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à tordre le SI de fer. qui lie l’eixtidmilg des fer-
rares des moules des bouches à feu.
- CROlSEÊ-fit sa&r^ C’eft, au fabre d’artillerie,
par exemple, lu partie qui en termine la moü-
tuie, 8c qui forme la croix avec la poignée.
CROISETTE. Epée ou fleuret , dont la garde
eft une Ample croix.
CR.OÏSSANT. C’eft un inftrument acéré, ayant
un manche tranfverfal en bois , fervant à nettoyer
la partie fupérieure d’un proje&ile creux jufqu’au
bas de l’oeil.
CROSSE d a f fû t . >Ceft la partie arrondie du
ilafque fui porte à terre dans le tir.
Crosse de fofil. Partie du Fut d’une arme ;à feu ,
que 1 on tient avec la main, &. qu’on appuie à
l’épaule pour tirer l’arme : elle elt droite , courbe,
bufquée ou en gigue, fuivan-t les modèles.
CUBITIÈRE. Milieu du braffard qui enveloppe
le coude, & s’élève au-devant du pli du bras poulie
garantir & laiffer les mouvemens libres.
CUILLER a boulets rouges. Zone de Iphère
ayant un manche en bois ou même deux, fervant
à tranfporter le boulet rouge du fourneau dans
l ’ame du canon.
CUIRASSE. Partie en fer de l’ancienne armure,
qui couvrait lehuftè par-devant & par-derrière,
6 qui, avec le calque, eft la feule arme défen-
five conferVée par les Modernes. La cavalerie
françaife a tour à fotir pris & quitté l’u'fage de la
cuirafle. Les fapeurs ont le pot-en-tête & le piaî-
tron ou devant de la cuiraffe. Il y a au Mufée -de
l ’artillerie des Cüïi-aflès de toutes efpècës.
Les çuirafîes par biffent avoir été faites -autrefois
d’une étoffe compofée de fer & d’acier corroyés
enfemble : elles confîftoignt, pendant là guerre de
ièpt ans, en un feul plaftron pefant environ
7 feih 35 ( ï 5 ïiv. ) , qui a été abandonné , parce
qu’ayant peu de furface, & réunifiant le poids ,
pour ainfi dire, fur un féal point, il dëvenôit in-
fupportable à la cavalerie. On fait que les cui-
raffes actuellement en ufàgeïre gàrantiffent pas
de la balle à la portée ordinaire du M l , mais elles
garantiffent des ©oups dé fabre, de baïonnette &
des balles tirées de loin, qui, ayant perdu dé leur
force, blefferoient encore mortellement.
a L fauàroit faire ces cuiraflès entièrement 'en
tôle d’acier, d’une qualité analogue à celle employée
pour-les fourreaux de fabre de Cavalerie,
mais plus épaiffe ,- afiu de mieux réfifterau choc &
anpoliffage entre les mains des cavaliers. La cuiraflè
actuelle toute garnie coûte 45 francs, pèfe
environ y kil. 33 (ifi lïy .). Ceflê -èn aëitr -Geû'te
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^ôit environ 6ô francs, & ne peferoit guère au-
delà dé y kil. 33 ( iB liv. ).
La cuiraflè des carabiniers diffère de celle des
cuiraffiers , en ce qu’elle a le derrière fait en tôle
de fer recouverte d une feuille de cuivre laminé ,
& le devant en acier recouvert auffi d’une feuille
en cuivre. Il nepeut réfolter de la folidité de cette
combinaifon, parce que les fin-faces à fonder font
trop e ten due s, & que la dilatation inégale des
métaux tend à défunir les feuilles. Elle pèfè y kil.
838 •( 16 liv.) & coûte 63 francs.
On vérifie les cuiraflès à leur -réception, ën
s àffurant : i°. quelles ont la grandeur conv e nable
-, au moyen d’une planchette dite calibre , où
Ion a tracé le plan de la cuiraffe, & fixé quatre
petits taffeaux en bois aux quatre angles principaux
du plan j 2°. en l'es pelant l une âpres l’autre ;
3°. on examine.fi la tôle >a dés brafores, des
pailles ou des cendrlires profondes qui peuvent
faire rebute r les cuiraflès; fi cette tôle a de l’élaf-
ticite & réfifle fans fe boffuer aux coups q-u’on lui
donne avec un poinçon, prinôipàlémeM fur le
cote du revers du devant ; 4°» enfin, on examine
fi lé, fe r., quoiqu embouti, n’a pas été aminci plus
qu il ne Goavenoit -dans quelques parties de la cuiraflè.
Le poinçon dont on fait ufage eft une pièce èn
fer arrondie, ayant o met, i3 à o met. 16 <5 à 6
pouc. | de longueur, o mèt. o22 (10 K g .) de diamètre
au gros bout renflé en boule, o mèt.' o 15
(7 % . ) enfuite, allaut en diminuant jufqu’à o mèt.
o i3 ( 6 b g . ) au petit b o u t , qui eft légèrement
arrondi à fa baie. On faifit ce poinçon de la main
droite , le gros bout contre la paume de la main &
les doigts autour ; on frappe la cuiraflè du petit
bout avec une force convenable.
Les cuiraflès foht dë deux grandeurs, à caufe
dè la -différence de fiâ t are des hoînrnës. Le plaf-
tron eft bulqué & porte une arête daîis fon milieu
vertical5 il y a deux gouttières qui régnent dans
toute la foïigue-uT des côtés & à l'échancrure du
col pour arrêter les coups de pointe qui gliflè-
roiént fur la furface du plaftron.
Les parties qui coinpofent là cuiraffe a&uèlle-
ment en ufàgë , font : le devant, le dos, foïxante-
huit boutons eü cuivre, un couflinèt dë toile rembourrée
pour mettre en dëffous , deüx épaulettes
& leurs agrafes qui font èn buffle, recouvertes
de chaînons de cuivre, &c.; la ceinture qui eft
en cuir de Hongrie, & fa boucle en cuivre5 une
bordure de drap écarlate garni de galon dë -fil
blanc.
CUISSARD. Partie dé l’ancienne armure couvrant
les cuiffes.
CUISSOT. Partie de l ancien-në armure défendant
le bâtit de là cuiffe 8c les hanches. U étoit de
J peau 'en dëfl’o'Gs & de fer ën deffus, en ufagé feùlë-
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meut pour les armures légères. Qnl’appelolt fculfi
demi-cw/jutd-
CUIVRE. Ou emploie du cuivre rouge bien
affiné pour faire le métal des bouches à feu. Sa
caffnre doit pré fou ter un nerf cçurt 8c foyeux; ce
perf exifle beaucoup moins lorfque le cuivre eft
allié avec une petite quantité de métaux étrangers,
principalement avec du plomb; 8c quand la quantité
de ces métaux eft un peu conffdérable, la caf-
fure eft entièrement grenue. C’eft par les diffo-
rens afpeOs que peut préfenter la çafture, & for-
tout par l ’analyfe, qu’on juge de la pureté du
cuivre. Lorfque ce métal n’a pas la pureté nécef-
faire, on lui fait fubir l’afîînâge. Cette opération
n pour l’ordinaire deux objets : le premier de purger
le cuivre des autres métaux, tels que le fer ,
le plomb, l’étain, avec lefquels il peut être comr
biné ; le fécond de lui enlever un refte d’oxigène
qu’il poiirroit contenir, & qui le reùdroit moins
propre à la fabrication des bouehes à fou. Si l’o,n
plonge une baguette d’acier dans un bain de ce
métal éfové à un haut degré de chaleur, &. qu’on
en retire un effai,, ou montre, fon ■ afpeO, fi le
cuivre eft d© bonne, qualité,, devra être liffe, fans
piqûre ni foufflure; fa eaffüre ne devra préfenter
aucune tache jaunâtre. Pour le. foccès de l’opération,
il ço-n-vient :■ y°. de chauffer un peu la
baguette avant de.la plonger dans Je- bain, où elle
ne doit refter que le temps de l’immerfian; 29. de
plonger enfuite cette baguette dans l’eau froide)
afin que la montre puiffe fo détacher fo.çilement.
Le cuivre qu’on emploie pour couler quelques
pièces des armes portatives, eft compofé, comme
pn l’a vu à l’article Alliage, de 80 parties de ;
cuivre rofette, 3 d’étain & 17 de zinc. Il eft jaune,
moins fujet à s’oxider, & il a plus de confiftance
que le cuivre rouge.
Les garnitures de fabres d’infanterie, d’artillerie
& des fourreaux de baïonnette font en cuivre
laiton, laminé ou battu, d’une coulenr uniforme
à çelle des montures. Il doit être compofé de
76 parties de çuivre rofette & de ?5 de zinc. On
en trouve dan.s le commerce qui ne contient que
10 pour iço de zinc, tandis qu’il y en a d’autre
qui en contient jufqu’à 40 pour 100. Les cuivres
provenant de proportions fi différentes donnent
d’ailleurs à la caffure une nuance de couleur pref-'
qu’égale,
CUL-DE-LAMPE, Ç’eft la partie d'n ean.Qn
comprenant le relief de la cnlaffs & fo b ont on.
CULrDE-rPOULE, Partie arrondie de fo plaque
de couche d’un fulil.
CULASSE des çANOjjg. Partie renforcée pour
mieux réfifter à l’aSion de la pondre, Son poid>,
refoiivenaent au furplus delà pièce, eft d’un cent
ç y l 75
vingtième pour les canons en fer, 8t d’un çen! trentième
pour ceux en bronze.
Culasse. C’eft la pièce qui ferme l’orifice inférieur
du canon de fufil, en fe viflant dedans.
Elle a une queue qui s’applique fur le bois du
fufil, & qui eft percée pour recevoir une vis
deftinée à affujettir le canon par le bas. Elle a
auffi un talon échancré pour le. paffage de la
grande vis de platine.
La çulafîè des ç.anons de fufils de chaffe eft ordinairement
bnfée ou à bafcule. La partie qui forme
la queue aune ouverture carrée au talon; l’autre
| partie a un bouton taraudé qui entre dans le canon
comme à la culafiè ordinaire, & un crochet.
à bafcule qui s’encaftre dans l’ouverture dont on
vient de parler. On fait de ces culaffes dont la
partie taraudée eft coupée carrément, d’autres
rfui ont une échancrure du côté de la lumière , 8c
d’autres enfin qui font à dez, c’eft-à-dire, qu’elles
ont fur le bouton un é va fera en t fphériq.ue d eft inc
àa;e.cevoir une partie de la charge <fe poudre ou
même la charge entière. Çesdernières font maintenant
généralement en qfag£.
CULEE. On donne ce nom à l’enferable d’à»
corps de fupports extrêmes d’un pont, & de la
partie d:u tablier qui le réunit à la rive.
CULOT. Fond de la fronde pou? fece.voir fo
pierre deftinée à être lancée.
Calots plats. Pièce ronde en fer, de quelques
millimètres d’épaiffeur, variable fui vaut le calibre
qu’on met dans le fond de fo cartouche à
balles d’une bouche à feu, pour leur donner plug,
d’impulfion pour le tir,
Cul.ots produits par le tir. Partie du papier ou
des faebets des cartouches à canon, qui refte au
fond de l’ame après le tir : quelquefois ce culot
eonferve le feu, ou, s’allumant aux coups fui vans,
produit des aceidens. Dans les pièces de fiége ou
de place, dont le tir eft lent, le fac de papier ne
i eonferve que très-i’ai’ement le feu, & l’écouvilloii-
nement l’éteint» Dans les pièces de campagne, fo
ferge des fachets ne eonferve pas le feu , mais elle
laiffe tamifer la poudre.
CURETTE. C’eft une efpèce de cuiller en fer,
fervant à nettoyer Pâme des mortiers, abufiers 8t
pierriers. Elle fe compofé d'un manche portant à
un bout une emller ronde & inclinée fur ce
manche, & à l’autre bout un grattoir tranchant,
concave 8c dans la direèlion du manche.
CUVETTE. Pièce des fourreaux de fabre de
cavalerie garniffant l’entrée; la partie intérieure
s’appelle lu batte.
CYLINDRES Çylinftrea en.
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