
à ta fléaux pour le trànfport de Tes armes, quand
il change de garnifon. En conféquence de cet le
difpofition, les corps remettent à l’artillerie les
cailles d’armes renfermant celles qui leur font expédiées.
La durée des armes à feu portatives eft fixée
en Angleterre à douze àns, fuivant M. Dupin
{Voyage dans la Grande-Bretagne3 .force militaire
y pag. 1 18 ) , & le prix d’un fu-fil eft de, deux
guinées, qui valent maintenant 5a fr. 5o cent. ,
tandis que notre fufil ne coûte au plus que 36 fr.
La fabrication des petites armes à feu a été, en
Angleterre, de r8o3 à 1816 inclufivement, de
3,227,715 , dont 2, 143,645 ont été fournies ou
vendues aux alliés, & le furpîus délivré aux
troupes nationales. La fabrication de ces mêmes
armes en France a été de i 8o3 à 1814 de 3,956*267.
La dilîérence en plus du côté de la France a donc
été de 812,991. ( Voyez l’ouvrage précité.)
On voit dans l’Aide-niémoire , pag. 640, qüé
la France avoit, en 1771 , un approvifionnemen t
de 558,000 fufils j en 1789 , cet approvifiornement
s’éievoit à 700,000 ; en 1811 , elle avoit
une rélerve de 5 à 600,000 fufils; v
Nota. La paire de pi fiole fs eft repréfentée dans
ces . quantités par un fufil : c’eft à peu près, la
même valeur j celle d’un moufquetoii eft d’environ
les deux tiers du prix du fufil. ( Voyez les articles
F usil , Mousqueton 8c P istolet de guerre. )
i l l
E a u x de cuite. Pour retirer le falpêtre des I
terres 8c plâtras qui en contiennent, on met ces
terres dans des cuviers de 240 litres de contenance
, à raifon de cent décimètres cubes par
envier, & de 5o libres d’eau. On fait écouler ces-
eaux après neuf ou dix heures ,, & on remet dans
les cuviers une demie de la quantité d’eau première
ment mile ; celle-ci étant écoulée , -on en
met une troifième fois une quantité égaie à la
fécondé ; ces trois lellivages fuffifent, en général ,
pour que la troifième eau ne donne plus qu’à peu
près un demi-degré au pèfe-liqueur pour le nitre.
On appelle eaux de lavage y de leffivage ou,foiblesy
les eaux qui pafifent fur les terres lelïivées deux
fois. On repafiè ces eaux de lavage fur les terres
qui n’ont été lelïivées qu’une.fois , 8c elles s appellent,
quand elles Portent, petites eaux. En
fai faut palfer ces petites eaux dans des cuviers
garnis de terres neuves, -elles deviennent, en
Sortant, eaux de cuitey & font bonnes à évaporer.
On voit que le nom de -ces eàux eft relatif à la
quantité de falpêtre qu’elles doivent contenir.
Un atelier, contenant trentê-fix. ouvriers divifés
en trois bandes de douze chacune, l ’une garnie
en terres neuves, l’autre enserre lelfiyée une fois ,
& la troifième en terre lelïivée deux fois ,-le prête
à un mode d’opération fans interruptions. Cet
atelier, dont chaque tonneau reçoit cent décimètres
cubes de matériaux, cors fourme par jour
dix-huit cents litres d’eaux nouvelles, 81 donne
quatre à cinq cents litres d’eau de cuite.
Eaux mères. Eaux qui proviennent de l’égou-
tage du falpêtre, après les différentes cuites.
Elles contiennent du nitrate de polaffè & du ran-
riale de fonde, tout ce qu’elles peu veut c i dif-
foudre à froid. Oa traite ces eaux de piufieurs |
manières , pour en tirer le nitrate de ’potafTe. Les
eaux mères s’appellent aulli eaux amères.
EBAR.BER. C’eft enlever aux pièces en métal,
lorl’qu elles fortent du moule , les' bavures qu’elles
ont ordinairement, & qui proviennent des joints
de ce moule. On ébarbe‘aulli les projectiles, c’eft-
à-dire, qu’on leur enlève les bavùres ou les inégalités
du jet 8c de la coulure.
ECAILLES de fer . ( Voyez B a t t itu r e s . )
ÉCHANTIGNOLLË. C’eft, en général, une
pièce en bois, fervent à en renforcer une autre oa
à lui donner plus d’élévation.
ECHANTILLON. Un fer eft d’échantillon quand
il a les dimenfions néceflaires aux pièces qu’il
doit produire. Oa a loin, dans l'artillerie, de
n’employer que des fers & des aciers d’échantillons,
afin d’éviter une perle de temps & de matière
en les forgeant.
É chantillon dans les fonderies; C’eft une
planche garnie fur un côté, Si dans toute fa longueur,
d’une plaque de fer taillée d’après le profil
d’une bouche à feu, & fervani, en l’appliquant
contre lé"moule cru’on fait tourner, à le façonner
conformément au profil.
ECHELLES pour l ev er les plans des ba t i-
mens d’a r t il l e r ie . Lignes div-ifées en parties
égales , qu’on trace für un plan , pour exprimer le
rapport des dirahifions de ce plan à celles de
-l’objet qu’il repré le nie. Elles font ;
Four les plans généraux Si d’e.nferuble des bail«
mens, de 0 mèt.. £02 pour un mètre5
Pour les plans de détails des bât ira eus &. profils,
deomètvOi pour un mètre;
Pour les plans généraux de polygone & autres
terrains d’une grande étendue’, de o met. ooo'5 pour
un mètre 5- ” .
Pour les plans de martinets, demoulerie, de
fore rie, des machines en général, de o mèt. o5
pjur un mètre.
ÉCHENAUX ou ÉCIIENOS.Nom qu’on donne
aux différens compartimens du canal où pafte la
fonte d’un fourneau pour fe rendre dans les moules
des bouches à feu qu’on coule.
ÉCLATER. Les projeHiles, creux éclatent lorf-
qu’ils crèvent, & le brifent en morceaux qu’on
nomme éclats.
. ÉCLISSES. Petits morceaux .de bois très-minces,
que les équipeurs-montenrs placent quelquefois
fous le canon pour le faire joindre au bois. On
punit févèrement les ouvriers qui font de telles
infidélités.. On s’aperçoit de cette rufe en ferrant
à pleine main le canon fur fon fut, en plufieurs
endroits.;. on le fent alors fléchir, & on dit qu’il
pompe| .
E clisses. Petits cônes* en bois blanc , dont
l’épaiffeur vers la tête doit être égal à la'moitié
du vent d’une bombe. On en met quatre a égales-
diftances autour de la bombe pour' la maintenir
dans l’axe du mortier. Il en faut une par confé-
quent dans la partie fur laquelle la bombe s’appuie
quand le mortier- eft pointé. On ne s’en fert pas
lorfqu’on tire la bombe avec de la terre autour, ni
avec les mortiers à la Gomér.
ÉCLUSE. Plaque, de fer forgé, de o mèt. 324
(1 pied) de longueur fur o mèt. 162 (6 pouces)
de large & o mèt. 010 (6 lig. ) d’épaiffeur, avant
un trou qui peut recevoir un manche de fer lorfqu’on
veut l’ôfer. Dans une fonderie ,jl’éelufe fert
à diriger le métal du fourneau, coulant dans le
canal, au gré du chef fondeur.
ÉCOÎNE ou ÉCOUENNE. Efpèce* de rabot
ayant un manche coudé, & dont le fer eft taillé à
greffes dents. Il y en a un pour unir le logement
du canon de fufil, & un pour celui de la baguette.
ECOLE d’artillerie. C’eft la place où font
réunis le commandant, les officiers & employés
de l’état-major, ainfi que les divers profeffeurs &
les établiflèmens néceflaires à l’inftruôlion du
corps de l’artillerie; on l’appelle école régiment
aire. Il y a huit écoles d’artillerie qu’on divife en
quatre grandes 8c en quatre petites. Les grandes;
écoles? qui font commandées par un maréchal de
camp, font établies it Metz , Strasbourg, Touloufe
& Douay. Les pelites écoles, qui font commandées
par le colonel du régiment qui s’y trouve ,
font établies à Auxonnë, la Fère, Valence 8c
Rennes. Il y a en outre à Vincennes une école
pour l’artillerie de la garde royale.
Il eft a Ile clé à chaque école d’artillerie un bâtiment
où font réunis les falles & établiflèmens né-
cefi’airc^ pour l’inflrutlion théorique des officiers,
tels que falles de théorie & de deffin, bibliothèque,
dépôt de cartes &. plans, cabinet de pbyficiue &
de métallurgie, laboratoire de chimie 8c falle de
modèles.,
La bibliothèque fe compofe de liv re s & manuscr
its fur Par tille r i e , la fo r tific a tio n , l ’a r t milita
ir e , le s fc iën ce s mathématiques & pbyfiques
les arts &. métiers ayant rapport au 1er vice, de
l ’a rm é e , & d’une .colle cl ion complète de règ lem en t
& ordonnances m ilita ir e s , ainfi que des meilleurs-
ouvrages. d’hiftoïre 8c de litté ra tu re anc ienne Su
moderne. ( Voyez l’a r tic le Notice sur une biblio thèque
d’a r t il l e r ie . )
Le dépôt, des plans, cartes & deflins, contient
une colleHion d’objets dé ce genre, relatifs foit
au fer vice de l'artillerie &/aux arts & métiers qui
s’y rapportent, foit à la partie dé la feience des-
fortifications qui entrent dans les'éludes de l’officier
d’ar tillerie-
Dans la falle deftinée à la eoïïe&ion des modèles,
on-réunit ceux : 1°.. des bouches à feu, affûts,
voitures , bateaux ,. al lira ils & objets quelconques-
tant d’artillerie que de l’équipage de ponts; 20. des
machines & inftrumens de conftruÔKon & de vérification
; 3®, dés machines d’arts dont la connoil-
fance eft jugée utile1 aux officiers d’artillerie ;
4°. des diverfes armes portatives adoptées pour
l’armée ; 5°. des principales pièces de charpente
&. de ce qu’il y a de plus eftènliel dans la
coupe des pierres.
Le cabinet de phyfique & de métallurgie renferme
les mac.biues & les objets propres à l’étude-
de la partie de ces fciences que doit embraffer
rinftruôlion des officiers d’artillerie.
Le laboratoire de chimie eft pourvu des inftru—
mens , uftenliles & matières néceflaires au genre
d’études 8c de travaux auxquels les officiers d’artillerie
font dans le cas de fe livrer pour leur inf-
truôlion.
É cole d’application. C’eft celle des élèves-
Elle eft établie à Metz, fous la direéïion d’un maréchal
de camp, d’officiers de différens grades
formant tin état-major , de proleflèurs , &c. Elle
eft commune à l’artillërie & au génie. Tous les-
élèves font fous-lieutenans. Leur nombre,"pour
l’artillerie , eft, en 1820, de quarante-quatre.
Les élèves for tant de l’école polytechnique font
admis à celle d’application, après avoir tubi des
examens fur les mathématiques, la chimie, la
pbyfiquëj l’arèhiteélure civile , la topographie, la-
géo défie, le deffin linéaire , comprenant la géométrie
defcriplivè, la Coupe des pierres, la char—
pente ,- la pevfpeôhve, &c. Ils refleiit ordinaire—