
avoir fait toutefois les preuves exigées pour être
admis dans l’artillerie. Ils lortoient de ces écoles
pour le rendre à un concours général, où un membre
de l’Academie des fcienees, nommé, par le
R o i, les examinoit. Sur le compte qu’il vendoit de
leur inftruâion, ils étoient refufés,,. ou on les ad-
mettoit à l’école des élèves-
L’école & la compagnie de« élèves du corps
royal, inftiluées à la Fère en 1756 , furent d’abord
compofées de cinquante foùs-lieutenaus. Feu de
temps après, on ne donna plus aux élèves le brevet
d’officiers. U11 académicien les examinoit tous les
fix mois; & fur fon rapport, ils paffoient.auxemplois
d’officiers dans les régimens du corps royal,
ou étoient rendus à léur famille, fi, après deux
ans de féjour, ils n’étoient pas jugés capables
d’embraffer l’état pour lequel ils s’étoient deftinés.
La compagnie des élèves fut portée de cinquante
au nombre de foixante en 1765, ^transférée de
la Fère à Bapaume en 1766. Elle étoit, ainfi que
l ’école, aux ordres d’un colonel, un lieutenant-colonel,
un capitaine & un lieutenant du corps
royal : le colonel étoit en même temps lieutenant
du Roi à Bapaume , 8c le lieutenant-colonel en
étoit major. Ces officiers, parmi.les. élèves, en
nommoient deux pour être chargés , fous leurs ordres
, de difïerens détails relatifs à la compagnie y
& on leur donnoit le nom de majors des élèves.
L ’école avoit dèux.profeffeurs de mathématiques f
deux de deffin, & un beau cabinet de pbyfique. Ce
cabinet fut transféré à l’école de Douai, lorfque la
compagnie 8c l’école des élèves furent détruites en
L’ordonnance du 8 avril 1779 avoit fuppléé,,
par de nouveaux arrangemens, à l’ancien établif-
fement de l’école 8c de la compagnie des élèves.
Le Roi, par cette ordonnance, établit dans chacune
des écoles de l’artillerie fix places d’élèves;,
ils portoient. l’uniforme des officiers d’artillerie,,
mais fans épaulettes.;, ils étoient fous les ordres du
commandant de l’école ,.qui nommoit 8c proprofoit
des officiers pour veiller à leur police &• difcipîine.
L’examen le faifoit toujours dans une des écoles
de l’artillerie que le Roi défignoit, ainfi que. le
temps du concours»
Le fervice d’élève comptoit pour parvenir aux
grades militaires.
La même ordonnance de 1779 portoit une augmentation,
de deux capitaines en fécond par chacun
des fept régimens d’artillerie, lefquels dévoient
pourvoir au fervice des cotes.
Louis X Y , en fuppriusant, en 1767;, la'charge
de contrôleur-général de l’artillerie & les commis-
eont voleurs, créa un commiffaire-général 8c onze
commifl’aires des guerres 8c du corps, royal de l’artillerie
, qui furent chargés, aveoleurs fondions de
commiffaires , de celles de contrôleur de l’ar tilleri'e.
Le eommiffaire-gériéral, reconnu inutile, fut
bientôt fupprimé,. 8c les onze commiffaires, portés
à quinze en 176.5., furent remis, à onze en .1772, 8c
reportés à: quinze par l’ordorinace de 1774-. Le he-
foin du fervice ayant exigé ,, en 1780, de former
un département de plus, les commiffaires eurent
feize départemens. A l’époque de la révolution
ils ont ceffé de faire partie du corps de l’artillerie
pour faire nombre parmi les commiffaires de
-l’armée.
Le corps royal avoit fes deux tréforiers généraux
créés en 1758 en titre d’office; l’un exerçoit l’année
paire, l’autre Farinée impaire : ils avoient fous
eux, dans différentes par lies du royaume, beaucoup
de tréforiers provinciaux d’artillerie. Leurs charges
furent fuppnmées en 1779, & leur fervice remis
aux tréforiers généraux de la guerre.
Un décret de l’Affembléenationale, du 2 décembre
1790, fanâionné-par le Roi le rfidu même
mois, donna au corps de l’artillerie, comme à
toutes les autres troupes de terre, une nouvelle'
organifalion» Par le réglement du I er.. avril 1791
ce corps fut compofé ainfi qu’il fuit r
Sept régimens de canonniers, fix compagnies
de mineurs , dix d’ouvriers 8c cent quinze officiers,
entretenus pour le fervice des places 8c établiffe-
mens d’artillerie, non compris les neuf infpeâeurs
. généraux qui furent confervés, dont quatre étoient
îieutenans-généraux ..
La place de premier ijnfpeôleur qu’avoit établie
l’ordorinance de 1776 , fut fupprimée..
L’augmentation d’officiers-généraux qui eut
lieu dans l’armée, donna à l’artillerie un dixième
infpeôteur-général du grade de marécbal-de-camp.
Le titre de commandant cCécote fut chargé en
celui de commandant d’artillerie..
Les directions d’artillerie,. qui étoient a.u nombre
de vingt - deux , furent réduites à vingt; & les
foixante-deux capitaines, détachés dansles places
ou dans les diflérens établiffemens, furent réduils à
cinquante-trois , dont onze roulèrent fur tout le
corps, pour leur avancement au grade de lieutenant
colonel. Des quarante-deux autres qui furent
pris parmi les féconds capitaines-, il y en eut
deux, de troifième claffé 8c quatre de quatrième r
attachés,à chacun des-régimens pour leur, avancement.
Le titre 8c le grade de major furent fupprwnés
8c le major de fécondé claffe devint fécond lieu le-
J nant-colonel.
; Les cinq chefs de brigade qui étoient dans claque
régiment d’artillerie furent fupprimés, &■
remplacés par quatre lieu! en ans-colonels , à rai-
fon d’un par demi-bataillon.
L’ai de-major fut réformé 8c remplacé par deux
adjudans-majors, dont un à chaque bataillon.
Les quatré-vingt-quatre capitaines eu fécond
qui exifloien-t à raifon de douze par chaque régiment,
à la Cuite duquel ils fervoient dans les places
ou établiffemens d’artillerie , furent lupprimés , &
portés à cent quarante , pour être attachés en
qualité de féconds capitaines à chacune des. compagnies
de canonniers ,- 8c fournir le quatrième
oflîcier néceffaire pour chacune d’elles , & qui ny
étoit plus, par la fuppreffion du grade de lieutenant
Les compagnies de mineurs continuèrent d’être
raffemblées à Verdun, fous lés ordrès d’iin commandant
en troifième.
Le titre de bas-officier fut fupprimé, 8c on y
fubflitua celui de fous-officier : fous celle dénonii- -
nation furent compris les fergens-majors, tambours
majors, fergens, caporaux-fourriers 8c caporaux.
Le corps de l’artillerie conferva dans l’infanterie
le rang que lui donnoit fon ancienneté, immédiatement
après le foixante-deuxième 8c avant le
foixante-troifième régiment : mais les fept régimens
de ce corps quittèrent les noms qu’ils portoient
depuis 1 7 6 5 ,8c furent défignés entr’eux par leur
rang de création, ainfi qu’il fuit; fa voir :
Le régiment de la Fère prit le nom de premier
régiment d’artillerie; celui de Metz, 'deuxième
régiment; celuj de Befançon, troifième; celui de
Grenoble , quatrième ; celui de Strasbourg, cinquième
; celui d’Auxonne, fixième, 8c celui de
Toul, feptième..
Les compagnies de mineurs prirent entr’elles le
rang de leur création , ainfi qu’il fuit :
Celle de Catalan, première compagnie de mineurs;
celle de Rugi, deuxième; celle de Cognon,
troifième; celle de Barberin, quatrième ;
celle de Bonvillé, cinquième ; celle de Chazelle
fixième..
Les compagnies d’ouvriers prirent le rang 8c la
dénomination qui leur furent échus par le fort, en
préfence des infpeéleurs-généraux d’artillerie,
ainfi qu’il fuit :
Celle de Neyremand, le nom de première compagnie
d’ouvriers ; celle de Guérin aîné, deuxième ;
celle de Roftan, troifième ; celle de Guérin cadet,
quatrième; celle de Croyer, cinquième; celle de
Piiyveron, fixième ; celle de Dubuiffon, feptième ;
celle de Gueriot, huitième; 8c celle de Dufort,
neuvième. Une compagnie créée à la Fère fut la
dixième.
Chaque régiment d’artillerie fut formé de deux!
bataillons 8c d’un état-major; chaque bataillon le
fut de dix compagnies, qui fe féparèrent en deux
divifions de cinq compagnies. Chaque compagnie
tut compofée , au pied de paix , de cinquante-cinq /
canonniers-bombardiers-fapeurs, fous la feule dé-;
nom nation de canonniers , dont un fergent-major,
quatre fergens, un caporal-fourrier, quatre
caporaux, quatre appointés, feize premiers ca- i
nonniers , vingt-quatre féconds canonniers, un
tambour; 8c commandé par un capitaine-commandant
, un fécond capitaine, un premier lieutenant
8c un fécond lieutenant.
Chaque état-major de régiment fut com pofé d’un
colonel, fix lieutena ns-colonels , un quartier-maî-
tre-tréforier, deux adjudans-majors , un aumônier,
Un chirurgien-major, quatre adjudans, un tambour
major , un caporal-tambour, huit muficiens ,
dont ua chef, un maître tailleur, un maître armu- I
Wer 8ç un maître «xmlonniér,
d’artillerie.
Chaque compagnie de mineurs fut compofée de
foixante-trois nommes, dont un fergent-major,
quatre fergens, un caporal-fourrier, huit caporaux
, huit appointés , feize premiers mineurs,
vingUqualre féconds', 8c un* tambour; elle fut
commandée par un capitaine-commandant, un
fécond capitaine, un premier lieutenant 8c deux
féconds lieutenans.
Chaque compagnie d’ouvriers fut .compofée
d’un fergent-major, quatre fergens, un caporal-
fourrier, quatre caporaux, quatre appointés, douze
premiers ouvriers, douze féconds, feize apprentis ,
un tambour, en tout cinquante-cinq hommes; 8c
commandée par un capitaine-commandant, un
fécond capitaine , un premier lieutenant 8c un le-
cond lieutenant.
L’école des élèves, qui avoit été détruite en 1772,
fut récréée 8c rétablie à Châlons-fur-Marne. Le
nombre de ces élèves fut fixé à quarante-deux,
commandés par un colonel, un lieutenant-colonel
8c deux capitaines.
Un réglement du 28 feptembre 1791 porta au
complet de guerre le corps de l’artillerie ; ce qui
augmenta chaque compagnie de vingt hommes,
8c les régimens chacun de quatre cents hommes.
Vers la fin de 1791, on créa deux compagnes
d’artillerie à cheval; elles furent fucce.fîivement
portées au nombre de trente, defquelles on forma
neuf régimens d’artillerie à cheval.
En 1792 , le r.égiment d’artillerie 8c les compagnies
d ouvriers des colonies furent réunis à l’ar-
lillerie de terre; 8c dès cette époque , le corps de
l’artillerie comptoit huit régimens à pied.
Le 2 brumaire an 2 , les mineurs quittèrent le
corps de l ’artillerie pour faire partie de celui du
génie. ‘
Par un décret du 18 floréal an 3 , le eprps d’artillerie
reçut une nouvelle augmentation, & fut
compofé ainfi qu’il fuit ; favoir :
Huit régimens à pied, huit régimens à cheval,
douze compagnies d’ouvriers , 8c un çorps de
pontonniers.
Chaque régiment d’artillerie à pied fut compofé
d’un état-major 8c de vingt compagnies, ainfi qu’il
fuit :
Un capitaine-commandant, un capitaine en
fécond, un lieutenant en premier, deux lieutenans
en fécond, un fergent-major, cinq fergens, un
caporal-fourrier, cinq caporaux, trente-cinq premiers
canonniers, quarante féconds canonniers 8c
un tambour.
L’état-major conferva fa précédente organifa-
tipn , excepté l’aumônier, qui fut fupprimé.
Les1 régimens d’artillerie à pied eurent à leur
fuite douze capitaines pour le fervice des placçs
8c la direction des établiffemens.
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