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VISIERE d e casque. C’efl la partie failfânté
du calque qui fe met ordinairement fur deux p i-
• v o t s , & qui a , pour les je u x , des ouvertures qui
s’appe llent vues.
V is iè r e de la ca ra b in e . C’eft une élévation mo -
b ile , qui s’adapte, fo r le tonnerre des. canons de
• carabine., pour changer l’inclinaifon de la ligne'
de mire. On en met deux & quelquefois trois,
dont* les hauteurs font calculées pour tirer aux
dj fiances de qymè.t. 4^2, 194 met. 904 & 292 inèf.
35fL( 5o;, 100 & i 5o toiles).
VISITE des armes. C’eft l’examen qu’on fait
des armes portatives. Les infpè&eurs-généraux
qui font chargés de.l’inipeôHon des armes entre
.les•mains des troupes, ont fous *leurs ordres un
officier d’artillerie & un controleur d’armes, qui
font démonter ces armes & les examinent, pour
juger fi elles font bien entretenues & fi quelques-
unes d’elles ont befoin d’être remplacées.
L’officier d’artillerie chargé de palier l’infpec-
-tion, des armes des troupes accompagné d’un,
contrôleur d’armes ; il reçoit cle. la cbveOion d’artillerie,
qui lui efl délignée, la colleêlion des in fi rumens
vérificateurs. (ployez l’article Instrumens
vérificateurs dontles infpefteurs-généraux d’ar- -
tillerie doivent être ^pourvus pour la'vifiie des !
armes portatives. )
. L’officier d’artillerie paffe fucceffivement l’inf-
•pe£Hon des armes en fervice 81 de celles en ma- I
g a f i n .
L’infpeêKon des armes en fe’rvice a lieu par compagnie,
dans un local convenable.
Les.armes à feu-fout vifitces deux fois : là première
fois (lémop.tées î c’eft-à-dire , !é canon. & la
platine étant détachés du bois ;A la- fécondé lois
•Temontées.. ?
Lorlqu’une compagnie fe préfen-te à la vifite ,
le fergen? -major remet à l’officier d’artillerie
une feuille certifiée par fon capitaine , & comprenant
tous les hommes de la compagnie tant pré-
iêns q ira bien s.
Pour la première vifite, lesarrnes font démontées
à l’avance.
Chaque foidat efl appelé à fon tour, fui vaut
l’ordre de la feuille; & torique la vi fi : e des différentes
pnrtiesde fou armé efl terminée, il fort “de
la lalle de vifite & va la‘ remonter.
Quand la vifite de détail, efl finie., les armes
remontées & noyant leurs chiens garnis de bonnes
pierres, font présentées une fécondé fois dans le
même Ordre.
Afin d’éviter tout retard, le ferment-major a
foin que cinq ou fix foidat s foient ton jours à la
lois dans la lalle de vifit e , & què celui qui-.fort
.foit immédiatement remplacé par un antre.
L’officier d’artillerie veille continuellement à cè
que le. contrôleur faffe fa vi fi Je avec toute l’attention
convenable, 8t il dirige les opérations.-
V i s
Il fait noter fur la feuille de compagnie toutes
Tes observations qui peuvent lui être néceffairés
pour établir le procès-verbal de vifite, & fait fon
rapport au minrflre.
Si une arme efl dans le cas d’être rebutée pour
un défaut de fabrication , il prend une note particulière
de la manufacturé & de l’année où elle a
été fabriquée.
Si une arme-à feu, fans être dans le cas d’être
claffée comme hors de fervice , avoit befoin de
réparations telles qu’elles ne puffent être convenablement
exécutées que dans un atelier pourvu de
machines que le maître armurier ne peut avoir,
oq pro-poferoit l’échange de cette arme, & l’évaluation
delà retenue à exercer pour les réparations
néceflaires feroil faite par le contrôleur, & de-
vroit être approuvée par l’officier d’artillerie ainfi
qlje par l’officier d’armement. En-cas de conlefta-
tion, il en feroii référé au major , & , s’il y avoit
lieu , à l’infpeéleur-généval qui prononceroit.
L examen des armes remontées étant achevé
pour une compagnie , l ’officier d’artillerie , d’apres
les notes portées fur la feuille , arrête le
claffement des armes. Après quoi, cette feuille y
lignée par lui & par l'officier d’armemènt, efl
reimf-e au fourrier pour qu’il en faffe une copie.
C/el.’të copie efl rapportée à l’officier d’aftillèrie
.avec 1 original; il la collationne , la garde pour
lui , &irenti la minute au fourrier.
Un article deT’inflruêlion du 18 mars 1819 fuv
l’armement des troupes, indique les cailles qui
.doivent déterminer à mettre une arme hors de
fervice. L’ofiîcier d’arlillene s’y conforme dans
les cas extraordinaires, il prend les ordres du.
minifire. {P a ye z 1; 'article Dorée des armes portatives.)
. - ■ . -■ .. » *
L officier d’armement fournit pour les armes en
ma g afin une feuiUe femblable à celles des üotnpa-
gnies , à l’exception qu’elle efl divifée en-deux
parties , dont.la première , comprenant les armes
des hommes a biens || efl vérifiée par les feuilles
des- Touipagaies , & dont la féconde prélente
(•elles que le corps poffècle en excédant de l'on ef-
fcèlif en- hommes. Oiv.fe conformé du pelle, a tout
ce qui à été pre.fçnl pour les compagnies. -
(Jiaque elpèce d’à innés- donne Lieu, à une vifi'e
paviieulièTe qui le lai*-d’une manière analogue à
cê- qm a été indique ci-deflu-s-, & pour' laquelle il
eil.fourni des 1 eu 1 lies leinldables à celles dont on
vient de parler.
En raffeniblanl Jes feuilles des- compagnies &
Celles d-u m-agafin, l’officier, d’artillerie obtient le
total des; armes exifiant au corps , avêe diftine-
lion des. modèles & deT’élàl dans lequel elles le
trouvent.
, U relève fur ces feuilles toutes- les- ob fer va lion s •
î; qu’îl y a fai t cônligner.
Il s’en fort an (fi pour vérifier fi Je numérotage
pveJcrit etl bien obier vé, ( Poyez l’arlicle MuiiEi
R OTAGE DES ARMES DANS LES RÉGI-MSNS»)
V I S
Le regiftre des réparations tenu par l officier t
•d’armement lui*fonrnil le moyeu de connoilre le |
montant de celles qui ont été exécuté#^ dans le
courant de l’année, fort au compte de l’abonne-
mènt, fdit âu compte desfioldats.
Le regiftre où font portés menfuellerqent les
relevés des pièces au remplacement dëfqûelles les
réparations ont donné lieu, lui préfente le total
de celles qui ont dû être confbmmées pendant
l ’année, , . .
Il le compare avec ce que le maître armurier en
a reçu des magafins du corps , & juge par-la s il
n’en a pas employé d’autres que celles qui lui ont
été délivrées. Lorfqu’âu moyen de ces renfeigne-
mens, l’officier d’artillerie s’eft parfahementïendu
compte .de tout ce qui efl relatif à 1 armement,
il rédige le prpcès-verbàl de la viCle;
Il configné, à la fuite de la copie de çe pi-ocès-
verbal, fur un regillre qui refto au qorps, fon
opinion fur le travail & lacapatfté du maître ar^
mûrier, ainfi queies obfervaticms & renfeigneméns
qui peuvent être de quelqu’utilité pour la-vifite de
l ’année fùi vante , & il expofe fes,vues d améliora
lion & de perfeèlionnement fur tout, ce qui a
rapport à l’entretien & à-la confervalioh des armes
dansfes corps. ' '
‘ Le procès-verbal efl accompagné :. i°. d un
état des.armes hors de fervice; 20. d’uu état des
armes à réparer , dont les réparations leroient jugées
de nature à ne pas être exécutées par le maître
armurier , & dont on propoferoit l échangé.
L’officier d’arlilierie remet à l’in fpecleur-général
•une copie du procès-verbal, ainfi que de les ob-
dervations furie maître armurier, &c.
11 adreffe au minifire les mêmiè pièces , & de
plus il lui rend "compte du nombre de pièces
d’armes employ.ées'pou ries réparationspendant *le
Courant de'l’an née. Il lui défigne,, «s il y a beu,
les rnaDufaelures d’où proviennent les armes hors
de fervice , pour défauts graves de fabrication,
ainfi que Lèseannées où elles, ont été fabriquées,
afin quelles puiffent être renvoyées à ces manufactures.“
B „ . y ..
Le contrôleur qui accompagne.l’officier d artillerie
’, efl .chargé de vifileries armes dans le plus
grand détail, fous là direâfion & la furveiliance de
l'officier d’artillerie. Il efl aidé dans cette operation
par le maître armurier 'du corps.
Le foidat employé au bureau dé l’officier d’ar-
menient tient note , fous la diélée du contrôleur ,
des dégradations des a rnies-, ou des réparations dont
elles ont heioin.
Î1 doit y avoir, dans la chambre ou fë fait la
vifite , un établi garni d’un éfau , une ramaffe ou
grattoir pour nettoyer l’intérieur des canons,
quelques limes & tous les outils néceffaires pour
démouler & remonter une arme.
Dans la vifite des armes à feu démontées, le
contrôleur reçoit fucceffivement des mains de
V i s . 4 9 *
chaque foidat le canon garni de fa baïonnette &
j dans lequel il a :mis la baguette, Le bois avec
toutes fes garnitures & la vis de culafîe engagea
dans fon écrou, puis la platine garnie de fes deux-
grandes vis & du porte-vis fufpeadu feulement k
la vis de devant.
Il vifilé ces différentes parties de 1 arme en
examinant foigneufernent chaque pièce pour s’af-
.Curer fi elle ne doit pas donner heu à quelques-
unes des réparations prévues par le tarif , & il fait
noter de fuite fur la feuille celles qu’il juge.nécel-
1aires- ‘ r
Il vérifie la longueur delà baguette &ion tarauda
gè. II s’afliire de fon élafiieité en la faifant
ployer , ainfi qu’il efl preferil parle réglement.
I l v é r i f ie é g a lem e n t la lo n g u e u r d e la b a ïo n n
e t t e , & fo n à ju i la g e a v e c l e c a n o n ; i l v i f i t e fo n
fo u r r e a u .
I lp .r é fe n te le g r o s c y l in d r e à la b o u c h e d u ca n o n r
& fa it g l i f i e r le p e tit ju fq u ’ a u fo n d d e l ’am e . U v é r
if ie fa lo n g u e u r & les d iam è t r e s - e x té r ie u r s à la
b o u c h e & au to n n e r r e . I l le v i f i t e a v e c fo in fu r to u te
1 fa lo n g u e u r p o u r r e c o n n o it r e s’i l n^a p a s de s é v e n t s ,
des t ra v e r s , ou q u e lq u e s an t r e s d é fa u t s , f l s a n u r e
s’ il e f l b ie n d ro it , i l la i t e f fo r t lu r la c u la i l ë p o iu
la d é v i f fe r ; i l e x am in e la lumièrQ , &. fi 1 on a mis
t in g r a in au c a n o n , i l v é r i f ie 1 em p la c em e n t & la
d i r é f t io n d u c a n a l d e lum iè r e .
Les canoùs qui ont des évents , des-travels 0«,
d’autres défauts graves, quoique peu apparens,
font marqués de fuite de deux forts coups de
lime £u-deffu$ & au-deflous du défaut.
A p r è s T e x am e n d e s c a n o n s , le c o n t r ô le u r p a f fe
à c e lu i de s b o is ; i l v i f i lë a v e c fo in l’ in t é r ie u r d u
lo g em e n t d e la p la t in e j i l fa it u n e a t te n t io n p a r t ic
u l iè r e a u x tro u s de s g o u p i lle s , i l p r e f fe avec^ l e
p o u c e co n tre , l ’o r e i lle p o u r s’ a f fu r e r q u ’e l l e n e f l
p.às fe n d u e au t ro u d e .la g r a n d e v is d e p la t in e ., & f i
la m o n tu r e a é t é f a i t e p a r le m a î t r e armu r-ier , l i en.
v é r i f ie la p e n te & le s d im ên fio n s , s ’a f fu r e d e la
q u a li t é d u b o i s , S i- v o i t fi l e lo g em e n t d u g r a n d
r e f f o r t , c e lu i d e là b a g u e t te Si les queues de s r e l -
. fo r t s d e g a rn i tu r e -n e p e r c e n t pa s dan s l e c a n a l d u
c a n o n . . ,
I l e x am in e c h a q u e p iè c e d e là g a r n i tu r e , s a llu r e
f i les r e f fo r t s r e v ie n n e n t b ie n , Si f i l a v is d e c u la f fe .
• l ie u t fo lid em e n t dan s fon é c r o u .
L e c o n t r ô le u r s’o c c u p e è n fu ite -d e la v i f i 'e d e l a ,
p la l ia e . U r e c o n n o i l fi le s r e f fo r t s ,fo n t fu f iifam m e n t
é to f fé s - fa n s l’è tv ë U-o p ., ü le u r s b r a n c h e s .fixes
aj u ilen t b ie n fu r l e c o rp s d e p la t in e , Si fi le u r s b r a n c
h e s m o b ile s n ’y o n t p a s .de f ro i te .iu e n t , n o n p lu s
q u e la n o i x > la g â c h e t t e Si le ch ie n ; fi le. tfiou d s .
là o-rande v is d e p la t in e paffe. b ie n e n t r e le s .
b r a n c h e s d u r e f fo r t d e b a t t e r i e , fi le s fe n te s de s
v is fon t e n b o n é ta t .
Il cherche æ « affurer de l’état des pivots, fies
refforts &. de la bridede noix, qui font affez fouvent
ufés ou brilés.
Q q q Z