
cordage dans les'foffés d’une place où l’ennemi
vouloit pénétrer. Cet artifice, qu’on garuifloit d’une
mèche, a été peu en ufage.
VANNES. Ce font de gros venlaux de bois de
chêne qui fe haufl’ent & fe baillent dans des cou-
liffes pour lâcher ou pour retenir l’eau qui alimente
les ufines des manufacturés d’armes , .les
manèges des fonderies, &c.
VARLOPE. C’eft un rabot alon.gé dont fe fervent
les équipeurs-monteurs pour dreffer les bois
de fulil avant de les mettre en oeuvre.
Varlope. On nomme ainfi un outil d’artificier
compofé d’une planche en chêne ayant une poignée
fur une çle fes faces , & fervant à rouler les
cartouches des fufées volantes.
VEINE dans le bois. C’eft une variété qui fait
la beauté des bois durs delhnés pour le placage,
mais c’eft un défaut dans les bois d’affemblage
pour les cbnftruCtions-de l’arfillene , parce que les*
veines font une marque de bois tendre ou d’aubier.
VENT. C’eft l’efpace qui fe trouve entre un
projectile & la partie Supérieure de la paroi de
l ’ame d’une bouche à feu. Il eft égal à la différence
entre le diamètre de ce projectile & celui de l’ame
de la pièce.
Le vent des bouches à feu de campagne eft fixé
à o met. 00.23.( i lig. ) , & celui des pièces de
liège & de place à O met. 0004 ( 1 lig. O points).
Le vent, dans les pièces d’artillerie, s’appeloit jadis
évènt.
Avant 1792 on employait, pour le fufil d’infan-
terje, la balle de 18 à la livre, c’eft-à-dire, de o met.
0165 ( 7 lig. 4 points) de diamètre. Comme le calibre
de ce fufil eft de o met. 0166 (7 lig. 9 points),
cette différence, qui donnoit un vent de 5 points ,
étoit regardée comme fuffifante pour obvier à la
difficulté que pôuvoit préfenler TintroduClion de la
cartouche, foit à caufe de l’emploi d’un papier
trop épais, foit à caufe de l’encraflement du fufil.
Mais., pendant les premières guerres de la révolution
, la fabrication des armes à feu fut telle- ,
ment accélérée & par conféquent négligée fous le
rapport de la précifion, q'ue fonventles balles de
38 ne pouvoient entrer dans les canons, & que l’on,
fut obligé d’adopter la balle de 20 à la livre, dont
le calibre eft de o met. 0160 ( 7 lignes 1 point ).
Cette balle eft encore celle qui eft en ufage, quoique
les motifs qui l’on fait adopter aient depuis
long-temps celle d’exifter.
Le calibre des fufils reçus dans les manufactures,
pouvant avoir jufqu’à O mèt. 0177 ( 7 lig.
11 points ) environ, & les fufils n’étant rebutés entre
les mains des troupes & dans les magafins de
l’artillèrjê que lorfque le calibre fe trouve agrandi
jufqu’à o mèt. 0183 ( 8 lignes 2 points) , il en réfuite
que le vent de la balle peut être de 6 mèf,
0017 ( 3.0 points ). pour les-armes neuves , & de
o met. OQ24 ( *3 points) pour les armes en fervice.
Un vent au (H conlïdérable étant . très-n uifibleà
l’étendue de la portée, ainfi qu’à la jiiftefi’e du tir
du fuGl d’infanterie, il fut propolé en 18j8, de
1 ne plus employer à l’avenir que la balle de 18
à Ta livre,- comme avant la révolution. Mais on
remarqua qu’il étoit plus convenablë de déligner
les balles par leur diamètre que par leur poids, &
. le miniftre ordonna de faire des expériences'pour
déterminer les objets ci-après :
i°. Le diamètre des plus groffes balles que l ’on
peut employer dans la fabrication des cartouches
pour les armes à feu portatives.
2°. L’efpèce de papier à adopter pour la confection
des cartouches. 3°. La difpofition la plus convenable à donner
aux moules & aux inftrumens nécefi’aires pour la
confection des balles.
Ces.«xpériences ayant été faites au dépôt central
de T artillerie, & contrôlées par d’autres expériences
faites dans quatre écoles d’artillerie, le
miniftre a ordonné, d’après- leürs réfultats, qu’à
l ’avenir,
i°.r Les balles pour les armes portatives auront
7 lignes 3 points de diamètre.
20-. Les balles feront coulées dans des moules à
deux rangs, contenant feize coquilles & pèfant au
plus jo kilogrammes.
L’éxaClitude des moules fera préalablement
confiâtée, en vérifiant avec la lunette de o mèf.
0164 ( 7 lignes 3 points ) quelques balles forties
de ces moules lorfqu’iTs font fuffifamment échaudés.
Les balles feront vérifiées dans le cours de la fabrication,
afin de.conftater que lès moules n’éprou-
veut pas d’altération. 3°. Les jets des balles feront coupés fphérique-
ment avec une ci faille à charnière.
4°. Les balles feront paffées dans un crible dont
le diamètre des ouvertures fera 4e o met. 0164
7 ligues 3 points ), fans tolérance en defl’us. Celles
qui n’y pafferont pas , feront laffées dans un fac de
toile , puis pré fe niées de nouveau au crible. 5°. Le papier employé à la conleClion des cartouches
fera celui ordinaire des arien aux, préfeu
tant de la réfiftance & ayant un grain doux ; fon
ép‘ardeur par rame de 5oo feuilles fera de o met.
o58ào mèt. 060 (26 à 3o lig. ) , mefurée par demi-
rame , entre deux planches horizontales, fous la
pveffion de quatre poids de. 25 kil. placés fur les
angles de la planche fupérieufe. Les autres dimenflons
feront , o mèt. 4^29 ( 16 pouces) de largeur,
fur O mèt. 35 J8 ( 13 polie. ) de hauteur , ou O mèt. 5210 { i g pouc.31ig. ) de largeur, fur O mèt. 4329
( 16 pouc. ) de hauteur.
6°. Les cartouches feront faites au moyen de
| dés.9 en employant le procédé fuivant-: rouler le
i papier fur le mandrin, le plier fur la balle, comme
à l’ordinaire, dreffer le mandrin de manière que
la balle foit en liant & que l’extrémité arrondie du
mandrin porte fur la table; coiffer alors la cartouche
avec le dé, foulever le tout & frapper le
? talion dont il .s’agit. Un état des imputations
j opérées directement par ces officiers ou par les
foins du fous-intendant militaire', eft annexé à
l’état trimeftriel de comptabilité. 3e. claffe. Échanges. Les ceffions que l’artillerie
mandrin deux coups fur la table, en appuyant fur
le dé; ôterle dé &. en fui te le mandrin. Par ce
moyen on évite de calibrer les cartouches après
les avoir remplies.
VENTAIL. Partie de la grille du heaume la
plus pvoche du menton , & par laquelle on refpi- :
roit. Le najalde ce cafque eft immédiatement au-
deffus du ventail.
VENTE d ’o b je t s d’artillerie. Les é ta b li ffe -
mens d’artillerie ne font aucune recette effèClive
en numéraire autres que celles provenant des ordonnances
miniftérielles, & tous les produits des
ventes & ceffions, die quelque nature qu’ils l’oient,
l’ont verfés dans les caiffes publiques. Une circulaire
miniftérielle du 3o mars 1822 , indique la
deftinaliou.régulière à donner aux fonds provenant
de recettes extraordinaires & accidentelles; cette
circulaire porte en fubftance : ■ '
Une ordonnance en date du 24 fepiembre 1817
a preferit le mode à fuivre pour la vente des effets
hors de fervice. . -
On divife en trois claffes les autres opérations
qui ont donné lieu, jufqu’à ce jour , à des recettes
extraordinaires dans les divers établiffemetis de
l’artillerie.
i re. claffe. Ceffions faites aux douanes , aux
admini/lrations civiles ou à des armateurs. Les.
objets cédés étant neufs ou de fervice, leur évalua-:
tion eft baféé fur les devis, tarifs & inventaires
eftimatifs, ou enfin elle eft convenue de gré à gré.
Ces ceffions font conftatées par des procès-verbaux^
faClures ou états portant décompte, &. figues con-
tradiClôirement. Le montant en eft immédiatement
verfé dans la caille d’un receveur des finances,
qui en délivre un récépiffe motivé, en duplicata.
2e. claffe. Remboufemens parles corps ou par
les comptables. Les rembourfemens que font les
corps pour ceffions de pièces d’armes, armes
perdues, ou pour valeur de munitions, dont l’emploi
n’eft pas juftifié, font fupprimés à l’égard des
avfenaux, des directions & des manufactures d’armes
en régie. Ces débets font conftalés par des
procès-yerbaux, faCtures ou états dont une expédition
eftadreffée au miniftre, avec l’état trimeftriel
de comptabilité, afin qu’on puiffe en faire faire
l’imputation aux corps fur leurs maffes.
Les pièces d’armes, fournies aux corps par les
manufactures en entreprife, font acquittées par les
corps aux entrepreneurs.
Quant aux débets des comptables, ils font précomptés
fur leurs traitemens. En conféquence,
pour les comptables qui font payés fur les tonds de
lafolde, les chefs des fervices de l’artillerie en
donnent avis au fous-intendant militaire, chargé
de dreffer les revues, pour qu’il faffe faire l’impu-
fait à la marine, étant rembourfées en objets
propres à fon fervice, font conlidérées cointte
échanges. La balance s’en établit dans les bureaux
de la guerre. Tl fuffiten conféquence d’adreffer,loi s
de chaque échange, lesprocès-verbaux lignés contradictoirement
, tant pour les objets cédés à la ma- "
vine que pour ceux reçus de cette aduiiniftration.
Les pièces d’armés & autres objets, tant neufs
que vieux , cédés aux entrepreneurs qui ont un
compté' ouvert au miniftère , font conliderés
également comme échanges; mais> l’imputation
devant leur en être faite dans leur compte courant',
il fuffit également d’adreffer les procès-verbaux
, faCtures ou états portant décompte &. lignée
contradiCloirement.
Quant aux échanges .d’effets vieux contre des
effets neufs, effectués dans des élabliffemens d’artillerie
admiuiftrés ou régis pour le compte du
Gouvernement, avec des particuliers qui n’ont
point de compte ouvert au miniftère de la guerre ,
la valeur des uns & des autres eft eonftatée par des
pro.cès-vevbaux qui fout adreffés au mi ni Itéré ,
attendu qu’ils doivent figurer dans les comptes
généraux, favôir : en dépenlë pour le montant des
; effets neufs, & en imputations fous le litre de valeurs
étrangères aux crédits légijlatifs, pour le
montant des effets vieux.
Les duplicata des récépiffés de verfemens dé
fonds qui font délivrés, foit par les prépofés des
domaines , foit parles receveurs des finances, font
adreffés au miniftre avec les procès-verbaux qui
en confiaient l’objet, en même temps que les étala
Irimeftriels de comptabilité.
Les ventes d’objets hors de fervice, les ceffions
& les échanges, ne peuvent avoir lieu que d’après
l’autorifation du miniftre.
Les frais qui fe rattachent aux ventes, ceffions
& échanges, font prélevés fur les produits de ces
opérations. .
Voici un réglement de comptabilité de l’artillerie,
approuvé par le miniftre, le 23 février 1822.
Art. Ier. Les àutorifations & approbations de
dépenfes, auront lieu comme par le paffé.
Art. 2. Les devis, cahiers dés charges, adjudications
, marchés, procès-verbaux de réception &.
états fpéciaux de dépenfés, feront adreffés dorénavant
au miniftre, en triple expédition, & porteront
tous pour fufeription en tête & d’une manière
apparente : première expédition} fécondé expédia
tion y troi/ième ■ expédition.
Art. 3. Les premières expéditions relieront dé-
pofées dans les cartons du bureau de l’artillerie.
Les deux autres expéditions feront renvoyées aven
avis d’approbation & timbre du miniftère, aux directeurs
d’arlillerie ou chefs des autres établiffe-'
P p p a