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onces) au p ic, & o lil . ig8 (6 onces 4 gros)
à la pioche. Le taillant de cette dernière & la pointe
du pic font aiguifds à la lime. Le manche a o mèt.
351 (37 pouces) de longueur.
H U I
HUILIER. Petit vafe en fer, de forme conique
dans légué lies plalineurs des manufa&ures d'armes’
mettent l’huile dont ils fe ferrent pour faire jouer
les pièces de la platine.
I
I n c e n d ia ir e s a mettre dans les projectiles
c r e u x . Lorfqu’ il faut incendier des édifices ou des
vaiffeaux ennemis , on ajoute à la poudre nécef-
faire pour faire éclater les bombes & les obus, des
matières inflammables , telles que la roche à feu
& les mèches incendiaires. ( Voyez ces articles. )
INSPECTEUR général d’artillerie (premier).
Lieutenant-général commandant le corps royal
de 1 artillerie , préfidant le comité de cette arme.
Cette place a été fupprimée en i 8 i 5. ( Voyez
l’article Notice sur le corps royal de l’artillerie.
)
Inspecteurs généraux d’artillerie. Officiers du
grade de lieutenant-général ou de celui de maré-
chal-de-camp , chargés de l’infpeêtion du per-
fonnel & du matériel de l’artillerie. Ils compofent
le comité fous la préfidence du plus ancien de
grade. ( Voyez l’article Notice sur le corps royal
DE L ARTILLERIE & 1 article COMITE d’aRTIL-
LERIE. )
INSTRUCTION des officiers d artillerie. On
a vu au mot Artilleur les connoiflances étendues
que doivent pofféder les officiers de cette arme
pour bien remplir les devoirs qui leur font im-
pofés dans le fervice du perfonnel & dans les travaux
du matériel, foit en temps de paix , foit en
temps de guerre.
L’’inftrndion des jeunes officiers d’artillerie eft
confiatée par trois examens qu’ils fubiffent. Le premier^
pour entrer à; l’école polytechnique ; le
deuxième , pour paffer à l’école d’application le
troifième , pour fortir de cette dernière école &
entrer dans les régimens d’artillerie.. L’inftrudion
des fous-officiers, qui deviennent officiers, efl
conftatée par les. obfiervaiions journalières faites
par leurs fupérieurs, de la Façon dont ils s’acquittent
de leurs différens fervices, de l’intelligence
qu’ils y déploient, & des. difpofitions qu’ils
ont annoncées en apprenant les premiers.élémens
des mathématiques, de la fortification , du lever
des plans & du deflein linéaire, que leur expliquent
les profeffeurs des écoles d’artillerie, dans
les falles où on les raflemble à cet effet, principalement
pendant l’hiver. Les canonniers ne font
wftruits que dans la pratique de leur fervice par.
les fous-officiers, fous les yeux des officiers* ils
lavent que , pour devenir fous-officier, il faut
lavoir lire & écrire. Un allez grand nombre fe
livre de lui-même à ce travail, pour qu’on puiffe
taire de bons choix parmi eux, lorfque d’ailleurs
ils poflèdent bien la pratique de leur fervice.
Il devoit être rédigé en 1812 deux ouvrao-es
élémentaires; le premier, fur le fervice del’arfil-
lene en général, & que chaque officier, fous-offi-
cier d artillerie devoit porter dans fa poche: le
fécond ne devoit être relatif qu’au fervice particulier
de l’artillerie fur les côtes.
Le premier ne devoit former qu’un petit volume
& comprendre :
i°. Des tables de tir , indiquant les portées de
toutes les bouches à feu aflueUement en ufage
dans l’artillerie françaife, fous les diffe’rens angles
que l’on peut les tirer, c’elt-à-dire, que les portées
des canons & des obufiers dévoient être donne'es
pour tous les angles , depuis zéro jufqu’à 45“ , &
que celles des mortiers dévoient être données de
35» à 45» feulement. Une colonne particulière
dans les tables de tir des canons & des obufiers ’
devoit indiquer le nombre de lignes de baulfe qui
correfpondent aux différens angles. J
2°. On devoit ajouter à l’obfervation de chaque
portée , fous les angles où les boulets & les obus
ricochent , la diftance de la bouche à feu au point
où le premier ricochet a lieu ; combien il y a de
ricochets & la portée extrême.
3». Des tables particulières pour le tir du fcfil!
fous les différens angles..
4». Une réunion de maximes anciennes & modernes
furie tir , & la manière d’en tirer le plu»,
grand avantage^ dans les.differentes circonftances.
5°. Les détails fur l’emplacement, Le tracé &
la confiruâion. de toute efpèce de batteries; la
manière de difpofer les plates-formes , les pièces,
les embrafuÆes & chaque chofe qui concourt au
bon fervice de la batterie , les foins-, à prendre,
pour en tirer le meilleur parti poffible.
6°. La. manière de confedionner toutes les munitions
& les principaux artifices de guerre, principalement
les. étoupilies,, fufées, à bombes & à
obus.
7°. Un précis des exercices des bouches à feu &
des manoeuvres de force.
8.°*. Une notion fur l’épreuve des poudres,
I N S
Ce manuel devoit fe borner à donner les notions
les plus fimples & les plus précifes fur tous les
objets du fervice de l’artillerie, qu’il eft le plus
indifpenfable à un officier & à un fous-officier de
cette arme de bien connoître & d’avoir fans ceffe
préfens à l ’efprit.
On n’y devoit donner aucun détail fcientifique
far les différens arts qui font employés dans la
fabrication des machines, des armes & approvi-
fionnemens de guerre. Le principal objet de cet
ouvrage devoit etre de bien faire connoître toutes
les bouches à feu , leurs portées, leur fervice & ,
les moyens d’en tirer , dans chaque circonftance
de la guerre, le parti le plus avantageux.
L’autre.ouvrage, deftiné pour le fervice de l’artillerie
fur les côtes, devoit être un fimple mémoire
d’une centaine de pages & comprendre :
i°. Des détails fur 1 objet, le placement & la
conftrudion des batteries de côtes; fur la conftrudion
des plates-formes, la difpofilion à donner
aux pièces, le placement du heurtoir & du petit
châffis des affûts de côtes.
2°. Le fervice & l’exercice des différentes
bouches à feu employées à la défenfe des côtes &
montées fur leurs affûts.
3°. La portée , fous les différens angles dont on
doit faire ufage de toutes ces bouches à feu.
4°* kes précautions a prendre pour tirer des
obus ou boulets creux & des boulets rouges dans
les canons.
5°. Les foins à prendre pour la confervation des
fufées, des bombes & obus, & la manière de s’en
fervir.
6°. Les moyens de conferver les poudres fai-
nement dans les batteries, & un mode d’épreuve
pour s affurer de leur qualité.
Instruction concernant les manufactures d’ar-
mes établies en régies militaires. Le régime des manufactures
d armes à l’entreprife, conçu par le général
Gribeauval, eft le véritable mode d’adminif-
tFo ,10-? convienne à ces établiffemens ; mais il
elt utile & avantageux aux intérêts du gouvernement,
que l’on fâche que l’artillerie a tous les
moyens de faire elle-même profpérer ces établif-
emens lorfqu’il ne fe préfente pas d’entrepreneurs.
Voici le mode que j’avois établi, en 1806, à l’ex-
manufatture de Turin , & que l’on fuit maintenant
ans les manufactures du royaume qui font établies
en régies militaires, conformément à l’approbation
ru mimftre de la guerre, en date du 2 mai 1816.
e mode eft bafé fur une fabrication annuelle de
tives^”^Uatie m^ e gran^es armes à feu porta-
Le réglement concernant les manufactures
oyales d armes à l’entreprife , doit être exécuté
cans les manufadures établies en régies miliaires
, fauf quelques modifications , qni d’ailleurs
e peuvent changer les difpofitions qu’il prefcril.
La comptabilité matières de ces établifle-
I N S î63
! mens eft analogue à ce qui fe pratique dans les
j arfenaux de conftruCtion d’artillerie; mais elle eft
plus fimple , parce que la régie fait payer à tous
les ouvriers, au moyen d’un compte ouvert qu’elle
a avec eux, les matières qui leur font néceflaires.,
La comptabilité finances eft conforme à celle
defdits arfenaux, mais elle fe divife feulement en
dix chapitres, & elle a pour objet, indépendamment
du compte menfuel, de faire connoître, à la
fin de l’année, les prix auxquels les armes font
revenues.
Ces dix chapitres font : i°. achat des fers ,
enivres & aciers ; 2°. achat de bois pour les montures
des armes à feu portatives; 3°. achat de
charbon & menus approvifionnemens ; 4°* ouvrage
aux pièces ; 5°. journées de travail des ouvriers;
0°. achat & réparations d’outils & inftrumens ;
7°. entretiens d’ufines & bâtimens; 8°. loyers de
bâtimens & terrains ; 90. frais d’adminiftration ;
io°. dépenfes extraordinaires. (On ne doit porter
à ce chapitre que les nouvelles conftrudions de
bâtimens ordonnées par le miniftre , les réparations
des vieilles armes, verfées à la manufacture
par ordre de fon excellence ; les gratifications
accordées aux ouvriers, en vertu du réglement
précité, &c.)
Les fondions dé l’infpedéur de la manufacture
font de diriger tout, de furveiller tout , de faire
la correfpondance , d’ordonner les dépenfes 81 les
paiemens. Il tient, comme les directeurs d’arlil-
lerie, un regiftre des fommes touchées du payeur
ou provenant des recettes éventuelles, & de celles
remifes par lui en à compte augarde-caiffier. Il
forme, avec les officiers fous fes ordres, un confeil
dadmimftration de l’établiffement, qui a la même
autorité & la même refponfabilité que les confeils
des arfenaux.
L’un des capitaines fait les fondions de régif-
[ feur. (On verra par ce qui fuit que cet officier
doit réunir à beaucoup d’intelligence & de zèle,
des connoiflances fur toutes les parties de la fabrication.)
Les autres officiers , ainfi que les con-
1 troleurs 81 réviseurs , ont les mûmes devoirs à
remplir que dans les manufadnres à l’enlreprife ,
i ou du moins ces devoirs ne font guère plus multipliés
; mais il n’en eft pas ainfi du garde - caiffier
& du régiffeur, comme on le verra par les détails
fuivans.
Fondions du capitaine- régijfeur.
Cet officier furveille les magafins , les approvifionnemens,
les comptabilités matières & finances,
vife & arrête , tous les mois, le compte ouvert
avec chaque ouvrier de la manufadure, toutes
les pièces de dépenfes, & eft chargé de tout ce
qui a trait à l’économie , aux objets de commerce,
aux détails de 1 établiffement, à la réception &
épreuves des matières premières ; enfin il affifte ,
autant que poffible, âu paiement dés ouvriers.
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