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fera moindre , à canfe de la Luppreffion de la détente
& des ailettes de l’écnfibn.
On objeâe contre l’emploi de cette gâchette que
ia largeur du trou qu’il faut pratiquer dans le bois
pour le pafiage.de fa queue , l’afïoiblit plus qu’il
ne l’eft par.le logement de ia queue de la gâchette
ordinaire & par.celui des ailettes y & qu’en outre,
pour remettre la platine en place, les partiesfail-
1 an tes de l’intérieur de la platine rencontrant les
fjords -du bois , la maladreffe des foldats les dégra-
.deroit bientôt.
Enfin , que le bec de gâchette eft plus fui et
dans fon dégagement à rencontrer le cran dp
repos de la noix que dans la platine ordinaire. ’
Ces i nconvéniens ont fuit, avec raifon, rejeter
•cotte idée.
GAFFE. Perche portant à une de les. extrémités
-une pointe & un crochet, & fervant à diriger iine
embarcation fur des eaux peu profondes.
GALERE. C’eft un moyen imaginé -peur conduire
à bras d’hommes les voitures , &c. , à de pe-:
iites diftan.ces, &. ,de /uppléer an .défaut de -Chevaux
ou‘,à la difficulté de s’en tervir. Pour ,ç,ela ,
,on fixe par fan .milieu une prolonge double au
-ûjnop p.u an ,bras .cle limon ière ; on place an travers
des leviers qui dépaflent également fçs dëJVt
„côtés de la prQlcuvge,, & qui .en fpntjsmbrafies »par ;
,1e uçe.ud-de ^galère. Xtpis hommes .placés .à chaque :
Mvier tirent la yQitjjçe.
GALET ou JALET. Caillou rond qui fe Ianeo.it:
avec fa fronde .ou avec l’arc à jalet.
GAMELLES. Grandes éç.uelles de bois fer vaut >
à.conlenir des çompqfi fions d’artifices.
GANGUE. Matières terreufes, pierreufe's, &c.
-qui recouvrent le minerai quandon l’extrait de laf
mine. On-enlève la gangue au moyen du boGar-j
^ffiige & du lavage. ‘ { V o y e z le mot Boqard. )
■ "GANSE. Premier ■ élément des noeuds. ■ C’eft la'
“forme que prend un cordage en rapprochant un.
»brin de l’autre. {Voye&’le mot 'Noeuds. ) ;
'GANTELETS. Partie .de'l’ancienne armure qui
COuvroitTavant-bras & les mains.-Ils éloient faits
de lames de fer, & quelquefois de maillés de ce!
-métal.
GANTS. ;Les officiers.d’artillerie.& les contrôleurs,
dans les manufactures d’armes , ont. des -
•gants lorfqn’ils .manient les pièces .pour les examiner.
L’en trepreneur les fournit, fur fon bénéfice'
de 20 pour Lo.o.-en fus du prix des.armes.
. GARDE. Partie de la monture du Labre ,..qui
rfertvà garantir la main dfs coups de l’ennemi. Le
G ü
fabrè d’artillerie n’en a pas. ( JVçQfez 1^ jiiot-
Sabre. )
GARDE-COLLET. Pièce en :fer qpi fe trouve
fur quelques cuiralfes anciennes , .s’élevant fur
-cjiaque épaule pour garantir le.,pou de^ppups des
armes d’naft.
GARDE-FEU. C’eft, dans le bafîinet, la partie
élevée du.bord.qui_eft.d.u coté du chien. {Voyez
l’article P latine des armes de guerre. )
GARDES d’artillerie. Employés d’artillerie
dont les fonctions , en temps de paix comme ea
temps de guerre, font à la fois importantes &,1a-
-borieufes. On les divife. en trois cl ailes :. ceux de
;la première font pris parmi le,s fergçjjs-m,ajors.&
les maréchau,Xrdçs-logis des régime ns d’artillerie,
/id.u bataillpn de .pontonniers & des compagnies
d’puvriers : ceux de la (eçqjjde, font pris parmi les
gardes de la troifième clafle , .& peux de la première
parmi ceux de la fécondé.
-Ils;fpnt chargés dans les divers établiflemens &
. dans les places , du foin des ma ga fins & de leurs
dépendances 5 &,dans lps armées, des.vqitures qifi
çompofenl les.équipages .d’artillerie , fo-it dansas
parcs, foi t .dans .les routes y de la.cqnfpmmatjon
des.eiîets , yqiiures & ,a.tli.rajls d’art il; evie 5 de l’in-
^ent^ire.gériérftl'St détaillé de ces .divers objets,;;
.des recettes & dép&nfes j,des.remifes & (d^ cpn-
.fomma lions.
GARDIENS RE,BiATTÇRIE D.EçÔvE. >I],S fopt fu>V IqS
,côIfisiesfcRÔlipAS; de gaines d’artifierie .'Ifs ,fpnl pris
.parmi les canonniers .vétérans, ou Ips fous-qfficieis
-ayant leur retraite. Jls dpiyenl faivloir,iire,& écrire;
;fpntlpg.és piiès desbattevics, f#rventemmëa3e;temps
,d.e,gardes,dfis fortifications 5 font clioifis de cpncevt
.par,les dire^leovs, d!arlillerie & fin g-épie , <$1 nommés
par.l.e)miniftre déjà .guerre.
GARGQUSSE , autrefois (xap,go]uc9e ou Gar-
-gquge. Qn.appelle gargoujffb Je p^ylindue' creux en
.papier ou.en parchemin, defÜAé ;à.renfermer la
charge de. poudre, d’une pièce de.canon •jdpjfqu’jl
eft de ferge, ou Je jh pm m e^ /a c lie ty„quand il eft
.joint an boulet, on nomme .cette réunion ca r to u ch e
à -b o u le t .• il pft. du .calibre de Ja.pipce.,.
On a fubftitué les gargouffes à l’ufage peu -fur
des lanternes, au moyen defquelles on portoit la
• fihAEge.de poudre, a ui tond .de'l’ame dés. canons. Le
■ fervree, en ,eft;pjus exp.édiuf moins.dangereux j
il exige feulement qulonbouche bien la lumière,
.qu’on cgquvifionnelexaffemenl la pièce, & qu’on
,dégorge bien la lumière.pour queilapiprçe puiffe
communiquer à fa charge,
11 faut pour,la CQnftru&hpn des g,argo.ufTes qu’on
emploie aux pièces de fiége , du'papier fort, à
demi blanc , .bien' collé .& de grandeur conve-
.uabie} celui qu’piLeuiploiçprdiuaireuen.t ap.isèl.
C A T G I B i$t
6s5 (z3 pouces) dé hauteur, 8 inèt. y5"8 (28
pouc. ) de largeur. 11 petit fervirà tôusles calibres.
Il coûté éuviron dix-huit francs l’a ratiae.
On coupe le papier de grandétir à pouvoir fe
j-ëcouvrir dè o nièt. o34 a o mèf. 041 ( • 5 à 18
lig.) fur le mandrin qui doit fervir à le rouler 5 On
entaille de là même qn'antiTé là partie qui doit recouvrir
le culot fon colle l’un dés côtés a'infi que la
partie éntailléè; on roule lé pàpie'v furlé niandrin ,
que l’on redréffe enfuile pour avoir la facilité dé
'palfer la riiàin fur là partie Collée & pouvoir ferrer
Je papier j on placé lé culot fur le niandrin , & on
l’attaché au lac én repliant pàr-déffüs la païlie du |
papier ë.nlaiÜée- & collée j on ote lé fac de deffus
le mandrin pour le faire- féclïer , ên le po fan t J
debout fur urié tablé.
Le paréhemin a l’inconvéniénf dé laifier au fond
du canon des culots qu’il faut réliréf aVëC le tile-
Bouvré, pour évifér dés aticidehs 'graves!
Les mandrins doivent être percés à lêtif axé',
pour établir l’équilibre entré’ la' preffion exfériéure
dé l’air , cjui empeéhèrdit de pôùVoiï' ôtel’ lé faç
fans lé déchirer.
GARGOUSSIER. Boite ronde en bois, dans!
laqüellé on renferme la gârgôufte pour l’apporter
ou l’enlrépofér dans une batterie ôu l’oii tire.
GÀRNISSEUR de canons de Fusiti. Ouvrier qui
méfié canon de longueur , le taraude aiiifi que la
culaffe, perce la lumière & place le tenon pour la
Baïonnette.
GARNITURE des armes a peu portatives.
Pieces en métal qui lient lé canon au bois en fortifiant
ce dernier. Dans le fufil , la garniture fe
compôfe de l’embouchoir , la grenàdïère , la cà-
pucine, les rendrts.de ces trois piecés , le porte-
vis, la fous-gardé, lé battant dé fous-garde , la
clé fente, là plaque dé cbticlie & le réffôrt de baguette.
( Voyez ces mots.)
Garniture d’un fourreau de fabrë. Elle fe compote
des pieces nécefîairés pour fortifier le fourreau
& porter lé fabrë pendant au côté. Il y a
aux fabrës de cavalerie un dard & deux bracelets
avec leurs pitons &. anneaux j aux fabrës’d’infan-
terie & d’artillerie, une chape & un bout.
Garnitures d’artifices. On appèlle ainfi les
petits artifices dont on remplit les pots des fuféès
volantes, les pois-à-feu & les ballons de feu de
joie 5 on donne atilli ce noin aux pétards dont on
charge le pot des fufées de fignaux & dès füfées
incendiaires. ( è;FtifiEède signaux. )
GATEAU. Maffe de matière qui fe forme au
•lonu des mortiers des moulins à poudre, lorfque
les rechanges ne fe font pas au temps preferit, ou
lorfque l’airolage 11’èft pas fuflifant. Le chef pôucTrief
vifite les méi'tiers toutes les heures potir
prévenir cet accident.
-GAZONS. On revêt les batteries en gazons
lovfqu’on n’a pas de bois pour faire des faticrfïbns.
On les drefle par lits horizontaux , Ou éii àllifés
réglées & de niveau , ainfi qu’il fe pratique pour
les paremens ërt maçonnerie. Oii place ce s gâz-oîïs
coupés en rèflàtiglés , l’herbe en défions , les in*-
clinant un peu du dehors au dedans pour fuivre la
pente donnée au talus.
GELIYURÉS; Oü appelle ainfi loti te féii t é qiii
s’étend du centre du tronc d’un arbre à fa circonférence,
& , en général , toutes fortes de féales
qui fe trouvent dans le büis'. Ces fentes, qui proviennent
des fortes gélées , s’où Vivant quand lés
arbres fe defieclient, forment des défauts d’âulànt
plus cdniidérâblës qu’elles ont plus d’étendue.
Gelivures entrelardées. Oü nofnme àinfi titï'e
couronne dé faux aubier, qui n’dCcüpë quèlqüe-
fois’ qüé le quart ou la cinquième partie dé la Circonférence
d’un arbre. Afîez fôuveiit où trOtivë
morte cette portion de mauvais bois 5 quelquefois
même elle eft recouverte d’une écorce également
morte. Ce vice , qui eft oCcafionné par l’aôlioü dii
foleil & des gelées, fe recôünbk à un cerclé blânb
oü ja'üiiâtre qui fe trouvé dans le bout dü b dis. .
G EN 0 ÜILLERËS. Parties de l’anciéühë ârm'uvê
deftinées à ^garantir les genoux d’es coups dé IVii-
fieFaii.
Genouillère dé bàtTerié. C’êft là par lié du revêtement
cornpnfe depuis le fol jüfqti’aü côM-
mencëment de l’éÉnbrafürë.
GERBE. On apbellé ainfi , dans lés artifices dè
réjouiffances , un groupe de fufées qui fort eut ëïi
même temps,d’un pot bu d’une caiife, & qui , par
leur expanfion , repréfen,tent une gerbe lumineufe.
GERGu RES dans les bouches a peu. Ce font
des fentes que les battemens violons & fréquens du
boulet opèrent dans l’intérieur dés canons , vers
la tulipe y elles s’ouvrent & s’étendent vers la culaffe
, à mefiire que les battemens approchent de
cet endroit.
GESÈ. Nom de la demi-pique gaÜloife.
GIBERNE. Boîte en bois , recouverte en cuir
noir , dans, laquelle le foldat doit porter des car-'
louches , des pierres à feu, un lire-ballë & Un
tournevis.
Giberne d’artillerie à piéd. Le bois dé giberne
d’artillerie eft percé de deux auges , contenant chacune
un paquet de cari bûches ; ’là çloiTôn qui les