
pour y découvrir les cavités & les chambres qui
peuvent s’y être formées. On indique les diamètres
en haut & en bas.
Les gerçures qui fe trouvent fur la furface exfé-^.
rie are de la bouche à feu lont rapportées à l’indication
de la dégradation intérieure de l’aine qui les
a produites*
Les premières colonnes du tableau donnent le
Cgnalement des bouches à feu. Ce tableau eft établi
fur le principe que, quelle que foit l’elpècé
de la bouche à feu , les Gaules qui les détériorent
font les.mêmes; en conféquence,' les colonnes d’indication
fervent également aux canons, aux obufiers
j aux mortiers & aux pierriers.
Il partage les dégradations en deux grandes divisons
: dégradations extérieures & dégradations
intérieures. Les dégradations intérieures en deux
fubdivifions : celles dues à la poudre, qui font reconnues
à fon emplacement, à celui du bouchon, &
immédiatement en arrière & au-.de.ffus du projectile ;
Celles dues au projectile, qui font fon logement, fes
battemens & autres accidens qui en rélullent.. Le
logement & les haute me ns font relevés par trois
points ; le premier & le troifièrne étahiiffent la
longueur ; le deuxième, la profondeur : c’eft de ce-
point qu’on mefure la diftance à la tranche de la
bouche.
On fait fuivre chacune de ces fubdivifions d’une
colonne d’obfervations , parce que ces deux parties
étant fujettes à une grande variété d’accidens,
qui ne font pas tous l’ufceplibles d’être relevés
avec précifion, il convient de pouvoir les lîgualer
avec détail.
Les ob fer va lions générales font établies fur-les
dégradations extérieures déla bouche à feu, & particulièrement
fur l ’opinion que l’on a du le former
de l’état où èlle fe trouve pour lë fervice par
l’examen rigoureux de toutes fes parties.
On fe conforme à l’ordre fuivant dans le clairement
des bouches à feu fur lé tableau :
Bouches à feu en bronze , françaifes , élran- fèrés : canons de liège & de place ; de campagne;
ans l’ordre naturel des calibres : obufiers, dans
l’ordre des calibres : morliers & pierriers, dans
l ’ordre des calibrés/
Les commifiïons chargées d’exécuter la vérification
générale ont été pourvues des inftrumens ci-
après indiqués :
i°. Un pied étalonné.
a°. Un pied à bifeau.
3°. Une étoile mobile pour tous les calibres i y
compris les obufiers & mortiers.
4°. Un chat. .
5°. Une règle à couliffes, pour mefurer l’écartement
des embafes , le diamètre des tourillons,
& leur direction & pofition relativement à l’axe de
la pièce.
6°. Un grand compas à branches courbes, f$r-
yaat de compas d’épaiffeur & d’intérieur.
7°. Lunettes pour la vérifie à! ion des tourillons
& embafes.
8°. Un étalon»à couliffe & à ’fourche pour vérifier
la diftance des tourillons à la plate-bande de
cal allé.
û?. Un refouloir de chaque calibre pour prendre
l’emplacement de la lumière dans" l’intérieur de la
bouche à feu.
10°.. Des fondes' de vérification pour lesînmières
(réception 8c rebut) & des crochets d’acier pour en
vérifier l’intérieur.
11°. Un godet à hampe, coudé & à douille ,
pour prendre avec delà cire à Icelle l’empreinte
des. chambres, cavités, & c ., dans Famé des bouches
à feu.
VERROU. C’eft un arrêt en fer ou en acier,
fixé dans le corps d’une platine derrière lé chien ,
& deftiné à entrer , foit dans la noix entaillée à cet
effet, foit dans l’épaifleur du pied du chien, également
entaillée-pour cetufag’e. Il fert pour arrêter le
jeu de la platine .& éviter les départs qui pour-
roient arriver par accident. ( Voyez l’article P l a tines
de sû r e t é . )
VERSER en cage. Un canon eft verfé en cage ,
lorfque l’affût chargé de la pièce eft venVèrfé, 8t
que la pièce fe trouve en dé flou s. {Voyez à l’article
Manoeuvres de force , celui : R elever une
pièce de canon versée en cage. )
VETILLE. On appelle ainfi de petits ferpén-
teaux dont le diamètre ,eft d’environ O mèt. 0067
(3 1 ig0 - '
VIEUX-OING. C’eft' de la graiffe de porc
qu’on laiffe vieillir pour quelle devienne plus
molle, & que l’on pile alors pour la rendre propre
à grailler les elEeux & les boîtes de roues des voitures
de l’artillerie.
VIGNE. C’étoit une forte de cabane portée fur
quatre roues , dont le loÎL 8c les côtés étoient faits
en claies redoublées. Elle fervoit à établir, dans les
fiéges, des communications abritées entre les
tours, les tortues & autres machines de guerre des
Anciens.
On a encore appelé vigne une galerie en treillis
de planches & de folivés, recouverte d’un toit do
peaux mouillées , fervant jadis aux archers pour
tirer à couvert.
VILLEBREQUIN. C’éft un outil compofé d’une
mèche en acier & d’une manivelle, deftiné à faire
des trous dans des piècçs en bois & en métal.
VINDAS. C’eft un cabeftan dont l’axe du treuil
eft vertical. Sa manoeuvre pour tendre les cordages
eft moins lente que celle qu’on fait avec le cabel-
tajp , &, quoiqu’il foit plus compliqué que celui-ci,
00
on doit le préférer pour le fervice des ponts militaires.
( Voyez le mot Cabestan. )
Les pièces en bois qui le compofent, font : un
châffis formé de deux côtés, deux épars, quatre
clavettes dVclem; une femelle, deux montans ■
deux aros-boulads de montans, une entretoile pour
le collet du treuil, deux clavettes .à?idem y un
treuil, fa tête, fon cpllet, fon corps, fori tourillon,
i’es deux morlaifes ; deux leviêrs ; un rouleau, fes
.tourillons.
Les ferrures font : douze clous rivés , douze
coutre-rivures, une chevillé à piton, deux rofeltes,
uh écrou, une cravate, un clou rivé, une cheville:
à tête plate , deux rofettes d'idem, un écrou
d7ûfem,une claveile ^ idem y une’chaînet le & idem y
deux fretles de faionlans , deux f ré lies de treuil,
deux crampons fervant de f us-ban des aux tourillons
du rouleau.
VIRETON. C’eft le nom qu’on donnoit à une
flèche armée d’un fer pyramidal ayant de« pennons
croifés,en cuivre, qui la faifoient virer &. tournoyer
en l’air. .
VIROLE. On donne eu général ce nom à une
pièce ronde en fer ou en cuivre , qui. fert à garnir
l’extrémité d’une pièce de bois , pour la renforcer
& i’empêcher de fe fendre. Il y a des viroles de
bout d’eftieu , de flèche , de levier, de pied-de-
chèvré, &c.
V irole de baïonnette. Elle fert à' affujettir la,,
baïonnette fur un canon du fufil. ( Voyez l’article
B ague de baïonnette. )
V irole de poignée de fab re . C’é toit la piè ce en
eu iv re placée à .'l’e xtrémité inférieure de la poignée
du fabrè des dragons & de ce lu i de cav ale rie de
ligne des anciens modèles.
VIS. C’eft une pièce de fer taraudée en filets
pour être contenue dans un ^ trou, également ta-
rapdé, qu’on, nom m e écrou. Quand la te le ne déborde
pas.le l vou , oh la uomme vis d iête noyée y
quand la tête eft bombée', on la nomme rw en
goutte de fuify quand elle eft vifl’ée dans du bois ,
elle prend le nom de vis à bois y 8t quaudle deffous
de la tête eft en cône tronqué pour etre noyée
dans la pièce où on l’applique , on l’appelle vis à
têlejraijee.
Vis à anneau. On nomme ainfi la vis de calotte
du piftolel de cavalerie, niodèle de J 8 1 6 . Cette*vis
eft à tête percéeporte un anneau pour fufpendre
au befoin ce piftolel. {Voyez l’article P istolet de
cavalerie , modèle d e 1816. )
Vis debaffinet. Ç’eft , dans la platine, celle qui
fert à fixer le bafiinét fur le corps. C’eïl la feule
dont la tête foit fraiféè.
A rtillerie.
Vis de eulaffe. C’eft, dans une arme à feu
portative , lavis qui tràverfe la queue de la cul a lie
& fe vilTe dans l’écuiïbn pour retenir le canon dan»
fon logement. Sa tê te, eft faillante, mais i are Le en
eft abattue.
V is de noix. C’eft, dans la platine , celle qui
'retient le chien & le fixe furie carré de l’arbre de
la noix,. Sa tête s'appuie fur le pied du chien, & fa
tige eft vifl’ée dans l’arbre de la noix. Elle ne peut
être confondue avec les autres vis de la platine , à
caufede fa tête, dont le diamètre eft plusgran^ que
.celui de toutes les autres.
C’eft improprement que , dans les ateliers , on
appelle quelquefois cette vis clou de chien.
Vis de platine. On nomme ainfi deux grande*
vis qui font partie de là garniture des armes a
feu portatives & qui. fervent à fixer la platin.e fui*
.le bois; leur tête eft portée fur la contre-platine ,
puis traverfant i’épaiffeur du bois , elles fe viffent
fur le corps de la platine.
B Pbur éviter que l§s foldats ne puiflent les confondre
, en mettant l’une à la place de l autre , la
plus grande, c’eft-à-dire celle, du derrière, là
platine étant fur fon fû t , elt marquée dans les
armes qu’on fabrique maintenant, avant la trempe,
d’une étoile ayant o mèt. 0012 (6 points) de diamètre,
& qui s’applique fur la tête au moyen d’un
poinçon en acier.
Les autres vis de la platine fe diftinguent par
leur longueur ; voici leur ordre , en commençant
par la plus courte : vis de grand reffort, de refforfc
die gâchette, de bride de noix , de gâchette, de
• relfort de batterie (plus groffe que celle de
bride, égales à peu près en longueur ) , de batterie..
*•' *.. # ■
Toutes ces. vis fixent fur la platine les pièces
dont elles portent le nom ; elles doivent avoir les
tiges cylindriques ; les filets vifs & affez profonds ;
leurs tetës doivent être bien fendues dans le milieu,
la fente n’ayant de profondeur que la moitié de
répaifTeur de la tête, & être bien dreffées par-deffus
& par-defi’ous. Toutes ces vis font trempées 8ç
recuites, en forte que la lime ne mord pas lui* leur
tête.
Vis de poignée & de plaque. Ces vis font des vis
à bois, & fervent, la première à fixer l’exlréihilé
inférieure de la fous-garde , & les deux autres à
fixer la plaque d’un fufil fur le bois.
Vis de pointage. Elle fert à élever ou A bailler
la eulaffe d’une pièce d’artillerie pour pointer
cette pièce; elle éft en fer forgé & à filets carrés;
elle tourne dans un écrou en cuivre placé dans un
affût, fous la eulaffe. On a adapté une vis de pointage
à tous les affûts, fauf à ceux de mortier,
pour lefquek cette mefure n’a pas encore eh
lieu.
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