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fur Q m et'0812 (5 po.aio.) deliaufeurj il eftito mèt.
5.007 ( *8 pouc. 6 lig. ) de la-plaque de fond.
.v 3°. D’une rondelle ayaiit de diamètre intérieur
o met. 4o3 i (-i pied4 pouc.)./
4°. De table: qui forme l’intérieur de l’ouvragé.
5°. D’un modèle deftiné à donner la forme au
vide intérieur. -C’ell un bloc de bois en cône
tronqués de o uo-èt. 54i4 (20 pouc.) environ de
hauteur,'& de o mèt. 3.248 ( 12 polie;) de diamètre
àdabafe fupérieure, 8c o mèt. 2707 ( 1 o pouc.)
à celle inlérieure. 11 eft garni dans la parue lupé-
rieure d’un anneau de fe r , pour.pouvoir le remonter
, lorfqu’on moule l’intérieur du fourneau.
6?. D’une plaque pour recouvrir l’orifice iupé-
rieur.
Le fondeur, donne le vent à ce fourneau par le
'moyen de deux fonfïlets de for'ge ordinaires.
Pour conftruirele fourneau, on commence par
àlïembler les plaques de tôle qui en compofent la
ckemife, à l’exception de la plaque fupérieure.
Ou met fur la plaque de fond, du fable jufqu’à
0 mèt. 1085 (4-pouc.) au-delTous du trou de la
tuyère. On lerre le fable autour du modèle, puis
on remonte un peu ce dernier, & ainfi de fuite
jufqu’en haut: alors on relire le'modèle & on
placé la plaque fupérieure. On répare enfuite les
inégalités du fable ; oh perce, la coulée & la
tuyère, dont le plan ell incliné-de o mèt. 0271
( i .pouc.) environ vers le vide intérieur. L’épaif-
leur de la couche de fable qui forme le fond doit1
être de o mèt. io83 (4 pouc.) à la coulée, 8c de
.0 mèt. 3248(12 pouc.) à la tuyère5 la pente du
fond eft donc-de ô met. 2166 (8-pouc.).
Le modèle a été placé au milieu du vide dans
le fourneau du fondeur fus-mentionné; mais il
paroîtroit préférable que la paroi du côté de la
coulée fût un peu moins épaifle que celle du côté
de la tuyère.
Le fourneau.fait-, on le chauffe d?abord avec du
menu bois, & enfuite avec du charbon de bois
pourle fécher entièrement.' Il fa ht au plus quatre
heures pour l’ouvrage intérieur, & autant pour le
fécher.
; Lorlqu’on veut mettre le fourneau à feu., on
1 emplit de charbon de terre préparé 8c on ferme
l ’ouverture fupérieure. Quand le charbon eft allumé
, on fait jouer les foujfflets, & toute la flamme
eft obligée de paffer par la coulée pour échauffer
le fond. Au bout d’une heure, le fourneau eft fuffî-
iamment; échauffé : alors on ôte . la plaqiie de
fonte qui recouvre l’ouverture fupérieure j o.n remplit
de nouveau le fourneau, de charbon, far lequel
on met une couche de cafïuts, 8c on bouche la
coulée avec du fable. A mefure que la charge
defeend, on ajoute de nouveau charbon & de.
nouveaux cafïuts ; de temps en. temps le fondeur
donne quelques coups de ringard par le
haut du fourneau pour que la charge delcende
.uniformément. Quand on a la quantité de fonte
jeu fufion, on arrête les ioufflets*, on débouche la
coulée, 8c la/fôntè tombe dans la cuiller ou poche I
que l’on a placéè fous la coulée, & au moyen de I
laquelle ou la porte fur les moules. La quantité I
de fonte.que l’on coule il la fois eft ordinairement I
de i 5o à 200 kilogrammes. Elle peut aller à 300; I
Elle pourroit même aller à' 400, en plaçant h I
tuyère dans le trou fupérieur, & donnant" 1 met, I
6242 (5 pieds) de hauteur à la chemife.
Après la coulée, & avant.de recharger le fourneau
& de faire jouer les fouffiels, le fondeur fait
lortir avec un ringard les feories qui font tombées
dans le creuiét, nettoie bien ce dernier, puis I
rebouche la'cpulée.
Il faut environ une heure pour fondre 100 kilogrammes
de cafïuts.
Un même ouvrage peut fondre au moins i3oo
kilogrammes.
Le» dechet de la fonte eft d’environ cinq pour
cent.
Il faut, en commençant, unheêlolitre/de charbon
épuré pour cent kilogrammes dé fonte, & UJl
quart de moins quand le fourneau eft chauffé.
On peut refondre des boulets avec du charbon I
de terre dansles fourneaux à manche 5 mais on u’y I
fond pas du minerai , & la fonte d’une fécondé I
fufion blanchit 8c devient caftante.
Fourneau d’afïînage. Ç’eft un fourneau bas ou I
un fimple creufet compofé de quatrp plaques en I
fer, dans lefquelles on traite 8c on .affiné les me- I
taux.- ( Voyez l’article Affinage de la gueuse. ) I
Fourneau de fonderie ou à réverbère. C’ell I
celui dans lequel la flamme , en lorlant du foyer, I
parcourt un canal- plus ou moins long avant de I
s’élever & de fortir par la cheminée. La-flamme, I
dans fon mouvement, touche lès fubftançes.qui I
font 'dans le canal ; elle' touche également toute I
la furface du canal, l'échauffe, le rougit; & cette I
furface imprégnée de chaleur la réfléchit fur les
.matières que le fourneau renferme : c?eft cette ré-1
flexion qui la fait nommer fourneau à léverbèn. I
On emploie les fourneaux à réverbère pour la I
fonte des canons de bronze. Ils font établis fur des I
voûtes* & contre des. murs très-folides. On des I
conftruit en briques réfraâaires, Dans l’hypothèle I
d un fourneau pour vingt-cinq mille kilogrammes I
de matières, le fol circulaire ,, où. s’opère lé bain I
de métal, a 5 mèt. 24 ( 10 pieds) de diamètre; il I
eft; couvert d’une vouie lurbaifféë en anfe de pa-1
nier : elle a deux portes diamétralement oppofées, I
fervanUà examiner l ’état de la fonte & à l’épurer I
au. hefoin f aux extrémités.d’un diamètre; perpen-1
dïculaire à celui des deux portes, font Y autel & I
le tampon. L’autel eft une ouverture pratiquée I
dans le mur qui entoure le fourneau, à o mèl. J
32.(1 pieds) du fol de ce fourneau , aboutiffautà l
un vide vertical divifé en deux parties par des I
barres de,fer formant un gril : la partie àu-clelîus I
s’appelle chauffe; celle au-deffous, cendrier. C’ell' |
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/fur ce gril qu’on place le bois pour chauffer le
• fourneau : les barres carrées portent, par leur
augle, fur trois grands barreaux qui les foutien-
nentj elles ont o mèt. .022 ( 10 lig. ) d’intervalle
■ entr’elles, & o mèt. 081 ( 3 pouc.) d’épaiffeur de
l’autel à la grille de la chauffe; il y a 1 mèt. 35
(4 pieds 2 pouc.) de profondeur; la voûte qui
l couvre l’autel v a , en s?é levant .un peu / couvrir le
haut de la chauffe; & l’efpèce de canal coudé que
forment la chauffe & l’autel, va en diminuant toujours
jufqu’au fourneau, pour accélérer la flamme.
Celte voûte, dans la partie au-deffous de la chauffe,
a un trou carré de o mèt. 216 (8 pouc.) , par lequel
on jette le bois pour alimenter le feu, &
qu’on ferme de fer: fix foupiraux, dont deux font
entre l ’autel & les portes, & quatre entre les
mêmes portes & le tampon,-fervent de paffage à
la flamme dans la voûle. La hauteur de la grande
voûte, au-deflus du fol du fourneau, eft de 1 mèt.
20 (4 pieds ); la penle dé ce fol de l’autel au tampon,
eft de o mèt. 175 (6 pouc. 6 lig. ). Les portes
fervent auflî à faciliter le chargement du fourneau;
de leur feuil, à ô mèt. 81 ( 3o pouces) de terre ,
eft une pente vers l’intérieur du fourneau, en
pierres de taille ferrées. On fait arriver furie feuib
d’une porte les matières trop pefantes pour être
portées, au moyen d’un plan incliné, de rouleaux
& d’un cordage qu’on y amarre, 8c qui, Iraverfant
enfuite le fourneau, eft équipé à l’autre porte fur
un treuil ou cabeftan qu’on y manoeuvre.
Les matières à fondre fe dépofent fur le fol ou
pavé du fourneau, contre l’autel, laifîant un ef-
pace, de o mèt. 016 (6 pouc. ) environ entr’elles
& les murs, pour les mieux expofer à la chaleur;
les plus difficiles à foudre font les plus rapprochées
de i’ autel; fi elles font en grand nombre, on lés
met fur deux rangs : fi ces deux rangs ne fuffifent
pas, on les place vis-à-vis des foupiraux placés à
droite & à gauche du tampon. Des plaques de fer
; forgé ferment à volonté ces portes, au moyen de
chaînes 8c de leviers de fer qui les foulèvent & les
baillent, dans une cheminée pratiquée au-deflus
de chacune d’elles. Le cuivre neuf, le bronze en
[buchilles, l’étain, ne font mis dans le fourneau
que lorfque les autres matières font en fufion,
même vers la fin du travail, fuivant leur degré de
fufibilité.
Lorfqu’ ’on veut couler, on ouvre le tampon au
moyen de la "périère, 8c le métal en fufion coule
i par des rigoles dans les moules placés & enterrés
dans la fofle , en avant du fiwirneau. Des ouvriers,
en tenant des quenouillettes un peu plongées dans
le haut de la rigole, près du trou ou le métal
entre dans les moules, empêchent les craffes qui
f flottent en defîus de s’y jeter.
Fourneau pour le fer, où Haut-fourneau.
\ff°yez ce mot.)
FOURNIMENT. Étui en bois, en corne ou en
A rtillerie.
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cuivre, dans lequel les foldats portoient autrefois
la poudre deftinée à charger leurs armes.
( Voyez le Dictionnaire de VArt militaire de VEncyclopédie
méthodique. )
FOURRAGÈRE. Ckâffis en bois , à claire-voie ,
qu’on fixe en campagne à l’arrière des brancards
des voitures, au moyen d’un boulon autour duquel
ce chaflis tourne, & peut s’ouvrir à volonté , pour
recevoir & fo.utenir le fourrage que viennent manger
les chevaux de l’attelage.
FOURREAU. C’eft la pièce dans laquelle on
loge la lame des armes blanches, 8c qui la garantit
des chocs 8c des frottemens. Les fourreaux dés
fabres de cavalerie font maintenant faits en tôle
d’acier : ceux des fabres d’infanterie d’artillerie
8c de baïonnette font en cuir.
La tôle deftinée à la fabrication des fourreaux
doit avoir, étant limée 8c polie, o mèt. 0014
(8 points) d’épaiffeur dans toute l’étendue de la
feuille. En roulant la lame pour former le fourreau
, elle fe crique fi elle n’a pas l’élaflicité né-
ceflaire : 8c fi l’acier en eft aigre ou brûlé , elle fe
cafîe. La tôle pailleufe eft auffi de maüvaife qualité
, 8c les cendrures qui peuvent s’y trouver nui-
fent à la folidité de l’ouvrage 8c le déparent. Pour
éprouver les feuilles de tôle, on les plie légèrement
pour s’aflurer qu’elles font elaftiques : on plie fortement
l’un des angles de quelques-unes , pour
voir fi elles n’éclatent pas ; 8c on caffe un angle de
quelques autres, pour reconnoître fi l’acier en eft
doux 8c nerveux. Dans le cas où on auroit quelque
doute fur la nature de la tôle employée, on feroit
ufage d’acide nitrique pour reconnoître fi elle eft
d’acier ou de fer. ( Voyez > au mot Etoffe , le procédé
à fuivre pour cette opération. )
On éprouve les fourreaux en tôle d’acier au
moyen d’une machine à déclic , dont la pièce
principale eft un poids en fer, tombant verticalement
8c uniformément fui*> le plat des fourreaux
d’une hauteur de o met. 54i (20 pouces) au-
deflus de la furface fupérieure du plateau. On les
éprouve ainfi en diflérens endroits de leur longueur
, en defîus 8c en deffous. S’ils réfiftent à la
chute de ce poids, on lès marque du poinçon de
réception.
Le cuir employé à la fabrication des fourreaux
de fabres 8c de baïonnettes a fubi l’opération du
tannage; cependant, comme ces fourreaux doivent
être plutôt flexibles que durs, l’une des qualités
effentielles que donne le tannage-, on préfère
le cuir où le tannage n’a pas été entièrement terminé.
Voici comment on le reconnoît :
A mefure que le tan pénètre, la peau change
de couleur; le tannage gagne du dehors au dedans;
8c quand la combinaifon eft complète , la tranche
de cuir eft d’une couleur de mufeade ; mais le travail
n’eft pas terminé, on aperçoit dans le milieu
de la tranche une petite ligne blanchâtre ; c’eft ce