
tillerie & du génie, notamment celles fur la quotité
des retenues à exercer pour le fonds de retraite
, fur les droits des veuves & des orphelins à
des penGons ou fecours; furies formes de proposition
à la retraite & le mode -de paiement de cette
récompenfe , font entièrement applicables aux
contrôleurs & révifeurs d’armes, fauf les modifications
pour la durée des fervices défignés dans
les articles i & 2 de cette préfente ordonnance.
REVISION. C’eft le nouvel examen des canons
des armes portatives, qu’on fait après l’épreuve
& après la lortie de la faite d’humidité. Il y a une
falle de réviGon dans les raauufaêlures d’armes.
(Voy l’article Manufactures royales d ’ a r m e s . )
RHABILLAGE. Réparations qu’on fait à des.
armes portatives pour les remettre en état de fer-
vice.
Les officiers chargés de furveiller ces réparations
dans les régime ns , ne peuvent y donner
trop de foin. Ils doivent empêcher de faire celles
profcrites par les régie mens , telles que rapporter
un talon à la batterie, mettre un pivot à la noicc,
bru fer un carré au chien y braj'er une queue de
culaffe j Sic, Ces réparations, diçiées par une
fauffe économie, ne font jamais de bon fervice ;
fouvent des armuriers dégradent de bonnes pièces
pour les coordonner à des pièees défeêlueufes.
On a vu couper des canons à la bouche parce
qu’on les trouvoit trop longs pour les hommes qui
dévoient s’en fervir., ou parce que la baguette
ayant été caffée, étoit trop courte pour bourrer.
Pour ajufter une nouvelle platine fur un canon,
les armuriers font affez ordinairement dans l’ufage
de limer pour cet effet le pan delà lumière, au lien
de faire cette opération fur le rempart delà batterie,
où celaeft moins facile, délivrai, lorfquela platine
.eft trempée. On ne doit toucher au canon avec la
lime, à cette pièce G importante, que quand les
environs de la lumière font tellement piqués de
rouille, qu’il foit néceflaire de drefler le pan.
Lorfqu’on fait mettre un tenon pour la baïonnette,
l’armurier doit avoir l’attention de ne pas
trop entailler le canon à cet endroit, qui eft très-
foible , 8c de prendre garde que le fer ne foit pas
refoulé en dedans, en fe fervant du cylindre—calibre
pour le faire pâfl’er dans le tube après l’opération.
Lorfqu’on remplace un corps.de platine, il faut,
pour que la platine foit bien fur le bois, s’il eft
confervé, abattre le rempart & lu bouierolle du
corps défectueux, -s’en fervir comme d’un calibre
& d’un conduêleur pour le contour & les trous à
pertfer à la nouvelle pièce, dont, à cet effet-, on
dégroffît une des faces.
L’ajuftage du chien exige communément qu’on
.rafraichiffe fon carré pour le coordonner à une
nouvelle noix, qu’on lime le deflus de l’efpa-
let pour qu’il porte entièrement lur l’extrémité
fupérieure du corps de platine , & qu’on ledifpofe
de manière qu’il y ait tin jour égal entre fa face
intérieure 8c le corps de platine.
L’objet de l’ajuftage de la mâchoire fupérieure
du chien eft de donner à fon encadrement & à fou
trou les dirnenftons nécefl’aires pour recevoir la
crête & la vis du chien; G la crête ou la vis étoieut
trop fortes, il faudroit limer ces pièces.
L’ajuftage du ballinet confifte ordinairement à
difpofer le plan des bords latéraux de cette pièce,
de façon que l’ailife de la batterie puifle s’y appliquer
parfaitement, en conlervant néanmoins
l’inclinai fon de ce plan.
Quand des platines ont beaucoup fervi, il faut
recuire les batteries, enredrefter la face à la lime,
les retremper par cémentation & recuire le pied;
mais G la face étoit ulée, il faudroit y mettre une
feuille de bon acier, bien fin & d’un grain bien
égal; il faut, autant que poflible, remplacer la
batterie par une neuve.
L’ajuftage de la noix confifte ordinairement à
refaire le carré & à retailler les crans, fi la circonférence
de cette pièce le permet. On ne doit
jamais diminuer l’épaiffeur de la noix.
Pour ajufter la bride de noix, il faut diminuer
en defious l’épaifleur du corps de cette pièce ,\ ou
1 limer fon pied fuiva'nt qu elle eft trop forte ou trop
foible par rapport à la noix.
Dans l’ajuftage de la g â ch e tte on règle p r in c ipalement
les dimenfions du b e c de ce tte p iè c e , 86
fa courbure d’après le s crans 86 le contour de
la» noix.
L’opération de retailler la noix & la gâchette
exige qu’on faffe recuire ces pièces; o.nles trempe
en fui te par cémentation.
Pour, ajufter les reflorts de platine', il faut difpofer
leur pivot 86.leur pâte de manière à ce qu’ils
le rapportent aux trous auxquels ils doivent être
adaptés , 86 ôter les.frotlemens de ces moteurs de
la platine.
Il faut avoir foin , dans l’ajuftage des v is , que
leurs tiges rempliflent exactement les trous defti-
nés à les recevoir ; que les filets foient vifs, Sic.
Pour le remplacement des pièces de la platine,
on doit fe fervir de pièces de forge on de pièces
-de lime de dimenfions un peu fortes , afin de pouvoir
les limer de manière à les ajufter facilement.
Les armuriers ne pouvant pas retremper les
baguettes que les ioldats a u roi en t détrempées en
les faifant recuire, il convient de les remplacer
par des neuves.
Les détentes qui ne s’ajuftenf pas bien dans la
morlaife de l’écufl'pn, ou auxquelles il manque du
fer fous la queue de .gâchette, doivent être remplacées.
Le foldat a l’habitude de diminuer le bois fous
l’embouchoir, la grenadière 86 la capucine, &
d’élargir le canal de la baguette pour faire réfon-
ner le fufil.
Lorfque cette dégradation n’aura pas été pouffée
au point de nuire efTe;itiellement à la folîdité
delà monture, il fera inutile d’y remédier. ( Voy.
le mot R ésonnance. )
On avoit l’habitude de tenir l’èmbouchoirla
capucine 86 la grenadière tellement ferrés fur le
bois, que le foldat ne pouvoit les en détacher qu’en
frappant deflus, ce qui en abattoit les arêtes 86
les dégradoit promptement. On a donné l’ordre
de les ajufter de manière que, fans avoir de jeu, ifs
puiflent entrer Si forlir facilement. On.doit avoir
la même attention dans les réparations d’armes.
(Voyezy pour'les réparations des fûts des armes à
feu portatives, le mot En t u r e s , 86 pour, celles des
lumières des canons, l’article Grain de lumière
POUR LES CANONS DE FUSIL. )
Lorfque des labres ont été réparés 8c remontés
par les armuriers des régimens, on s’aflure que
les pièces en fer 86 en cuivre n’ont ni foüffiures,
ni gerçures , ni travers nuifibles à leur folîdité.
Lorfqu’on remonte des fabres d’a r t ille r ie , on
doit foigner l ’ajuftage des r iv e t s , de manière à
ce qu’ils entrent jufte Sc même de force dans les
trous de la foie. ( Voyez lè mot R ecette des
ARMES BLANCHES.)
Quand le quilion du fabre d’infanterie ou celui
du labre de cavalerie légère aura été cafîe, il
faudra, autant que poflible, remplacer la monture,
lopération de brafer cette pièce étant mauvaife.
Il eft fort important d’empêcher les fôldats
de faire aiguifer leurs lames de fabre par des rémouleurs
ambulans, qui les dégradent ordinairement
en faifant ,cette opération; le fil ne devant
d’ailleurs être donné aux lames que d’après un
ordre fpécial. ’
Lorfqu’on remplace la hampe d’une lance, il
faut avoir foin de n’employer que du bois fec,
fans noeuds nuifibles, Si de fil dans toute fa longueur.
Cette hampe fera, autant que poflible, en
frêne, 8c à défaut de ce bois on fait ufage de
celui de noyer.
On peut donner à la hampe, lorfque le bois
aura été poli, une couleur noirâtre qu’on obtient
au moyen de limaille de fer ou d’acier, qu’on
îaiffe plufieurs jours dans le vinaigre. (Voyez
l’article L ance des lanciers français. )
RIBAD0 QU1N. On appelle aiufi une ancienne
pièce de canon dont la longueur étoit de trenle-
fix calibres, dont le boulet pefoit o kil. 8546-
( 1 hv. 12 onc. ) , 86 que l’on tiroit avec une quan.-
ùté de poudre égale à ce poids.
RIBATJDEQUÏN. On appeloit ninfi un grand !
arbalète dont l’arc avoit 3 mèt. 8981 à 4 met.
$726 ( 12 à i 5 pieds) de longueur, fixé fur un
arbre long à proportion , large de O mèt. 3248
( 1 pied), 86 creul’é d’un canal pour recevoir un
ûard de 1 mèt. 6242 à ï mèt. 9490 ( 5 à 6 pieds )
de longueur, ferré 86 empenné de corne mince ou I
de Lois léger, pour le tenir en équilibre. Ces i
, arbalètes fe plaçoienl fur les- murs des foiierefles,
! où deux ou quatre hommes les manoeuvroient à
l’aide d’uue machine. Cette manoeuvre confiftf.it
a bander ce grand arc & à lancer le trait fiic
l’ennemi.
RIBLONS. On appelle ninfi- des morceaux de
fer qui n’ont plus les dimenfions néceffaires pour
être employés dans les travaux de l’artillerie. On
les vend ou on en fait des lopins qu’on étire an
martinet.
RICOCHETS. Bonds que fait le boulet lorfque
l’on lire le canon à petites charges Si fous un
angle peu élevé au-deflus de l’horizon. L’art de
tirer à ricochets dans les fiéges, confifte à imprimer
la force néceflaire-au pvojeêlile pour atteindre
un but, & que de-là il puifle faire diflérens-
bonds, 8t pénétrer dans des lieux qu’il ne pouvoit
frapper direclement . Le maréchal de Vau ban
employa le premier celle façon de tirer au fiége-
d’Ath, en 1697.
Le ricochet n’eft pas entièrement reftrein-t à un^
charge 8c à un angle déterminé : l’une 86 l’autre
varient fuivant l’éloignement Si la différence des
nivaux des objets qu’on veut frapper, 86 particulièrement
de celui fur lequel on veut former le
premier bond ; mais moins l ’angle aura d’élévation,
plus le projectile aura d’effet 86 d’avion,
parce que dans les- terrains mous il s’enfoncera
moins 86 vaincra plus facilement la ténacité des
terres ou des autres obftacles qui peuvent nuire à
fon objet. L’angle de proje&ion fur des remparts
peu élevés au-deflus du niveau de la batterie,
doit être de huit à dix degrés. Si les ouvrages ont
une.hauteur confidérable, il faut fe placer, s’il
eft poflible, de manière à pouvoir tirer fous ces
angles, où- tout au plus fous-celui de quinze
degrés..
Les batteries-à ricochets font?, directes, 86 les
plates-formes font horizontales, parce que les
buts à battre font en ligne droite, 86 que les
charges étant foi blés, les pièces ont peu de recul.
Les pièces de campagne tirées fous les angles
, defix , fept 86 huit degrés , élèvent peu le projectile
, & fourniflent des ricochets qui s’étendent fur
un terrain uni jufqn’à la diflance de 779 mèt. 61 à
974mèt. Ô2 (4 à 5oo toifes).
Les boulets tirés fous les angles de quatre à
cinq degrés ricochent bien fur l’eau.
RIDELLES. Ce font des pièces de bois qui
forment le haut des côtés du chariot à munitions
de la charrette à munitions 86 de la charrette à
boulets ; elles font parallèles aux brancards dans
la première de ces voitures, 8c aux timons dans
les antres. G’elt dans les ridelles qu’-enlre le haut
des roulons..
RIFFLARD. Rabot en demi-varlope fervant