
■ étant percée à O met. 027 ( 12 lig. ), & pareil nombre
la lumière percée à o met. 0*537 ( i 5‘ lig. ). Les
premiers ont donné pour terme moyen 17 deg. 3 ,,
& les féconds 16 deg. 9.
On a cru remarquer que l’éloignement de la lumière
de L'arrière du tonnerre augmentait la détonation.
La machine .dont on s’eft fervi pour déterminer
le recul des fuEls, imaginée par M. Régnier, eft
analogue au pendule deBenjamin Robin s : elle eft
composée de quatre montans en bois difpofés
comme les quatre arêtes d’une pyramide quadran-
gulaire tronquée $ ces arêtes font fixées au Commet
par une planchette & à la bafe par des entretoifes.
La bafe eft allez grande pour que tout le lyftème
fbit f e l id e & on la charge en outre de poids pour
l’afl’ujetlir davantage. Tout cet affemblage a de
hauteur a met. 64 (8 pieds 1 pouce 6 lig.). A la
partie fupérieure de la, planchette eft fixée une
chape en. fer,. deftinéè à foutenir l’arbre du pendule
qui eft auffi en fer.
Au milieu de .cet arbre eft fixée une tige du
même métal de 1 met. 64 ( 5 pieds 1 pouce ) de
longueur qui forme le pendu Le , lequel fe termine
en deux branches, à clavettes, qui maintiennent le
fufil dans la pofiiion. horizontale du tir.
La croffe eft appuyée contre an fort reffort d’à?,
cier folidenment fixé avec, des. écrous fur une
forte traverfeen bois, qui eft maintenue aux deux
montans de l’arrière par deux crampons en fer. La
partie fepérie.ure de ce relfort, Car lequel eft appuyée
la plaque de couche du fufil, porte un
On a reconnu qu’il eft néceffaire , pour L’exaûi-
tu.de des expériences, de renouveler L’index après
> trois cents coups tirés.
LUEJ.ETTE a chaud. La lunette à chaud,
fevvant à la fabrication des balles, de fer battu,
i a fes diamètres de quelques points plus, grands
' que celle- qui fert aux réceptions ÿ elle lui ell
d’ailleurs parfaitement fecoblable.
petit cylindre de cuivre deftiné à diminuer le
frottement.
Cette même partie du relfort porte aufîi un arc
gradué dont chaque degré équivaut à un, effort de
2 kil. 895 ( 10 liv. ) ; & un. petit index en peau,
coulant fur un fil de; laiton , fait connaître fe force I
dn recul de l’arme Coumifa à l’épreuve.*
Gn maintient le fufil contre le reffortau moyen
d’une courroie ,.afin d’éviter que. l’arme ne fe porte
trop en avant par L’effet du contre-coup. On véri-
fioit à chaque épreuve la force du reffort au moyen
d’une romaine.
Lunettes à calibrer les. tourillons. Elles font
tournées, aciérées & trempées à l’intérieur, qui
doit avoir Le diamètre des tourillons, & Iteur largeur
celle des embafes. Elles ont o mèt. 009
(4 hg- ) d’épaiffeur. Il en faut une pour chaque
calibre.
Lunettes à calibrer les projeOifes. Pièces eu
fer rondes, avec une poignée,, ayant leur diamètre
un peu plus grand ou un peu plus petit
que les projeêliles dont elles fervent à vérifier les
dimenfions. Tous les projeOîles font préfentés
dans deux efpèces de lunettes, l’une grande &
l’autre petite : ils doivent paffer fans aucune difficulté
& dans tons les fens dans fe première, &
ils ne doivent,, au contraire, palier en aucun fens
dans 1a fécondé.
On vérifie fréquemment fi(, par l’ufage journalier,
leur diamètre.n’augmente pas : on fait ufage
à cet effet de rondelles en fer, qui doivent entrer
exa&ement dans les lunettes de leur calibre. Les
rondelles & les lunettes doivent être tournées &
bien; trempées par cémentation.
Les. bombes ne peuvent, à caufe; des anfes,
être préfe.ntées fous tous les fens dans les lunettes.
Lunette d’affût. Cette lunette eft fe ferrure
qui garnit le tour du trou qui eft à l’entretoife de
lunette, dans lequel om introduit la cheville ou-
vrièrè , ^quand on met l’affût fur l’avant-lrain j
fe lunette garnit ce trou en deffusj la contre-
lunette en deffous de l’entretoife.
M
M a CHEFER. Scorie du fer travaillé au feu des
forges. On en parfème les chemins des ufines &
des ateliers des manufactures d’armes qui font
établis dans les campagnes.. U fait une forte de
liment.
chine, confifte en une pièce de bois; percée de
quatre trous; pour lai fier paffer les fa-bots. Ces
trous ont quatre pointes,, chacune répondant à
l’extrémité de deux diamètres perpendiculaires
l’un à l’autre. Ces trous, qui font inégaux.,, ont
les diamètres des fabots des. pièces de-12 , de 8?
M A C H IN E a carreler les sABoxs. C e tte m a - de 4 Si de; fi..
On paffe le fabot de force par ces troui, & les
quatre pointes y marquent quatre rainures.
x Cette machine eft entaillée pour recevoir les
fabots qui y font fixés par le moyen d’un coin
appelé clef. Üne rainure qui traverfe ie.es entailles
vers!es bords , fert à guider un guillaume à joue,
qui, en gaffant, trace fur le fabot la rainure qu’il
doit avoir pour recevoir les deux bandelettes de
fer-blanc qui l’uniffent au fabot.
On fe fert de trois guillaumes différens : un
pour carreler les fabots de 12 & de 8, un pour
ceux de quatre , & le troifième pour carreler ceux
de fi..
Machine à rayer en fpirale les canons des carabines.
Quoiqu’on ne raye plus de canons d’armes
de guerre, je crois devoir donner ici une
defeviptiou fucciaéle de la machine qui étoit en
ufage à l’ex-manuLèlure de Ver failles, pour rayer
les carabines .de Luxe , & dont le modèle au douzième
de proportion , eft dépofé au Confervatowe
des arts & métiers.
Avec cette machine, inventée & exéeulée dans
ce temps par M. Jacquet, mécanicien, on peut
Vayer un canon depuis trente rayures jufqu’à cent
.quatre-vingt, & les carabines de cliaifle d’un calibre
ordinaire n’ont au plus que cent vingt rayures.
( Voyez le mot Carabine. )
Elle eft compofé.e de deux parties principales.
La première confifte dans un banc qui porte
un va-&-vient formé d’une grande vis & d’une
manivelle avec un volant.
La fécondé partie, qui eft 1a plus importante,
eft établie fur un autre banc qui porte le méca-
-nifme inventé par M,* Jacquet. Elle fe eoropofe :
i°. D’une tringle en acier rond , fortement
tendue par un 'écrou à l’une de fes extrémités ,
& à l’autre par une clavette. Cette tringle forme
une ligne parfaitement droite, d’une groffeur
proportionnée à celle du calibre $ vers le milieu de
fa longueur on a pratiqué une petite entaille pour
recevoir une dent d’échope en acier trempé, qui
ferme les-rayures de la carabine.
2°. D’un cylindre découpé fur fa longueur pour
lui ôter de fon poids,, & qui porte le canon de la
carabine, fixé à fon centre par quatre vis de
preffion, ajuftées à chaque bout.
3°. D’un chariot de çouliffe Xupppr.té par deux
fortes roulettes en cuivre, qui gliffe fer une bande
de fer bien dreffée, établie fur une p outre lie,
fixée au fécond banc par quatre vis de preffion.
Ce chariot ep cuivre on .en fonte de fer doux,
porte feux poupées de meme métal, auxquelles
jont aj.uft.és deux cônes .en acier, qui fepportent
le cylipdre où çft renfermé le canon.
49- D une plate-forme en cuivre , avec une
petite vis fans fin en acier , portant une roue à
étoiles , dont le nombre de dents détermine lie
nombre de rayures que l’on vent donner au
canon. Ainfi, il faut plufieurs étoiles différentes,
lorfqu’ojn veut avoir des rayures plus ou moins
rapprochées.
Le cylindre qui maintient le canon eft recouvert
par deux bandes de cuivre ou de fer, pareilles
en tr’elles. Ces bandes laiffent un eîpace qui
forme une ligne en fpirale prolongée, par où
gliffe une dent d’acier, qui oblige le canon à
tourner fur fon axe &■ à prendre la même ligne
en fpirale qui forme la rayure.
5°. Due alidade en cuivre, en forme de pince,
montée fur la tringle d’acier, fert à remonter le
| canon fur la même rayure , lorfque l’examen fait
apercevoir quelques imperfections qu’il faut corriger.
Vers le milieu du ebâJBs en bois eft fixée, par
deux écrous, une autre alidade munie de la dent
d’acier qui engrène dans fe ligne fpirale. Cette
même alidade fait mouvoir la roue à étoiles.,
autant de fois queleva-8t-vient exécute fon mou-
; vement, & par ce moyen on forme fucceflivement
; la nouvelle rayure qui avoifine celle qui vient
d’être faite j mais comme on u’eft pas fur de toutes
les rayures par’ la première opération , on la répète
deux ou trois fois, afin que iécfiope puiffe porter
également partout, fur les parois intérieures du
i canon.
Enfin , fur 1a dernière poupée du chariot eft une
petite lunette à reffort, qui maintient 1a tringle
au centre du canon & l’empêche de fléchir fous
la preffion de l’échope qui forme la rayure.
En faifant tourner le volant par 1a 'manivelle,
fe grande vis fans fin, qui agit fer le banc de fo-
xerie, met tout le mécanifme en mouvement, &
par l’effet d’une bafcule chargée d’une maffe de
plomb , les engrenages du va-St-vient fe fuc-
cèdent continuellement, fans qu’on foit obligé de
changer le mouvement de la manivelle.
Dans l’ufage, l’échope qui forme les rayures du
canon doit toujours être imbibée d’huile, & pour
cet effet on place fur fe machine en grand un
ré fer voir, d’où s’échappent de temps en temps
quelques gouttes d’huile qui rafraîchi fient l’outil,
& lui donnent le gras néceff aire pour enlever les
petits copeaux de métal qui fe détachent.
Machjke à remettre les grains de lumière aux
canons. Il a été imaginé diveifes machines pour
faire cette opération importante. Monge en a
donné une dans fon ouvrage fur l’art de fabriquer
les canons. Les tables de conftru£lio«s de l’artillerie,
rédigées fous fe dire&ion du général Gribeauval,
1 en donnent une autre qui eft quelquefois employée.
La voici telle qu’elle fe trouve dans l’Aide-mémoire.
Une bafcule à ferrer le vilebrequin. Les deux
branches qui tiennent à la partie plate , font à huit
pans , & y mordent de o met. 027 ( 1 pouce). La
partie du milieu eft percée, fer fe ferfaçe oppofee à
l ’ouverture du crochet, d’un nombre indéterminé