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de differentes dimenfions, ainfî que pour les lames
de fabre , &c.
CHÂSSE - CALOTTE. Morceau de bois dur
concave eu défions, fervant à enfoncer la calotte
fur la foie de la lame de fabre.
CHASSE-NOIX. Efipèce de poinçon qui, placé
dans le tlrou de la vis de noix, fert à faire foriir
f arbre delà noix du trou carré du-corps de platine.
CHASSE-POIGNÉE. Mo reeaiii de bois dur qui
fert à pouffer la poignée du fabre fur la foie-de la
lame, jufqu’à ce qu’elle porte bien fur la coquille.
Le cliaffe^p®ignée a un trou dans le milieu d’un
de les 'bouts , pour recevoirLe Haut de la poignée5
& dans ce trou en elfc ub autre pour recevoir la
pointe de la foie, lorfcpie la poignée eft entièrement
chaffée.
CHASSE-FUSÉE. Outil fervant à enfoncer le«
fuféès dans l’oeil des bouches , obus 8c grenades. Il
le compofe d’un manche en bois de hêtre' ou
d’orme, arrondi en deflus & creufé én godet dans
-la partie inférieure , pour l’emboîture des futées.
CHASSIS de pont. Pièces de bois dellinées à
empêcher l’écartement des côtés des bateaux peu
folides. Elles font entailiées à leurs -extrémi tés pour
le logenent desplats-borels.On nomme auffi châjjîs
■ d’autres pièces de bois fervant à réunir des tonneaux,
des caiffes, des outres, & c ., pour former
des radeaux.
Châssis fervant au moulage des projeéliles creux.
Il e û compofe de deux caiffes carrées fans fond qui
fe placent l’une‘furTautre, & qui fe réuniffent en-
femble d’une manière àufii êxa&e que folide par,
•des goujons de repaire, des couliffes à queue
d ’hjronde des crochets. A chaque- côté du.cbâf-
fis., pour les bombes, font clouées fur les côtés-deux
barres en bois arrondies aux extrémités , qui débordent
de o mèt. i35 à o mèt. 162 ( 5 à 6 pouces) ,
.& au moyen defquelles on manoeuvre facilement
ces caiffes, dont le.poids devient eonfidérable lorsqu’elles
font pleines .de fable comprimé,
La caiffe de deffous., qui eft la plus haute , & à
laquelle dont adaptées fies couliffes., porte une tra-
verfe en fer coulé, nommée barette,} pofée de
-champ & à fleur de fies bords. CetÊetraverfe a dans,
le milieu un renflement conique percé ;d’outre en
outre d’un trou cylindrique deftiaé à recevoir,
tantôt l’arbre du globe-modèle, tantôt celui du-
noyau 5 trois des angles-intérieurs, de ce tue caiffe
font renforcés par des prifmes triangulaires en
bois ; le quatrième relie vide pour l’emplacement
du jet, 1
La hauteur de cette moitié du châffis eft déterminée
pour chaque calibre par la moitié dudia-:
mètre du globe, plus la hauteur du .bourrelet de
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fon arbre , plus celle de la barette. La hauteur de
i 1 autreî-. partie qui porte la queue d’hyjonde eft
I a celle du demi-globe , plus environ o mèt.
| o54 ( 2 pouces). Le côté intérieur de l’une & de
i 1 autre eft tel , dans tous les cas , qu’il y ait o naèt.
: 040 a o met. o54 ( 1 pouce 6 lig. à 2 pouces ) de
i fable autour du modèle.
La barette fixée au châffis fupérieur eft deftinée
a diriger le placement du noyau au centre de la
fplière, 8c à la même place occupée précédemment
■ dans le moulage par l’arbre du modèle. Pour l’a-
jufter on place le châffis fur la planche à mouler ,
le demi-globe étant au milieu., puis fai fiant .entrer*
l’arbre dans le trou de la barette, on aflujettit fondement
cetle dernière, de façon qu’elle porte
fur le bourrelet, ce dont on s’affure eu remuant le
| ■ ehaffis, qui doit tourner facilement en frottant un
1 peu fur la planche.
Châssis de tranfport. Ce châffis .fert pour tous
les calibres. On l’emploie à tranfporter les affûts
de place au moyen de d’avant-train de fiége. Il fe
-compofe de deux brancards, d’une entre toile de
lunette , d’une bande pour contenir l’écartement
des brancards. Une cheville à piton fer.t d’appui au
châffis, dont le bout de derrière lé loge dans l’intervalle
des flafques,
CHAT.. Infiniment ayant ordinairement pîu-
-ûeurs griffes à l’un de fes bouts, & fervant .à s’afi-
furer s’il exifte des chambres dans un c.anon de
^ fufil. On pafl'e auffi un chat à une feule branche
1 dans les fourreaux de fabre en tôle, pour connoître
f s'ils font d’une feule pièce.
Chat. Inftrumënt à hampe & à trois branches
elaftiques, coudées à leur extrémité, qui fervoit
autrefois à reconnoître la polition &c la profondeur
dès chambres des bouches à feu. Cet inftrumënt,
infuffifant à cet objet, a été remplacé par Vétoile
mobile.
Chat. Pièce de bois percée d’un trou pour le
paffage du cable qui retient un -pont-volant; elle
eft retenue dans deux rainures pratiquées dans
deux traverfes horizontales, & doit s’y mouvoir
librement,
CHATRER une roue. Ç’eft diminuer la longueur
des jantes d ’une roue , afin de pouvoir ref-
ferrer & concentrer le fyftème de fes différentes
parties fur le moyeu, &. rendre leur affemblage plus
exaêt 8t plus folide.
CHAUDE, Degré de feu qu’on donne à une
! pièce de fer ou d’acier mife au foyer d’une
forge,.
Chaude graffe. Degré de feu qu’on donne au fer
pour le réparer, & qui; eft moins.fort que celui de
la ehaufle fuanle.
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Chaude fuanle, ou foudanie. Degré de chaleur
qu’on donne au fer pour le fonder * il approche
de celui de la fufion ; il eft alors d’une couleur
blanche , qu’on appelle en certains pays blanc de
lune. Lorfqu’on ne veut que difpofer la piède de
fer à la foudure, où la repaffer, la .chaude eft de
couleur rouge-cerije.
CHAUFFE. Partie du fourneau de fi.«:derie où fe
fait le feu, pour mettre les métaux en fufion.
CHAUFFERIE. Fourneau ou foyer dans lequel
on affine la fonte pour la "réduire en barres de fer.
Il eft compofé d’un fol élevé au-deflus de celui de
l’ufine , d’une cheminée en botte qui le recouvré ,
d’une efipèce de chemife ou garde-feu qui defeend
obliquement de la botté vers un des jambages; ce
mur eft defliné à garantir les ouvriers de la trop
grande ardeur du feu. Une cavité reôfangnlàire y
garnie dè plaques de fonte , eft pratiquée dans le
loi élevé du fourneau ;! elle eft deftinée à contenir
le creufet de brafque qû’on doit y former. La
tuyère des foufïhts s’appuie far une des plaques de
côlé., nommée.vanne..
On emploie deux efpèces de charbons dans les
chaufferies , lé charbon naturel ou minéral, & le
charbon artificiel ou de bois. Ces deux fubftances
n’ont, comme on le fait, prefque rien de commun
que là couleur 81 l’aôlion de la chaleur quelles
donnent.
Les qualiiés de la houille varient fuivant'les'
mines d’où èllé a été tirée; mais on en diftingue
ordinairement deux efpèèes , fuivant la propriété
de Pune ou dè l’autre de donner un feu & une chaleur
plus ou moins nourris , 8i des degrés d’intenfité
difïéréns.
La houille graffe eft d’une couleur noir-mat ; elle
eft compaHè , brûle avec une flamme v ive, 8t fou-
tient long-temps l’état d’embraiément ; elle fe colle
au feu en s’enflammant, à caufe de l'abondance du
bitume qu’elle contient; elle 1e réduit, pour la
plus grande partie-, en pouffière'grifâtre-comme la
cendre de bois ,• mais moins pure.
La houille maigre eft plus légère, plus fèche, &
d’une couleur plus luifanie : il s’en trouve qui
donne une flamme vive & abondante , mais qui
n’eft pas capable d’un fort embrafement ; d’autre
qui brûle difficilement avec peu de flamme, &
qui, néanmoins, fe confirme bientôt. L’aÔfion du
feu réduit ces efpèces de bouille en maffes poreufés;
& fpongieufes qui refl'emblent à des feoriqs.
On voit que: la houille graffe, que ƒ lé-s ouvriers
appellent; houille Jbrte, réunit plus d’avantages
que l’autre, qu’ils appellent, par oppofition,7im////e
Jbible-j mais fon feu eft fouyent trop ardent, ee qui
oblige d y mêler de la houille- maigre-, ou-de Tar-
gile, qui lui' donne en même temps plus- de confif-
tance. Au furplus, il Fe trouve quelquefois de la
houille qui;participe des qualités de là graffe 8i de
la maigre. ,
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La houille qui eft trop fitlfureufe doit être rejetée,
parce que l’ac.ide fulfureux dégagé par le
feu détériore le fer & empêche de le fouder. 11 eft
facile de reconnoîlre celte qualité à la fumée
épaiffe & jaunâtre dont elle couvre le foyer.
Le charbon artificiel, ou de bois , de bonne
qualité, eft d’une couleur noke-violette; brillant
à fa caffure, 1 éger, fonore, fec, & il doit cafter
net. II provient ordinairement de jeune bois de o
mèt. 027 ( 1 pouce)à o mèt 097 ( 1 pouce 6 lig. )
environ de d ïamètrç. Le moins poreux eft le meilleur;
il ne doit avoir m odeur, ni faveur.
On n’aperçoit fur un hrafier de bon charbon
qu’une légère flamme bleue ou violette j ce. qui
annonce qu’il eft dépouillé de la plus grande partie
de l’humidité , 8t de l’huile la plus groffière que
contenoit le bois.
Le charbon eft au contraire de mauvaife qualité,
i°. s’il eft trop canfumé ; dans; ce cas il a
perdu une partie de fon principe inflammable ; fia
couleur eft comme celle de la hraife, d’un noir
toi’uq; 2°. s’il n’eft pas affez cuit; la couleur de
cette efipèce eft grifâtre; il eaffe difficilement
brûle 8c fume comme le bois ; c’eft ce qui lé fait
nommerJumeron j 3°. s’il provient de vieux bois ;
cette qualité n’a pas de corps & donne peu de
chaleur. .
La chaleur du charbon de bois paroit être, à
celle du charbon minéral comme nu eft à quatre.
Ces deux fubftances mêlées en fie mb le fout une excellente
chaufferie.
i Gn diminue la confommation du charbon dp
bois, en afipergeant fréquemment & afféz abondamment
le foyer avec ;de l ’eau chargée d’argile.
Cette operation, analogue à celle qui fe pratique
dans l’emploi de la bouille, concentre la chaleur,
. empêche le charbon de brûler inutilement à la fur-
face , &c donne plus die coufiftance à la mafte du
'’combuftible.
CFIAUSSE-TRAPE. Sorte d’arme défenfi.ve-qui
n’eft plus guère en ufage. Elle eft cpmpofé.e de la
réunion de quatre pointes en fer, affemblées par un
bout à un centre commun, 81 qui, portant fur trois
de ces pointes, prélènle toujours la quatrième
en l’air : Ôn en parfemoit quelquefois les paffages
& avenues par lelquelles l’ennemi pouvoit arriver
à des retranchemens , 8c les gués des rivières dont
les1 eaux font tranquilles. Les chauffe - t râpe s
étoient furlout dangereufes pour la cavalerie, ‘en
fe fichant dans les pieds des chevaux 8t les en-
elouant» Il en falloit avoir a profiufto.n.
CHAUSSES de mailles. Partie en écailles de
rancienne armure, qui fervoit à couvrir les coiffes
&■ les jambes.
CHEMISE. Tube de fer fur lequel le ruban doit
être roulé 8i foudé pour former le canou à ruban,
( Voyez l’article Canon a rub-an".)