
S e m e l l e d’éprouvette. On appelle ainfi le ma*
drier dans- lequel on encadre la plaque de cette
bouche à feu. ( Voyez l’article P l a t e a u d E p r o u v
e t t e . ) On donne quelquefois à celte femelle le
nom de plate-forme; mais cette dénomination ne
devroit s’appliquer qu’a la plate-forme établie
fur un maffif de maçonnerie fervant aux épreuves
des poudres. fVoyez l’article E b r q u v e t t e t?o un. l a
COUDRE DE G U E R R E .)
S e m e l l e de' mortier. Ceft, pour les mortiers !
à plaque, un affèmblage de trois madriers de O mèt. 1
1895 à O mèt. 2166 ( 7 à 8 poucés) d’épaiffeur,
réunis par des goujons en bois , & fur lequel on
place ces mortiers pour les mettreen batterie. Cet te
femelle s’appelle auffi plateau-
SEMEUR.’ Nom qu’on donnoit autrefois aux
Êo'mpafîeurs des canons de fufil.
SEPE. On appelle ainfi, dans les manufactures
d*armes dunord delaFrance ,1e chariot d’un banc
de forerie. Ç Voyez le mot C h a r i o t . j
SERGENT. C’eft une grande barre de fer ter*
minée par- un. crochet, & garnie cFun- rocket
mobile qui gliflè le long de cette barre. Les ouvriers
en. bois s’en fervent pour allembler des
pièces de-bois qu’ils veulent cheviller 8t- pour fermer
les caiffes d’armes.
SERPE d ’ a r m e s . Arme en ufàge d u temps d e
la chevalerie. Elleétoit. peu- ufitée. {.Voyez lemot
H ÀCHEREAU.)
SERPENTEAUX p o u r f u s é e s d e s ig n a u x . Pour
faire les ferpenteaux, on roule des cartes à jouer ,
dans le feus-de leur longueur, fur un mandrin de O
mèt..00.67 ( 3'lig.)-de diamètre j omles recouvre
de trois révolutions de papier, en collant la dernière •
pour l’affujettir. On laiflè fécher ces cartouches &.
on les étrangle à Pua des bouts , fans fermer entièrement
l’ouverture; on les charge jufqu’aux deux
tiers avec un mélange de 1 S-parties de pulvérin, 2
de foufre , 3 de falpêtre , j de charbon; on comprime
cette charge avec un maillet & une baguette-
en cuivre un peu moins grofie que le diamètre in--
térieur^ducartouchepon étrangle à moitié ce dernier
au-deffas de la compofiiion; on remplit l’excédant
de poudre fine qu’on refoule pour for nier
le pétard; après quoi*on.étrangle exactement ce
fécond.bout. Ou aiporce en-ouvrant avec iip poinçon
le premier étranglement, & en y. iniroduifant
un peu de pâte d’amorce-trempée dans du pulvérin.
On place les ferpenteaux dans le pot, l’amorce en
bas. Les ferpenteaux à étoiles ne s’étranglent qu’à
un bout & au milieuVquand on les a chargés avec
la- compofition ordinaire jufqu’à moitié dur cartouche
, on l’étrangle 8t. on achève de le remplir
avec un mélange de 5'parties dé pulvérin, 16 de
falpêtre , 8 de loufre & 2'd’antimoine.
SERPENTIN. Nom donné au chien de l’arque-
bufe à mèche, à caufe de fa configuration. ( Voyez
l’article A r q u e b u s e a m è c h e . ),
S e r p e n t i n . On appeloit ainfi autrefois une pièce
de canon qui cliafi’oit un boulet de'24, & dont les.
= ailles repréfentoient la figure d’un ferpent..
SERVANT. Desfoldats qui exécutent un canon,
deux feulement s’appellent canonniers; tous les
antres fe nomment fervans. Dans la manoeuvre des
mortiers & obufiers , les canonniers prennent le.
nom de bombardiers. ( Voyez. m o t B ombar-
d i e r s . }.
SERVANTES. Hampes en bois, garnies à chaque
bout d’un douille en fer, l’une à pointe, l ’autre
à anneau;, celle-ci fert à l’attacher par un
piton à côté de la voiture. Les. ferrantes fervent à
foûtenir la voiture dans la pofilion du tirage,,
lorfqu’elle eft arrêtée. Il y en a quatre.au pont rou--
M C
SERVICE d u c o r p s r o y a l - d e l ’ a r t i l l e r i e en'
campagne,, dans les fiéges, dans les places, dans*
les écoles-régimentaires , &c.
Tous ces articles impovtans étant déterminés par
des-réglemens, on croit devoir les donner ici avec
les notes de M. le général Kvain , fauf quelques
| modifications qui ont eu lieu depuis- l’impreffionj
de la collection des lois, arrêtés & réglemens re-
cueiÜisqiar*ce général, en feptembre-1808.
g Service éii- corps royal dè l1artillerie en campagne.
Ce fervice eft déterminé par. les réglemens
du Ier. avril 1792 , portant"v
Art. i er.L ’arlillérie de campagne fera dîftinguée
en canon de réferve & en canon de régiment. ( Le
canon de régiment ayant été fupprimé, celle
diftinClion n’a plus lieu. ) L’artillerie de réferve
fera compoféè de canons de 12, de 8 & de 4i &
d’obufievs de 6'pouces : le-.canon.de régiment fera-
du calibre de 4* •
Art. 2. Ces bouches à feu feront formées en di-
vifions.-(Les divifions font actuellement formées*
par batteries de fix bouches à feu chacune) de 8»
canons ou obufiers du même calibre , &. chaque
divifion fera fer vie. par.une compagnie decanon-
niers.> Les compagnies attachées au canon de1
réferve, feront renforcées-par des fbldats auxiliaires
pris dans l’infanterie. (On ne prend plus de-
foldats auxiliaires.dans l’infanterie.)
‘ Art. 3. Les divifions de canons de- 12 , de 8,-
& les obufiers feront partagés far le front de l’armée
& derrière la fécondé ligne, en trois ou quatre
réferves-j compofées chacune de différent'
calibres* (Les divifions d’artillerie' font adnelle*-'
S E R 4o5
'Fondions des eût attachées aux divifions de l’armée , & entfui- officiers du grand état-major.
yent les mouvemens. )
Art. 4' Il fera attaché à chaque réferve des ouvriers
de compagnies pour les radoubs de l’artillerie,
des forges, des rechanges, & un dépôt de ]
munitions pour fournir àla.parlie de l’armée à la- j
quelle elle eft attachée.
Art. 5. Les canons de régimens fuivtont toujours
l’infanterie : iL y aura une divifion de-buit
canons par brigade, à raifon de deux par bataillon.
Art. 6* Outre’ leà réferves, il y aura Un dépôt
général de munitions & de rechanges, appelé1
grand para.
A r t 7. Ce parc fera placé derrière le centre
de" l’armée, à même hauteur que les réferves , 1
pour être à portée de leur fournir les remplace-
mens néceffaires.
Art. 8. Les divifions d?artrlîerie qui ne feront
pas employées aux réferves, & particulièrement
celles du canon de 4> deftinées à remplacer les
perles de l’infanterie, refieront en dépôt au grand
parc. Ces canons feront formés en divifions de
huit, comme les autres, & fervis comme elles'par
une compagnie de canonniers.
Art. 9. >Les pontons, lorlqu’ils ne feront pas
employés, feront mis à la fuite du. parc ; mais en
eas d’aCtion, ils feront'laiüsës ou renvoyés fur les
derrières de l’armée.
Art. 10. Les dépenfes relatives à l’artillerie
feront réglées & arrêtées par un confeil d’admi-
iiittratiou, préfidé'par le directeur du-parc, &
compofé du fous-direCteur, des deux plus anciens
officiers d’ouvriers préfens, & du commiflaire
des guerres*.-
Peifonnel.-
Art. 11'. Un équipage d’artillerie de campagne
fera com'mandé & furveillé par un grand état-
major, compofé d’uu général, commandant en
chef; d’un nombre.de commandans en fécond7,
proportionné à la force.de*l’équipage, & nommés
parmi les officiers-généraux du* corps de l’artillerie
; d’un chef de l’état-major d’artillerie, colonel,
& de plufieurs adjudans-majors d’artillerie,
lieutenans-'•colonels-; d’un directeur du paro,.
colonel , & d’uu fous-direCteur,. lieutenant-colonel.
On pourra auflu, fi on le juge néceffaire, attacher
au grand état-major quelques-uns des capitaines
détachés dans les places;
Art.- 12.. 11 fera employé à: la fuite'du grand
état-major un comrriiffaire des guerres, un-garde
d’artillerie, un maître artificier, un conducteur
général de charrois, le nombre de conducteurs
particuliers & d’ouvriers d’état proportionné à la
force de l’équipage, ua aumônier &. ua chirur-
■ gjén-majpr. -
Art: i3. Le général de l’artillerie, d’après les-
ordres de celui de l’armée, ordonnera de tout ce
qui aura rapport au fervice de l’artillerie.
Art. 14. Si-on-marche à P ennemi-, le'général
d’artillerie accompagnera celui de l’armée pour
reconnaître le champ de bataille, & y choifir les
principaux em place mens de canons.
Art. i 5. Les jours d’aCtion, le général d’artillerie
fe tiendra auprès du général de l’armée pour
recevoir fes ordres.
Art. ifi. Lorfqne le général d’artillerie fera la
vifite des poftes, en- qualité d’officier-général de
jour, il fera accompagné, dans fa tournée, pair
le chef de l’état-major de l’artillerie.
Art. 17. Le premier des commandans en fécond
commandera la réferve de la droite, le fécond
celle de la gauche, ainfi de fuite.
Art. 18. Les jours d’aCtion, les commandans
des réferves veilleront à l’exécution des ordres
donnés par'le général de l’artillerie & par l’officier-
général de l’armée qui commandera l’aile à laquelle
leur réferve fera attachée; ils fe tiendront à portée
de ce général pour être informés d’avance dû
mouvement, des troupes, & avoir le temps dé
j choifir les pofitions de- canons les plus avanta-
geufes..
Ils feront les maîtres-, avec l’agrément du général
dè l’armée aux ordres duquel ils feront, de
[ déplacer leur canon pendant l’aClion, & d’enf
difpofex relativement aux manoeuvres de l ’en-'
nemi»
Artl 'JJü: Dans lès marches, les commandans
des réferves décideront de l’ordre dans lequel
devront marcher les divifions dont elles feront
compofées.
Art. 20. Lorfque les commandans en fécond
feront la vifite des poftes en qualité d’officiers-généraux
du jour, m feront accompagnés par urv
• adjudant-major d’artillerie. •
Art. 21. Le chef de l’état-major fera toujours
logé ou campé près du général de l’artillerie.
Art. 22. Les- jours d’aCtion , le chef de l’état-
major fe tiendra auprès du général de l’artillerie-,,
pour être à portée-de recevoir fes ordres»
Art± 23. Les jours d© marche-, ce chef, accom-»
pagné d’un adjudant-major d’artillerie, d’un officier-
major du grand parc, d’un de chaque réferve &
du conducteur général de charrois', fuiyra au campement
le maréchal-de-camp de jour, qui lui indiquera
l’emplacement dix parc & celui des réferves
, qui' doivent toujours fe trouver le plus à
portée de l’eau qu’il eft poffible.
Chacun des officiers-majors rejoindra-enfuife la.
colonne"d’avtillerie à laquelle il fera attaché, &
lui fer vira de guide.
Art. 24. Conformément à ce qui s’eft toujours**
pratiqué à l’égard d^majpr-général-de l’artillerie^