
fa fées ; 3°. le 'femme lire à Talion d’un mouton en
fonte de fer du poids d’environ 147 kil. (s5oo liv. ),
garni à fa bafe d’une plaque en bronze dont le
milieu foit plus faillant que les bords 5 il. doit
tomber de 1 mèt. 62 (5 pieds ) de hauteur fur le
corps de l’effieu; 4°* élever l’eflieuborizontalement
de 2 mèt. 11 (6 pieds 6 pouces), & le la-ifler
tomber de manière que , dans fa chute , il porte
par les fufées fur deux petits cylindres en fer dif-
P'ofé's à cet effet 5 5°. conftater le poids de l’ellieu.
{Voyez le détail des épreuves dans l'Aide-iné-
moiré: | ' .
Essieu porte-roue.' C’eft en quelque forte un
demi-eflieu en bois, placé derrière les caiffons,
& portant une roue dé rechange.
ESSORAGE. Opération qui a pour objet'de
laifter la poudie , au fortir des mortiers à pilons,
deux ou trois jours dans le bâtiment du grenoir &
dans des tines, pour faire évaporer l’eau furabon-
dante qu’elle contient & pouvoir la grener. Si on ja
grenoit avant'cette opération , on obtiendroit plus
de grains ; mais ils feroient fans confiftance.
ESTACADE. C’eft une barrière deftinée à pré-
ferver les ponts du premier choc des corps flot tans
charriés par la rivière. Elle fe coinpofe de pilotis
plantés en amont du pont, fur un ou deux rangs ,
réunis par des chapeaux.
ESTOC. Bâton ferré. Ce mot s’applique auffi à
la pointe des armes blanches frapper d’ ejïoc.
ESTOCADE. Epée de longueur deftinée .à pointer.
& à frapper d’eftoc. L’épée de Henri IV, qu’on
voit au Mutée de l’artillerie , eft ime eftocade.
ESTOQUER. C’eft l’a£lion-par laquelle le canonnier
frappe horizontalement contre l’enclume
l ’extrémité du canon, lorlqu’il le retire du foyer,
afin dè refouler la matière 8c de prévenir les évents
& les travers.
ESTROPE. Couronne de cordage quiembrafle
la rame 8c le tollet fixé au plat-bord d’un bateau
lorfqu’on rame.
ETABLAGE. On appelle ainfi l’entre-deux des
bras de limonière 8c des limons que doit occuper
le cheval.
ETABLI. Table de travail des armuriers &
fourbifieurs , ouvriers en bois des arfenaux , &c.
> Cette table eft longue, étroite & pelante pour
avoir de la fiabilité. Elle eft ordinairement percée
de quelques trous pour recevoir le valet^ 8c elle a
un^arrêtoir en fer & à dents.
‘ ETAIN. L’artillerie emploie ce métal dans la
I fonte des bouches à feu & dans celle des pièces de
garniture des aimes ( voyez Alliage). Il doit être
de la plus grande pureté, n’être altéré par l’alliage
d’aucune autre' fubftance métallique , être très-
flexible , en forte qu’il faille le plier long-temps eu
fens contraire pour le rompre.
Il y a deux méthodes pour effayer ce métal,
mais elles font égalemen t fautives : i 6. PeJJai à la
pierre, qui confifte à le couler dans une cavité
bémifphérique ereufée dans un-pierre calcaire , k
terminée par une rigole. Le fondeur obferve attentivement
les phénomènes du refroidiffement,
& il juge par-là de la pureté du métal, ou par le
cri que fait la queue de l’eflài lorsqu’il la plie ;
2°. VeJJai à la balle, dont l’objet eft la comparai
leu des poids de l’étain pur &. de l’étain allié,
coulés dans le même moule. Il faut donc faire l’an a-
lyfe de l’étaiu deftiné aux fontes dê l'artillerie, en
en prenant à cet effet plufieurs échantillons qu’on
traite leparément.
ÉTALAGES. Partie fupérieure du grand foyer
d’ un haut fourneau formant le vide qui eft immédiatement
avant le creufet. ( 'Voyez la Sydéro-
technie par M. Haffenfratz. )
ETÀMPER. C’eft donner à une pièce de fer la
forme requife , au moyen d’une étampe, qui eft un
morceau de fer acéré ou d’acierayant la figure ou
partie de la figure de la pièce qu’on façonne. O11
étampe les balles de fer battu : voici le procédé
qu’on fuit. Des deux moitiés de l’étampe à balles,
l’une , qui doit être immobile , eft pourvue d’une
queue carrée au moyen de laquelle on la fixe'dans
un trouèorrefpondant, pratiqué à la table de l’enclume
5 l’autre, que l’ouvrier doit tenir à,la main,
eft percée d’un oeil pour recevoir un mandbe de
bois. Elles font d’acier, &. leurs faces portent
l’empreintekémifphénque de la balle, enfoncée
feulement jufqu’au tiers du diamètre, afin de
laifter entre les deux parties du jeu à la pince.
Parallèlement ;an manche de l’élampe mobile ,
& dans le même fens de t ’étampe fixe -, les bords
de cette empreinte font rendus vifs & coupans par
le retranchement des parties excédantes , & même
d’un petit fegment de chaque; côté, pour que la
halle formée au bout du barreau y tienne encore
par un point, & ne s’en détache qu’a la volonté
de l’ouvrier. ( Voyez l’article Balles de fer.
battu. ) '
ETAU. Machine à l ’ufage des ouvriers en fer &
en bois, fervant à ferrer les pièces qu’on veut
tailler, limer ,' polir, &c. On fait ufage, dans les
travaux de d’artillerie , d’étaux de diverfes grof-
feurs ; mais les étaux de forge font communément
du poids de 35 à 5o kil. , & ceux d’établi de 25 à
35 kil. Ils font, en général, de la forme de ceux
dont les ferruriers & les mécaniciens font ufage.
Les étaux dont fé fervent les forgeurs de douilles
de baïonnettes ont les mâchoires plus aplaties
que les autres, & il eft pratiqué dans ces mâchoires
une entaille demi-circulaire po*r recevoir le
coude , au moment où l ’on a léparé de la barre le
fer deftiné à faire une douille , & où. on l’étend fur
i’aplatifièment des mâchoires , pour le rouler en-
fuite & le fonder.
Il faut, dans une manufacture d’armes qui fabrique
roi t annuellement .14,40° fufils , 226 étaux
affortis ; 8c 71 étaux- également alibi-lis dans une
manufacture qui fabriquerait, pendant le même
temps, 20,000 Libres , dont moitié de cavalerie
avec fourreaux en tôle d’acier , & l’autre moitié
d’infanterie 8c d’artillèrié.
Les étaux fe vendent au poids, à raifon de 1 fr.
^5 cent, le k il., pour ceux de foibles dimenfions ,
car les autres coûtent un peu moins.
Étau à main. Petit étau dont fe fervent quelques
ouvriers dans les travaux de l’artillerie, principalement
ceux qui travaillent aux armes portatives.
Ils font, comme les autres , compilés de
deux mâchoires en fer garnies d acier, d’ùn rei-.
fort, d’une vis à tête percée , &-d’un boulon fervant
de levier.
ÉTELLES. Pièces de bois qu’on applique fur
une des carnes de la mèche avec laquelle on adoucit
intérieurement les canons defu(il. Elles fe font
de bois de châtaignier ou de bourdaine.
• ÉTINCELLES pour fusées de signaux. C’eft
une efpèce de pluie de feu. Cette pluie fe fait en
mêlant enfemble huit parties de falpêtre, huit
parties de pulvérin , 8c l'eize parties, de camphre ;
on en fait une pâle fort liquide avec de l’eau-de-
vie, 8c on y ajoute huit parties d’étoupes hachées ,
qu’on roule en petites peloltès grofies comme des
pois : on les arrofe de pulvérin 8c on les laifie
fécheit à l’ombre#
ÉTIRER. C’eft étendre une pièce de métal en
la chauffant, 8c la martelant ou comprimant pour
l’employer à dés travaux quelconques.
ÉTOFFE. On appelle ainfi un alliage de fer 8c
d’acier, dont on forge 8c dont on fonde enfemble
plufieurs ianiès , pour avoir une fubftance qui participe
des propriétés de celles qui ont fervi à la
compofer. C’eit particulièrement dans l’art de bien
corroyer ainfi des lames de diverfes efpèce s d’aciers,
8c de les bien contourner enfemble, que doit
confifter la perfeCtion des damas. L’acier de fulion
eft une efpèce d’étolte; ( Voyez le mot Damas. )
Comme il eft utile de pouvoir fe fervir d’une
e preuve qui fafi’e reeonnoître d’une manière évidente
8c laps les altérer, fi des pièces ont été fabriquées
avec du fer ou de l’acier,, pu avec ces deux
matières amalgamées enfemble , voici le procédé
que l’on fuit, 8c qui a été publié par Vandénnaude.
Si Ton porte une goutte d’acide nitreux fur une
lame de fer poli, 8c qu’après l’y avoir 1 aille deux
‘minutes , on y projette de l’eau, elle emportera
l’acide 8c tout ce qu’il tient en dilfolntion : de
forte qu’il ne reliera qu’une tache blanche ou de
couleur de fer nouvellement décapé.
Si l’on fait la même expérience fur une lame
d’acier poli, l’acide entame également la partie
ferrugineufè , mais il n’agit pas fur la matière
charbonneufe : celle-ci fe dépofe donc pendant la
dilfolution , .8c forme une tache noire que la projection
de l’eau, n’enlcve pas, 8c qui relie même
allez long-temps , parce qu’il y a adhérence.
Pour le fuccès de l’opération , il faut employer
un acide alfoibli ou étendu d’éau , parce que le
précipité charbonneux n’adhère qu’autant que la
dilïolutien fe fait lentement 8c fans une trop vive
effervefcence.
A défaut d’acide nitreux pur ou reCtifié', on
peut fe fervir d’eau-forte du commerce , toujours
en l ’afioiblill’ant à .un certain degré.
Il faut avoir l’attention de porter la goutte d’acide
avec du verre ou autre matière qui ne fe lai lie
Mas attaquer, 8c ne porte rien qui puifle changer
e réfultat.
On n’aura pas fait deux ou trois fois cette
épreuve comparativement fur du fer ou de l’acier,
ou fur une étoile , que l’on aura acquis le taCl né-
ceflaire pour prononcer fûrement , d’après des
différences : dans l’étoile , les veines de fer 8c
d’acier deviennent très-apparentes J
ÉTOILE mobile. C’eft un inftrument qui fert à
vérifier les calibres des canons ; il fe compole d’un
plateau en cuivre de o mèt. 00Ô6 (2 lig. 6 points)
d’épaifleur pour tous les calibres, 8c de O mèt. 155
(5 pouces) de diamètre pour le canon de 24, de
O mèt. 108 ( 4 pouces ) pour le Canon de )6 , de
O mèt. 094 (3 pouc. 6 lig. ) pour le canon de 12 ,
de o mèt. 081.(3 pouces) pour le canon de 8 , 8c
de o mèt. 067 ( 2 pouces 6 lig. ) pour les canons
de 4.
Quatre pointes d’acier font placées dans des
trous carrés pratiqués dans l’épailïeur du plateau j
fuivant deux diamètres perpendiculaires enlr’eux :
trois de ces pointes font fixes ; la quatrième eft
mobile 8c obéit au mouvement d’un plan incliné
qui la fait avancer : un trou percé au centre du
plateau eft deftiné à recevoir une verge de fer ,
qui porte ce plan fur une de les faces | la verge ell
elle-même logée dans une cannelure pratiquée dans
une hampe en bois : cette hampe ell compolée de
plufieurs parties , qui-fe logent i’une dans Ta ul i e au
moyen de douilles à vis ; fa poignée porte une
échelle graduée en pouces 8c lignes; elle ell entourée
par un anneau nommé curfeur, qui , au
moyen d’une vis de preffion , peut à volonté être
fixé à la verge y o u le mouvoir fur la poignée de la
hampe.
L’ufage de cet inftrument eft foqdé fur la faillie