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complet parmi les foldats , en faifoièntle fervice,
& fuivoient les écoles de théorie. Telétoit le fonds
dont on tiroit les officiers de royal-artillerie. Le
corps de l’artillerie admettoit à la fuite de Tes
écoles des volontaires fans appointemèn's, qui en
fuivoient les inflru£fions, &, devenoieut enfuite
officiers-pointeurs.
En 1729, les cinq compagnies de mineurs & les
' cinq d’ouvriers furent féparées du régiment royal-
artillerie ; les premières Furent fixées à cinquante
hommes, y compris deux cadets ', & commandées
pàr un capitaine , deux lieutenans & deux fous-
lieutenans 5 celles d’ouvriers le furent à quarante
hommes, commandées par un capitaine & un
lieutenant. Chaque bataillon dé royal-artillerie.
relia formé de huit Compagnies de 70 hommes,
commandées par deux capitaines, deux lieutenans
& deux fous-lieulenans, qui eurent rang d’officiers-
pointeurs.
En 1743, les compagnies de royal-artillerie
fu rent augmentées de trente hommes, & portées
à cent. Chaque bataillon reçut, en 1747, l ’augmentation
de deux nouvelles compagnies de cent
hommes chacune. En 1748, royal-artillerie étoit
de cinq mille foldats & trois cents officiers.
Dès vues plus étendues'que celles qui jufqu’alo.rs
avoient déterminé les différentes formations de
l’artillerie, laifîerènt croire que le bien du fer-
vice exigeait la réunion de trois corps qui avoient
entréûx une très-grande affinité. Il fut donc
réfolu dé réunir , fous le nom de corps royal
de Vartillerie & du génie , le corps de l ’artillerie
, celui des ingénieurs du Roi, & le régiment
royal-artillerie. Ce dernier n’étoit déjà plus
ce qu’il'étoit en 1748. Chacun de fes cinq bataillons
étoit de dix compagnies de fôixante-douze
hommes , commandées par fix officiers. Les cinq
Compagnies démineurs & les cinq d’ouvriers, toujours
féparées de ce régiment, étoient, les premières
de foixante hommes & fix officiers 5 les fécondés
de quarante hommes & de trois officiers 5
l’état-major de châctm dès bataillons étoit de
quatre officiers. L ’effeôlif de ce régiment & de ces
r.ômpagnies'étoit donc , en 1755, de quatre mille
cent foldats & 365 officiers,
L’ordonnance de la réunion parut Te 8 décembre
1755, Les officiers dû corps de l ’ar tillerie '
étoient aq nombre de 321.
Ceux du régiment royal-artillerie de 365 , & les
ingénieurs c!u Roide^OQ.
Ce qui fait un total de 986.
Le corps royal de l ’artillerie & du génie ayant
été augmenté, en ay56, d’un bataillon, d’une
compagnie de mineurs & d’une d’ouvriers , il ëüt
alors fix bataillons de feize compagnies dè cinquante
hommes, commandées par fix officiers ;
1 état-mfajor de chaque bataillon étoit formé de'
cinq, & les compagnies de mineurs & d’ouvriers
relièrent telles qu’eu i j 55. Les bataillons eurent
donc1 à cèllp 'époque, y compris les mineurs & les
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ouvriers, 53oo foldats & 651 officiers5 le refie de*
ces derniers fut réparti dans lés places au nombre
de 520. Ainfi, le total des officiers du corps-royal
étoit de 971.
En 17&8 , on retira les ingénieurs du corps
l’pyal pour en former un corps féparé, fous le
titre de corps des ingénieurs. Cette même année,
les fix bataillons du corps royal de l’artillerie
furent convertis en fix brigades de huit compagnies
de cent hommes, auxquelles on réunit
les ouvriers. Les Tapeurs & les mineurs en furent
détachés & donnés aux ingénieurs en iy&q. Le
nombre des foldats du corps royal fe trouva réduit
alors à 48.00, & celui des officiers à 876.
Louis XV créa, en 1758, quatre compagnies
de canonniers invalides, polir fervir de retraite,
•aux foldats du corps royal.
■ Les Tapeurs furent retirés aux ingénieurs, &
rendus , en 1760, au corps royal, qui, par leur
rentrée, vit le nombre de fès foldats porté à cinq
taille cent foixante, & celui dè Tes officiers à fix
cent douze. Les ouvriers Turent en même temps
détâchés des brigades, & leurs fix compagnies
réduites chacune à fix cents hommes, -commandées
par cinq officiers. Les brigades, ainfi que les
anciens bataillons, portèrent le nom de leur commandant.
En 1761, le corps royal fut augmenté de trois
brigades , de huit compagnies de cent hommes,
defliûées à fervir l’artillerie de la marine. Oii tira
leurs officiers de la marine &. de l ’artillerie. Elles
firent corps avec les anciennes brigades, de manière
que les officiers des unes & des antres pou-
voient paffer indifféremm ent dès unes aux au très j
ils 'prenoient fur les vaîfTeaùx le rang qui leur
étoit attribué dans la marine, en vertu de leurs
grades dans le corps royal. Toutes ces brigades
étoient fous les ordres des iiifpèêleürs-généraux
du corps royal. L'es fix brigades deflinées au Ter-
vice de l’artillerie de terre.furent augmentées, au
mois de décembre 1761, de'deux compagnies de
cent hommes , & les mineurs rentrèrentvau corps
"royal, pour fervir détachés à la fuite de chacune
dès anciennes brigades.
On créa, en 1762, une nouvelle brigade d’ar-
fillérie, de huit compagnies de cent hotames,
deftiaée d’abord au fervice des colonies , & affectée
à celui de te rte.
Les compagnies des brigades étoient alors commandées
par un capitaine’eû premier, deux capitaines
en fécond, deux lieutenans en premier,
deux lieutenans en fécond. Chacune des écoles
a voit à fa fuite feize Tous-lie'ufenans.
- L’une des trois brigades du fervice de mer fut -
fupprimée en 1*764, '& lés huit compagnies de
chacune dès antres Tarent réduites à quatre-vingt-
deux ho'mmè«. Les fix compagnies de mineurs
quittèrent, les brigades du fervice de terre, &
fe raffemblèrent à Yérdun.
’ Depuis-ce' temps, les brigades du fervice de
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jeer ont été particulièrement afFeôlées au corps
de la marine.
Lecorps royal, au commencement de 1765, étoit
çompofé de fept mille cinq cent vingt-fept foldats
& de huit cent quatre-vingt-quatre officiers,, non
compris,la compagnie des élèves. Avant de parler
de la nouvelle forme qu’on lui donna cette année,
on va indiquer ce qu’ont été fucceffivement les
fept régimens qui le çompofèrent. En remontant
à ta création de royal-artillerie , on dira ce que
font devenus fes cinq bataillons.
Le premier bataillon portoit, en 1720, le nom de
Vijarty il devint depuis. Torpane, Yareis, Saint-
Clair, Chabrié, brigade de Loyauté., de' Sainjt-
Auban y efl devenu le régiment de laFère.
Le deuxième bataillon étoit, en 1720, Serta-
montj il devint enfuite Bréande, Richecourt, Vil-
1ers, Lamotte., brigade d’Inviffiers, de.Loyautéj efl
devenu le régiment de Metz.
Le troifième bataillon étoit, en 172a, Torigny ; :
il devint fucceffivement la P'erelle, Villas, la Bone,
Fontenay, Soucy , brigade de la Pelleterie, des
Combes ^ des Mazis $ efl devenu le régiment de
Be lançon.
Le quatrième bataillon étoit, en 172a, Provify;
il devint Valençeâu , Godechard, Franfure , Me-
non ville , brigade de Beaufirej efl devenu le régiment
de Grenoble.
Le cinquième bataillon étoit, en 1720, Ro-
milly ; efl devenu Marfay, la Bachelerie, Pombec,
Bourquefulden, d’Aumale, Loyauté, brigade de
Chabrié, de Villepatour; efl devenu le régiment
de Strasbourg.
Le I e r . janvier 1767, le bataillon de CoTne
fut formé ; les cinq premiers bataillons lui fournirent
cha'cün ceùt vingt hommes j il devint
brigade de Mouy, de Loyauté , d’Invilliers 3 & effi
devenu le régiment d’Auxonne.
En 1762, la brigade de Cofne fut formée'comme
le précédent ; elle devint, en 1765, le régiment
de Toül.
Louis XV, par une ordonnance du i3 août
1765, convertit les fept brigades d’artillerie en;
autant de régimens , qui prirent les noms des
villes où leurs écoles étoient établies, & s’appelèrent
régimens de l.a Fère, Metz, Strasbourg,
Grenoble , Beiançon , Auxonne & Toul. Chaque
régiment fut compofé de deux bataillons de dix
compagnies chacun, & fe divifa en cinq brigades
de quatre compagnies. Chacune fat commandée
par un capitaine, deux lieutenans en
premier, un lieutenant en fécond & un garçon-
major. L’état-major de chaque régiment fut
compofé d’un colonel, d’un lieutenant-colonel,
un major, cinq chefs de brigade, un aide-major,
deux lous-aides-majors, un quartier-maître, un
trelorier, un chirurgien-major, un aumônier,
mi tambour-major. Cette ordonnance créoit cinq
chefs de brigade par régiment, dont le .grade
équivaloit à celui de major, & un garçon-major
*par compagnie , lequel devoit etre lire du corps
des fergens & fixé dans Ton emploi. Elle donnoit
aux fept plus anciens chefs de brigade le brevet
de lieutenant-colonel 5 aux deux premiers capitaines
de chaque régiment celui de major , après
fix ans de fervice en temps de paix , & celui de
lieutenant-colonel après dix ans. Chaque campagne
de guerre cpmptoit à ces officiers pour
deux ans de fervice.
Les dix premiers lieutènaùs de chaque régiment
furent pourvus du brevet de capitaine ,
avec le droit d’en porter l’épaulette, & de jouir
d’une ration de plus, à l’armée que les lieutenans
d’artillerie. Onz.e çapilaines en fécond furent
détachés dans lès places pour le fervice.
Trois nouvelles compagnies d’ouvriers furent
ajoutées aux fix anciennes' : toutes furent détachées
des régimens, compofées de foixante - un
hommes, & commandées par un capitaine en
premier, un capitaine en fécond, un Lieutenant
en premier & deux ga,rçons-majors.
Les mineurs reflèrent a® fix compagnies do
foixante-dix hommes, commandées chacune par
un capitaine en premier, un capitaine en fécond,
deux lieutenans en-premier, un lieutenant en
fécond & un garçon-major 5 elles formèrent un
corps fous le nom de corps de mineurs _, qui, fai-
fant toujours partie du corps rayai, eut un commandant
général, un commandant particulier7
& un aide-major chargé de tous les détails d’infanterie
de ce corps, pour lequel on établit une
école à Verdun : cent foixante-dix-fept officiers, y
compris onze capitaines en fécond de chaque
régiment, furent employés dans les places 5 on
leur conferva la prérogative d’y jouir des honneurs
& commandemens attribués aux officiers
des régimens du corps royal.
L’école & la compagnie des élèves furent non-
feulement confervées.., mais celle. dernière fut
portée du nombre de cinquante élèves à celui de
foixante. Les fous-lieûtenans des anciennes écoles,
fupprimées entrèrent dans les régimens. Le corps
royal fe trouva donc compofé , à la fin de 1765,
de fept mille quatre cent feize fol:da,ts & de mille
quarante-deux officiers , non cçmpris les élèves.
Le nombre des foldats qu’il contenoit l’année
précédente fut donc diminué, quoiqu’on attribuât
à ce corps des fonctions nouvelles & fort étendues,
& celui des officiers augmenté.
Louis XV créa, en 1766, pour le corps royal y
quatre nouvelles compagnies de canonniers invalides
, dont on deflina les places d’officiers à fervir
de retraite aux garçons-majors de l’artillerie.
Le 23 août 1772, parut une ordonnance qui
détruifit prefque tout ce qu’avoit établi celle de
1765. Elle lailfa fubfifler les fept régimens d’artillerie
, les divifa également chacun en deux
bataillons. Le bataillon fut compofé de dix compagnies
de trente - cinq hommes, & divifé eu
deux brigades de cinq compagnies ; toutes celles