
ont ordinairement 2 met. (6 pieds) de longueur,
& 1 mèt. (3 pieds) de hauteur ou largeur.
CLAME. Petite verge de fer ployée eh deux, par
Ion milieu, qui, dans un banc de forerie, fert à
retenir lu tête des forets dans la mouillette.
CLAMEAU. Efpèce de crampon ferrant à belles
poutrelles de ponts aux plats-bords des bateaux,
aux corps-morts, &c. Il le compofe d’une
petite barre de fer terminée par deux pointes ou
branches qui lui font perpendiculaires. On le
nomme clameau plat, lorfque les deux pointes
lont dans le meme plan, & clameau à deux faces,
lorfque les deux pointes font dans deux plans perpendiculaires
l’un à l ’autre.
CLAVETTE. Pièce en fer, plate, plus large
par un bout que par l’autre, que l!on infère dans
I ouverture d’un boulon ou d’une cheville en fer, ;
pour retenir & fixer ces pièces. Vers l’an 1740 on
a remplacé , dans les conftruèlions des affûts
des pièces d’artillerie, les-clavettes par des écrous
qui font plus folides, plus commodes & plus durables;
mais on a conlervé des clavettes ou fus-
bandes des affûts que l’on eft dans le cas de déplacer
dans les manoeuvres pour changer d’encaf-
trement, &c.
CLEF a écrou. Pièce de fer terminée à chaque
bout par un anneau carré de la grandeur à recevoir
le carré d’un écrou, & fervantà lè ferrer. Elle
a environ 9 mèt. 6495 (2 pieds) de longueur.
Clef de moufqnét. Inftrument en fer ayant un
trou carré fait en efpèce de manivelle, & fgc-vant
à bander le reffort d’une platine à rouet. Il y en
a voit de plus petits pour piftolels & pour carabines
à rouet. Les arbalètes à jalet £e tendoienl au
moyen d’une clef.
Clef de prolonge. Pièce de fer fixée , au moyen
d’un anneau placé dans fon milieu,,aubout de la
prolonge. Elle fert à lai,raccourcir ou..à la-doubler,
CLOCHES. Dans les pla ces conquifes, les cloches
appartenoient autrefois ,au grand-maître de
l ’artillerie, & les villes les rachetoient; Les uftenfiles
en cuivre des hahitans étoient compris dans cette
rélerve des cloches. Le grand-maître ne gardait ordinairement
pouriui qu’une partie du rachat, qu’il
déterminoit à fon gré, & cédoit l’autre à fon lieutenant
& aux officiers d’artillerie. ïl falloit que
les places euffent été attaquées aveb de l’artillerie
.pour qu’on eût droit fur les cloches. Cet ufage,
•tombé en défuélude, a été rétabli en 1807, à la
prife de Dantziek : les cloches ont été données à
1 artillerie, & la ville les a rachetées. Les fapeurs
& mineurs ont été'compris dans les, troupes d’artillerie.
( Voyez l ’Aide-mémoire d’artillerie. )
CLOU du, chien. Pièce d’une platine-. (Voyez
Vis de noix. )
Clous dans les fonderies. On s’en fert pour
fixer les modèles des au les en cire fur le moule
des bouches à feu; il en faut trois par an le ; ils
ont de longueur trois fois celle de l’anfe; leur
tête eft à anneau, afin depouvoiriés retirer lorfque
le moule eft fini.
On fait aulîi ufage de clous pour fixer le modèle
en plâtre des tourillons fur le moule de la
bouche à feu; ils ont une longueur double de celle
dès tourillons, & font placés en dehors des modèles;
on met des édifies dans l’intervalle des
clous au modèle, & on y coule du plâtre.
CLOUYERE. Efpèce d’étampe pour former la
tête des clous & celle des vis. On l’appelle quelquefois
cloutière.
CO AK ou CO AL. Charbon de terré privé, par
la calcination , de la matière graffe & du foufre
qu il contient. La matière graffe. r en droit les morceaux
adhérens lés uns aux autres, 8t le foufre, en
s’unifiant au fer, le reudroit cafi’ant,
COCHES. Entailles faites fur un corps, en général,
pour en recevoir un autre. Les coches ou
crans de la noix d’une platine font deftinés à recevoir
le bec de gâchette. On fait aufïi des coches
fur les canons, après avoir meluré leur épaiffeur,
pour indiquera l’émouleur le fer à enlever.
COEUR du chien. Vide formé par la fous-gorge
& le dos ou les reins du chien d’une platine.
'■ COFFRE. Nom qu on donne à l’épaulement
d’une batterie de fiége.
Coffres de rempart. Ils fervent à tenir les gar**
.gouffes en fureté, en temps de fiége : on les
appelle au.ffi caijjes à munitions. Leurs dimenfions
doivent être relatives aux calibres & à la facilité
•de leur tranfport.
COFFRET d’affût. J1 y a des occafions à la
guerre, où l’on ne peut pas placer les caiffons qui
portent rapprovifionnement des canons à portée
des batteries, faute d’abri; on a fait, pour ces
occafions, de petits coffres qui contiennent un
certain nombre de coups, & qui fe logent en
.route- dans l’intervalle des flafques<: ces coffrets
font montés fur deux petits brancards, qui fervent
à les foutenir deflus l’affût, & à les tranfporter à
bras d’hommes. Leur ufage effenliel eft de fournir
des cartouches aux batteries trop expofees .au
feu de l’ennemi, parce qu alors on tient les caiffons
& les..chevaux dans les ravins ou derrière les
monticules les plus à portée de la batterie. Quand
.les hommes chargés d’approvifionner le canon avec
ces coffrets ont à manoeuvrer pour changer de
rfofition, ils les mettent fur l’avant-traîn, ofi l’on
a réfervé une place pour cet ufage.
Les parties en bois du coffret, font : le fond,
les côtés, les divifions, les pignons, le couvert,
les bras. ~ -
Les ferrures font : la tôle du couvert, deux charnières
, un moraillon & fa femelle, quatre équerres
de tôle épaiffe , un tourniquet, deux étriers à
bras de coffret, quatre boulons qui traverfent les
bras, une double équerre pour le deflous du
coffret.
Coffrfts à graifle. Ils font doublés d’une boite
de fer-blanc , & ils contiennent chacun 18 à 20
kil. (36 à 40 liv. ) de graille pour les voitures.
des procédés de fabrication. Il faudroit qu il y
eût, autant que poffible, de femblables collections
COIFFER la fusée. Les fufées à bombes étant
chargées, on replie la mèche dans le calice, & on
ferme l’ouverture avec un morceau de toile ou de
parchemin qu’on attache folidement au-deffous
de la tête. Cette opération s’appelle coiffer lajufée, \
Lorfqu’on veut conferver les fufées en magasins
, ou les tranfporter en campagnepour les
garantir de l’humidité & du feu, on enduit la coiffe I
d’une colnpofilion de feize parties de cire jaune &
de quatre dé fuif de mouton.
COIN. C’eft un prifme triangulaire, dont une
des faces, qu’on appelle la tête du coin, eft ordinairement
plus étroite que chacune des deux
mitres; celles-ci forment par leur rencontre une
arête qui eft le tranchant du coin; c’eft par cette
arête que le coin pénètre dans le corps que Ion
veut divifer.
On appelle quelquefois coins, les écliffes dont ;
on fe fert pour affujettir la bombe dans le mortier.
Coin de mire. Il fert à élever la culaffe d’une
bouche à feu, fuivant la pofilion de l’objet fur
lequel on tire. Il a été remplacé par les vis de
pointage, mais il eft employé pour les affûts de
montagne & les mortiers.
Coin de recul ou d’arrêt. Coin portant une poignée,
en bois fur ie côté, dont on fe fert pour
arrêter l’affût de place fur fon châffis, lorfqu’il a
fini fon recul, 81 qu’il tend à retourner en batterie.
COLISMARDË. Epée longue & déliée, mais
élargie jûfqu’à environ o mèt. 216 (8 pouc.) de
la garde, pour mieux écarter, dans la parade,
l’épée de l’ad ver faire.
COLLECTION de pièces d’armes. Il feroit
utile qu’il y eût dans chaque manufacture d’armes
une collection préfentant la férié d’opérations,
depuis la barre de fer jufqu’àla pièce finie : mes
fortes de tableaux fynoptiques fe gravant & ref-
tant mieux dans la mémoire que les defcriptions
dans les divers établiifemens de l’artillerie.
COLLET. Partie de la vis du chien qui eft la
plus voifine de la tête.
Collet du canon. C’eft l’extrémité d’une piece
de canon vers le bourrelet, apres l’aftragale.
COLLIER a la prussienne; C’eft une branche
de fer coudée en forme d’étrier, portant à une de
fes extrémités une chaîne dont un de fes anneaux
s’arrête au crochet qui eft à l’autre côté de
l’étfier. Ces colliers remplacent, dans les ponts
fiables, les commandes de guindage.
COMBLEAU- Cordage fefvant à atteler les chevaux
au haquet, quand on en met plus de fix.
COMITÉ d’artillerie. C’eft la réunion de plu-
fieurs généraux'& officiers fupérieurs d’artillerie,
qui s’occupent des améliorations a faire tant dans
le matériel que. dans le perfonnel de ce fer vice.
Sa compoûtion a,varié à diverfes époques; mais
le comité d’artillerie afluel, créé par l’ordonnance
du 3i mars 1820,. eft compofé de trois
lieutenans-généraux & de deux maréchaux-décamp.
Il s’occupe de l’examen & de la difcuffion
des projets, propolitions, affaires générales ou
particulières, dont le renvoi lui eu fait par le
miniftre de la gu,erre ; il émet fur chacun d’eux
un avis motivé , qu il adreffe. direélement a Son
Excellence. Ce comité fpécial &. confultatif eft
permanent.
L’ordonnance précitée porte : i°. les officiers-
généraux qui auront été chargés de 1 mfpeêlion
du matériel de l’artillerie, & qui ne feroient pas
partie de ce comité, y feront appelés lors de la
difcuffion des projets relatifs aux établiffemens de
leur arrondiffement, & ils y auront voix délibérative.
. |
2°. Pendant la durée des infpechons générales,
auxquelles pourront être appelés quelques-uns des
officiers-généraux qui çompolent le comité de l’artillerie,
le nombre des membres de ce comité fera
maintenu à cinq, en y ajoutant des officiers-généraux
ou colonels, qui conferveront néanmoins les
emplois dont ils font pourvus, & qu ils reprendront
au retour des infpe&eurs-généraux.
COMMANDES d’armes. On fait au commencement
de chaque année les c ommandes d’armes
portatives aux entrepreneurs des manufaâures
royales; elles doivent s’exécuter du premier janvier
de l’année à la même époque de l’année fui-
vante.
Les commandes de pièces d’armes doivent fe
faire d’après les commandes générales d’armes, &
de manière à en avoir en approvifionnement pouc
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