
sepofe fur une cuve, laquelle plonge.dans l’eau
par Tes bords. On fait tomber dans cet arbre un
courant d’eau qui fe précipite fur une pierre qui
s’élève.au milieu delà cuve. L’air fe dégage eft
obligé d’enfiler une ouverture latérale qui, par
le moyen d’un conduit appelé porte-vent, le dirige
au bas du fourneau. Cet air eft fourni par eeîui
que l’eau, entraîne-avec elle, & par un courant
qui s’établit par les ouvertures qu’on pratique' à
i met. q49 (6 pieds) du fommet de L’arbre.. Ces
ouvertures s’appellent trompilles..
Les dimenfions qui paroiflent les plus avan-
tageufes pour les trompes font celles fuivantes :
Longueur totale de l’arbre, 8' met.. o i3 (24pieds
8 poucv), dont i: mèt- 949 (6 pieds) depuis le
fommet jufq.u’aux trompilles, 5 met. 847 (i8pieds)
depuis les trompilles jufqu’à la cuve, & o met.
217 (8 pouc.) d’entrée dans cette cuve.
Hauteur de la cuve, 1 mèt.,624 (5 pieds).
Diamètre de- la cuve , 1 mèt.. 462 (4 pieds-
t) pouc-.).
L’intérieur de la partie dé l’arbre au-deffus. dès
trompilles, forme un cône tronqué renverfé, dont
L’ouvertureSupérieure efl de O,met. 487 ( 1 pied
6 pouc. & celle inférieure de o mèt. i 35:
( 5 pouc. )-
Le diamètre de la cavité de l’arbre au-deffous 1
des trompilles efl de o mèt. 217 (8 pouc..)>
Le diamètre des trompilles efl de a mèt..-162
£ 6 pouc,).. - - - 1 1 -
La pierre fur laquelle l’eau fè précipite,, a Omèt.
487 ( i pied 6pouc..) de diamètre.
La cuve a une ou plufieurs ouvertures dans le
bas, pour que l ’eau puifle s’échapper ; & à une
certaine diftance il y a un contre-bord ,. afin
qu’elle foit toujours remplie jufqu’au tiers- de fa
hauteur..
Les; cuvés font conflruites en maçonnerie ou en
bois convenable pour cet objet.
Le porte-vent doit être le plus court & le plus
droit pofïLble 5 fa longueur efl de. l mèt. 19J (3 pieds.
8 pouc. ) environ.
'L.e diamètre de l’ouverture qui pénètre-dans la
cuve, doit être dè a mèt. 217 (8 pouc. ) environ,.
& celui de l’autre extrémité de o mèt.,068 (2 pouc..
6 lig..) environ.
Les> trompes ies forges catalanes n’ont ordinairement
que 5 mèt. 898. (12 pieds) de hauteur.
Celles de la manufaêture d’armes de Turin n’ont
pas davantage.,
Dans une trompe trop élevée , l ’eau ne fe débite
pas également, ne fe précipite pas d’une manière
uniforme, parce-qu’elle eft fujette à faire
rétrograder le vent par le tuyau de defcenie,. &.
par-là. elle arrête, l’eau & la fait refouler..
Il y a des trompes au-deffus defqnelles on éta-
bl it um ré fe rvoir de 1 mèt. 949 (6- pieds ) environ J
de: hauteur, & d’une largeur égale. Par ce moyen-,, J
beau fupérieuve preffant celle inférieure, il s’en i
précipite davantage dans.un temps donné ; la. vi- 1
telle eft augmentée, & le vent ne peut rétrograder.
En élevant l’entonnoir au-deffus du réfervoir
de preffioii, & le: perforant au-deffous du niveau
de 1’ eau, cet entonnoir fort lui-même de trom-
pille.
La chute d’eau pour les trompes à réfervoir de-
preffion peut être infiniment moindre que celle
iveceffaire aux trompes ordinaires T & les prifes
d’éau peuvent-être beaucoup plus près que pour
ces dernières.. <
TROPHEE d’armes. C’eff un amas d’armes, de
drapeaux & d’inftrumens guerriers qu’on élève &
lie en faifceaux à une lance ou à une colonne.
{Voyez, au Mufée d’artillerie à Paris-, des trophées
d’armes- de diverfes efpèces. )
TROXJPÊS d 'a r t i l l e r i e . Ce font les foldats du
corps royal de l’artillerie réunis Cous le commandement
des officiers de cette arme, des dilïérens
grades. Elles Ce diftinguent en troupes- à-pied
& achevai, en pontonniers, en ouvriers, en artificiers
& en foldats du train d’artillerie. ( Voyez
l’article Corps royal de l ’a r t il l e r ie . )
Les mineurs ont fait partie des* troupes de l’artillerie
jufqu’en 1793;ils font maintenant partie
■ de celles du génie.,. On défendit & attaqua ce*
: changemeus dans le temps 5, l’artillerie confidère
le s mines comme des bouches à feu , & le g én ie
'■ comme des tran ch é e s & des cheminemens vers l a
■ place affiégée..
; Les tapeurs ont également fait partie de l’artil-
;. lerie, & ils ne font attachés au génie que depuis
; 1.793.; mais quel que foit celui des deux corps au—
1 quel les mineurs & les fàpeurs appartiennent , ils
, fer vi ront toujours utilement & avec gloire.
TROUSSE. On appelle ainfi Le paquet de lame t-
tes ou de petites barres d’acier qu’on fait pour le
raffiner & pour forger enfuite les lames de fabres.-
L’acier nerveux fe met au milieu de là irouflè, &
■ l’acier fec autour de-celui-ci.. { Voyez:le mot Ar-
EI.NAGE.)
T rousse de batterie. C’èft, dans la batterie
d’une platine à Alex., la partie droite qui s’appuie”
carrément fur le reffort-
T rousse de forets-. C’eft la colle&ion dès- forets-
néceflaireS' pour aliefer un canon de fufll-
TROUSSEAU. On nomme , ainfi une pièce en
bois léger-,, bien droite, fer vaut à faire le moule des
canons.. Il en faut deux par canon-,/l’un pour ife
moulage depuis la tranche de la bouche jufqu’à,
la. plate-bande- de culaffe inclufivement, l'autre?
pour mouler la maflèlotte le... cul-de-lampe elh
moulé féparément.
Le.trouffeau pour le xmrps d'mcanomefl un lronc^
conique kg le. diamètre du petit bout, eft- égal à. La?.
jnoilié du grand , qui eft égal à peu près a celui
de la plate-bande de culaffe. Le trouffeau a environ
0 mèt. 9745 (3 pieds) de plus de longueur que
le canon poux celui de fiége, & o mèt. 6497
(2 pieds) pour celui de campagne.
Comme l’énoncé de quelques dimenfions peut
férvir à faire mieux comprendre, les formes
dont on-va parler-, & que c/es dimenfions varient
à raifon du calibre, celles qu’on donnera font
relatives au Ganon de 16.
Pour former la tête du trouffeau, on prend o met. <
5414 ( 1 pied 8 pouces) de longueur au gros bout
de la pièce de bois; la première partie de la te te
au bout, eft cylindrique fur o mèt. 3789 ( 1 jjjppj
4 pouces), & percée pour recevoir deux leviers
en croix fer van t à la manoeuvre du troufleau;, la
fécondé partie^eft formée en gorge tronc-conique.
On prend environ omet. 54,4 ( 1 pie<^8 pouces), au
petit bout pour former la queue du trouffeau ;. on la
rend cylindrique & on l’emboîte à O- met. 3248
( 1 pied) de fon extrémité dans- un cercle de fer
de o mèt. 2166 (8 pouces) de longueur & de o met.
0135.(6 lignes) d’épaifleur. Le corps du trouffeau*
qui eft le reliant de la pièce en bois , eft taillé
pour figurer grofîièrement les renforts & la volée
du canon. ^ v
Sur deux chantiers- parallèles ayant t met.
7866 ( 5 pieds 6 pouces) dè longueur & 0' met.
io83 (4 pouces) fur o mèt.- 1769 (.6 pouc. 6-lig.)
d’équarrifiage, élevés de o mèt. 8121 ( 2 pieds
6 pouces ) au-deffus du fol, par des pieds^ ou-
inontans, on place deux trouffeaux pour le même
calibre, mais en fens contraire, afin de pouvoir.
manoeuvrer les leviers. Ces chantiers ont deux en-
caftremens vers chaque bout , l’un tronc-conique,
l’autre cylindrique, où fe logent la gorge tronc-
conique de la télé du trouffeau & la boîte cylin-
; drique de fa queue. On fait, autant que l’on peut,
deux modèles du même canon fur les deux chantiers
, parue que ces modèles devant fécher au
feu en les tournant, le même feu qu’on place
entre les deux fuffit pour les féçher à la fois, ce
qui eft plus économique. (Extrait de l’Aide mémoire
, be édition. )
TRUSQUIN. C’eft un outil formé par un grps
réglet terminé par une pointe. Il entre, dans un
carré de bois , où il eft mobile & où il fe ferre avec-
un coin. On l’emploie pour marquer l’emplacement
des tenons , .des mortaifes , &c. Il fert aux
canonniers , aux équipeurs-monteurs , &c.
TULIPE. C’eft la partie qui termine une pièce
de canon vers la bouche ,•& dont la figure eft à peu
près celle dè celte fleur, à-caufe du renflement,
nommé b ourlet}! qu’on donne au métal. Ce l’urcroît
d’épàiffeur .a pour objet de fortifier la pièce contre
les battemens du boulet, lefquels font d’autant plus
forts qu’ils font plus loin de leur point de départ, &.
en même temps de rendre la ligne de mire moins
divergente de l’axe de la pièce.
I ■ ■ I TUYERE. C’eft, dans un fouraet, un canal ordinairement
en fer forgé, fervant à conduire lèvent
dans le foyer de la forge.
U
UNIFORME. Marque diftinèKve des troupes des
différées corps d’une armée. Chaque nation a
toujours eu une efpèce d’uniforme, foit dans les
armes, foit dans les vêtemens de guerre. Il confifte
principalement,-pour les armées modernes, dans
La couleur des velemens.- - .. . : - . ‘
Les foldats romains avoient pour habillement
de guerre des cottes d’ârmes en cuir, renforcées
de lames de métal qui* étoient fijuftes au corps,
qu’elles y paroiffoient mouléés. Le fayon de peau
fut l’uniforme des Gaulois jufqu’au cinquième
fiècle,qu’ils s’armèrent à.la romaine. Les Français
confervèrent cette mode jufqu’au-règne de Charlemagne,
qu’ils reprirent leur ancien fayon, auquel
ils ajoutèrent le haubert, autre fayon eompofé de
mailles de f e r q u ’ils- mirent fur le premier. L uni—
forme d’un guerrier français confilloit donc alors
en un.habit- complet en mailles de fer. On le quitta
fous.Charles. VI-,; pour prendre l’armure de fer
battu, & Pon adopta pour Puniforme des troupes--
deux écharpes de couleurs différentes, l ’une, pour
la livrée de la nation, &. l’autre pour la diflincliou1
particulière des troupes.
Les gens d e ? guerre confe rvè rent l’écharpe
d’ordonnance jufqu’à ce que l’ uniforme fût établi,
& même après ce lle époque.-
C’eft fous Louis XIV que les premiers uniformes
des officiers & des foldats de toutes les troupes
ont commencé à être portés régulièrement. Les
officiers,-par une ordonnance de 1717, font obligés
de porter l’habif uniforme pendant le temps qu’ils
font au corps , comme étant le plus convenable
pour les faire connoître & refpe&er des
foldats.
Rar l’ordonnance du 22 mai 1722,l’habillement
du régiment royal artillerieèloil de drap bleu ,
doublures rouges, avec des boutons de cuivre,
& la velle rouge. (.L’ordoiinance ne parle, pas de