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& en avant, pieds compris, de oraèt. 90 (2 pieds
() pouces 3 lig. ). C’eft fur cette dernière face que j
le placent les ouvriers. De a mètres en 2 mètres :
(6 pieds 1 pouce 10 lig.) , des barres équarries
& mobiles, préfentant une de leurs arêtes en
deffus , traverfent la largeur de la maye, & font
folidement encaftrées dans des tafîeaux. C’efl fur
ccs barres que les ouvriers font mouvoir leurs
cribles.
MECHE. Baguette en fer, terminée en forme
de gouge, tranchante des deux côtés; le haut eft
.carré , pour pouvoir entrer dans la boîte du vilebrequin.
Elle fert à percer la partie recouverte
du canal de la baguette du fufil.
Mèche. Outil femblable au foret , mais plus
long; il fert à polir l’intérieur des canons des
armes portatives. On l’appelle auffi mouche.
Mèche à canon. Sorte de corde dont on fe fert
pour mettre le feu aux bouches à feu, au moyen
de la poudre d’amorce ou d’une éloupille. Elle fe
fait avec des étoupes de-lin. ou-de chanvre très-
doux , pilées avec,des maillets , battues avec des
baguettes & peignées avec foin -, pour ctre purgées
de grofîes chenevol tes & de bouclions. Elle doit être
faite de trois fils, & avoir O met. 046 (»0 lig.) au
plus de tour, ou O met. o36i (16 lig. ) au moins :
plus groffe, elle conConnue trop de matières , &
plus fine, elle s’éteint aifément. Il faut qu’elle
fort ferme fans être dure , ni trop ferrée ; que la
leflive ait pénétré jufqu’au centre; la différence
de couleur indique le contraire ; qu’elle foit bien
fèche , fans moififfure ni pourriture, ce que l’on
reconnoît aifément à la couleur & à l’odeur. Pour
être bonne, la mèche allumée doit conferver le
.feu; brûler uniformément, fans interruption,
même par un temps bumide.
Mèches des pierres à feu. C’eft le bifeau qui
doit frapper la face de la. batterie. ïl y a des
.pierres à deux mèches. ( Voyez l’article P ierr es
a feu. )
Mèches incendiaires. Artifices de guerre. Pour
les fabriquer, on prend une certaine quantité de
mèches à canon que l’on fait bouillir dans de l’eau
falpêtrée, de manière, à ce que fur fix parties
..d’eau, il y en ait vingt de falpêtrç. Après qu’elles
y ont bouilli trois ou quatre minutes, on les retire
pour les faire fécher; on les coupe enfuite
par morceaux, de O met. 0641 à o mèt 0812
( a à 3 pouces) de longueur, & on les trempe
dans de la roche à feu en fufion.
Mèches de vilebrequin. C’eft en général une
tige d’acier trempé, dont la tête eft équarrie.
pour entrer dans la boite du vilebrequin, & dont
la pointe eft façonnée ep fpirales, pour percer des
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trous. Il y en a de diverfes formes. On appelle auflj
mèche à vilebrequin une baguette de fer, terminée
en forme de gouge tranchante des deux
côtés; le haut eft carré,: elle fert à. percer la
partiè recouverte du canal de la baguette de
fufil.
MENTON NETS des bombes. Ce font les deux
parties Caillantes des bombes placées du côté de
l’oeil , & dans lefquelles pafient les anneaux en
fer forgé ; on les appelle aulïi an/es. {Voyez\t
mot B ombe & l’article Modèles de menton nets
ET ANNEAUX DES BOMBES. )
Mentonnets des foufïlets. Pièce de bois fur
laquelle les cames exercent leur aélion pour fou-
lever & comprimer le volant du foufflet.
MENTONNIÈRE. Partie, baffe du heaume,
pafiant fous le menton. Les eafques modernes
ont généralement auffi une mentonnière.
MERLON. C’eft l’efpaee de l ’épaule ment d’une
batterie, ou d’un parapet, compris entre deux
embrafures. Le deuii-merlon eft l’efpace compris
entre l’embrafure 8t l’extrémité de l’épaulement
ou du parapet.
MERRAINS. Bois de cbên.e ou de châtaignier,
refendu en petites planches .minces , dont on fait
les douves & les fonds des barils deftinés à renfermer
la poudre, ' ( Voyez, l’article B arils a
poudre. )
MESURAGE des bois. On évalue en mètres
cubes les bois que l’on emploie dans l’artillerie.
Lorfqu’on les. met en oeuvre, on les équarvit
d’abord, c’efl-à-dire , qu’on leur donne la /orme
d’un parallélépipède reôangle ; & alors on eiir
tend, par équarrilfage , le carré infcritau cercle
pris pour bafe , dans un corps d’arbre en grume j
mais les arbres diminuant de grofl’eur en allant
du pied vers les branches, on a coutume de con*
GJérer la, tige d’un arbre comme un cylindre de
même longueur que cette tige , St dont le diamètre
eft égal à celui de la feciion fuppofée, faite
au milieu de celte longueur. On diminue en
outre ce diamètre de quelques centimètres, par
rapport à l’écorce & à l’aubier, & celte diminution
varie félon la nature des bois & le pays, oit
on en fait ufage. ,
MESURES de cuivre. On. s’en fert dans l'artillerie
pour mefurer la poudre, Elles font cyhii'
driques, & le diamètre de leur bafe, ainfi que la
hauteur, font relatifs à la quantité de pondre
quelles*doivent contenir. Celle pour 3 kil- 91-
(8 liv.) doit avoir O mèt. 1693 (6 pouc. 3 lig*
1 point) de diamètre & o mèt. 1841 (6 pouc. 9 Jgg;
i 7 points) de hauteur, Celles dont ou l’ait ufa&G
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pour charger les canons de fufil dans les manu- | heure ,
factures d’armes, font quelquefois tronc-coniques. | On en a vu une à la manufacture de Mutzig qui,
Elles contiennent, étant arrafées, la quantité de
poudre preforite pour les épreuves."
La denfité des poudres n’étant pas toujours la
même, 8t les grains n’étant pas toujours de la même
«rvofl’eur, il s’enfuit néceffairement des anomalies
entre les mefures 8t les poids des poudres.
MÉTAL. On appeloit ainfi autrefois le bronze
fevvant à la coulée des bouches à feu. (iVoyez le
mot Allia g e . )
MÉTHODE catalane. Il y a dans les "Pyrénées
& les contrées voifines, des mines de fer qui font
-allez riches & allez î’nfib les pour pouvoirêlreimmé-
diatement converties en fer, fans les traiter dans
dgs hauts-fourneaux. La méthode l’uivie pour cette
opération, expéditive & économique, s’appelle
méthode catalane. Elle confifte à placer la mine
dans un fourneau femblable au fourneau d’affinage,
à l’entourer de charbon de bois, à élever
la température au moyen des foufïleJts & à enlever,
lor-fque- la matière a été fui fi lamine ut chauffée.,
des loupes que l’on forge comme celles quipro- :
viennent de l’affinage de la fonte. {Voyez les
Mémoires fur les forges catalanes , par M. Tronçon
du Coudray, capitaine d’artillerie. )
METTRE hors. C’eft, dans les forges, éteindre
le haut-fourneau St arrêter le travail.
Mettre la pièce hors d’eau. Temps de l’exercice
qui confifte à bailler la volée d’une pièce de canon
au-delfus de l’horizontale pour empêcher la.pluie
d’y entrer, ou la faire écouler de fuite fi le vent
l’y pouffoit.
MEULES. Dans les manufactures d’armes, on
fe fert de meules de grès , dont l’axe s’ajufte dans
le centre d’une lanterne mûe par l’eau au moyen
d’une grande roue, pour emoudre les canons de
fufils & les baguettes. Ces meules tournent au-
deffus d’une auge pleine d’eau, St y plongent à
demi; ce qui les rafraîchit & aide à l ’opération.
Il faut que les meules foient bien laines, fans
fentes , fans gerçures, crainte que le mouvement
violent de rotation qu’on leur imprime , les fai faut
éclater, ne vienne à tuer l’émouleur, s’il n’a pas j
la précaution de fe tenir à côté de la meule, & non j
en avant, comme cela fe pratique encore dans j
quelques ufines.
Les meules pour canons de fufils ont 2 mèt. j
à 2 mèt; '5,986 (7 à 8 pieds) de diamètre.
L’épàifl’eur s’appelle champ de la meule.
Les meules dont les aiguifeurs font ufage pour j
emoudre les lames de fabre & les baïonnettes peuvent
être rangées en trois claffes. ( Voyez le mot
Aiguisebif. )
Il faut faire tourner les meules pendant pluGeurs :
m 1 s
heures étant en place, avant d’y faire émoudre.
” 1 Mutzig qui,
après avoir tourné huit heures , a éclaté à la
neuvième & a tué l’ouvrier qui émouloit.
MIRE. Petite pièce de métal ordinairement en
argent, de la forme d’un grain d’orge, brafée vers
la bonclie d’un canon de fufil de ch aile, & deftinée
à vifer. La mire d’un fufil de guerre fe nomme
guidon. ( Voyez ce mot.)
MIROIR. On vifile l’arae des canons avec un
miroir d’une forme quelconque. Pour cette vifile
on choifit un jour où il fait ïoleil, afin de mieux
diftinguer les défeCtuofités qui peuvent y exif-
ter. Faute de foleil, on fait ufage d’une bougie
allumée; on n’emploie ce dernier moyen que quand
on y eft forcé par l’ablence du foleil, parce qu’il
eft infuffifant, principalement pour la vifile des
canons de petits calibres & pour les pièces qui
ne font pas neuves, c’eft-à-dire, dont le métal ne
brille pas intérieurement . Le chat & l’étoile mobile
font toujours préférables au miroir pour la vifile
des canons.
Miroir s ardens pour incendier les flottes ennemies.
Ce moyen, employé avec fuccès par Archimède
contre les vaiffèaux de Marcellus, aufîégede
Syracufe; révoqué en doute par Defcarles, Kir-
cher, Szc.; rendu moins dôuleux par les épreuves
& l’opinion de Bufïbn, a été préfenté de nouveau
en 1810, avec des difpofilions particulièies pour
le même but, mais il n’a pas paru exécutable.
Cet article eft extrait de l’Aide-mémoire.
( Voyez cet ouvrage, pour plus de détails.)
MISE pour face de ba t t e r ie . Feuille d’acier
que l’on foude fur une pièce en fer. La face de la
batterie d’une platine eft recouverte d’une mife
d’acier'qui doit être de dix-huit à O kil. 489*
(à la livre) pour le fufil d’infanterie ; de vingt à
o kil. 4895 ( à la livre ) pour celui d’artillerie ; de
vingt-huit pour les piftolets de cavalerie, St de
trente-fix pour le piftolet de gendarmerie.
Mise en couleur des canons des armes portatives.
Opération qui confifte à ôter aux canons de ces
armes leur brillant métallique en leur donnant une
couleur plus ou moins foncée;
Ou met généralement en couleur les canons des
armes deluxe, & on a propofé d’y mettre également
ceux des fufils de guerre. (Voyez les articles Mise
en couleur des armes de luxe St Mis e en couleur
DES CANONS DES FUSILS DE GUERRE. )
Mise en couleur des canons des armes de luxe.
On met ordinairement eu couleur les canons des
armes de luxe , foit en les bronzant avec la fun-
guine (hém'atite) , foit en leur donnant la couleur
gris de cendre, fo.it on leur donnant celle brun