
Bretelle avec fes cordons, & deux cent quarante
toifes de cordages pour les alonges, trois cent
ioixante.
Engins. Cabeftans, trois. '
Vindas, trois.
Leviers, cent.
Piquets frétés & armés, cent.
Malles en fer, fix.
Mafles en bois, vingt-quatre.
Rouleaux de dix pieds de longueur & de fix
pouces de diamètre, douze.
Moutons à bras, quatre.
Grands crics, fix.
Moyens crics , lix.
- Petits crics, Gx.
Chèvres brifées, deux.
Chevrettes, dix.•
Nota. Lorfqu’on fait les ponts avec les bateaux
pris fur les rivières des pays où l’on fait la guerre,
comme ces bateaux ont des bords inégalement
élevés entr’eux , il faut de-plus des chevalets, qu’on
mèt vers le milieu de chaque bateau, pour fup-
porter le tablier du pont. {Voyez l’ouvrage précité
de M. Drieu. )
Menus achats. Sohdesayant dix brades de
cordages', quatre-.
Lanternes en fer-blanc, quinze.
; Lanternes fourd.es, dix.
Réchauds, vingt-quatre.
Tourteaux goudronnés, fix cents.
Tonnes de mèches à canon, deux-.
Chaudières eu fer coulé pour faire fondre le
goudron , quatre.
Trépieds pour chaudières, quatre.
Broflès pour goudronner, quinze.
Paniers de moufle de chêne pour calfater -}
vingt.
Poix liquide, .kilog, deux cents.
Goudron en baril, kilog. cinq cents;
Flambeaux de poix blanche, cent cinquante.
Chandelles, kilog. foixantè.
Huile pour mêler avec le goudron, kilog. cent :
cinquante.
Cuillers pour prendre le goudron., fix.
Briquets, douze.
Amadou, kilog. deux.
Paquets de crayons , douze.
Pierres noires ou .rouges, kilog. cinq.
Sacs à terre j trois cents.
Charbon pour un approvifionnement de deux
forges pendant un mois, fi l’on prévoyoit n’en pas
trouver dans le pays, kilog. deux mille cinq cents.
Outils à pionniers & tranchans. Pioches ou pics-
boyaux , cinquante.
Pics a roc , vingt-cinq.
Pelles rondes, foixantë.
Pelles carrées, foixantë.
Serpes, cinquante.
Haches, vingt.
Rechanges. Roues de baquet à bateau, fix.
Roues de baquet à nacelle, deux.
Roues de forge de campagne , quatre.
Roues de charrettes, huit.
Roues d’avant-lrain de chariot à munitions
quatre.
Roues d’avant-train de haquet à bateau fix.
Roues d’avant-train de baquet à nacelle, deux.
Eftîeux de haquet à bateau, quatre.
Eflieux de haquet à nacelle , deux.
Efïieux de charrette, quatre.
Nota. Suivant l’état des voitures, on portera
des ferrures & des jantes , des rais, des timons , des
flèches , des volées , des ridelles , des burettes, des
épars, &c.
EQUIPER u n e f u s é e . C’eft fixer la baguette do
direêîion au corps de la fufee. ( Voyez les articles
F u s é e s a la c o n g r è v e & F u s é e s d e s i g n a u x . )
EQUIPEUR-MQNTEUR. Ouvrier qui met en
bois les pièces d’une arme à feu portative & les
ajufte. Dans quelques manufactures , ce travail le
divife : le monteur met en bois la plaque de couche,
le canon , la platine, le por-te-vis-, là -capucine
, la grenadière & Pembou choir ; il arrondit
le bois, perce tous les trous de vis & fait le canal
de la baguette. L’équipeur met eu bois la fous-
gaydè, la détente, les quatre reffort s de garniture
& de baguette, perce les trous des goupillés, rafe
les têtes dés vis, & fait jouer l’ame en mettant
toutes lés pièces en harmonie.
ÉRAFLEMENT. C’efl le. déchirement que lé
bonlet produit dans l’ame du canon , lorfque , brifé
dans un baltement par la violence du choc, il
creufe & relève le métal à vive arête. Cette dégradation
met fou vent le canon hors de fervice
par l’impoffibilité de pouvoir y introduiré le
boulet.
ESCOPETTE. C’étoit une efpèee de petite ar-
quebufe qu’on a enfuite nommée carabine. Elle
était en ufage fous le règne de Henri IV.
ESPADON. Cétoit une grande & longue épée ,
dont on fervoit à deux mains & en tous fens, ce
qu’on app t l oi t efpadonner. La lame de l’efpadon
étoit large & tranchante des deux côtés. Il y avoit
une garde .pour préferver la main des coups de
l ’ad ver faire. Plufieurs auteurs rapportent qu’il y
avoit de fi forts efpadons, qu’ils pourfendoient un
homme en deux. Tel fut celui de l’empereur Conrad
au fiége de Damas, & celui de Godefroy de
Bouillon, mentionnée dans VHiJloire des croi-
Jades.
ESPALET. Partie du chien d-une platine de
fufil. ( Voyez S u p p o r t . )
ESP1NGÀRD. Nom qu’on donnoit autrefois aux
petits canons au-deflous d’une livre de balles.
ES P I NG OLE ou SPINGOLE. Arme à feu portative.
(Voyez le mot T romblon. )
ESPONTON bn SPONTON. Demi-pique de
2 mèt. 25 h 2 met.. 5q ( 7 à 8 pieds) de longueur,
•garnie d’uu fer d’environ o met. 02 ( 1 p ied),
fervant autrefois d’arme aux officiers d’infanterie.
Le maréchal de Puyfégur prétend que les officiers
d’infanterie devroient être armés de la même manière
que les foldats , parce qu’il n’y a aucune
bonne raifon , di t - i lde les armer différemment,
dès qu’il eft prouvé que le fufil avec fa baïonnette
eftTarme la meilleure & la plus utile pour toutes
fortes d’aclions. (Voyez Art de la guerre par cet
ancien général. )
ESSE bu PORTE-VIS. Pièce d’armes à feu portatives.
( Voyez Contre- platiSe. )
Esse d’eflieu. Pièce de fer traverfant l’extrémité
carrément le milieu de la ma fie fur une longueur
de o mèt. 135 à o met. 162 (5 à 6 pouces), il
réferve la faillie d’un des talpns au moyen de la
plaque creufe pofée entre le corps d’eflieu placé
de champ & l’enclume, puis il forge Si pare cette
moitié deTeflieu eu fuivant le calibre à chaud.
Il reprend alors fon ébauche par le bout paré, J & remet l’autre à la chaufferie ; par une troisième
! chaude , & par le procédé décrit ci-dcff’us , il ménage
de l’effieu, & fervant à retenir la roue.
ESSETTE. Efpèee de hache à tête , ayant un
mauChé''court, dont la largeur du fer regarde le
manche , Si fe courbe vers lui.
ESSIEU. Pièce en bois ou en fer traverfant à
angle droit les roues d’une voiture', qui y font
retenues par une elle. Il eft en bois, ferré aux
affûts de fiége, de place, d’obufiers, &c. , & en
fer aux affûts des canons des pièces de bataille.
Il y a quatre numéros d’effieux en fer : i°. de 12 5
20. de 8 ; 3°. de 4 5 pour les chariots à munitions ,
les caillons , les forges & tous les avant-trains,
montés en efïieux de fer 5 4°• de charrettes & de
camions. Voici la méthode fui vie dans les forges
de I artillerie pour fabriquer un elïieu en fer :
Après avoir formé la troiff'e , qui eft compofée
de deux mifes minces entre deux mifes fortes,
ferrées, exactement les unes contre les autres par
des coins de fer dans un étrier du même métal,
placé au tiers de la longueur de la troufîe, le
chauffeur la faifit par le bout court avec la pre-
nnère tenaille} & avance l’autre bout dans le feu,
en face Si un peu au-delïus de la tuyère 5 lorf-
qu elle, eft fuffifamment chaude, le foudeur la
Iran [porte vivement fous le gros marteau, à l’aide
d une crémaillère , Si foude d’abord cette partie
qu’il forge camée pour donner prile à la deuxième
tenaille , beaucoup plus, petite de pince & plus
maniable que. la- première ; enfuite , faififlant la
troufïe par le bout forgé ,,il jette bas l’étrier & les J
coins , fait frapper quelques coups de marteau fur
les miles pour les faire joindre plus intimement,
puis il les reporte au feu. De cette fécondé chaude
fi fonde l’autre extrémité de la troufle, & après l
l avoir, aplatie dans le travers des mifes 8t forgé *
la faillie du deuxième talon 5 enfuite il emploie
la plaque unie cl 1 an f reinée fur les bords ,
qu’il place entre l’effieu &' le marteau, pour dreffer
|||e carré entre les deux faillies Si précifer leur
écartement • puis il.forge- une certaine longueur
du corps ; enfin, dans une quatrième & dernière
■ chaude douce, il achève , pare & drefle fon ébauche',
qui eft alors livrée au releveur des talons.
Celui-ci eft guidé dans fon travail par un calibre
de fer profilé fur le modèle ou lur 1 e gaban de
réceptiony & il l’exécute avec le marteau à main ,
les ch c ff 'esy droite & courbex la tranche Si la râpe.
. Des mains du releveur, l’effieu paffe dans celles
de l’arrondiffeur, qui fe fert d’abord du calibre
de la longueur du corps , pour marquer à froid
d’un coup de cifeau, & à retour d’équerre fur les
quatre angles , la' liai fiance des fuie es $.puis en
deux chaudes il arrondit fous le marteau cannelé
Si pare chacune d’elles, qui eft aufiitôt vérifiée
avec la lunette à çhqudx don-t la grande doit
tourner jufque contre lé carré, & la petite jufquà
une certaine diftance fixée par une mefure de longueur
de la fufêe y prile'.elle-même fur le modèle.
Le perceur s’en faifit enfuite , & il commence
par marquer a froid fur les futées , au moyen du
gabari, la place des trous d’efie & la longueur des
bouts au-delà de ces trous, puis il reporte en del-
fous toutes ces marques avec le fecours de la lunette
deftinée à cet ufage. Eu trois chaudes il
perce le trou d’effe , Si le régularife avec le poinçon
Si les divers m a n d r in scoupe le bout fuperflu
avec la tranche, enlève, au moyen de la grofle
râpe, les renflemens opeafionnés par le perçage,
& efface enfin les traces de celle-ci avec une
râpe plus fine , qu’il traîne obliquement fur la
fulée, en faifant tourner l’efiieu julqu’à ce que
le bout Toit à la gr.offeur exigée.
Ce dernier travail étant exécuté fur les deux
fufées , le limeur s’en empare pour dreffer les
carrés de l’effieu' à l’épaulement, limer le gros
bout de chaque fufée, jufqu’à ce que la grande
lunette dp réception tourne librement dans cette
partie , limer également le petit bout, jufqu’à ce
que la petite lunette de réception aille derrière
le trou d’efl'e-, Si enlever les bavures de ce trou.
Alors l’effieu eft terminé , & peut être fournis aux
épreuves qui confiftent : i°, à s’a (Tu ver qu’il n’y apas
de défauts dans le fer ; 20. qu’il a les dimenfions
preforites, ce que l’on vérifie au moyen d’inftru-
mens convenables , et d’une boîte de roue en
Cuivre, qui doit tourner facilement autour des
O 2