux montures , aux fourreaux
& aux garnitures, & il indique les réparations
qu’ils peuvent néceffiteiv ..
Dans la vifile des lances , le contrôleur vérifie
aufli la longueur de la lame; il reconnoit fi celte
lame , ainfi que le fabot, font folidement fixés fur
fur la hampe , & fi çelle-ci a été remplacée par le
maître armurier; il s’affure delà bonne qualité dù
bois.
Dans le cours de la srifite de l’armement, lorsqu’une
arme eft à réformer, l’oflicier d’arlillèrie fait
noter fur la feuille , le défaut qui la met, hors de
fervice , & la caufe de ce défaut.
Toute pièce défeô^ueufe , qui donne lieu à la
mile hors de fer-vieë d’une arme , eft marquée de
l ’R de rebut. ( Voyez l’article R e c e t t e de s a rm é s
PORTATIVES;.).
Les vifilesdes armes portatives ayant pour objet
la Confervation & l ’etitrétien de ces armes , oa
joint ici.le. nouveau réglement fur cet objet important.
*
Règlement sur les réparations , Ventretien et
Ifi conservation des arnies portatives dans
, les corps.
TITR-E PRE.MIER.
Réparations.
'A r t . I er. Les réparations des armes , entré les
malus des -troupes, font, fuivant..les caules. qui
les ont rendues néceflaires, à la charge du corps,
ou à la charge des Soldats.
A,rt\ 2. Ces réparations font faites dans l’intérieur
des corps, parles maîtres armuriers , aidés dix
nombre d’ouvriers .nccelfaire.
Art. 5. Les maîtres armuriers font choifîs
parmi les élèves armuriers formés pour celle’ def-
tination dans- les manul’aôllires royales, d’armes.
Art. 4- Les maîtres armuriers aôluels, les ouvriers
armuriers des corps & les armuriers du
commercé , pourront néanmoins concourir pour
les. emplois de maîtres armuriers , jufqu’à ce qu’il
en foit autrement ordonné., ou lorfque le nombre
des fujet.s fournis par les manufactures ne fera pas
fuffifant pour remplir tous les emplois vacans.
Art-. 5. Les élèves formés dans’les manufactures
font examinés & jugés adrniffibles dans les corps, en
qualité de maîtres-armuriers , d’après les formes
établies par le réglement furie fervice général des
manufactures.
y i s y i s 49ê
faCtures , eft le même pour toutes les garnifons de
France. ,j:..
Art. t 5. Il eft défendu au maître armurier d’acheter
Art. 6. Les ouvriers des corps , les maîtres ar- (
mûriers aCtuels & les- armuriers-du commerce !
fontexaminés , fur l’ordre du miniftrede la guerre , j
par les foins des .directeurs d’artillerie ou des inf- j ^
peCteuvs des manufacturés royales d’armes. L objet j meme.
de cet examen eft de reconnaître s’ils pofledent j Les pièces doivent elre.tirées des manufactures
des pièces d’armes ou de les fabriquer luxtoutes
les connoiffances exigées , & s’ils fatislont
à toutes les conditions impofées par le programme.
• Art. 7. Les demandes des maîtres armuriers
aCtuels & des ouvriers des corps, qui défirent fe
préfenler a cet examen , fonf tranimiles au mi-
niftre de la guerre par les chefs de corps. Les
ouvriers du -commerce adrefîent directement au
mîniftre leurs demandes pour le même objet.
Art. 8. Lorfquç les. véfultats de ces examens
font fa lis fai fa ns , les fujets reconnus capables
d’occuper l’emploi de maître armurier reçoivent
d’armes. Le maître armurier doit feulement les
finir & les mettre en place- ■
Àrt. 16. Le cpnfeil d’adminiflrationtachète des
pièces d’armes brutes , dans la manufaCtnre la plus
voifine ; il les remet à l’armurier, au fur à
me fur e de fes b.efoins, & lui en fait retenir le
montant, au prix de faCture , fur ce qui lui ëft
alloué d’après l’abonnement.
Ce prix doit être établi d’après le devis de la
manufacture.
Art. 17. Quel que foit ïe prix des pièces dans la
manufacture d’où elles font tirées, l’armurier eft
tenu d’açëpter , pour fon compte , celles qui lui
leur nomination du miniftre de la gn,erre^'" 1 font remifes par le confeil d-'aduriuillration , fur la.
lrnti- ûrwrn irp rît Pïl t fl lpfl fiOnffills d âd— pafî’eut leur engagement avec les cohfeils d’ad- ! /f*. I . ' . J* !..
miniftràlipn. . 1 . . • .. -, ^
Art. 9. Le maître armurier a , dans to.us les
corps de troupes à pied o.u, de troupes à cheval ,
le grade de fergent, ou de mai;échal-des-logis ; il
en reçoit la foide avec les accefloirés , & il en
porté les marques diftinClives.
Il ne pëut pas prétendre à i’avanceràunt , mais
il a droit à la retraite de fon^grade , & le temps .....
qu’il a pafle dans les manufactures d’armes fui eft J ]’a}Jonnçinent, foit au compte dés foldats. Lorfqu'it
p réfen talion de la t attiré..
Art. 18. Les frais d’emballage & de tranfport
ne font pas à la charge du maître armurier ; ils
font portés en dépcnle a la malle cl entretien,
fur pièces juftificatives, par le confeil d’admjnil-
tration.
Art. 19. Le maître armurier eft tenu d’exécuter
, dans le plus bref delai, toutes les réparations
reconnues uéceflaires , (oit-an compte de
met dtrretard ou de la négligence dans 1’exécu-
t.ion de ces réparations , il éprouve dés retenues
çoinplé; .
Art: 10. Un fôldat par bataillon ou efeadron ,
défi gué par le chef du corps , & choifi parmi ceux
qui ont été-ouvriers en fer, eft inftruit. par le maître
armurier, & mis en état de l’aider en cas de
befoin , & de réparer les armes du bataillon ou de
l’efeadron , lorfqù’il eft détaché.
Art. 11. Les réparalions au compte du corps
font données ail maître armurier par abonnefin*
ce qui lui eft alloué. Le confeil d’adniiuiftratioii
règle -cesretenues. : ’ c V- ,
Si lès reprdches mérités par le maître armurier
font d’uiie nature trop grave , le confeil d’admi-
niftralion demande fa. deftitulion à 1’infpeCteur*
général, qui la propofe au miniftre, dans le cas où
cette inefure de rigueur lui paroît convenable.
Art. 20. Les ouvriers formés par le maître armurier
font payés par lu i, lorfqii’ils font en état
de travailler & qu’il les emploie.
Le prix de la journée eft réglé par le confeil
d’adminiftration & le maître armurier.
Il varie fuivant le travail & le degré de capacité
des ouvriers , mais il ne peut , dans aucun cas, '
être moindre de o f. yb , ni exceder 1 f. 5o.
Art. 21. Dans chaque caferne , un local convenable
pour fervir d’atelier , eft mis a ladifpofi-
tion du maître armurier. Ce local eft garni d’une
'. Art. 12. Le prix de l’abonnement eft fixé , par
an , ainfi qu’il fuit : '
Pour chaque fa fil d’infant erie , de dragon , dé
vôliigeur op d’artillerie. . .................... 1 f. 20 i
Paire de piftolets . . > • • • • * • *
Môuftpieton. ^ • • •
Sabre de cavalerie 81 lance, .^p.
Sabre d’infanterie ou d’artillerie. .
Art. i3. L’abonnement ne comprend, que les
réparations rendues néceflaires par le lervice or- „ • .
dinaire des armes, & le remplacement des pièces j forgé avec lou fouitlet & dune enclume
niées ou caffées^-par l’effet delenr afage naturel. . Le maître armurier doit etre muni <
Art. 14. Le maître armorier p’eft pas Tenu de
remplacer, à fes {rais,, les pièces, que le .foldat
perd ou brife par mauraife volonté ou par négligence.
Lés réparations néceffilées par qes. der-
nières dégradations,, continuent à être payées par
les foldats, fur la malle de linge & cbaufîure,
d’après le tarif arrêté par le miniftre de la guerre.
Ce tarif, calculé fur les plus, bas prix des manude
tous les
autres outils & in ft mine ns nécelfaires à la réparation
des armes. ( T~oy. l’article Instrument et outils
NÉCESSAIRES POUR LES ARMURIERS DES CORPS
DÉ L’ARMÉE. )
Il doit fe procurer également le charbon & les
autres matières néceflaires.
Art. 22. Dans les corps de troupes à cheval,
les réparations qui concernent les éperons & le»