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refie en mouvement. L’on peut donc, d’après cela,
le taire’ varier à volonté. Plus ce temps fera long
& la quantité de mélange grande , & plus la denfité
lera confidérable.
5°. La pondre étant grenée , on la paffé à travers
des tamis de diverfes groffeurs , & on la partage
ainfi en trois etpècës de grains : les plus
gros forment la poudre à canon $ les moyens , la
poudre à fufil, & les plus petits fervent de noyau
pour l’opération fuivanle.
6°. Enfin , la poudre efi féehée à la manière ordinaire
& confervéë de même. ( Voye\ 3 à l’article
Séchage de la poudre , lé procède ingénieux
imaginé par M. Chainpy. )
Sa force efi au'fii grande que celle de la poudre
faite par l’ancien procédé 5 elle efi parfaitement
ronde 5 elle efi moins coûteufe, puif-
qu’elle exige moins de temps, d’hommes & de machines
5 mais on a obfervé, 1°. que les cartouches
à fufils faites avec cette poudre n’ont pas la con-
fifiance de celles faites avec la poudre anguleufe ,
& qu’à poids égal elles font plus longues5 2,°. qu’il
peut fe former dans le fécond tambour des grains
q u i, n’ayant pas le noyau pour centre , feroïent
fans conîiftancé 5 3°. que la poudre ronde ayant
moins de furface , & n’ayant pas lés afpérités
de la poudre àugulèüfe , il efi à craindre que l’on
inflammation l’oit moins inftantanée.-
Poudre royale. On nomme poudre royale celle
qui, étant faite avec les meilleurs poulïiers provenant
dé la poudre fuperfine , efi reconnue être
de première qualité. Elle fe grènè avec les mêmes
tamis que la poudré fuperfine , & elle efi lifl’éé,
léchée &. épouffetée comme elle. Cette poudre &
celle fuperfine éraflent moins lés armes que la
poudre fine.
Poudre fuperfine. On appelle ainfi la poudre
qu’on obtient des quatrième & cinquième pouf-
fiers de la poudre fine. Son grain efi beaucoup
plus ferme que celui qui provient dès çompofi-
tions, & la poudre efi de meilleure qualité. On
grènè ces poufîiers après le battage dans - des
cribles & des grenoirs dont les trous-font plus petits
que ceux de ces inftrumens qui fervent à grener’
|a poudre fine ordinaire.
On met cette poudre en paquets d’un demi-kilogramme,
pour la vendre aux particuliers. Elle
fe vend aux confommateurs 8 fr. le kilogramme.
PO UjDB.ER IES. Lieux où l’on fabrique la
pondre. Toutes les poudres de guerre & de chaffe
qui fe font en Fràncefon t fabriquées pour lé compte
du Gouvernement, fous la direction d’un lieutenant-
général d’artillerie , dans des établiffemens qui
appartiennent à l’Etat. ( Voyez 3 au mot Poudre ,
l’ordonannce fur le fer vice des poudres & fal-
pêtres, )
Ces établiffèmens fe compofent dé poudreries
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proprement dites, ou de poudreries & de raflitueries
de falpêtre réunies. ( Voyez l’ordonnance précitée
& le mot Salpètrerie. )
Les bâtimens &. les terrains néceffaires à l’exploitation
d’une poudrerie ayant une raffinerie ,
font :
Bâtimens d>habitation.
Du comrai(Taire,
De l’infpe&eur,
Du commiffaire-adj ouït,
De l’élève,
Du chef poudrier,
Du chef raffineur,
Du chef charpentier,
Du chef tonnelier,
Du maître plieur,
Des maîtres garçons & ouvriers ,
Du portier.
Tourne-bride.
Caferne ou corps-de-gârde des ouvriers.
Caferne ou corps-de-garde militaire.
Infirmerie, &c.
Bâtimens d*exploitation.
- Laboratoire.
Magafin à potaffe.
Idem à falpêtre brut,
Iâeni à falpêtre raffiné.
Idem de fêl.
Idem d’objets divers.
Hangar dès matériaux falpêIres.
Atelier de le'fîivage.
Idem d’évaporation.
Idem dès chaudières de raffinage.
Ateliër de criftallifalion.
Idem de lavage.
Idem de féc.bage.
Idem de charpëntérie.
Idem de tonnellerie , &c.
Magafin ou hangar au bois à charbon pour la
poudre.
Atelier de carbcmifation.
Plate-forme en maçonnerie pour le vannage du
charbon.
Atelier de triage & de criblage du charbon.
Magafin à charbon pour la poudre.
Màg;âfm à foufré.
Atelier de pu! vérifation de foufre, eùfemble les
•machines qui en dépendent.
Bâtiment dit de compofition.
Moulins à pilons, enfemble les machines qui
compofent l’ufine.
Bâtiment d'es grenoirs.
Magafinade poudre verte.
Sécherie artificielle avec fes appareils#
Bâtiment du lifïagé.
Idem de Tépouffelage. ;
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Bâtiment de l’enfonçage.
Idem du pliage.
Magafin à poudre.
Hangar au merrain, cercles, &c.
Hangar pour les bois de rechange.
Magafin pour les pièces de rechange.
Hangar pour le bois à brûler.
Serré.
Remifes , écuries, étables, four, buanderie,
&c.
Terrains.
Séchoir à l’air.
Champ d’épreuve.
Cours.
Terrains plantés,.
Terrains enfemencés.
Jardin du. comcçuflaire.
Idem de Tinfpeêleur.
Idem du commifl’uire-adjoint.
Idem du maître poudrier.
Idem du maître plieur.
Idem du maître charpentier.
Idem du maître tonnelier.
Idem du portier.
Terrains vagues, &c.
POUDRIERS. Ouvriers qui font la manoeuvre
des batteries, grènent la poudre & la blutent. Les
chefs-ouvriers fur veillent ces manipulations. Les
maîtres-garçons font chargés de pefer la comr
pofition, &c.
POULIE. C’eft une roue dont la circonférence
efi. creulée en gorge pour recevoir un câble-, &
qui efttraverl’ée par un axe porté par les branches
d’une chape. ( Voyez le mot Moufle.)
POULVERIN ou PULYÉRTN. Poudre pulvé-
rifée & paflée au tamis de foie, pour compofer
les artifices de guerre & de réjouifîànces. (Voyez
l’article Egruger la poudre. )
POUPEES. Pièces en bois des bateaux d’artillerie
fer vaut à amarrer , les cordages. ( Voyez
l’article Courbes de bateaux. )
Poupées de tour. Pièces de bois qui portent les
pointes ou les lunettes d’un tour , & qui font
mobiles fur fou châfîis.
POUSSE-BALLE. Nom qu’on donnoit autrefois
à la baguette d’une arme portative. (Voyez
le mot Baguette. )
POUSSIER. Qn appelle ainfi les parties pulvérulentes
des eompofans de la poudre , qui n’ont
pu etre converties en grains par les procédés
ue la fabrication». Le pouj/iêr pert ,efi celui qui
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réfulte du grenage5 le pou/Jîerfec efi celui que
produifenl le fecbage & le liflage, 8c qu’oD fépare
delà poudre par Té pouffe (âge. Ces poufliërs ayant
los proportions exigées pour la poudre de guerre ,
il ne s agit, pour l’obtenir, que de les grener.
Pour cela, on les humecte dans les mayes avec
Tu quantité d’eau .convenable , fuivant la température
de 1 air, en fort e que la matière mife dans
le mortier ne fouffle pas j on les bat une heure
& demie, puis on fait un rechange, & on les
bat encore une heure & demie , & on les grène.
Les poulïiers qui en ré fui lent, & qu’on nomme
féconds, poufliërs} fe traitent de la même manière.
POUTRELLES. Pièces de bois équarries, ferrant,
à fnpporler les madriers des ponts de bateaux
, de radeaux & de chevalets : les pièces
analogues dans les ponts de pilotis , fe nomment
longerons. On emploie , pour joindre les portières
aux ponts , des poutrelles plus courtes , & d’un
équarriflàge plus foible que les autres : on les
déligne fous le nom de faujfes poutrelles
PRECAUTIONS A PRENDRE POUR NE PAS DEGRADER
LES ARMES A FEU PORTATIVES. On s’effoi’-
ceroit en vain de eonftruire de bonnes armes, fi
Ton ne s’appliquoil à faire connoilre aux foldals
qui doivent en faire ufagë, les difpofilions de
leurs parties, ,1a manière de les ménager & de les
entretenir. Le premier foin confifie à démonter &
à remonter ces armes avec méthode. L’ordre
qu’on a indiqué pour démonter & remonter un
fufil, à l’article Nettoiement dès armes portatives
j efi effentiel à fuivre, principalement en
ce qui concerne les pièces de la platiné, plus fuf-
ceplibles que les autres parties de l’arme de fe
détériorer5 mais indépendamment de l’obferva-
tion de cet ordre, il efi encore des précautions
à prendre, fans lefquelles l’arme entre les mains
du foldat fe dégraderoit bientôt. Voici les principales
:
Pour repouffer les goupilles, on doit fe fervir
d’un ppiqçorç cylindrique dont le diamètre foit
un peu moindre que celui de ces goupilles. Les fol-
dats font fouvent ufage d’un clou pour cette opération,
ou d’autres inftrumens de ce genre qui
leur tombent fous la main j par-là ils agraudiffenfc
les trous,& obligent à mettre des pièces au bois,
ce qui efi très-ruuiûble. (Voyez l’article Boîte a.
TOURNEVIS. )
Lorfqu’on fait fortir la grenadière & la capucine
, il ne faut avoir recours à aucun'outil pour
les frapper j, elles ne doivent être retenues que
.par,leur reffort, & elles doivent céder a l'effort
desdeux mains, lorlqu’on exerce avec le pouce
une prelïion fur ces ;relforts.
Une feule vis trop ferrée , celle de batterie, par
„exemple, change la CQrrefpoiidance de toutes les