
384 fr* 48 cent. ; de 10 pouc., à grande portée,
078 fr.; de 10 pouc., à petite portée1, 378 fr. ;
de 8 pouc., 185 fr. 76 cent.
Mortiers à la Gomer, ' de. 12 pouc,, 47,5 fr ..
20 ôent. ; de 8 pouc., 216 fr. 5 de 6 pouc. & 5 pouc.
7 lig ., 84 fr- 55 cent.
Obufiers de 8 pouc., 302 fr. 4° cent..; de
6 pouc., 29t fr. 60 cent.5 de 5 pouc. 7 lig.
2 points , 76 fr. 096 cent.
Pierrier, 588 fr. 80 cent*.
Eprouvette, 172 fr. 80 cent. : fon globe coûte
43 fr. 20 cent. 1 : f ê*>'
Nota. Les prix de façon des affûts & voilures
ne fè trouvent pas dans l’Aide-mémoire, fauf fe
rélultat des matières nécéffaires à la eonflruôh'on
d’un affût de 4 de montagne, d’un a(fuï d’obû.fief
de 6 pouc., de’ montagne ou affùt-iraîûeaù, &
d’une limonière de 8 & de 12 pour les montagnes.
Pr ix du, millier de livres des fers rendus à
l3arfenalde Douai3 en fuivant le Manuel
de L3artilleur.
Fers doublés, première qualité, méplat, depuis
3olig. de largeur fur 5 lig. d’épaifleur•& au-def-
fus, 253 iiv.
Fers platinés, doublés., première qualité,'au-
deffous de 3o lig. de largeur & de 5 lig. d’épaif-
feur, 294 liv.
Fers ébauchés, ,.^09 liv.
Fers coulés. Ces fers coûloient, pris aux forges,
90 liv ., plus 22 liv. 10 fous pour le tranfport:
Prix, du millier de kilogrammes des fers rendus à
l3 arfenal de Metz > en .1807., fuivant l3Aide-
mémoire.
Bombes & boulets -, 260 fr.
Balles de fer battu, 628 fr. 79 cent.
Affûts à mortiers, 544 fr. 19 cent.
Effieux, 1149 fr. 12 cent.
Tôle, 1 125 fr.
Les fers ébauchés, redoublés & de bandage,
avoient été divifés en cinq clafles , dont les prix
étoient de 561 fr ., 604 fr ., 621 fr ., 654 fr .,
669 fr.
Il faut ajouter à ces prix ,10 fr. par quintal métrique
, que le Gouvernement paie pour le transport
des forges dliajang.es à l’arfenal de Metz.
PROCEDES a suivre pour la désinfection dés
objets empreints du virus morveux. La morve éft-,..
comme.tout le monde fait, une maladie qui occâ-
fionne fouvent des pertes dans les chevaux, & qui eft
d’autant plus grave , qu’elle eft regardée jufqu’à
préfént comme étant incurable & contagieufe. On
ne fauroit donc prendre trop de précautions &
employer trop de moyens pour mettre les chevaux
d’artillerie à l’abri de cette funefte maladie.
Voici l’inftruôlion qui a été publiée à ce Tu jet
dans le Journal m ilita ir eannée 1818, mois de
juillet.
En admettant que les émanations qui s’élèvent
i d’un cheval atteint cle morve pujflent être des
matières virulentes capables* de donner la maladie,
; tous les' objets qui ont été expofés'à ces émanations
doivent être regardés comme imprégnés' du
virus, & par cohféquent être fournis aux opérations
définfeôlanles.
Ainfi les précautions' prefciàtes pour détruire
les principes contagieux ;de la morve, s’étendront
aux habitations, aux ufterifiles & meublés d’écürie*
aux divers effets de harnachement & de panfage,
enfin , aux vêtemens des hommes qui ont étrillé
& foigné les animaux infeûés,
Défirfeclion des-écuries.
Elle s’opérera à l’aide de deux grands agens;
favoir : le lavage & la fumigation de chlore.
Le lavage -, qui fe fera à grande eau , aura pour
réfultat d’entraîner les ordures1, dé contribuer à
la propreté dés écuries , & furtout de les débar-
raffer des fu bilan ces animales plus ou moins mal-
| fai fautes & délétère«.
; En fe mettant,en contaôl avec les émanations
| virulentes ,. fufpendues dans l’air de l’écurie , ou
i attachée« aux furfaees, les fumigations produiront
1 la décompofifion de ces matières, & en détruiront
1 toutes les qualités contagieufe s. Ces fumigations
| feront, dégagées par le mélange, de quatre parties
‘ de, - foude , • ou fel marin égrugé , deux parties
d’acide fulfurique concentré, deux parties d’eau
■ commune & une partie d’oxide de manganèfe
bien pulvérifé : en prenant pour exemple une
'écurie de quinze mètres huit décimètres (quarante
quatre pieds) de longueur , fur fix mètres
;cinq décimètres (dix-huit pieds) de largeur, &
trois mètres neuf décimètres (onze pieds) de
hauteur, les proportions feront de trente-fix dé-
.cagrammes (douze onces) de fel de cuifine, dix-
huit décagrammes (fix onces) d’acide fulfurique,
dix-huit décagrammes ( fix onces ) d’eau & neuf
décagrammes (trois onces) d’oxidë de manganèfe;
le tout fera mis dans une càp’fule de terre cuite
dure , que l’on placera fur un fourneau, & qu’on
chauffera très-lentement. Le vafe 'employé- aura
une capacité plus que double de celle que nécel-
fitera le contenu , afin que la matière, en fe boui-
Toufflant, ne s’échappe pas an dehors. Cette opération,
qui n’eft avantageufe qu’autant qu’elle eft
bien exécutée, exige, avant tout, le mélange,
i°. du fel marin avec l’oxide de manganèfe;
20. de l’acide .avec, l’eau ; ainfi , on mettra d’abord
dans la capfule les deux premières fubftaiices , &
on remuera jufqu’à ce que le mélange foit complet
; ôn'veïfera fur l’acide fulfurique la quantité
indéterminée d’eau ; on agitera, & cètie liqueur
ne fera employée à la fumigation qu’après le
refroidifîement. Sans ces diverfes précautions,
l’opération fournit plus ou moins d’acide muriatique,
qui s’annoncé par les vapeurs blanches*
qui s’échappent du vafe; cela a lieu furtout lorsqu’on
ne met pas d’eau, ou qu’oii oublie de la
mélanger avec l’acidë fulfurique, qui poflôde
dans ce cas plus de force qu’il ne convient.
Ainfi , pour parvenir à la définfeélion de toute
écurie qui aura rfecélé des chevaux morveux, on
commencera par déménager le local & le dé--
barra£Ter>de tout ce qrti peut être tranfporté dehors,
comme les animaux, les meubles & uften-
files divers; on enlevera aufli les fumiers, & on
ouvrira toutes les portes &. fenêtres. Après ces
premiers foins, on avife.ra aux moyens de bien
nettoyer & ap|>foprier l’habitation; 011 balaiera
d’abord le plafond & les fenêtres, afin de faire1
tomber toutes les ordures ; on lavera enfuite, avec
des bouclions de paille & des broffes , les murs,
les râteliers & les mangeoires, jufqu’à ce qu’on ait
enlevé toute la malpropreté; on terminera le lavage
par jeter fur le fol une quantité fufïifante
d’eau, pour que les matières animales puiflent
être toutes entraînées & portées hors de l’écurie.
Si le fol eft raboteux, s’il préfente de grands
creux, on le repiquera & ôn le rétablira fuivant
les préceptes hygiéniques ; mais lorfqu’ii eft pavé,
ou feulement formé d’un terrain dur, incliné &
uniforme, il devient inutile d’y porter l’inf-
trument; le lavage peut fuffire à fa purification'.
Ces diverfes précautions étant bien exécutées ,
on procédera à l’emploi de la fumigation, qui
doit être confidérée comme le principal agent de
la définfeôlion. A cet effet, l’écurie complètement
évacuée,; les portes & les fenêtres en étant
exactement fermées, on mettra en activité l’appareil
fumigatoire qui a été décrit, & on aura
foin de fe retirer immédiatement; on rentrera
dans l ’écurie pour changer de place le réchaud ,
qu’on tranfporlera fuccefïivement dans toutes les
parties de l’habitation, afin que les vapeurs fe
répandent partout.
.Au bout de vingt-quatre &. même de douze
heures, la fumigaiion eft terminée; alors on
ouvre les-portes & les croil’ées pour que l’air puiffe
fe renouveler & faire difparoître l’odeur que laifie
toujours l’opération.
Dès le lendemain même de la définfeClion,
l’écurie peut être occupée par des chevaux fains ,
à moins quelle n’offre des recoins où l’air ne
puiffe pas fe renouveler , & où l’humidité foit en
quelque forte permanente. Dans ces cas, il convient
de^corriger & changer cette ljumidité par
des feux allumés on par des brafiers faits fur un
réchaud ; & pour éviter tout accident, il ‘ feroit
plus avantageux de ne pas mettre- de chevaux
dans ces parties de l’écurie , où il devient impof-
fible d’établir une circulation' d’air.
Dêjïifeétion des uflerfiles & meubles d3écuries.
La purification des objets confidérés comme
mobiliers d’écuries, tels que barres, coffrés à
avoine , fourches, pelles, lits , foupeni.es, cordés
& longes diverfes, féaux, baquets, augels &
tinettesdoit varier fuivant la matière St la com-
pofition. de ces mêmes objets. Tous ceux qui fout
uniquement de bois feront lavés à grande eau
& enfuite fournis à.la fumigation des écuries.
' Une diffolution compofée d’une partie de po~
taffe du commerce, fur quinze parties d’eau commune
, fervira pour leîïiver tous les uftenfiles
qui portent des ferremens, comme les baquets,
■ féaux , augets & tinettes dans lefquels on aura
fait boire les chevaux morveux. Ge leffivagè
terminé, on lavera lefdits effets, & on les fera
fécher, pour enfuite les faire reflervir.
Les longes de cuir, les cordes &. tous les tiffus
de laine, feront d’abord nettoyés & broffes avec
une diffolution de fa von vert, dont Une panié
fur quinze d’eau, & ils feront enfuite lavés à
l’eau pure.
Défirfeclion des effets de harnachement & de
panfage.
Ges effets très-nombreux comprennent la fel-Ie
garnie, la bouffe , la fehabraque , la couverture,
la bride, le bridon, le filet, les mufettes , les
étrilles , les broffes , les peignes, les éponges, les
épouffetles. La purification de ces objets peut
avoir lieu fans rien détériorer ni détruire ; on fe
bornera à enlever les panneaux & les coufiinels
de la felle ; on en épluchera le crin , qu’on fera
ènfuite bouillir avec les toiles dans une forte
leffive de cendre, après quoi on les lavera & on
les fépliera, pour enfuite les livrer à un nouvel
ufâge.
Les objets de métal, qu’on pourra démonter
fans rien détruire , tels que les mors & les étriers,
feront bien lavés & broffés , d’abord avec la diffo-
lution defavon vert, & en dernier lieu à l’eau pure
ceux de ces objets qui relieront fixés en place , feront
purifiés par le même procédé, qui aura lieu
auffi tant pour les peaux que pour les tiffus de laine.
Quant aux objets de cuir, de corne & de
chanvre, ils feront plongés, ou fortement lavés
& broffés dans la diffolution de potaffe, & puis
dans l’eau commune.
Défrffeclion des vêtemens.
Les effets d’habillement que portent les hommes,
pour foigner les chevaux morveux, les étriller ,
les b rouer & les époufleter, font affurémeut les
objets qui doivent fe charger d’une plus grande
quantité de matière virulente, & exciter par con-
féqnent une attention plus particulière.
T o u s le s e ffe ts d e to ile f e r o n t fo r tem e n t le ftiv é s