
errata,
tag e s i , colonne i , ligne 41 , baguette , lisez •• baguette des armes à feu portatives.
Page 23 , col. 1 , lig. a5 , crevasses , lisez : crasses.
Page 3 7 , co/. a j ïijf/ 12 , auparavant, lisez après ce mot : son nom paroit venir
grec bombos.
Page 59 , col. 1 , lig. 21 , ou n’en faude , lisez : en faude. ;
Page 61 , colonne 2 , ligne 43 , sont : une hausse , lisez ! sont : deux brançards, une
Page 6a , col. 1 , lig. 18, bouches , lisez : bombes.
Page 64 , col. 2 , lig. i 3 , dimensions , lisez : parties.
Page 71 , col. 1 , lig. 17 , une tension , lisez : et une tension.
Page 88 , col. 1 , ligne 7 , ÉCOTTAGE , lisez : ÉCOLTAGE.
Page io 3 , col. 1 , lig. 36, proposition, Usez : proportion.
Page- ,5 9 , col. 2 , lig. 5 8 , les ponts, lisez : les pontons.
Page i 35 , col. 1 , lig. 28 , l’an 11 , lisez 1 1816.
Page 455, col. 2, lig. 3 i , 4'1' > Usez ■■ .(5°.
P ^ e 5o7 , co/. 1 , Ug. 25 , YATAYAN, //* * : YATAYAN ou YATAGAN.
du mot
hausse.
A
.A.CIER. L’artillerie, qui n’employoit dans fes
nombreux travaux que de l’acier provenant d’Allemagne
& d’Angleterre, ne fait plus ufage maintenant
que d’acier indigène : l'indu (trie ' Fr an ça i fe
ayant créé de belles aciéries en divers lieux du
royaume.
On fait que l’acier eft du fer affiné & combiné
avec du carbone; qu’il diffère de la fonle par
Pabfence de l’oxigène, & du fer par la préfence
du carbone :x ainff l’on peut tirer l’acier dé là
fonte ’où dû fer', en privant la première de fon
oxigèné ■',• en mtroduifànt du carbone dans le
fécond.
On diffingue trois efpèces d’acier : l’acier na-
t'ùrel^ l’acier de cémentation & l’acier fondu.
On obtient l’acier naturel immédiatement de la
fonte grife par fa fufion dans des'foyers brafqués.
C’éft le produit dés mines fpatliiqués & de quelques
mines hématiques, que par cette raifon on appelle
mines d’acier. La fabrication de l’aciei* naturel ne
diff ère de celle du fer forgé qu’en ce qu’on ne détruit
du carbbne, dans la gueule qu’on affine, que ce
qu’il faut pour qii’il relie acier. L’acier naturel fe
nomme acier de fufion, de forge ou d’Allemagne,
d’où il étoit principalement apporté autrefois.
L’acier de cémentation eft celui qu’on obtient
avec du fer épuré bien corroyé & cémenté avec
de la poufîière de charbon de bois. Pour cette opération
on place les fers qu’on veut convertir en
acier dans une caille de ce métal; on les met par lits
en les recouvrant & les entourant de charbon, &
on recouvre le tout d’une couche de fable humeCté
& bien battu pour empêcher le charbou de brûler.
On expofe cette caifie au feu d’un four à réverbère,
aulii long-temps.que l’exigent les échantillons de
fer qu’on veut convertir en acier. Ces échantillons
retirés du cément s’appellent acier poule ; leur
lurface eft bourfoufflée & la fraCture eft lamelleufe.
On les chauffe & on les forge de nouveau pour
les convertir en acier propre à être employé. Celte
efpèce d’acier foude avec lui-même & entre
deux fers;'elle eft propre à faire des outils tran-
chans, mais elle n’a pas afiez de corps pour être
employée à faire des reffbrts de platines ni des
lames de fabres.
L’acier fondu eft le produit de la fonte de l’acier 1
naturel,, de l’acier de cémentation, & même du
fer affiné, avec un flux ; il fe coule dans des moules
carrés ou oCtogones en fer forgé ou' coulé. On
étend cet acier.au marteau comme on le fait pour
l’acier de cémentation ; mais on le chauffe moins
& avec plus de précaution, parce qu’on nfqùeroit
de le brifer. La càflure de cet acier coulé refl’em-
ble beaucoup à celle de l’acier poule ; il fe trouve
A rtillerie,
à fa furfacé de petites cavités qui parodient dues
au retrait de la matière. Plus il èft étiré, tous un
rnincé échantillon, plus il devient doux &. facile à
travailler. C’eft d’après celte obfervation que l’on
fait de la tôle d’acier fondu.
On fabrique maintenant en France de l’acier
fondu qui fe foude bien, eft très-flexible & allez
facile à travailler. Cet acier eft homogène dans
toutes fes parties , exempt d’impureté , d’un grain
très-fin, fufceplible du plus beau poli.
Acier ferreux. C’eft celui qui conferve des
veines de fer. (Quoique le 1er & 1 acier doivent
être diftingués par des qualités bien tranchantes ,
il ÿ a cependant un point de contaCt ou ils fe confondent
: en effet, l’acier le plus tendre peut être
regardé comme un fer très-dur. & le fer dur qui
contient une forte dofe de carbone fe rapproche
des propriétés de l’acier. De-là vient qu ôn obtient
quelquefois de la même fonte des elpèces de fer qui
font très-différentes : il fuffit pour cela de changer
l’inclinaifon de la tuyère.
ADENT. Entaille bu emboîture en forme de
dent, faite fur les faces correfpondantes de deux
ou de plufieurs pièces de bois, pour aflurer leur
afîembfage & leur liaifon. Ces pièces fe touchant
par des faces qui prélentent des angles renlrans &
des angles faillans, font de forme auortie, & s en—
dentent de manière à ne pouvoir gliffer l’une fur
l’autre. Les madriers .qui compbfen't les flafques
des affûts de place &; de côté font afl’emblees à
adent, ainfi que ceux des affûts marins.
ADOUCIR. C’eft, dans la fabrication des armes
à feu portatives, ôter avec la lime fine les traits
de la groffe lime , pour pouvoir polir l’ouvrage
plus aifément & plus exactement. Une
pièce d’armes eft adoucie & polie quand fa. fur-
face ne paroit avoir aucune inégalité. Le poli par-*
fait n’exifte pas dans la nature , car tous les corps
ont des pores ; leurs furfaces font compofées d^é-*
minences qui font leurs, parties folides , feparées
par des intervalles vides qui font leurs pores.
ADOUCISSEUR ou POLISSEUR. Ouvrier qui,
dans les manufactures d’armes, polit l’intérieur des
canons de fufil, au moyen du banc de polifièrie.
AFFINAGE. C’eft la purification des métaux par
la fcorification & la féparation dès matières étrangères
qui leur étoient alliées. Voici la méthode
employée à la manufacture deKlingentbalpour affiner
l’arcier brut deftiné à la fabrication des lames
de fabre. On étire lesbarreaux en lamettes de o met.
A