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'Les pièces de 12 & de-8 ayant moins d’épaiflè'ur
de mêlai, on peut.du premier foret palier au t.roi-
iiètne.
Le iroifiè'Qie foret fert à ôterde conique & les
bavures làiffées par le fécond foret. Son bout eft
taiüé d’un coup de tiers-point de dix-fept,dents
pour les pièces de 24 & de 16, & de quinze dents
pour les, pièces de 12 & .de. 8.
Le quatrième foret eft à couteaux & à te ton arrondi;
le bout fe termine en pointe émouffee ; la
pofîtion des couteaux.eft la même qu’aux autres
forets.
Le cinquième foret eft-à dent de loup ;da partie
arrondie du .bout eft percée de deux trous, l’un
pouV recevoir la dent de loup, & l’autre pour,la
goupille, qui tient ladite dent.
On, forme fur l’une des extrémités de la longueur
de la dent de loup , deux couteaux qui ont O met.
0.04 (2 lig .) de faillie ; leur inqlinaifon eft de O
mèt. 004 (2 lig. ). Le milieu eft percé d’un trou de
goupille qui répond à celui du foret.
Le fixième foret, qui eft méplat, fert à arrondir
le fond du trou qui doit être taraudé,: le couteau
eft plat d’un côté-& arrondi de l’autre : le côté plat
eft dans la direélion de l’axe du fpret. Le bout taillé
en aile de.mouche,, eft dégorgé d’un, coup de demi-
ronde fur la partie gauche , afin de donner de
l’élévation à ,1a partie droite pour former fon
cputèâii,
. Le feptième foret eft en fraife; il fert à .aléfer
le trou qui doit recevoir le le ton de la lumière. La
Iraife eft taillée à huit côtés en couteau. L’angle du
renfort du côté de la fraife eft arrondi de o mèt.
002 ( 1 ligne).
FOREUR. Ouvrier qui fore les canons de fufil. I
Ce font les eûfans qui font employés à celle opération,
fous la direction d’un maître, foreur.
FORGE de campagne. C’eft une voiture à quatre
roues que l’on mène à l’armée. Elle a un fouille t,
une caillé à charbon, un coffret d’outils de forgeur,
un coffret d’outils de ferrurier, un étau , une
.enclume, 8cc. Son avant-train eft le même que
Celui du chariot à munitions. On a effayé pour
cette forge un foufflet à double courant.d’air ,
qu’on a abandonné, parce qu’il n’a point allez de ’
puiRance, & qu’il n’eft pas propre à donner, au be-
Joiu, un coup de feu affez violent. On eu eRaieun
autre qui paroi t préférable & qui conlifte en deux poches
qui communiquent avec l’air extérieur, chacune
, au moyen de deux foupapes pratiquées dans
répaiffeur desplanches qui féparenl ces poches. 11 y
a deux diaphragmes, l’un fixe & l ’autre mobile, de :
forte- que ce dernier étant mis en mouvement, l’air
£& comprimé dans l’une des poches tandis qu’il
s’introduit dans l’autre. Une troifième poohe, pla-
.cée en dellus, reçoit l’air des deux premières , 8c
fert de réfervoir pour fournir le vent à la tuyère;1
le fût fupé-rieur de ce ïéfervcir eü mobile comme ;
F 0 R
dans .les foufflets ordinaires. Ce foufflet, inventé I
par M. Rabier, mécanicien, & pour lequel il a de- I
mandé un brevet d’invention, eft- fupéiieur an I
ioufflet à double courant d’air fous le rapport de I
l’entretien, de la facilité du fervice & de l’effet I
produit.
Les pièces en bois qui compofent la-forge de I
- campagne font : deux brancards; trois en ire toi Tes- I
un lien d’entre toile de derrière; un épars; un f- I
loir; une caille à charbon; un coffre d’outils de I
forgeur; un coffre d’outils de ferrurier; un-fouffiei* I
un feau; deux roues de derrière.
Les principales ferrures font : un eflieu en fer; I
une écharpe de brancard; neuf boulons ; deux I
équerres .de brancard & d’enlretoifes: avec quatre I
boulons; une chaîne à enrayer & fes deux boulons; I
une plaque d’appui de roues; une coiffe de lifoir I
& fes deux boulons; une cheville ouvrière avec fa I
double clavette; une,calotte à deux .oreilles, pour I
couvrir la tête de la cheville ouvrière; un crochet I
portè-fehu; le.contre-coeur;.le renfort du contre- I
coeur; deux pattes à tige; une bande de fupport; I
l’àire & les trois plaques; fix brides en équerre pour I
contenir le fond de l’aire avec douze boulons ; un I
garde-fvafiër ; une plaque de tuyère de fer coulé I
& cinq boulons ; une<luyère de fer coulé ; un porte- I
tuyère; deux arcs-boutans de contre-coeur avec I
deux-boulons ; deux moufans pour la branloire avec I
deux boulons; une traverfe de mon tans ; deux I
arcs-boutans de montans à patte avec deux b ou- I
Ions; deux fupports de tourillons de foufflets avec I
deux équerres à pattes pour les foutenir 8c deux
boulons; deux brides pour le dellus des fupports; I
un p.iton pour le crochet qui fert à bander le fouf- I
llet; deux crochets pour la branloire; trois lamelles; I
un tiran de branloire ; une tringle pourla man.oe'u- I
vie du foufflet; deux bandes d’efüeu avec quatre
boulons; deux rondelles ouvertes lervanl de-heur- I
tequins; quatre.bandes pour la caillé à charbon; I
deux plaques carrées pour l’étrier du muffle.
Forges ftables. Elles font, comme celles des Fer- I
ruriers , en maçonnerie 8c en briques-; on les .couf- I
truit dans les parcs d’artillerie de fiége.
FORGER. C’eft donner à un métal une forme I
néceflaire par le tooyeil du feu 8c du marteau. On I
comprime le fer avec des marteaux ou des cylin- I
dres. Ileft a van tageùx de ne pas forger les canons I
de fufil ti;op maflifs, parce qu’il y a trop à faire I
pour les émoudre ; 8c comme la partie extérieure
du fer eft celle qui a été le mieux purgée par le I
travail du canonnier, il ne faut pas forger trop I
loin de la lime. Il en réfui t-eroit d’ailleurs une,perte I
de temps, de fer 8c de combuftible, ainli qu’un I
ufer plus confidérable de meule.
FORGEUR. Ouvrier qui forge le fer ou fi® I
ébauche les pièces. 11 y a deux forge tirs pour fahri- I
F 0 U F O U ; t x
I jer un canon de fufil : le principal fe nomme ca-
Uionnier, le fécond frappeur.
I pORQUINE. Synonyme de fourchette. ( Voyez
||e mot Fourchette. )
I FOSSE aux fontes. Foffe pratiquée devant le
[fourneau d’une fonderie , où l’on place les- moules
[des bouches à feu qu’on doit couler. Leur fond
fdoit être au-deffus de toute crue d’eau. On dit
[qu’on enterre les moules, lorfqu’on les y defeend.
i FOUDROŸANTE. On appelle ainfi, dans lés artifices,
de réjouifiance, une forte de fufée qui imite
[la foudre.
I FOUET d’armes. Arme à manche court, terminé
[par des chaînettes ou par des cordes qui foutiennent
[des globes de fer garnis quelquefois de pointes. On
le nommoit quelquefois Jcorpion.
| FOUILLES. Vides que laiffe la fufion de l’étain
[dans l’ame d’une bouche à feu. Ils font ordinaire-
Iment vers le fond, en avant du logement dès pi-o-
Keffiles, 8c font produits par le tir, qui, échauffant
fia pièce, fait fondre l’étain furabondant, lorfque
p’alliage n’éft pas homogène. Les fouilles s’agran-
Idiffent à chaque coup , jufqu’à ce que le métal fur-
fabondant foi t confommé.
|L FOURBTR. C’eft nettoyer, rendre polie 8c lui-
ffanle une lame de fabre, d’épée , 8cc.
■ FOURBISSEUR. Fràbricant d’épées, de fabres',
fie couteaux de chaffe, 8cc. [Voyez les anciens fta-
tuts des maîtres fourbifl’eues, à l’article A r t d u
fo ü r b is s e u r de l’Encyclopédie méthodique. )
■ FOURCHE a b o u l e t r o u g e . Oùtil fait en double
■ crochet, fervantà retirer les boulets rouges dès
fours. Il faut toujours en avoir deux, pour fe fer-
vir du deuxième quand le premier devient trop
«chaud.
I FOURCHETTE. C’eft un bâton armé d’une
fourche en fer, en forme'd’un double crochet,
Bur lequel on appuyoit les arquebufés 8c les mouf-
|§uels pour mieux ajufter. L’autre bout, qui é t'oit
féiTé, s’eufonçoit en terre. Ce bâton avoit ordinai-
jffemeiit 1 mèt. 29 (4 pieds) de long.
v i n , u / lU A JUAJV LUC.. V J e u L... w u i u t u u
conftmit dans un cylindre de fonte ou dans
• tn e enveloppe formée par fix plaques de ce
♦ notai. L’intérieur, qui eft en cône tronqué on
cylindrique, eft revêtu en briqués réfractaires
©u en terre auffi réfra&aire : il y a deux ou-
veriures dans la partie inférieure , l’une au-
ueilus du creuset pour placer la tuyère , 8c
J§aU,ie ^aTI8 du creufet.po.ur couler. La
fonte acquiert beaucoup de fluidité dans cetté
efpèce de fourneau; On s’en fert dans les fonderies
de l’artillerie pour épurer les feoties. On donne
alors à ce fourneau un: gueulard'en. entonnoir de
O met. 216 (8-pouc.) de longueur, dbnt le plus
grand diamètre a O mèt. 32 ( 1 pied), 8c.le plus
plus petit o mèt. 216 (8î pou o. )’; il. communiqué
avec une partiecylindrique nommée'rébipienty de
omet. 32 ( 1 pied) de diamètre, 81 o mèt. 81
( 3o pouç. ) de longueur, portant à fon fond un
trou carré par où le métal tombe dans une-cavité
-nommée godet.
Un fondeur a propofé dë refondre au 'ch amp de
bataillé des caffuts ou des projeèliles provenant
de l’ennemi, 8c qui ne feroient pas des calibrés
français, au moyen d’uu fourneau à manche modifié,
& de charbon dè bois. Il a été faitJdés eflârs
defquels il réfuite, i°. qu’on peut avec ce charbon,
fondre dès caffuts 8c des boulets de* petit
calibre, mais qu’on ne peut fondre des-'borilei’s
des calibres de 16 8c de 24 fans lés brifer préàla-
blément, ce qui a lieu' en les faifünt rougir 8c eh
les jetant dans l’eau ; ils fe caffenl d’eux-ir.êmes
ou le fendillent de façon à être caffés enluite' fans
effort; 20. qu’en employant du charbon de terre à
| l’état de coak, on peut fondre tous ces' projectiles;
3°. que ce fourneau eft très-facile à conf-
truire partout, 8c qu’il Rexige que dè la tôle.
Comme ce fourneau à manche peut fervir dans
quelques circonftances à la guerre, je «rois devoir
le décrire en détail.
Iieftcompofé, i 0*..d’une plaque de fond où
.l’on a pratiqué des rainures qui reçoivent les
plaques du pourtour. Elle eft portée fur un maflif
de maçonnerie de. o mèt. 54t4' ( 2° pouc.) environ
de hauteur. Un dé en pierre fevviroit fort bien
pour porterie fourneau.
20. D’une enveloppe' en tôle- formée de huit
feuille® ou plaques^ de 1 mèt. 2994 (4 pieds ) dè
' haut 8c o mèt. 0023 ( 1 lig: ) environ d-épailFeiir ,
8c d’une largeur telle que; larfqu’eîles font afiTeiri'-
blées, le diamètre intérieur foit de O mèt. 8125
(2 pied®6 pouc;) (plus1 la forme approehe d'êire
cylindrique, moins-il faut de fable- pour faire les
vparois intérieures du fourneau) : ces plaques font
retenues par quatre ceintures -et* fer. La plaque
de devant eft percée au bas d’un trou de- o mèt.
]89§ (7 pouces) de hauteur fur o mèt. 1624
(6 pouc.) de'largeur, qui fert pour laJcoulée: La
plaque oppofiée eft auffi-percée pour la tuyère d’un
trou elliptique (on pratique ordinairement déux
trous pour la tuyère-, plaeés l’un au-deffous dte
i l’autre, ayant le centre de leur orifice - extérieur
éloigné de o mèt. io85 ou o mèt. i354 (4 ou
5 pouc. ) : on fait ufage du trou fupérieur quand
on veut couler à la fois une plus grande quantité
de-fonte : on bouche alors le trou inférieur; dans
le; cas contraire, c eft le trou fupérieur qui' eft
bouché) , qui a o mèt; 10^ ( 4 pouc: ) de lurgem'