
Je dirc&eur d’artillerie ; c’eft fur ees procès-verbaux
, joints aux récépiffés des gardes d’artillerie,
que le uuniflre ordonne les paiemèns, d’après les
prix fixés préalablement par des marchés ou des
traités.
RECETTE des armes portatives. Lorfque les
armes portati ves font finies & que chaque pièce a
été examinée & éprouvée féparément, on procède
»leur recette définitive de la manière mentionnée
aux articles R ecette des armes a feu portatives
& R ecette des armes blanches.
R ecette des armes à feu portatives. On calibre
le canon conformément à la collection des cylindres
calibres. Un cylindre de o mèt. 0175 (7 lig.
q points) doit entrer dans les canons de fufil
d’infanterie 8c de voltigeur, & un cylindre de
o mèt. 0180 (8 lig. ) ne doit pas y entrer. Un
cylindre de o mèt. 017 ( 7 lig. 7 points) doit
_entrer dans les canons du fufil d’artillerie, du
moufqueton & du piftolet de cavalerie, & un
cylindre de o mèt. 0177 (7 lig. 10 points) ne
doit pas y entrer. Tous ces cylindres doivent
avoir o mèt. 081 a ( 3 pauc. ) de longueur. ( Voyez
à l’article Durée des armes portatives r les di-
menfions des cylindres dont on fait ufage pour
l’examen des armes entre les mains des troupes. )
Le-canon doit être encaflré dans, le bois de la
moitié de fon diamètre, bien porter fur ce bois
dans toute fa longueur, furtout à la culaffe; on
pafl'e une épingletle dans la lumière. La culaffe
doit bien joindre fur le canon, 11’être pas caffée
ni fendue au trou de la vis, & celte vis doit être
perpendiculaire au plan de lai queue. L’ame du
canon doit être bien nettoyée, polie & brillante.
On met la baguette dans le canon; elle doit foi-tir
de o mèt. ooq(4 lig.) au fufil d’infanterie,. 8c cet
excédant doit être taraudé; on la fait jouer dans
le canon en raclant l’intérieur pour fenlir s il n’eft
pas rouillé; on la fait jouer auflî plufieurs fois
dans fon canal, pour s’affurer qu’elle ne lient ni
trop ni trop peu dans fon logement (on dbfer-
-vera- qu’elle doit tenir plus fortement dans le
moufqueton 8c dans les piftolets que dans le fufil);
qu’elle porte bien fur fon taquet, afin que, placée,
elle ne déborde pas la bouche du canon ; affleure
les bords de fon canal dans la partie apparen te creu-
fée convenablement dans le milieu.de la largeur du
bois, 8c que la partie cachée entre la capucine 8c la
fous-garde foit bien dans le milieu, du bois qui
relie après le logement du canon. En dirigeant
l’oeil le long du canon , on obferve s’il ell bien,
monté, fi l’.e uxb ou choir ell placé bien droit, 8c fi
le guidon, fe trau.ve.bien dans la ligne de mire.
La douille de la baïonnette doit affleurer du-bas
l’emb'ouchoir 8c le bois, du haut elle doit arraler
]a bouche du canon ; on fait tourner la virole pour
vérifier qn’elle n’elt- pas gênée par la baguette
daps fes monyemen*; qu’elle pofe bien fer fon
emliafe; que la vis ferre bien fon écrou; que la
pivot d’arrêt eft fobdement placé. La lame doit,
eu allant vers fa pointe, diverger un peu de l’axe,
On ôte la baïonnette, on obferve fi la douille
n’ell pas rouillée intérieurement, fi la lame eft
bien trempée, fi-le coude eft a fiez fort, fans criques,
travers ou pailles. Les fourreaux doivent
être en bon cuir de vache, bien cou fus du côté
oppofé à l’arête, allez longs 8c affez larges poinçon
tenir la lame eu entier 8c pour qu’elle eu foit
rétirée facilement. Le tenon pour la baïonnette
.doit être brafé folidement.
( On fait tomber le chien fur la batterie pour
voir s’il a allez de cbalfe pour la bien faire dé-*
couvrir; s’il porte fon feu au fond du badinet. Si
la batterie ne découvre pas,, le grand reffort eft
trop foible; fi elle découvre 8c revient, le grand
refflort eft trop fort au celui de la batterie trop
foible, 8c la pereuffion brife promptement les
pierres. Il faut remettre les refforts eu harmonie.
On fait paffer plufieurs fois le chien de la chute
an repos 8c au bandé, pour vérifier la folidité &
l ’harmonie des autres pièces de la platine, 8c s’affurer,
i°. que les refibxts intérieurs ne frottent
pas fur le bois; 20. qu’entre le coi’ps de platine 8c
le chien , il y a un jour égal de .0. mèt.. 00.06
(3 points) environ, pour qu’il ne frotte pas fur
ce corps , 8c qu’à cet effet Tai-bre de la noix déborde
un peu le corps de platine ; 3°, que; le
chien ne part pas au repos quand on pre$e fortement
fur la détente; 4°* que le cran du bandé n’eft
ni trop ni trop peu profond; 5°. que la gâchette
ne rencontre pas le cran du repos en paffant du
bandé à la chute; 6°. que la détente n’a aucune
efpèce de jeu , foit au repos, foit au bandé; mais
le chien étant abattu, la détente doit être libre ;
7°. que le refiort de batterie a peu de jeu? à fa
grande branche, 8c que la petite porte bien;
8p. que le chien a affez de chute:, 8c qu’étant au
repos, la pierre ne louche pas la batterie;
g°. que le chien tombe uniformément Sc fans fe-
coulie.
On examine fi le chien n’eft pas caffé à fon
carré, au trou de la vis, à la fous-gorge; fi la'
tête de la vis du chièn eft affez haute pour que fon
trou foit toujours au-deffus de l’extrémité de la
crête, quelqu’enfoncée que puiffe être lavis. On
fait jouer la batterie; elle doit ajufter parfaitement
fur le baffinet 8c contreJe canon fans frotte**
ment. Sa vis étant ferrée autant que pofiible, elle
doit bien rôder 8c découvrir facilement. La vis
doit être jnfte à fon trou, 8c ce trou doit être fans
crique ni travers.
La grande vis du devant de la platine doit par-
fer entre les branches du reffort de batterie fans
les faire lever. L’extrémité de l’autre grande vis
de platine doit fe mouvoir librement entre la bou*
terolle 8c la bride de noix..
La platine étant ajuftée au canon , la lumière
doit fe trouver au milieu 'de la largeur de la Irai-
Jure clu bafïïriet. On ôte la platine de deffus le /
bois, 8c on examine , i°. fi elle eft propre dans 1
l'inférieur ; 20. fi la gâchette tourne librement J
après avoir ferré la vis le plus pofiible, 8c fi elle
engrène bien dans les crans de J a noix; 3p. fi la
bride n’eft pas fendue ou cafiée près des trous du
pivot delà noix 8c des vis débridé 8c de gâchette;
4°. fi les refforts font bien cintrés , bien étoffés,
fans l’être trop; fi leurs petites branches ajuftent
bien; fi les grandes ne frottent point, en ne laiffant
cependant entr elles 8c le corps que le jeu néeeft
faire à leur effet; au reffort de gâchette, c’eft la
petite branche qui eft libre ; 5°. fi le bec de gâchette
eft fuffifamment fort; 6°. fi les fentes de vis
ne font poiut défeêlueules; 7°- fi l’arbre ou la
tio-e de noix eft bienjufte dans fon trou, ainfi que
le pivot dans le trou de la bride ; 8°. fi la gnffe.de
noix ne déborde pas le bord inférieur du corps de
platine lorfque le grand refiort n’eft plus retenu;
q°. fi la noix eft bien ajuftée & rôde bien.
On obferve le logement de la. platine. Il faut,
ï°. que. toutes les arêtes en foient bien vives;
2°. queTencaftrement des têtes de vis de gâchette
8c de bride ue p.eree pas le bois jufqu’à la détente
ni jufqu’à la culaffe ; que celui pour la lete de vis
du grand reffort ne perce pas jufqu au canon ;
3°. que le fond du logement du grand reffort ne
faffe pas découvrir le canon ; 4°* qu6 Ie tpPU fa
queue de gâchette foit le plus étroit pofiible; que
la profondeur ne déborde que de o 0011
(6 points) la mortaife de la détente du eot.é: le
plus éloigné de la platine; 5°. que les goupilles
loieut juftes à leurs trous., lans. forcer, 8c que celle
de détente ne foit pas trop près du trou qui reçoit
la queue de la gâchette; GQ* fiue plat^ne ajuf”
tant parfaitement, au canon , fes borda portent
bien fur le bois en deffus du corps ; que le bois
réfervé en dehors autour de la platine ait au
moins o mèt.. oo45 (2 lig.) d’épaiffeur , 8c qu il
foit très-peu entaillé; à l'endroit ou l elpalet du
chien porte fur le corps de platine ; 70. enfin que
toutes les pièces foient fans bavures.
Le devant de la détente doit former à peu près
tin angle droit avec le plan extérieur de l’ecufi’on;
la fente qui la reçoit doit être jufte à fa dimenfion,
pour que la détente n’ait de mouvement que dans
un feul plan perpendiculaire à. l’axe de la goupille;
le taquet doit porter exactement dans lqu
logement; l’écuffon doit être fans pailles nm-
fibles à-la fente 8c à fes trous de vis, ainfi que le
pontet vers fes noeuds. Il eft eflenliel, dans le
modèle de 1816 furtout, que.l’éouflpn porte bien fur
le bois dans toute fa longueur , car fi l’on pouvoit
le faire enfoncer plus qu’il ne doit être, en for-
çant la vis de culaffe, cela donueroit trop de fer
à la détente , 8c uuiro.it beaucoup à la marche, de
la platine.
La plaque de, couche doit appuyer* fer le bois;
partout elle doit être débordée dans fon pourtour
par le bois, de 0 mèt. q.qii (6 pointa} 5 les. trous
de fes vis doivent être fains, 8c le deffous bien
drefté du. cul-de-poiile à l ’autre bout arrondi.
L’embouqhoir ,: la grenadière , la capucine,
doivent ajufter convenablement fer le bois 8c fur
le canon, pour les maintenir folidement enfemble ;
mais on doit pouvoir les ôter 8c les remettre en
place avec la main & fans le feroui-s d’inftrumens.
Les reflorts de garniture ne doivent pas trop
plonger dans le bois; leur logement ne doit point
paraître dans celui du canon, 8c ils doivent bien
revenir fur la boucle quand 011 ceffe de preflèr
leur tête.
En général, les vis doivent avoir leur tige
cylindrique, bien droite, les filets vifs 8c allez
profonds; leur logement être exaêl à leur diamètre;
les têtes ne doivent être ni trop ni trop
peu fendues, bien rafées à leur frailure, lauf
celle de culalïe qui doit être feillante. Toutes les
arêtes vives de celles qui ne font pas euoaftrées
dans le bois, doivent être abattues à là lime : il
doit en être de même à l’égard des pièces de la
garniture,..
On s’affure de la bonne pente du fufil au moyen
du calibre qui fert à la vérifier. La croffe trop
droite fait, tirer trop haut 8c repeufi’er;. la croffe
trop courbée nuit à la folidité de la mouture.
Enfin on s’affure que le fufil a la réfonnance
prefcvile.
Qe qu’on vient de dire concernant le fufil ,
s’applique au moufqueton 8c au piftolet, ayant
égard d’ailleurs à leurs différentes formes, deftana-
tions 8c dimenfions.
R ecette des armes blanches. A la vifite des
fabres,. on s’aflure, i°. que les pièces en fer 8c
celles en cuivre n’ont ni feuillures, ni gerçures.,
ni travers nuifibles à leur folidité; 2°. que les mont-
turës 8c les garnitures, font limées 8c polies con-
venablement, ainfi que les fourreaux en tôle ;
3°. que les baltes des cuvettes des fabres de cavalerie
font bien reffort, pour qu’elles retiennent
convenablement les lames dans les fourreaux fans
endommager ces lames; 4°- fi116 fes rivets de la
poignée du fabre d’artillerie font bien ajuftés, 81
qu’ils entrent exaOement 8c même de force dans
les trous de la. foie; que leslogemens de ces rivets
dans la poignée font légèrement fraifés à l’intérieur,
afin que le métal ne foit pas endommagé;
que la rivure de là foie ne foit faite qu’après celle
des rivets ; que la lame de ce fabre eft bien retenue
dans fon fourreau au moyen de la pièee en
buffle qui eft adaptée intérieurement à la chape ;
5y. que les fourreaux en cuir font folidement cou-
fes, les bouts 8c les chapes bien ajuftés, collés &
épinglés; 6°. que la difiance entre les bracelets
des labres de cavalerie eft ©xaêle, pour que la
pofilion de ces fabres ne foit pas gênante; 70. que
les coquilles portent bien fur les. épaulemens du
talon des lames, & que les cuvettess’ajuftenlbien
fer les fourreaux.; 8Ü. que le lyou. carré de la foie