
EMMAGASTNEMENT des voïtdrbs d'artillerie.
C’eft l’arrangement de ces voitures dans les
magafius. Voici, d’après l'Aide-mémoire, la méthode
que l’on fuit pour cet arrangement.
Affûts de fiége. On ôte les avant-trains : on place
le premier affût, l’a longueur dans le fens de la longueur
de l’efpaee à occuper, & la tête de l’a fin t
tout-à-fait à une des extrémités'de cet efpace; on
fait entrer le fécond affût, la crofle la première, en
la fouievant, dans le î-onage du premier, du côté
de la crofle, jufqu’à ce que les roues touchent les j
effieux; on fait porter la crofle du fécond affût fur j
le haut des flafques du premier, St on rapproche
les roues autant qü’ou peut.
On fait pntrer te troilième affût la crofle la première,
en la fouievant, dans le rouage du fécond,
8t on applique roue contre roue , ainfi de fuite, en
faifant toujours porter la crofle fur la tête de l ’affût
précédent.
On ohferve de mettre alternativement, dans
chaque côté, une roue en dedans & une roue en
dehors ; pat exemple, fi dans la file de droite , le
premier affût a la roue en dehors, tous les affûts
impairs l’auront de même, St tous les affûts pairs
l ’auront en dedans.
Pour les avant-trains , on ôte les roues-; oh place-
les bras de iimonière à côté les uns des autres : ou ;
en place autant vis-à-vis, les bras de ceux-ci entrelacés
avec les premiers : on fait ainfi trois ou
•quatre lits>y & on place les roues debout, entre les
bras de Iimonière, ou fur les côtés.
Affûts de campagne. Ces affûts s’emmagafinent
comme ceux de fiége.
Pour les avant;-trains (en général, dans tous les
avant-trains à timon, on ôte les volées des bouts
de timon., & on les engerbe enfeinble) , on ôte les
volées de bout de timon, les coffrets-& les roues. • >
On place deux avant-trains à plat, vis-à-vis l’un-
de l’autre, les timons entrelacés- y leurs bouts
abouliflunt contre la cheville ouvrière; on place à
plat, fur chaque avant-train , derrière la fellette ,
une roue, le petit bout du moyeu en bas , la cheville
ouvrière paffant entre deux rais.
On fait à côté une difpofilion fembable, fi le
terrain le permet.
Sur ce premier lit d’avanMirains, on eh fait un
fécond de même, en obfièrvant de faire porter le
çleiTus de la fafî’oire des avant-trains du fécond lit , ■
fur le, gros bout du moyeu de la roue , qu’on vient
de placer derrière la .fellette de chaque avant-)
tram du premier lit.
r On fera de même un troifième lit , & on n’en-
gerbera pas plus haut, s’il eft poffible. On place furies
côtés le reliant des-roues. .
Pour les leviers, oa-lesplace en treillage , alïer-
n&nt., dans chaque lit , le gros bout & le petit bout.1
Pour les coffrets y on les place à côté les uns des
autres., portant à terre par leurs bras.
Ce qu’on vient de lli-e pour les avant-trains convient
parfaitement à l’avaal-train de 4> mais celui
de 12 n’ayant pas une faffoire femblabîe, cet en-
gerbement n’efl; pas auffi folide, & on eft obligé de
mettre des eales fous les roues pour l’affermir.
Affûts âfobujièis. Les affûts £e difpofent comme
les affûts de campagne.
Les avant-trains d’obufiersde 8'pouces, comme
les avant-trains de fiége.
Les a va-nt-trains d’obufiers de 6 pouces , comme
les avant-trains dès pièces de 12.
Affûts de place. Oh ôte les roues ; on place le devant
de l’affût en bas , la roulette en haut & en dehors
, les bouts d’effieu appuyant contre les flafques
l’un• deriPautre , & fè touchant; on place debout
une partie des roues appuyées contre les flafqu.es
& fôntenues. par ces bouts dVffieu ; l’autre partie
des roues fe met à plat par-deffus les flafques. ainfi-
rangés fur pliifieurs lignes.
Pour les c'hâffis} on fait un lit de qMfiis placés
dans leur fi tua lion naturelle les uns .contre les autres.
On fait-un fécond lit par-deffus en renverl’ant
, les châflis de ce lit, l?àuget en bas, portant entré
deux châflis du premier lit. On foulie ni les femelles
eh plaçant fous elles les eouflinets d’auget.
Affûts de cotes. Leur arrangement eft femblabîe
à celui des affûts de place; il eft même plus fimple.
On engerbera léparément les grands & les petits
châflis.
Chariots à eano-n. On les place ordinairement
à coté & à la file les uns des autre*! , dans Leur fitua-
tion ordinaire. On pourroit cependant en ôter les
roues qu’on meltroît enfembie, & engerber les
corps-dé chariot trois ou quatre de hauteur.
Chariots à munitions. On ôte l'es avant-trains ,
qu’on difpofe comme les avant-trains de fiége. *
- On engerbe les corps des chariots dans leur fens
naturel fur quatre de hauteurmais pas au-delà-
On place les roues debout, les unes contre les
autres.
Caiffons à munitions. On ôte les avant-trains,
qu’on engerbe comme les avant-trains d’affûts.
On- ôte les grandes roues, on les-place debout ,
appuyant l’une contre l’autre.
Ou adoffe les caiffons contre un murlégèrement
inclinés , & on lës met fur plüfieurs rangs, dont la
première file fera de caiffons montrant leur couvert
, le derrière du caifiFon en bois; & la fécondé
file montrant le deffus des caiffons,’. le devant du
è'aiffori en bas, l’effieu dé derrière par confisquent
en haut, appuyant fur le deffus des Caiffons. voi-
fins : on alternera ainfi les files.
Pontons & leurs hevquets. On place un poiii on
fur deux chantiers ; puis un autre ponton renverfé
fur celui-ci., les plats-bords'contre lès plats-bords.
Pour les baquets^ on ôte les avant-trains,, on,.Les
engerbe comme les avant-trains d’affûts; on ôle.
auffi les grandes roues : on place les brancards
dans leur lèns naturel, l’un fur l’au-tre, & on ne les
engerbe qu’à trois de hauteur : on place les roues
dans les vides que laiffent les brancards. enJr’eux ,
à eaufe de l’élévation dès taflèaux.
' • -ÉMOULEOR. Ouvrier qui donne nu canon dè
. fa fil la forme'extérieure-fur une meule: On i’up-
[ pelle quelquefois qiguifeur.
I EMPILER des projectiles. ( Voyez l’article
I Piles de boulets , de bombes, Sic. )
i EmTit.eeles1 bois des fufils. C’eft les mettre en
; pile lorlqn’ils ont été ébanebvs. Les piles font eù
! grillage 8c font compofêes de mille ou de douze
' cents bois; ils doivent, avant d’être employés,
relief'un an dans un magafin de depot, Si deux
ans dans un autre magafiu. Afin que i on puille
! voir dans tous les temps l’âge Si la quantité defdits
bois, 8t faire employer les plus anciens, on ap-
pofe fur une des cro'fles de chaque pile , une carte
qui indique le temps de la coupe, celui de l’entrée
eif m-agafln Si celui de l’ébaucliage. A chaque
premier de l’ali il eft fait un inventaire de ces
bois pour y mettre des numéros nouveaux, en commençant
Hateàuao, rCaïcêttes-, agfès & liaqiïeïs; 0h 011-
, ei.be dans leur f e n s rtatarël '( quoique des officie*
d’arlitlelie aie« péul’é qu’on devort mettre le tond
en deffus) tes bateaux à deux de hauteur (peut-
être qil'étant plus légers que ceux des premières
tables ! on pourroit engerber les nouveaux a trois
de hauteur), 81 les nacelles à trois, en abfervairt
de placer eülTeux des chantiers pour lesToutenir,
partager le poids- fur le bateau du la nacelle qui
fe trouvh'dëffôüs. • " .
Ou trie t les madriers en piles triangulaires ou
qüadi'angulaires, en les faifant croifer à chaque
anole d’environo mèt. 32 ( i pied)'par leur extré*
mité; on fait repdfer ces piles fur des chantiers,
pour garantir les madriers du bas. Le vide qui lfe
trouvera paï ce moyen entre lès madriers, fei-à
utile à leur' Confiervation. ' .
On empile tes. p o u tre lle s , en les plaçant 1 une
près de l’autre par couchés horizontales ; avec des
Cales ou des tringles', on pratique un vidé entre
deux couches fticceflives.
On fait féchér leâ cordages, en les étendant,
puis on les 'place à P ab ri de l’ humidité,, après lés
avoir pliés en rond, s’ils ont une longueur & un
diamètre c'onfidérables. ^
Les madriers & lès poutrelles peuvent être dans
des ffiagafins où fous des hangars : les autres
agrès de pdnfts d'ans des locaux fermes.'
Pour les. haqttei's , on ôte lès rCuès,-. on démontre
l’affemblage du timon, de fes armons & de la faffoire
: on ôte les eflès de là fléché ,: pourlalépater
de fes empanoïrs.
On place le limon dans le fens dë-la-l'ongu-eü-r de
Pefpace à Occuper. On pofie le devant du haqUet,
auquel eft unie la ffèèlvë , fur letimetn-, ia'flèch e -dans
fie même-fens qtie ce frarefn, lès ran’chëls en bas :
on place en délias la partiè’des èrnpanons rènveifiëë,
l’ellleu para’Hélément à la flèche. On fait a- cote un
arrangement tout fetüblable, en forte que les éf-
fiettx forent en dèliots dés fléchés & dés timons. On
arrange de même, vis-à-vis, deux ha-quelS, en faifant
eutrélacêides flèches & les tim'oUs de eëux-ci,
avec ceux dès deux premiers baquets placés : oh
met uïïè partie dès roues entré les flèches & lés- timons.
On fait un fécond litcottipofé de quatre baquets
fur celui qti’oû vient d’e faire , en fui Vaut la meme
dilpofition, & on aura ainfi engerbé huit haquéts.
■ Le rèfté des rottes fe met par-deffuS ou fur les
eôtësv
Charrettes & camions. On les place ordinaire-*
nrenf à côlë'Si à la- file lesmàes dès autres ; on en ôte
les roues-8c on engerbe les corps à trois de hauteur.
Quand les voitures ne font pas fur dès planchers,
il faut faire porter les roues fol* des madriers, &
les autres parties qui toucheroiènt le fol, fur des
chantiers.'
ÉMOUDRE. Diminuer,, Man’chir, polir une
pièce d e fier for une are nié.
par le numéro 1 , qui défig-ne les bois
lés plus anciennement entrés en magafin.
EMPLACEMENT nHs ïditTs a Da gUisike. Les
divérfes circonftances dans lefqucUes peut fe
trouver une armée, déterminent remplacement de
fes ponts. Dans le fiége dmne place fifuée fur une
rivière,, les ponts fervent à établir des commu-
nicatlidns erilre-les-corps de 1 armée de liégO; dans
ce Cas ils doivent être placés , autant que faire fè
peut, en amont de k ville , afin que les affiégés ne
paille ut pus fè fervir du courantpour lès détruire,
au moyen de troncs d’arbres , de bateaux hhWgA
clé pierres ou de bïûlols. fl faut àtllli, tonies les
] fois qu’On hj peut, établir deux ponts' à portée
l’un do l’autre' ; pour pouvoir palfer Ta rivière fur
l’Un Si kTèpalîbri'nr l’autre, 8£ éditer ainfi toute
I efpèce d’encombrement.
| t Dans la giierre dé campagne ,!es petits doivent
être à portée des grands chemins , d’un abord la-
I elle,, a placés 'de manière que Ta rivé d'e départ
domine l'a rive oppofee. 11 faut éviter de les établir
#n-dé(fbiw des tournons, da-ns les endroits
Couverts par des bois ou dès rochers ; mais- fi l oti
yieftablbltiment obligé, il feùt élalblir en atnônt
fur la rive mre chaîne de portes , dont les fëntrA
Déliés paillent' avertir de’ l’arrivée dés corps-lancés
fur le pont , afin- d’avoir lé temps de fe prémunir
contré lêia choc. Les points rentrons des (iuuolités
[ries nvières lo-nt favorables à 1 établiffem-fat des
ponts , parce' qu’alors ils ne peuvent pas être pris
en flanc par l’artillerie ennemie.- On doit aulîi
chercher à profiter des îles lorfqu’ily en a , ce qui
diminue l’étendue des ponts & abrège te travail ;
enfin il faut ëneore , pour établir les rampes, que
lèS rives ne foient pa» trop élevées au-deffus du
niveau des eau-x.
EMPORTE-PIÈCE. Outil eft fer aigu &■ frari-
chant. fervant à-percer cPun feul coup des plaques
M a