
La couche de ces piftolets eft plus courbe que
celle des piftolets de guerre, pour être mieux en
main & vifer plus facilement. Les.canons font à
pans dans toute leur longueur en deffus& eu deffous;
le bois eft entaillé en conféquence.
Une paire de piftolets de combat bien établis
coûte, avec fon néceflaire , environ 5oo fr.
P istolet de gendarmerie. Il eft compofé des
memes pièces que le piftolet de cavalerie , mais il
n’a pas de vis à anneau_, & les garnitures (ont en 1er. La longueur du canon eft de Q mèt. 1286 (.4
pou. 9 lig. ) ; fon Calibre eft de o mèt. 015s ( 6 lig.
9 points) ; fa longueur totale eft d’environ o mèt. 515 ( 10 pouc.). Son poids eft de O kil. 6271 ( 1 liv. 4 onces 4 .gros ) , & fon prix le plus élevé eft de
12 fr. 97 c.
Ce piftolet ne fert qu’à la gendarmerie.
P isto let de guerre. On appelle ainftles piftolets
dont les troupes font ufage. Ce font les piftolets des
officiers de cavalerie , de marine & de gendarmerie.
Ceux que l ’on fabrique maintenant dans les
manufactures royales fe nomment modèles de 1816;
mais les piftolets qui font entre les mains des cavaliers
font ceux de cavalerie, modèle de l’an 10, &
de gendarmerie, modèle de l’an 9,-
Le piftolet de cavalerie de 1816 diffère de celui
de l’an i 3, i°. en ce que le canon eft renforcé dans
toute la partie du tonnerre où fe fait la charge5 20.
la croffe eft un peu plus courbe ; 5°. le bois ell légèrement
diminué dans fes dimenfîons & raccourci
vers la bouche du canon ; 4°* on a fubftitué à l’em-
bouchoir, qui avoit la forme de celui du fufil, une
capucine femblablè à celle du moufqueton, modèle
de 1816 , laquelle eft percée pour recevoir la
baguette.
Le piftolet de gendarmerie *de 1816 diffère de
Celui de lan 9 en ce que, i°. on a diminué"de o
mèt. 0004 ( 2 points ) l’épaiffeur du cauon à la hauteur
du bouton de la culafle, & qu’on a renforcé
le métal dans l’endroit où fe fait l’effort de la
charge ; 20. les bois & toutes les pièces de la garniture
ont été légèrement diminués d’épai fleur; 3°. la croffe a étéalongée d’eaviron o mèt. 0271
(1 pouce); 4°* on a fubftitué à l’ancien embouchoir
une capucine femblable à celle du-piftolet de cavalerie,
modèle de 1816.
Les ch ange mens faits aux platines, le fyftème
de fous-garde, l’emplacement de la lumière , &e.,
opérés dans les fufils & le moufqueton de 1816 ,
s’appliquent aux nouveaux modèles de piftolets ,
eu égard aux formes & aux dimenffons de ces dernières
armes.
P istolet de lu x e . On fabrique trois efpèces de
piftolets de luxe : c e lu i de com b a t, defliné au tir
d’adreffe ou à des combats fin guliers; celui d’arcon,
qui fe met dans les fontes d’une ( e lle , & celui de
poche, que l ’on par.te. lur fo i dans les voyages.
Pistolet de marine. Ce piftolet eft le même que
celui de cavalerie, lauf un crochet de ceinture
qu on ajoute à ce dernier. On perce dans le bois ua
trou pour.-recevoir une petite faillie, ou pivot, qui
donne à ce crochet un fécond point d’appui , pour
l empêcher de tourner autour de la vis. Le jioids
de ce piftolet, avec fon crochet, eft de 1 kil. 2084
( 2 liv. 7 onces 4 gros ) ; ce piftolet ne fert qu’à la
marine.
Pistôlêt des officiers. Ils font à canons tordus,
du calibre des piftolets de cavalerie. La longueur
de ces canons , qui font en couleur , eft de o mèt. I297 (4 pouc. 9 lig. 6 points ). Les platines font
femblables à celles des piftolets de guerre , mais
elles lont plus foibles en dimenfions. Les garnitures
font laites d’une compofilion de quatre vingt-douze
parties de cuivre, fept de zinc & une d’étain. Les
poignées font quadrillées & courbes , pour être
mieux affujelties dans la main, & la paire coûte 56 fr. dans les manufaèlures du Gouvernement.
Pistolet de poche. Le piftolet de poche dit à
l’écojffaife , diffère des deux autres piftolets principalement
en ce que la platine elt difpofée fyraé-
triquement, par rapport à l’axe du canon, dans
une efpèce de coffre formé par Je prolongement de
cetLe deruiere pièce, derrière le logement delà
charge. Cette platine a trois refforts comme la platiné
ordinaire, mais ils font difpofés en fens in ver le.
La noix & la bride font fuppnmées ; la partie inférieure
du chien en tient lieu en portant les crans
& la griffe delà noix. La gâchette a une queue qui
remplacé la détente. Le baffinet étant placé immédiatement
au-deüus du tonnerre , la lumière , qui
eft placée au fond de la fraifure, fe trouve dans
une direction verticale. Le canon eft brifé; on le
démonte au moyen d’une clef pour y mettre la
poudre & la balle, qui fort forcée. La poignée
feule eft en bois, & eft fixée au refte de farine
au moyen de deux vis.
La difpofition de la platine s’oppofe à ce que
l’on puilfe vifer avec celle arme; auffi elle eft ré-
fervée à la défenfe, & on ne s’en fert guère qu’à bou t
portant.
Cette platine eft ordinairement à fecret, & le
mouvement du chien fe trouvé arrêté par un verrou
placé derrière cette pièce, ou adapté immédiatement
au pontet de la lous-garde. Quelquefois
auffi cet te dernière pièce eft (’opprimée, & la queue
de la gâchette, qui eft à charnière, fe loge dans
un éncaftrement pratiqué à cet effet fouslia platine,
& ne fe remet à la pofition néceflaire pour faire
partir l’arm.e , que quand on porte le chien au cran
du bandé.
Le calibre eft communément pour la balle de
quarante à la livre, & la charge de o kil. 0008
( 15 grains) de poudre. En général, cette arme elt
de tres-petite dimenfion, & il y en a même dont U
longueur n’excède pas p mèt. iq83 (4 pouces ).
Une paire de piftolets de poche coûte, étant bien
établis, environ J 5o fr.
PISTON. C’eft, dans le fufil à vent, une efpèce
de bouchon qui remplit exactement l’orifice inférieur
du canon. {Voyez l’article F usil a vent.)
PIVOT. C’eft, dans la noix, le petit tourillon
qui roule dans l’oeil de la bride.
P ivots des refforts. Les pivots font cylindriques
dans le reffort de batterie & le grand reffort;
c’eft un petit paralléiipipède à celui de gâchette.
PLANCHE' A MOULER DANS LES FONDERIES.
Planche fur laquelle on trace & découpe le profil
de la bouche à feu qu’on veut mouler. On renforce
la partie où eft ce profil d’une bande de tôle ,
retenue par des clous. On place cette planche feules
chevalets du troùfl’eau , à la diftance indiquée
par l’épaiiïçur de l’objet à mouler. On l’appelle
quelquefois, dans les fonderies, échantillon ou
gabari.
P lanche à mouler dans les forges. Cette planche,
qu’on appelle auffi faux-fond, doit être droite &
unie. Elle eft renforcée en deffous par deux lrdr4|
verfes qui l’élèvent un peu, & donnent la facilité j
de la faifir pour manier le châflis.
Le châffis renfermant le moule du prqjeclile &
difpofé pour la coulée, .repofe fur une planche
pareille, mais moins régulière.
Planche de charge. Elle fert, dans les forges, à
donner la première forme aux noyaux des pro-
jeriiles creux. Elle n’eft pas garnie en fer comme
l’eft la planche échantillonnée.
P lanche échantillonnée. La planche échantillonnée
eft profilée fur une coupe exaôle du vide
intérieur du .projeôlile , compris l’oeil; .elle a en
outre, à droite & à gauche, des échancrures proportionnées
à la forme de la poupée & à celle de
la crapaudme , qui, fans cela, l’empêcheroient
d’approcher près de la pointe de la vis & du
bourrelet de l’arbre ; elle eft garnie en deffous
d’une bande de fer limée ou tournée , qui fuit
fa courbure, & charifreinée en deffus, afin de
retenir la terre excédante, l’ouvrier tournant la
manivelle en dedans.
Un calibre en fer qui a pour longueur celle de
l’oeil, plus la hauteur du bourrelet de l’arbre du
globe-modèle, fert, en l’appuyant contre le derrière
du bourrelet de l’arbre à noyau, à régler,
la pofition précife de la planche fur les. jumelles
du tour ; fon écartement ou fa diftauce au centre
8e l’arbre eft déterminée par la. groffeur du
noyau, fixée elle-même par- une lunette en fer
du diamètre de ce dernier, &. par un calibre de
1 cpaiffeur que doit avoir le noyau de la lumière.
LoiTque le point précis diï placement de la
planche a été reconnu jufte par la vérification
des noyaux fecs, deux pointes de fer enfoncée*
fur les jumelles, qu’elles débordent de o mèt.
.0135 à o mèl. 0180 (6 à 8 lig* ) 5 deux crans
correfpondans à ces pointes, pratiqués au derrière
de la planche lur fon épaiffeur, rendent fa pofition
invariable.
P lanches de cuivre. Ce font des feuilles de
cuivre laminé , ayant ordinairement 1 mèt. 2994
( 4 pieds) de longueur , fur ô mèl. 6497 (2 pieds)
de largeur. Elles .portent le nom de leur poids 5
ain.fi le n°. 12 indique que la planche pèfe 5 .kil.
8740 ( 12 liv. ). Celles que l’on emploie pour les
garnitures des fourreaux de fabre d’infanterie
d’artillerie ont, ces garnitures étant limées,
O met. 0009 ( 5 points) d’épaifleur.
PLANE. Outil d’ouvrier en bois. Lame tranchante,
avec un manche à chaque bout dans le
fens de fa largeur.
PLAQUE de couche. Partie de la garniture du
fufil qui garantit le bas de la croffe de cette arme;
Elle êft pliée à angle droit; la partie qui revient
au-deffus eft ovale , St l’autre a la forme du bois
| en cet endroit. La plaque de couche eft affujelliê
par deux vis à bois.
PLASTRON, PALETTE ou CONSCIENCE.
Pièce de bois garnie en fer, percée de plufieurs
demi-trous analogues aux têtes de forets , fervant
à l’ouvrier à s’appuyer fur la tête des forets,
tandisque leur pointe agit fur les pièces, & à
percer au moyen d’un archet qui fait tourner ce*-
forets.
P lastron. On appelle ainfi Je devant- de la
cuiraffe. ( Voyez le mot Cuirasse. )
. P lastron. Efpece de coufliu couvert de peau ,
dont on fe fervoit pour foutenir le recul des
anciens fufils de fortes dimenfions.
( PLATEAU a p ie r r ie r . C’eft une forte de difque
en bois qu’on place fur la charge de poudre dn
pierrier. Son diamètre eft de o mèt. 4015 ( 14
pouces 10 lig. ) ; l’épaiffeur du bois eft de O mèt,
045i ( 1 pouce 8 lig. ) ; fes bords font arrondis
en quart de cercle.' Il pèfe 2 kil. 5698 (5 livre«
4 onces ).
P lateau d’éprouvette. C’eft une plate-forme
. en bois de chêne, ayant dans fon milieu un
embrèvement où le loge la plaque du mortier-
éprouvette. Les parties qui le compoienl font r
quatre bandes de renfort, quatre boulons d'idem^
quatre écrous d'idem, quatre anneaux à patte
coudée (deux a trou carré ÿ deux à trous rond 5