
reflorts d’acier noyés dans le bois du fuG1, ou ils
font fixés par un bout à crochet & à goupille, &
le terminant de l’autre en un pivot Taillant q u i,
entrant dans un petit trou fait à l’embouchoir,
retiennent cette pièce en place; ou bien le terminant
de l’autre en un petit talon ou épaulement,
& qui, placés au-deffus de la grenadièfe 81 de la
capucine, fixent ces pièces dans leur pofition Tef-
petlive , en les empêchant de glilfer vers le bout
du fufil. Ces reflorts s’appellent quelquefois rejforts
à bois. ( Voyez l’article R ecette des armes portatives.
)
R essorts de platine. Ils font au nombre de
trois : le grand reflort, le reflort de batterie & le
reü'ort de gâchette. Ce font des bandes d’acier
pliées & afîujetties au corps de platine, chacune
par une vis & un pivot. La grande branche du
grand reflort eft recourbée en forme de grille,
qui engrène dans celle de la noix ; la petite branche
eft terminée par une pâte percée pour recevoir
la vis. Quan 1 la grande branche eft tendue,
elle agit fortement fur la noix, & la force à revenir
d’où elle eft partie lorfqn’on a armé le chien ,
auflitôt qu’on fait for tir la, gâchette du cran du
bandé. Au reflort de gâchette, la vis eft placée
à l’extrémité de la grande branche, 81 l'extrémité
de la petite eft plate; ce reflort force la gâchette
à refter engrenée dans les crans de la noix.
La grande branche du reflort de batterie eft
plate comme celle de la gâchette; la petite, percée
pour recevoir la v is, eft terminée par une
pâte. Ce reflort eft deftiné à maintenir la batterie
& à donner de l’élaflicité à fes monvemens.
RESSUYER. Évaporation fponlanée d’une portion
de l'humidité que contient la matière. La
poudre fe grène mieux quand elle eft refluyée que
quand elle eft trop humide.
RETARD. Sorte de petite fufée chargée d’une
compofition dont la durée eft calculée pour retarder
l’explofion d’un artifice de joie. La lufée d’une
bombe eft une forte de retard.
RETOUR. Un arbre eft fur le retour quand il
eft furanné Si qu’il dépérit fenfiblemenl ;; fa tête
fe couronne, c’eft—à-dire, que les branches delà
cime forment une tête arrondie 8c meurent; le
corps fe defleche, l’écorce fe détache du-bois, la
fève s’écoule par des gerçures & il fe couvre de
plantes parafâtes; enfin, il eft altéré au coeur 8c
fouvent creux, ce que l’on reconnoît à Toute, en
frappant fur le tronc avec un marteau.
RETRAIT. Les métaux incandefeens, en fe re- ;
froidifiant, prennent du retrait, tandis qu’ils fe
dilatent au contraire par la chaleur; les bois, en fe
fjécbant, prennent auifi du retrait. (Voyez, ciapïès
les articles R etrait des bois & R etrait dés
FONTES DE FER. )
On ne peut donner le tableau du retrait qu’éprouvent
diverfes fubftances, maison croit devoir
donner celui des dilatations qu’elles éprouvent
depuis le terme de la congélation de l’eau jufqu’à
celui de fon ébullition. ‘D’après MM. Lavoifier &
La place , voici les noms de ces fubftances & leurs
dilatations en frayions décimales & en fractions
vulgaires.
Acier non trempé........ ...........0,00107911
Argent de coupelle.... .............0,0019097 -g—
Cuivre rouge............................ 0,0017176
Cuivre jaune ou fait on.. . . 0,0018782 -jÿj
Etain de Faimoûth.................. 0,0021700
Fer doux forgé................ ........ o,ooi22o5
Fer rond patte à la filière. ...... 0-,oai2060 —
Flint-glafs anglais.. . . . . . . . . . 0,OOOfli 177777
Or de départ............................. 0,0014661
Or au- litre de Paris;...............0,00155 i S;
Platine..................... .. 0,0008565— ^
Plomb.0 — ............... .............0,0028484 317
Verre de Saint-Gobain............ €1,0008909
L e mercure fè drïa-te, en- volume
, depuis o jufqu’à l’eau bouillante,
de........................................ 0,018018 Jlgï.
L ’ e a u d e ........................ ......................... 0 ,0 4 3 3 p-
L’alcool de........................... ... a-,1100
Tous les gaz de............ .. o-,r6^'oo 7^
R etrait des bois. On fait que les bois, en fe
defléchant, perdent de leur poids & de leur volume;
c’eft ce qu’on appelle dans l ’artillerie le\
retrait des bois. Us ne prennent, ordinairement du
retrait que fur une feule dimenfion , c’eft-à-dire,
que leur hauteur demeurant à peu près la même,
c’eft feulement par le rapprochement de leurs
fibres parallèles à l’axe des arbres, que leur volume
diminue. Si leur defféchement' s’opère à
l’ombre & d’une manière infenfible, fi. leur grain
eft égal, s’il y a naturellement beaucoup d’adhérence
entre les fibres, le retrait a lieu fans fentes,
| ou avec beaucoup moins de fen tes que quand on
! hâte brufquement la defliccation au grand air, au
; foleil, ou par quelqu’artifice. De quelque ma-
; mère que cette defliccation.ait été faite, qu’elle
foit prompte ou tardive, dès qu’elle eft achevée, le
. retrait fe trouve être à peu- près le même.
U y a des bois de bonne qualité, tels que le
hêtre 81 fe tilleul, qui diminuent d’un quart en fe
defléchant..
R etrait des fontes de fer. Toutes, les fontes
prennent du r e t r a it ; mais elles en prennent plus,
ou moins, fuivant leur nature-. Si l’on coule dan«
Les mêmes coquilles de la fonte grife & enfuite de
la fonte blanche, cette dernière prendra, plus de
confiftance que l’autre-. Le retrait, dans le je ns du.
diamètre vertical, eft toujours moins considérable
que celui du diaosèire horizontal*.
Les modèles en cuivre pour couler les bombes |
Si les obus, doivent donc avoir de plus grands
diamètres que ceux ,exacls de ces projectiles ; &
ces diamètres doivent être relatifs à l’elpèce de
foilte que l’on doit employer. Ainfi, on ne peut
déterminer par la théorie les dimenfions des modèles
en cuivre; mais en 1 aillant depuis O mèt.
0006 jufqu’à o mèt. 0018 (3 jufqidà 9 points) de
plus , moulant trois ou quatre fois pour les effayer,
& faifant chaque fois palier les globes fur le tour,
on obtient facilement des modèles juftes, par rapport
à la nature des fontes.
RETRAITE. C’eft , dans les manoeuvres de
force, la partie du cordage qui refte après l’avoir
tourné fur le treuil , 81 à laquelle on applique
une puiflànce pour faire équilibre au poids à
élever.
RÉVEILLE-MATIN. On appeloit ainfi autrefois
une pièce de canon du calibre de 96. On l’a
appelé aufîi double-canon 8c brije-mur.
REVETEMENT d’une batterie de canon.
C’eft un foutenement en faucifl’ons que l’on
élève pour foutenir intérieurement les terres d’une
batterie 8c les empêcher de s’ébouler. A défaut de
fauciffons on fait ufagé- de gabions , de claies, de
facs à. terre, &c. Le revêtement s’appelle 'quelquefois
chemife. ( Voyez l’article B atterie de
SIÉGÉ. )
REVISEURS d’armes. Employée d’artillerie
chargés , dans les manufactures royales, de féconder
les contrôleurs dans la vifile, l’épreuve 81 la
réception des armes portatives. Us font choifis
parmi les chefs ouvriers de ces établifl'emens,
fachantlire, écrire, 8c réunifiant aux connoiffan-
ces de leur art, les qualités néceffaires pour fe
faire refpeCter de ceux dont ils contrôlent l’ouvrage.
L’ordonnance du 22 feptembre i 8i 5 fixe à.
foixante-huit le nombre des contrôleurs 81 révi-
feurs des manufactures royales d’armes, dont huit
contrôleurs de première claffe , vingt-quatre de
deuxième claffe, 8c Irenle-fix révifeurs.
Ces- employés font répartis dans ces manufactures
de façon que chacune d’elles.en ait le nombre
né çe flaire au fer vice.
Une décifion du miniftre de la guerre en date
du 26 mai 1807 , porte :
i°. Que ceux des contrôleurs de deuxième
claffe qui pmarronl parvenir aux places de première
claffe , devront avoir fait leur’ chef-d’oeuvre
de maître équipeur-monteur 81 de maître plali-
neur, 81 avoir d’ailleu-rs pris des con-noiffances fur
les autres parties de l’arme pendant le temps qu’ils
auront rempli les fondions de véviteur 81 de
controleur en fécond aux manutadures.
20. Que les contrôleurs en fécond devant être
•pris parmi les révifeurs, lorfqu’il s’en trouve qui
ont les talens analogues, aux places vacantes, il ne
fera admis à celle de révifeur que des ouvriers
habiles.
3°. Que le révifeur adjoint au contrôleur des
canons devra! favoir forger 81 dreffer les canons,
81 avoir pris , pendant le temps qu’il exercera les
fondions de révifeur, des connaiflances fur les
autres parties de travail qui concernent le canon,
afin d’être fufceplible de remplir un emploi de
contrôleur de canons.
4°. Que le révifeur adjoint au premier contrôleur
chargé de recevoir l’arme finie , devra être
maître équipeur-monteur 8t maître plalineur, 8c
avoir acquis, pendant le temps qu’il aura exercé
les fondions de révifeur 81 de contrôleur en fécond,
des connoi fiances fur toutes les parties de
l’arme, pour pouvoir être nommé premier contrôleur.
5°. Que le révifeur adjoint au contrôleur des
platines devra être maître plalineur 81 forgeur
de garnitures, pour avoir droit à être placé
comme contrôleur en fécond chargé de la platine,
81 que s’iln ’eft pas équipeur-monteur, il ne pourra
parvenir à une place de premier contrôleur.
Les appointemens des contrôleurs & révifeurs
font, conformément au décret du 3o thermidor
an i3 , pourles contrôleurs de première cl a fie, de
2400 fr. par an; pour ceux de deuxième claffe,
de j 800 fr. ; pour les révifeurs, de i 5oo fr.
Une ordonnance du 25 février 1816 porte :
Art. Ier. Que les contrôleurs 81 les révifeur»
d’armes pourront obtenir despenfions, ainfi qu’il
eft déterminé ci-après :
Ils auront, à vingt-cinq ans de fervice dans les
établiffemens d’ar tille ri e", le minimum de la pen-
fion, fixé au tiers du taux moyen du traitement
fixe dont ils auront joui pendant les trois dernières
années de leur aOivité; à trente-cinq ans , la
moitié du même traitement81 à quarante-cinq le
maximum, déterminé aux deux tiers de ce traitement.
i, Il leur fera accordé des annuités réglées au
foixantième du traitement moyen pour les années
au-delà de vingt-cinq. 81 trente-cinq ans de
fervice.
Art. 2. Que leurs- fervices dans les manufactures
royales ne courront que de l’âge de vingt
ans ; 81 le temps durant lequel ils auront été occupés
corame ouvriers de ces manufaêlures, leur
fera compté loriqu’ils auront exercé pendant dix
ans au moins les fonctions de contrôleur ou de
révifeur-
; Tout, autre fervice faTarié par le tréfor pourra
| être enfuite admis pour Taccroiffemeut de la
1 p en.fi on.
Art. 3. Que toutes les autres difpofilions de
l’ordonnance du même jour, en faveur des infli-
'tuteursproie fleurs & répétiteurs des écoles