
fur la coquille a les mêmes dimen fions que la foie
près du talon; s’il étoit plus large ou plus long,
on feroit obligé de mettre des édifies pour que
rien ne puifle ballotter dans la monture : il en
réfulteroit moins de folidité; 90. que les foies
font rivées furies boutons des pommeaux on calottes
, de façon que leurs extrémités foiént
rabattues en forme de goutte de fuif, pour retenir
fohdement fur elles toutes les pièces qu’elles'enfilent;
io°. enfin que toutes les pièces ont la foli-
dité & les proportions des modèles.
R ecettes. Demi-cuviers fervant à la fabrication
du faipê Ire, ( Ployez le mot Salpétrerie. )
RECHANGE dans les moulins a poudre. Opération
qui confifte à faire palier les matières qui
compofent la poudre d’un mortier dans un autre,
pour éviter leur taffement & les mieux triturer.
Celte opération a lieu après une demi-beure de
battage de ces matières. Les pilons étant arrêtés,
deux ouvriers avec des curettes en cuivre appelées
mains, enlèvent la poudre du premier mortier,
& la dépofent dans une efpèce de: caiffe appelée
layette y ils ont foin furtout dé rompre le culot ou
faux cul, qui fe forme au fond du mortier, là où
tombe le- pilon-, : & de détacher, en grattant»,
toutes les parties qui pourroient être adhérentes.
Lorfque le premier mortier eft bien nettoyé, ils
y mettent la poudre du fécond; puis ils mettent
fucceffivement celle du troifième dans le
deuxième, celle du quatrième dans le troifième*,
& enfin celle du premier ou de la layette dans le
dernier. On fait ainfi douze rechanges , en mettant
une heure d’intervalle enlr’eux , & arrofant
de temps en temps le mélange, furtout dans l’été;
après quoi l’on fait encore- mouvoir les pilons pendant
deux heures, & le battage eft terminé.
R echanges. On entend par ce mot les pièces en
bois & en fer néceffaires, foit pour les réparations
des objets d’artillerie, foit pour remplacer à l’armée
ceux qui auroient été mis hors de fervice par
le feu de l’ennemi ou d’autres caufes. ( Voyez
1 article Pièces de rechange pour les équipages
DE SIEGE, DE CAMPAGNE ET DE MONTAGNE. )
RECHAUD de rempart. Uftenfile en fer de la 1
forme d’une lanterne à jour, qu’on garnit de tourteaux
pour éclairer pendant la nuit, en temps de
fiége d’une place, le rempart ou les ouvrages où
l’on craint une attaque de la part de l’ennemi.
Les parties qui le compofent font : un cul-de-
lampe, deux branches placées en fautoir, un
cercle fupérieur, une tige à pointe, une clavette à
pointe, une fourche à douille pour fufpendre le
réchaud, un pied logé fur un plateau en bois, pour
fixer le réchaud à terre.
RECONN OISSAN CES militaires. On entend
par yeconnoiffànces militaires, les recherches
queâ’on fait fur la forme & la propriété des terrains,
confidérés militairement ; fur les reffources
que préfenlenl les lieux qui peuvent être le théâtre
de la guerre , furl’efprit des habitans , &ç.-
On conftruit ou l’on vérifie les caries néeef-
faires pour pouvoir, par leur fecours , fe repréfen-
ter les pays dans lefquels les opérations doivent
avoir lieu. On difcule dans des mémoires les propriétés
des terrains, tant par rapport aux marches
& aôlions, que par rapport à l’exiftence des troupes
, afin qu’étant aidé de ces connoiflano.es préliminaires,
un général puifie faire des difpofitions
conformes à la nature des chofes.
Il eft efientiël que les officiers d’artillerie fâchent
bien faire les reconnoiflances militaires, 8c
qu’ils fâchent bien C.hoifir les pofilions pour l’emplacement
des batteries de campagne ; car le
fuccès des combats, la confervation des hommes,
des bouches à feu 8c des chevaux, dépendent fou-
vent de ce choix.
On confidère dans le choix des pofitions, le fol
des batteries, l’efpace qui fe trouve en avant, 8c
celui par lequel on peut fe retirer. Un terrain
oblique rend les coups incertains; un fol pierreux
expole les hommes & les chevaux à être blefîes
par les pierres que rencontrent les projeôtiles de
l’ennemi; une terre fablonneufe, graflë 8c rabo-
teufe, rend les manoeuvres pénibles. Pour qu’une
pofition foit bonne , il faut qu’elle commande
toute l’étendue du tir, que l’ennemi ne puifle
manoeuvrer à couvert dans ce champ de tir, 8c
que l’infanterie, favoriféepar un abri quelconque,
ne puifle en approcher à la portée du fnfil. Mais
I officier d’artillerie n’eft pas toujours maître de
choifir une telle pofition; un ordre précis 8c provoqué
par l’intérêt majeur de l’armée peut le forcer
de combattre dans des lieux défavantageux,
où fa perte feroit inévitable s’il ne, trouvoit fon
falut dans fa prudence 8c fon courage.
RECUIT. C’eft l’opération par laquelle on rend
à des pièces en fer ou en acier , une partie de la
malléabilité qu’elles ont perdue parla trempe ou
par une autre opération , comme le forage, le taraud
âge, 8cc. ( Voyez l’article T rempe des pièces
EN FER ET EN ACIER. )
RECUL. Mouvement rétrograde que fait une
arme à feu lorfqu’on la lire; plus la charge eft
forte, toutes chofes égales d’ailleurs, plus le recul
eft confidérable. C’eft l’aftion de la poudre qui eft
la caufe du recul ; en s’enflammant, elle agit
d’abord fur toutes les parties intérieures de l’ef—
pace quelle occupe, ce qui tend à déterminer un
léger mouvement de l ’arme en tous fens : mais
comme la réfiftance des côtés dirige l’aôtion de la
poudre fuivant l’axe dû canon, lorfqu’elle agit
pour cbafler le projectile en avant, elle agit en
même temps vers la partie oppofée a la bouche,
c’eft-à-dire,
c’eft-à-dire, vers la culaffe, à laquelle elle imprime
le mouvement en arriéré, qu’on nompae/ec«/.
REDHIBITOIRES {cas). On donne ce nom,
dans les marchés d’achats de chevaux, à certains
vices qui, ignorés de l’acheteur, 8c reconnus dans
un temps (déterminé par la jurifprudence vététrillai
re ) , annullent l’achat du cheval qui en eft
atteint, 8c forcent le vendeur à le reprendre. Cet
efpace de temps, fixé pour la refeifion des marchés,,
confiitue la durée de l’action rédhibitoire,
ou de la garantie d’image. Ces vices 8c la durée>
de l’aâion rédhibitoire font variables en France ,
& ont été établis par la coutume dans fes différentes
provinces; 8c les départemens ont luivi ces
différentes coutumes^
En général, les cas rédhibitoires font : la morve,
la pouffe Sc la courbature.
Il faut excepter pour la courbature, non reconnue
pour cas rédhibitoire : les départemens du
Nord , de Meufe , de Moielle , Meurthe, des Vof-
ges, de Maine 8c Loire (Anjou), les Landes, le
Gers, les Hautes-Pyrénées, l’Arriége (Gafcogne) ,
les Baffes-Pyrénées (Béarn) , les Pyrénées-Orien- !
laies.
On ajoute le cornage ou fifflage dans les dépar- ,
terriens de Seine, Seine 8c Oife, de l’Oife, de;
1 Aline , de Seine 8c Marne (Ifle-de-France ) , du
Pas-de-Calais, du Calvados, de l’Eure, de l’Orne ,
de la Manche, de la Seine-Jnférieure (Normandie),
du Rhône ,8c de la Loire (Lyonnais), du
Puy-de-Dôme, du Cantal.
On y ajoute le farcin dans les départemens du
Fiuiftère, des Côtes-du-Nord, d’Ille 8c Vilaine, du
Morbihan, de la Loire-Inférieure (Bretagne).
On y ajoute le tic dans les départemens de Maine
& Loire (Anjou), du Gers, 8c à Paris le tic (non-
apercevable à l’ufure des dents, fi on réclame dans
les 24 heures).
Mais en général)es tics ne font cas rédhibitoires
que quand la garantie en a été expreffément
Üipulée dans le marché.
On y a joute la flux ion périodique dans les départemens
des Landes, du Gers, des Hautes-Pyrénées,
4e l’Arriége (Gafcogne 8c Bigorre), Baffes-Pyrénées
(Béarn ) , l’Hérault., l’Aude, le Tarn , Haute-
Garonne, Lozère, Ardèche , Haute-Loire (Languedoc)
, Pyrénées-Orientales. »
On y ajoute l’épilepfie dans la plus grande partie
du département de l’Ain (la Breffe).
Par arrêt du Ier. février 1769, le boitage par
vieux' mal eft vice rédhibitoire.
Eufm , Pillage a placé dans les cas rédhibitoires
l’immobilité 8c l’épilepfie.
Et enfin dans le Bourbonnais, la corbe ou
couj-be, maladie externe du jarret.
La garantie eft de huit jours dans les départe^
mens de la-Bourgogne 8c du Bourbonnais.
Elle eft de neuf jours dans les départemens de
I Jile-dc-France, de la Champagne, dû Berry, de
Aju'Îllejup,
la Marche, du Maine., de l’Anjou , du Lyonnais,
de la Breffe, du Périgord , du Béaru, du Dauphiné
, de la Provence, du Bigorre (pour la
pouffe).
Elle eft de quinze jours dans les départemens -
de l’Artois , de Bretagne.
Elle eft de treille jours dans les départemens de
la Normandie, du Bigorre: (pour fluxion périodique).
Enfin, la garantie eft de quarante jours dans
les départemens du Cambréfis , de la Lorraine, de
l’Orléanais, de l’Auvergne, de là Gafcogne, du
Bigorre ( pour morve 8c courbature) , de l'Armagnac
, du Languedoc, du Rouflillon, du comlat
Ve naïf lin , de la Franche-Comté.
Voyez le Code civily art. 1641 & fui vans , pour
intenter l’aôtion rédhibitoire.
Eu général, les trois vices rédhibitoires font :
La morve , dont les {yenptomes variables dans
les individus 8c les trois époques de la maladie,
mais exiftans prefque toujours à la fois, font l’écoulement
par les nafeaux d’une humeur plus ou
moins épaiffe..... L’engorgement des glandes frittées
fous la -ganaelie.... Les chancres fous la membrane
intérieure du nez.
La pouffe y dont les fymptômes font l’irrégularité
très-fënfibie du mouvement du flanc, furtout
dans l’expiration, qui s’exécute en deux temps
très-marqués, à laquelle fe joint prefque toujours
l’excavation 8c la rétraction du flanc, eft une toux
plus ou moins forte.
La courbature, qui eft une maladie catarrhale
inflammatoire, prefque toujours accompagnée de
fièvre. L’animal qui en eft atteint s’ébroue ou
éternue fréquemment; une humeur très-fluide 8c
limpide découle par les nafeaux 8c par les yeux ,
qui, aimfi que la membrane pituitaire , font très-
enflammés ; enfin, une chaleur extraordinaire fe
fait fentir fur toutes les parties de la tête 8c dans
l’intérieur de la bouche.
Quant auJifflage } au cornage ou hallei3 qui eft
un râlement ou un fifïlemenl que fait entendre
le cheval dans l’infpiration 8c l’expiration, ce vice,
eft rédhibitoire en Normandie , parce qu’un arrêt
du Parlement du 25 janvier 1781, imprimé 8c
affiché, le décide ainfi. Cet arrêt fut caffé au con-
feil du Roi, 8c l’affaire évoquée par arrêt du
8 janvier 1782 ne fut pas terminée.
M. Huzard penfe que ce n’eft pas un cas rédhibitoire
, parce que ce n’eft pas un vice caché
8c qu’on peut le guérir.
L’action que l’acheteur a pour les cas rédhibitoires,
confifte dans le paiement de la part du
vendeur.
Dans la moins value de l’animal,
Dans lareftitution du prix en entier, ou avec
dommages 8c intérêts. (ExIran de l’Aide-Mémoire,
5e. édition. )
REFENDRE. C’eft divifer dés pièces de bois
Ce ç