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épaafleur aux parois o-mèt, 025 ( ri lig. ) •; épaif-
ieur au culot oi met. o34 (•! pour,. 3-l-io-,)-.
La bombe de 12 pouces contient 8 kilog. 522
( l 7 liv. ) de poudre; celle de 10, noue., eu eon-
txent 4 kilog. 8g5 ( 10 liv. ).,. & celle de 8 noue.,
1 kilog. 98a (4 liv. 1 onc.). On. charge la pre^
nuere de 2 kiLog.,447 à 2 kilog, 907 (,5 à 6 liv,);
la, féconde de 1 kilog. 488:à 2 447(3 à.5-liv .) ; la
troifiènie de o kilog. 489. à,o. kilog. 612 (1 liv.. à
1 ltv.,4 onç. ). La plus,foible de chaque charge eft
influante poux- faire &claLer la bombe,
O11 ajoute à la poudre néceffaire pour faireéela-
ter la,bombe, des matières inflammables,, quand
ou fe propofe d’incendier., Celles.dont.ou le fe.i*t le
plus, communément. font la roche à Jeudi 1 es mèche*
incendiaires.
^BONDAX. Outil d’ouvrier en bois : c’effc un bec
i^’àne de o mèt. 48 à o met. 02 ( 18 à 2Q d q u c . )
de longueur,, ayant une poignée, en fer. perpendiculaire
à un bout.
BONNET de maille. Armure qpi ,, du. temps
de la chevalerie, fe mettoit fous le; calque.
BORAX ou BORATE DE SOU.DE. Il s emploie
pour faire les brafures & les foiidures de métaux.
Fâr.exemple, pour foudèr deux pièces .dé cuivre, on
les décape , on les met en contait avec de la foudure
& duborax, 8c 1 qn.ciiatilfo le tout jufqu’à ce.que là
foudure Commence à fondre. En fondant elle
s allie, au moyen du borax, avec les deux pièces
dfe cuivre, 8bles unit d’une manière folide 8c durable.
Qn l’emplbie dans les feux d’artifices, où il
colbre en blànc.
Le borax.bien purifié eft blanc, tranfparent, 8c
ficaflure a un afpeit graifleux,
BORD AGES. Planches qui forment lès côté's
d’un bateau pelles fe recourbent pour former les;
avant 8c. arrièrë-becs qui font élevés, ce,qui. fait
cemtJrer les fonds du bateau 8c empêche, fon
alfiette.for les haquets à brancard. Pour éviter cet,
inconvénient, on dégage, le* milieu des bordàges
inferieurs de o mè't'. 027 (1 pouce) environ, en.
mourant', à droite & à gauche. Le bordàge fopé--
rieur recouvre l’inférieur de ü mèt. P27 ( 1 pouce )'.
BOSSETTE. Petit renflement' qu’orr fait quelquefois
aux refibrts dé batterie des araxesidè luxe,,
pour tenir lieu dé là roulette,.
BOUCANTER-. Fufil à carton renforcé & long,
en ufage parmi les-chafleurs-dè-'l-Amérique, délit
1 adrelle/aycil donné une* forte de renom à cette
arme-.
BOUGANJÈRES. Nom- donné aux- pierres.-à; feu
dè-feoonde qualité; Elles font impropres au forvice
cfoi. troupes ft aneaifes.-
1 , TOUCHE- C’éft,au canon d’une arme à.feu,
l’orifice par où l’on introduit la charge.
Bouches à feu. Les canons, les obufiers:,, les
mortiers. 8c les. pie crie usfont les bouches à tou dont
on fait ufage dans l’artillerie de terre.
Les-bouches' à feu fe font en fer coulé ou1 en
bronze. Cellesetrfonte de fer ne font employées-
que pour lu marine 8c pour la défenfo des côtes-;
elles font fans unies-, plus fortes en dimenfioas que
celles eu bronze, afin de préfonler une réfiftance
fuffifante à la force de la* poudre : on les1 fait en
fonte grife, qui, comme on fait, eft plusj douce 8t
plus: tenace que la fonte blanche.
Les bouches à feu en bronze fervent à l’artillerie
de terre. Leur métal eft compofé dé cent
parties dé cuivre rôletle 8c. de onze d’étain : cet
alliage eft dur , tonore , 8c d’une denfité plus
grande que la moyenne des deux métaux qui lë
conftituent. Il efllégèrement malléable Lorfqu’ileft
refroidi lentement, 8c très-malléable,, au contraire
, lérfqu’après Pàvoir fait rougir en lames1,
on le plonge dans l’èau froide. L’étain empêché
cuivre dè s’ôxider., & là fufibilité aidé à là
réulïite des pièces; mais trop d’étain rendroit
l’âlliàge fragile, 8c il manqueroit dè la lolidité
convenable s’il n’en a voitpas allez.
, On.a prapofé de faire les pièces, de l’artillerie
de terre en fer forgé, qui, pouvant, ê-tre. fort
légères, fans ceffer d’être lolides, fembleroient
avantage ufes;; mais Relies font légères, ellesrauront
un recul qui briièra les affûts ,, 8c -fi elles font
' fortes, en dimenfioas, il n’y, aura guère, d’économie
dans leur fabrication. Le fer, forgé, eft d’ailleurs
fujet a s oxider bien plus promptement que le for
c.oufo., 8c furiout.que.le;bronz@;.qui,.eft'po.ur~ainfi
dire, éternel. On a propofé démettre treize.poux
cent, d étain dans, le cuivre ,. pour, çoxnpofor le
bronze, des bouohes à feu. de fiége 8c de place,. 8c
neuf pour cent feulement pour celui des pièces, de
bataille. Qn a aufïi prôpofé d’ajouter du zinc au
■ bronze pour, lui ..donner plus.de dureté, coimne.on
l.y faiioit entrer, autrefois.(.dans, la proportion- de
dix.pour-, cent;). M. dïArcet,, déjà cité-,: a tenté
lailiagp du for 8t du cuivre pour la.fabrication: des
bouches à feu ; l’eflài qu’il a fait- en - petit, a.réufïi.
M. Duffaufloy, chef de bataillon d’artillerie, qui
s.eft.aufli.ooc.upédéGet.objet, a (roirvéquii leroit
avantageux:d’ajouter au. bronze trois pour cenfc
de.zinc_,.ou un. à.un 8c:demi de for-blanc,s le, for
, déjà, uui à »l’étain, fe cora binant plus facile ment qpe
le, fer.pur.. fK ay ezle Traité de Chimie de M.Tne-
nard., tonu Ii„ pag. 487. ) Enfin , M. le - chef dë
bataillon. Duoros.a propolé. de faire en fer. forgé
.Lamedes- GanenSj.en.coulant, à cet effet, fur des
.cylindres de ce-métal qui leroienl étamés préaLa*-
.biement.
Le; travail des bouches-à feûfe divife eu fertt
opérations principales , fa voir ; le moulage, la
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B 0 U
firfion, île coulage, le forage, le tournage, le percement
de la lumière 8c l ’é preuve.
Comme les procédés de la fabrication des cariions,
obufiers, mortiers 8c pierrievs font à peu
près les mêmes, 8c qu’il n’y a guère de différence i
que fous le rapport des formes, ce que l’on dira
relativement aux canons , s’appliquera à peu près
aux autres bouches à fou. {Joyez 3 pour plus de
détails, la Fabrication des oanons, par Monge;
Recherches fu r les meilleurs effets à produire
dans lyartillerie f par le général LamarûlUère ; >
Traité élémentaire Jur les procédés en ufage dans
les Jonderies pour lajabrication des bouches à feu
et? artillerie y par D aile in. )
Le moulage en terre eemlifte à tourner., fur un
iroujfeau , un m odèle de canon du calibre preferit, |
à mettre de l’argile apprêtée force trouffeau., juf- j
qu’à ce que la forme fuit exàHe. Le modèle léché,
on tamife de la cendre .defl’us, on met plüfieurs |
couèhes focceJfivgsde nouvelle ferre, .on lie cette I
terre par desbarres 8c des cercles de fer, 8c .o.n lailTe !
fécher les moules dans cet état; on retire enfoite le j
trouffeau , on brife île modèle, & le moule refte : •
c’eftce qui s’appelle décharper. On moule féparé- ■
ment le corps du canon 8c la c.ulaffe, ainfi que;
les tourillons 8c les anfes ; on ajufte la culaflè au
corps du canon, 8c l’on traiifpo.ite Le moule dans ■
lafoffe où l’on doit couler.
Pour mouler en fable, on a un modèle de la ;
pièce à couler, divifé. par tronçons : chaque tron- •
çon a Un châlfis en cuivre un peu plus large que \
le modèle ; on pofele tronçon au milieu du chàilis; s
on met du fable dans l’efpaoe qui les fépare., on !
bat bien le fable, on relire le modèle ., on pofe \
les ehâflis qui contiennent le fable, les uns au- ;
deffus des antres, on les ajufte, on lesdefcend;,
dans lafoffe 8c on coule.
Le moulage en fable eft plus expéditif & plus ;
économique que celui en terre, mais il paroi t
d’un réfoltat moins fur, à-caufe des fouffhares qui
fê trouvent à ^extérieur des .pièces : toutefois l’art
de fondre les petits objets en bronze a fait de tels :
progrès, que l’art du fondeur en grand s’améliorera ‘
fans doute. {Voyez l’article Moulage des canons.) ;
Le cuivre & l’étain fe mette ut dans un fourneau
à réverbère poua* y être fondus. L’étain ne fe met
dans le cuivre en iufion qu’une demi-heure avant
la coulée, fi l’on emploie de vieux bronze, 8c une
heure fi c’eft du cuivre neuf. On braffe dès ce-
moment jufqu’à la coulée de la matière enfufion.
Les fourneaux à réverbère font de deux -fortes :
fourneaux à bois, fourneaux à charbon de terre
préparé. On emploie l ’un, ou l’autre en raifon de
la facilité d’avoir chaque efpèce de ..cnmbuftible
dans le lieuoù les pièces fe coulent. On dit que fi,
au lieu d’avoir de grands fourneaux de quarante-
cinq à cinquante milliers de bronze , on en employait
deux petits de dix à douze milliers chacun,
accouplés,, comme cela s’eft déjà pratiqué, il y
am'oit éccuQinie de temps ;8c de combuftfole.
B O B
Devant le fourneau, vis-à-vis'le trou par où
l’on coule le bronze fondu, eft une folle pour
defeetrdre le moule. Les moules en terre font en-
! terrés dans cette loffe; les moules en labié y fouit
pofés fiinplemenl.
On fait une rigole du fourneau au moule. ï/orf-
que l ’alliage eft bien fondu 8c qu’il a la chaleur
■ convenable, on perce l’ouverture avec la per-
rière, la matière fort, entre dans la rigole 8r
tombe dans le moule. On laiffe la perrière xi l’on-
verture du trou, pour être maître de ne laiffcr
•fortir que la quantité de fonte fuffifante.
Le canon étant refroidi, on le retire de la
fofi’e 8c on le porte à la Jorerie ? après avoir caflè
le moule en terre, ou défait le.moule en fable.
Il y a deux fortes de forerie, forerie verticale 8c
forerie horizontale. Chaque forerie peut aller en
fai font loiuner le .foret 8c avancer le canon, ou en
faifant tourner le canon 8c avancer le foret. L’ef-
pèce de forerie aèfoellement en ufage, eft la
iarerie horizontale, le .canon tournant.
La machine qui fait tourner le canon peut être
mue par des chevaux., par l’eau ou par des machines
à vapeur. Bar tout où l’on trouve un courant
d’eau, on fe fort de ce moteur .comnieétant Je plus
économique. ( Voyez ,1’article Banc de fo r er ie . )
Le tour for lequel on tourne le canon à l ’extérieur,
eft un tour à deux pointes ordinaires, entre
leiquelles le canon eft ordinairement mû par l’eau.
Deux roues, l’une fixée for le canon, i’auitre tournée
par une manivelle, font tourner le canon. Par
cette manière de tourner 8c de forer, comme il a
.été dit ci-deffus, lame des canons eft toujours
concentrique avec la lurface extérieure. . *
On fait ufage d’un autre tdur pour tourner les
tourillons 8c leurs embafos, 8c cette machine fort
aulîià les couper de la longueur prefcrile.
La lumière fe perce avec des forets, après avoir
•déterminé fon emplacement 8c fa direèlion.
On pofe à tous les canons des grains dans l’endroit
où eft la lumière ; c’eû une pièce en cui vre
rofette écroui, qui fe met à vis dans l’emplacement
de la lumière, taraudé à cet effet.
Qn coule les canons 8c les obufiers pleins, 8c les
mortiers à noyau, excepté le mortier de huit
pouces 8c l ’éprouvette. Ou objeêle contre Le coulage
plein, que l’étain fe réunit vers l’axe de la
pièce, 8c altère l’alliage de la partie de la maflè
qui refte après le forage;'8c on ©bje£fo contre le
coulage à noyau des canons, que lame él-cit ion—
vent courbée 8c l’épaiffeur du métal inégale ,
malgré les précautions que l’on prenoit pour fixer
ce noyau avec exaèlitude; la chaleur 8c la-chute
' du métal l’ébranloit 8c le courbail: On a effàyé dé
couler les mortiers à fiphon , dans la vue d’éviter
les feuillures,, mais le métal n’étant; plus preffé par
une malfelotle , a moins de denfité. Si l’on voulcit
couler des pièces longues par ce procédé, il foroit
à craindre que le métal né le refroidît en monUcat
j Rans le moule.