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•marcher j il n’en exiftoit qu’un plus petit nombre, I
il in a relie roi t avec la totalité des compagnies
reliantes. (Les officiers lupérie,urs des régimens
d’artillerie ne font plus aftreinls à .ne fervir
qu’avec des détachemens de leurs régimens : ils
font employés aux armées, félon que le mimftre de
la guerre le juge convenable au bien du fervice.)
Art. 36. Avec le colonel marcheront toujours
le lieutenant-colonel chargé du détail, le quartier-
maître & le plus ancien adjudant-major. .( Les
régimens lailfent, en temps de guerre, leur dépôt
dans l’intérieur, & le quartier-maître y relie pour
centralifer la comptabilité des divers détachemens.
)
Art. 57. Il y aura pour les lieutenans-colonels
(les chefs de bataillon remplacent les lieutenans-
colonels dont il s’agit. Les fondions du lieutenant-
colonel aéluel font de commander le régiment
fous les ordres du colonel, & d’être l’intermédiaire
de cet officier fupérieur dans toutes les parties
du fervice. Ordonnance du 3i août 1815. ) ,
comme pour les compagnies, quatre tours de détachemens.
i°. Le tour des.colonies.
2°. Le tour de guèrre. 3°. Le tour de paix. 4°. Le tour des inftruélions.
Art. 38. Si le régiment fe trouve divifé en deux
parties égales, le commandement des dix dernières
compagnies à marcher fera dévolu au plus
ancien lieutenant-colonel, fans égard à fon tour
de détachement.
Art. 09. Le lieutenant-colonel chargé du détail
du régiment fera difpenle, pendant la durée de
fes fondions , de toute efpèce de détachement, à
l ’exception de ceux qui feraient deftinés pour les
colonies. ( Le major remplace le lieutenant-colonel
chargé du détail ; il a le grade de chef de bataillon,
& il eft choifi parmi les officiers de ce
grade, conformément à l’ordonnance du pi août
3 815.5
Art. 40. Les autres lieutenans-colonels rouleront
entr’eux, & à moins d’ordre particulier, ils
ne marcheront qu’avec des détachemens. compofës
au moins de quatre compagnies.
Art. 41. Si un détachement eft de. plus de fèpt
compagnies, il y fera employé deux lieutenans-
colonels, &le moins ancien des adjudaiis-majors.
Art. .42. Le capitaine-commandant ne marchera
qu’avec la moitié au moins de fa compagnie
; mais fi elle étoit réduite à une efeouade,
il partirait avec elle.
Art. 43. Le fécond capitaine marchera,avec la
première efeouade, fi elle eft demandée feule7
mais s’il part deux efeouades à la fois', elles feront
commandées par. le capitaine-commandant & le
premier lieutenant.
Art. 44* Si le détachement eft de trais efeoua-'
des, le commandement de la quatrième fera r<é-
fervé au fécond capitaine.
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Art. 45* Si les trois premières efeouades ayant
marché léparémeut & étant rentrées en tout ou
en partie, on demandoit la quatrième,'elle partie
roit fous les ordres du-plus ancien des officiers
revenus du détachement.
Art. 46. La première efeouade ayant marché
s’il en eft détaché deux autres, elles partiront fous
les ordres du capitaine-commandant & du premier
lieutenant.
Art. 4j . Le fergent-major & le tambour marcheront
toujours avec le capitaine-commandant
& le caporal-fourrier avec le fécond capitaine.
- Art. 48. Les compagnies de mineurs fe con-
fo rmeront, à l’égard des détachemens par demi-
compagnies & efeouades, à ce qui eft preferit parles
articles 42, 43 ,4 4 » 4$, 4^ & 47 > pour celles
des régimens.
Art. 49* Les commandans de l’artillerie fout
autorifés à ‘employer nominativement les officiers,
fous-officiers & foldats, s'ils jugent que le Lieu
du fervice l’exige; mais ces officiers,.fous officiers
& foldats n’en feront pas moins obligés de
marcher avec leur compagnie ou efeouade, lorf-
qu’ils feront rentrés de détachement.
Du commandement.
Art. 5o. Le commandement appartiendra toujours
à l’officier le plus -élevé en grade , ou au
plus ancien à grade égal ; mais fi des détache meus
de plufieurs régimens , compagnies de mineurs ou
d’ouvriers fe trouvent réunis, la difeipline intérieure
& le détail de chaque troupe feront réfei-
vés à leurs commandans réfpeôtifs.
Art. 5i. Les officiers & fous officiers rouleront
entr’eux pour le commandement : favoir, lès officiers,
félon la date de leurs lettres, commiffions
ou brevets;.les ious-officiers , fuivant leur ancienneté
dans leur grade; & les caporaux des compagnies
d’ouvriers , félon la date de leur enrôlement
dans ces compagnies.
Art. 52. L ’intentionde S:aMajefté.eft que les corn-
mandans de l’artillerie décident tous, lés cas non
prévus dans ce reglement, & qu’ils informent furie
champ le miniftre de la guerre de leur décifion
& des motifs qui l’auront déterminée.
OREILLÈRE ou OREILLON. Pièce du heaume
en forme de coquille d’huître, deflinée à défendre
les oreilles & les mâchoires.
OREILLON. Ce font, à la garde de l’ancien rao-,
dèle de fabre de cavalerie légère, les deux parties
en cuivre qui fe trouvent fur le fourreau quand il
eft en place & qui empêchent la poignée de tourner.
On les a fupprimés dans le modèle de 1816>
comme étant fragiles & de peu d'utilité*
ORGAÊ{EAU. G’eft, daas l’ancre pour les ponts
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jRïliîaires, un anneau en fer auquel on attache le câble*'■ M>J ” * | ' ‘ " p ’ " .
ORGUE. On a appelé ainfi , autrefois , plufieurs
canons d’arquebufe ou dé fufil réunis & fixés
parallèlement eutr’eux fur. un ou deux madriers
mobiles, portés fur un pied : on difpôfoit les
lumières de façon que la même traînée dé poudre ;y mît le feu.
ORIN. Cordage fixé d’une part à la bouée } de \
l’autre à l’anneau: de l’encolure de l’ancré, ou à la
eroiféé, fi l’ancre n’a pas cet 'anneau.
ORNÈMENS,'df.s armes. C’eft tout ce qui fert
| à parer & à embéliir les armes. Les armés portatives
des troupes de nos jours font pour ainfi dire
fans ornemens. Celles des- officiers'ont dés formes-
régulières , mais elles font ornées & dorées ; celles
I de luxe pour les particuliers font enrichies de
métaux précieux & d’ornemens de toutes efpèces.
Aux temps de la chevalerie on ajoutait des ci-
I mi ers & des lambrequins au heaume qui a paffé
dans les armoiries, & à ces ornemens ont fuccédé
[les panaches, dont on ombrageoit les cafques, &
[ qu’on mit auffi fur la tête des chevaux de bataille.
[ On orna auffi la cuiraffe d’une écharpe qui fut
I portée en baudrier ou en ceinturon. Les anciens
| chevaliers fe diftinguoient encore par des éperpns
I dorés : les écuyers en portaient argentés.
[ Les guerriers de l’antiquité, étoient fans ceffé.
K occupés du foin deperfeôlionner & d’embellir leurs
I armes. ( Voyez le mot Armes. )
| Les officiers portent aujourd’hui un noeud en or
I à leur épéé, & le plumet au chapeau ; le harnache-
I ment des chevaux eft fort fimple, mais relatif aux,
I grades de ceux qui les montent.
I Le bâton de maréchal de France, qui eft la
I marque de la dignité de ce grade, eft recouvert de
I velours bleu de roi parfemé de fleurs de lis en or ,
I ayant .à chaque bout une virole auffi en or. Il coûte
K environ 400 fr.
K Les bouches, à feu. n’ont, que des moulures, qui
K fervent de renfort; elles étoient dans l’origine or-
I nées de figures allégoriques & de divers deffins.
I OUCHER un canon. C’eft faire des traits à la
I lime ou au burin fur la furface extérieure d’un ca- -
■ non, de.fufil, pour indiquer la quantité de fer. à
I enlever. ( Voyez Combasser.) .
I OUTILS d’artillerie. Ge font tous les i-nftru-
I mens dont les foldats d’artillerie ;fë fervent pour
I 1 exécution manuelle des travaux. Ils emploient
I des outils propres à remuer la terre, & des outils
I ü'anchans pour travailler les bois , &c.
I i ou6îs,donton fe fertp.our travailler la terre ,'
| C{lIls les fiéges, font : les pics-hoyaux, les pics à
I ï0£,j.les'pioehes, les pelles', les bêches, &c. U y a *
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1
des outils pour les ouvriers en bois & en fer, des
outils pour les ouvriers des arfenaux , pour les
fondeurs, les artificiers , les poudriers , les arma-
■ riers , les pontonniers, &c. *
On procède à la ré.ceplion des outils avant qu’ils
foient emmanchés : on examine s’ils font fans cre-
vaffes, fur tout fi l’intérieur de l’oeil de la hache &c
•
de la pioche font bien nets , fi l’acier eft bien foudé
avec le fer, s’ils font aciérés de la quantité convenable.
& s’ils ont reçu'la trempe qui leur convient,,
I s’ils ont le poids preferit par les tables des conf-
■ truôlions de l’artillerie. Le tranchant de la hache-
& celui de la ferpe s’éprouvent fur du bois de
I chene bien fec.
La douille des outils doit être examinée avec
■ attention. Si l’on y voit des crevaffesqui communiquent
du dedans au, dehors.,, ou dans la plus
; grande partie de leur épaiffeur, les outils doivent
! etre rebutés.
Si la pelle ronde eft bien étoffée & fi elle a du
, l’effort, elle doit bien fe redreffer lorfqu’ayant un
: manche poftiche on pèfe deffus, le bout appuyé
» contre terre.
On frappe le pie fur une pierre dure & on examine
la jonôlion de l’acier & du fer , que ce choe-
: fait affez facilement reconnaître. On peut d'ailleurs-
faire ufage d’acide nitreux étendu d’eau. (. Voyez-
le mot Etoffe. ),
Pour préferver les pelles de la rouille, on les
chauffe légèrement & on les enduit de poix noire..
On trempe les haches & lesferpes- dans un lait de
chaüx qui les garantit pendant long-temps de i’oxi-
dation.
Les prix des outils d’artillerie font à la manufacture
de Klingental, y compris le manche qui eft
en chêne, en frêne ou en érable, favoir : la hache,
3 fr. 54 cent. ; la ferpe , 1 fr. 82 cent. ; la pelle car-
- réë, 3 fr. 48 c. ; la pelle ronde , 2 fr. 14 c. ;; le pic-
hoyau, 3 fr. 74 cent.
OUTRES. Peaux de bouc que l’on enfle & que*
l ’on réunit fous des châffis pour former dés radeaux.
OUVRIERS d’artillerie. Ou comprend dans
les troupes d’artillerie douze compagnies d’ouvriers.
qui, font toutes les conftruflions ,.des affûts ,
des voitures, des attirails, & en général les grandes
machines d’artillerie. Ces troupes font exercées à
toutes les manoeuvres de l’artillerie , afin de fervir
: au befoin comme canonniers; elles font affîmilées
• aux autres troupes de l’artillerie pour l’avancemènt
& les .récompenfes militaires.. Leur manière de
fervir & l’utilité dont elles - ont toujours été en
temps de paix, & fur tou l en temps de guerre, les
rendent-précieufes à l’Etat. ( Voyez , pour plus de
; détails , les l’arlicles. Notice sur le corrs royal
DE l’a r t il l e r ie ,& PeRSQNNEL DE L’ARTILLERIE. )
' Ouvrii^silicÉil lés compagnies dès! régimens